Encyclopédie de l’Islam

Get access Subject: Middle East And Islamic Studies
Éditée par: P.J. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel, et W.P. Heinrichs

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The Encyclopédie de l’Islam en Ligne is the French edition of the new (2nd) The Encyclopaedia of Islam Online.  The Encyclopaedia of Islam Online (2nd) is generally acclaimed as one of the major scholarly enterprises of the twentieth century. Its more than ten thousand pages are a mine of valuable information for any student and researcher of the Islamic world. All entries in The Encyclopaedia of Islam French Online are linked to the Encyclopaedia of Islam Online so users can easily switch from one language to the other.

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Ṣadr al-Dīn Mūsā

(2,071 words)

Author(s): Calmard, J.
Fils et successeur de S̲h̲ayk̲h̲ Ṣafī al-dīn Isḥāḳ (m. 735/1334), fondateur à Ardabīl de là ṭarīḳa ṣafawide, issue de la ṭarīḳa de S̲h̲ayk̲h̲ Zāhid Gīlānī (m. 700/1301), suite à une «captation d’autorité spirituelle» (voir Aubin [1991a], 50 sqq.). S̲h̲ayk̲h̲ Ṣadr al-dīn Mūsā naquit en 704/1305 d’un second mariage de Ṣafī al-dīn avec Bībī Fāṭima, fille de S̲h̲ayk̲h̲ Zāhid et de la fille de Ak̲h̲ī Sulaymān Kalk̲h̲urānī. Bien que les sources hagio-biographiques et historiques le concernant soient sujettes à caution (voir Bibliographie), elles permettent cependant de retracer l…

Ṣadr-i Aʿẓam

(1,400 words)

Author(s): Kunt, M.
(t., communément ṣadr aʿẓam), littéralement «le plus grand des hauts dignitaires», c.-à.-d. le Grand Vizir, titre employé dans l’Empire Ottoman comme synonyme de wezīr-i aʿẓam à partir de la moitié du Xe/XVIe siècle. Dans ce sens, le titre se trouve pour la première fois dans le Āṣāf-nāme de Lütfī Pas̲h̲a [ q.v.], qui détenait lui-même cette fonction entre 946-8/1539-41. Antérieurement, à la fin du VIIIe/XIVe siècle, ṣadr avait été employé pour les ʿulemāʾ officiels les plus hauts, c.-à-d. les ḳāḍī ʿaskars [ q.v.], qui étaient promus pour servir comme vizirs. Plus tard, le vi…

Ṣadr al-Ṣudur

(2,204 words)

Author(s): C .E. Bosworth | C. P. Turner | M. Athar Ali
(a.), titre religieux signifiant en fait «représentant suprême des sciences religieuses, juge en chef». L’origine du mot est l’arabe ṣadr «poitrine», au sens large de «devant, partie essentielle d’une chose», de là «personnage éminent»; cf. le titre du Grand Vizir ottoman ṣadr-i aʿẓam [ q.v.]. 1. En Transoxiane. Dans les villes et cités de Transoxiane, l’institution religieuse islamique, à dominante ḥanafite à l’époque ḳarak̲h̲ānide et sald̲j̲ūḳide, finit par bénéficier d’une situation privilégiée du point de vue du pouvoir religieux, social …

Saʿd Wa-naḥs

(310 words)

Author(s): Fahd, T.
, «le faste et le néfaste». Ces notions se fondent sur l’influence qu’exercent les planètes et les signes du zodiaque sur les événements terrestres. Les astrologues ont qualifié les astres de saʿd ou de naḥs. C’est ainsi que Jupiter, Vénus et la Lune sont dits saʿd, Saturne est dit naḥs et le Soleil et Mercure sont dits tantôt saʿd tantôt naḥs. Mais cela peut varier en fonction de leurs positions dans l’écliptique et de leurs conjonctions (cf. Abū Maslama Muḥammad al-Mad̲j̲rīṭī, G̲h̲āyat al-ḥakīm, éd. H. Ritter, Leipzig 1933, 198 sqq. = M. Plessner, Picatrix, Londres 1962, 209 sqq.; L’Agricu…

al-Ṣafā

(1,031 words)

Author(s): Joel, B. | Braemer, F. | Macdonald, M. C. A.
(a.), litt. «pierre dure et lisse», de là «terrain pierreux». 1. Al-Ṣafā est lenomd’une colline de la Mekke qui aujourd’hui s’élève à peine au-dessus du sol, et qui, avec l’éminence homologue d’al-Marwa, légèrement plus haute, joue un rôle important dans les cérémonies ( manāsik) du pèlerinage mekkois. Les noms d’al-Ṣafā et d’al-Marwa (ce dernier parfois appelé al-Bayḍāʾ «la blanche», par exemple par l’historien local al-Azraḳī [ q.v.]) signifient tous deux «le rocher» (voir al-Ṭabarī, sur Ḳurʾān, II, 153/158). Les buttes jumelles marquent le début et la fin d…

Ṣafad

(2,077 words)

Author(s): Amitai-Preiss, R.
, petite ville entourant les ruines d’une forteresse, jadis imposante, dans la région vallonnée du Nord de la Palestine, à 40 km à l’Est de ʿAkkā [ q.v.] et 20 km au Nord de Ṭabariyya [ q.v.]. La forteresse est située au sommet d’une colline haute d’environ 840 m, et jouit d’une belle vue sur la région avoisinante dont le lac de Tibériade à l’Est. Dans la période des Croisades, Ṣafad était une importante forteresse des Templiers; dans la période mamlūke, elle servit de capitale de province ( mamlaka), tandis qu’à l’époque ottomane, elle était le centre d’un sand̲j̲aḳ [ q.v.]. Aujourd’hui, c’es…

al-Ṣafadī

(2,032 words)

Author(s): Rosenthal, F.
, Ṣalāḥ al-dīN K̲h̲alīl b. Aybak, Abū l-Ṣafāʾ al-Albakī (696-764/1297-1363), philologue, critique littéraire et homme de lettres; biographe et humaniste universel. Ṣafad était sa ville natale. Son père, al-Amīr ʿIzz al-dīn Aybak (b. ʿAbd Allāh) était d’origine turque; la nisba al-Albakī, du nom d’un mamlūk appelé Albakī, semble lui avoir appartenu. Nous pouvons déduire de l’absence apparente de toute mention à son sujet par son fils qu’al-Ṣafadī le considérait comme étant un personnage quelconque. Les relations avec son père semblent avoi…

al-Ṣafadī

(274 words)

Author(s): Krenkow, F. | Little, D.P.
, al-Ḥasan b. Abī Muḥammad ʿAbd Allāh al-Hās̲h̲imī semble avoir été un petit fonctionnaire au début du règne du sultan égyptien al-Malik al-Nāṣir Muḥammad b. ḳalāwūn [ q.v.]. En tout cas, nous savons qu’en 694/1294-5 il fut chargé par le wazīr Ibn al-Ḵh̲alīlī de diriger une mission à al-Fāḳūs, dans la province S̲h̲arḳiyya, pour y mettre en culture les terres de la couronne. Au cours de cette mission, al-Ṣafadī relate un sinistre cas de cannibalisme qu’il eut l’occasion d’observer de visu pendant cette année de famine; ce récit est caractéristique du style anecdotique de son…

Safaḳus

(2,520 words)

Author(s): Bachrouch, T.
(forme française Sfax), ville maritime de Tunisie, sur la côte orientale au Nord du golfe de Gabès. L’étude des villes tunisiennes pose, dans une perspective historique, une série de problèmes dont les voies d’approche sont loin d’être également sûres étant donné la rareté de l’information. Les sociétés citadines n’ont pas été en mesure de conserver les témoignages, surtout écrits, portant sur leur existence passée, et de les transmettre intacts jusqu’à nous. Face à un tel état de carence qui porte sur de longs siècles, l’information historique ne peut être que laconique et disparate. R…

Safar

(385 words)

Author(s): Peters, R.
(a.) voyage. ¶ 1. Endroit islamique, le voyage autorise certains aménagements aux pratiques rituelles d’obligation. Ils s’appliquent sur trois points: 1. la pureté rituelle: pour la plupart des écoles, le voyageur peut prolonger d’un à trois jours la période pendant laquelle il est autorisé à accomplir l’ablution mineure ( wuḍūʾ [ q.v.]) en frottant son cou-de-pied au lieu de se laver les pieds; 2. la Prière ( ṣalāt [ q.v.]): le voyageur peut abréger ( ḳaṣr) à deux rakʿas [ q.v.]) les Prières à quatre rakʿas — à savoir le ẓuhr, le ʿaṣr et le ʿis̲h̲āʾ, et selon la plupart des écoles à jumeler ( d̲j̲…

Ṣafar

(191 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom du deuxième mois de l’année islamique, appelé aussi ṣafar al-k̲h̲ayr ou ṣafar al-muẓaffar, en raison de sa réputation maléfique (C. Snouck Hurgronje, The Atchehnese, I, 206; le même, Mekka, II, 56). Les tribus tigré musulmanes prononcent s̲h̲afar et les Atchinois t̲h̲apa. Selon Wellhausen, dans l’ancien calendrier arabe, safar englobait une période de deux mois incluant muharram (dont le nom, à en croire le même auteur, est une innovation islamique). De fait, la tradition rapporte que les anciens Arabes appelaient muḥarram safar, et considéraient la ʿumra accomplie pendant …

Ṣafar

(793 words)

Author(s): Shinar, P.
(forme courante Sfar), Muḥammad al-Bas̲h̲īr. éminente figure des premiers mouvements tunisiens réformistes («évolutionnistes») et Jeunes Tunisiens d’apparentement turc (1865-1917). Né à Tunis, troisième fils du général de brigade ( amīr liwāʾ) Muṣṭafā Ṣafar, il reçut une éducation stricte, fréquentant d’abord une école ḳurʾānique, puis le Collège Ṣādiḳī dès sa fondation (1875). Ses excellents résultats lui valurent la faveur du fondateur de cet établissement, Ḵh̲ayr al-dīn Pas̲h̲a [ q.v.] et une bourse pour Paris. L’ayant perdue en raison de la nouvelle orienta…

ṢafaϊΪtique

(2,476 words)

Author(s): Macdonald, M.C.A.
est le nom moderne donné à un ensemble de graffiti appartenant à une langue nordarabique, formulés dans une variété de l’écriture sud-sémitique. On les trouve principalement sur des rochers dans les déserts de Syrie méridionale, du Nord-est de la Jordanie et du Nord de l’Arabie Saoudite, mais des découvertes isolées ont également été faites en Irak, au Liban et à Pompéϊ (cf. M. C. A. Macdonald, dans Syria, LXX [1993], 304-5 pour les références). Leur répartition et leur contenu montrent qu’ils ont été écrits essentiellement par des nomades. Ils sont généralement datés du Ier siècle av. …

Ṣafawides

(31,397 words)

Author(s): Savory, R.M. | Bruijn, J.T.P. de | Newman, A.J. | Welch, A.T. | Darley-Doran, R.E.
N dynastie qui gouverna en Perse en qualité de souverains, 907-1135/1501-1722, puis de fainéants, 1142-8/1729-36, et par la suite, exista en tant que prétendants au trône jusqu’en 1186/1773. I. Histoire politique et militaire de la dynastie. L’établissement de l’Etat safawide en 907/1501 par le S̲h̲āh Ismāʿīl I [ q.v.] (à l’origine gouverneur uniquement de l’Ād̲h̲arbāyd̲j̲ān) marque un moment critique important dans l’histoire de la Perse. En premier lieu, les Safawides rétablirent la souveraineté persane sur l’ensemble de la région tradition…

Ṣafdār Ḏj̲ang

(310 words)

Author(s): Barnett, R.B.
, Mīrzā Muḥammad Muḳīm Ṣafdār Ḏj̲ang («le Lion au Combat») (1708-54), second nawwab, ou souverain de l’Etat postmug̲h̲al de l’Inde du Nord ayant succédé à Awad̲h̲ [ q.v.], de 1739 à sa mort quinze ans plus tard. Neveu, gendre et successeur de Baʿādat Ḵh̲ān Burhān almulk, comme lui émigré de Nīs̲h̲āpūr en Inde, il étendit ses territoires dans la vallée du Gange en conservant le plus possible son influence dans l’Empire Mug̲h̲al en déclin. Ce fut une époque de fragmentation politique marquée par la formation d’Etats régiona…

Ṣaff

(1,919 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Shinar, P.
(a.), pl. ṣufūf, littéralement «rang, rangée, ligne, groupe d’hommes en rang, rangée ou ligne» (Lane, 1693, col. 3), terme ayant divers emplois. 1. Dans la pratique religieuse. Ici, ṣaff désigne une ligne de fidèles assemblés dans la mosquée ou ailleurs pour célébrer le culte prescrit; voir Ṣalāt. 2. Dans l’organisation militaire. Dans les formations d’armées en marche ou sur le champ de bataille ( taʿbiya), il existait la classique division en cinq parties: le centre, les ailes gauche et droite, l’avantgarde et l’arrière garde (de là le mot k̲h̲amīs pour désigner l’armée). Dans l’…

al-Saffāḥ

(6 words)

[Voir Abū l-ʿAbbās ].

Ṣaffārides

(2,841 words)

Author(s): Bosworth, C.E.
, dynastie de la Perse orientale médiévale qui détint le pouvoir de 247/861 à 393/1003 dans la province du Sid̲j̲istān ou Sīstān [ q.v.], région qui s’étend aujourd’hui des deux côtés de la frontière irano-afghane. La dynastie doit son nom à la profession de chaudronnier ( ṣaffār, rūygar) de Yaʿḳub b. al-Layt̲h̲, fondateur de la dynastie. Le Sīstān, à la périphérie extrême orientale des terres califiennes, commença à échapper ¶ à la tutelle directe des ʿAbbāsides à la fin du VIIIe siècle lorsque le Ḵh̲urāsān et le Sistān furent entraînés dans la grande rébellion k̲h̲ārid̲j̲…

al-Ṣāffāt

(351 words)

Author(s): Rippin, A.
(a.), titre de la sūra XXXVII du Ḳurʾān: le mot est employé trois fois dans le texte, y compris dans XXXVII, 1. Dans ce dernier cas, il est généralement interprété dans le tafsīr primitif comme «[les anges] alignés en rangs» (et traduit par «Celles qui sont en rang» [R. Blachère], «Those who range themselves in ranks» [A. Yusuf Ali], et «Die in Reih und Glied stehen» [R. Paret]). Ce sens dérive du verbe ṣaffa, qui s’applique aux chameaux (ou aux unités militaires) rangés en ligne (p. ex. pour le sacrifice, comme dans Ḳurʾān, XXII, 36, qui emploie le pluriel ṣawāff). Le sens de la sèche expres…

Ṣafī

(301 words)

Author(s): Hanaway, W.L.
, surnom de Fak̲h̲r al-dīn ʿAlī b. Ḥusayn Wāʿiẓ Kās̲h̲ifī (21 d̲j̲umādā I 867/11 février 1463939/1532-3), auteur, prédicateur et éminent Ṣūfī naḳs̲h̲bandī, fils du célèbre Kamāl al-dīn Ḥusayn Wāʿiẓ [voir Kās̲h̲ifī], Né à Sabzawār, il fut élevé et formé à Harāt. Sa mère était la sœur de Ḏj̲āmī [ q.v.]. Parmi ses maîtres des premiers temps figurent Ḏj̲āmī et Raḍī al-dīn ʿAbd al-G̲h̲afūr Lārī. Il fut très tôt attiré par les idées naḳs̲h̲bandies, et se rendit à Samarḳand en 889/1484, puis en 893/1487-8 pour étudier avec Ḵh̲wād̲j̲a ʿUbayd Allāh Aḥrār [ q.v.au Suppl.], chef de l’ordre naḳs̲…
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