Encyclopédie de l’Islam

Get access Subject: Middle East And Islamic Studies
Éditée par: P.J. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel, et W.P. Heinrichs

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The Encyclopédie de l’Islam en Ligne is the French edition of the new (2nd) The Encyclopaedia of Islam Online.  The Encyclopaedia of Islam Online (2nd) is generally acclaimed as one of the major scholarly enterprises of the twentieth century. Its more than ten thousand pages are a mine of valuable information for any student and researcher of the Islamic world. All entries in The Encyclopaedia of Islam French Online are linked to the Encyclopaedia of Islam Online so users can easily switch from one language to the other.

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Ṭāhir Beg

(1,031 words)

Author(s): Aynur, Hatice
, Meḥmed, journaliste ottoman tardif, éditeur, propriétaire de revues, de journaux et d’une maison d’édition à Istanbul (1864-1912), un des journalistes et éditeurs soutenus par ʿAbd al-Ḥamīd II, qui lui conféra plusieurs médailles et décorations. L’information sur sa famille et son éducation est limitée. Red̲j̲āʾī-zāde Ekrem [ q.v.] rapporte que la mère de Ṭāhir Beg s’occupa de son fils plus âgé. On sait que Ṭāhir Beg travaillait comme reporter pour T̲h̲erwet, journal publié en turc par Dimitraki Nikolaidi entre 1307/1891 et 1324/1908. Sa notoriété dans le monde …

Ṭāhir b. al-Ḥusayn

(415 words)

Author(s): Bosworth, C.E.
b. Muṣʿab b. Ruzayḳ, surnommé Ḏh̲ū l-Yamīnayn («l’ambidextre»?), (159-207/776-822), ¶ fondateur d’une brève dynastie de gouverneurs du Ḵh̲urāsān à la haute époque ʿabbāside, les Ṭāhirides [ q.v.]. Ses ancêtres portaient la nisba aristocratique arabe d’«al-Ḵh̲uzāʿī», mais étaient à peu près certainement des mawlās d’origine persane orientale. Muṣʿab s’était distingué pendant la révolution ʿabbāside en qualité de secrétaire du dāʿī Sulaymān b. Kat̲h̲īr [ q.v.]. Lui-même et son fils al-Ḥusayn en furent récompensés du gouvernorat de Pūs̲h̲ang [voir Būs̲h̲and̲j̲], et il sembl…

Ṭāhir b. Muḥammad

(399 words)

Author(s): Toorawa, Shawkat M.
b. ʿAbd Allāh b. Muḥammad b. Mūsā b. Ibrāhīm, Abū l-ʿAbbās al-Muhannad al-Bag̲h̲dādī, poète et épistolier (un biographe mentionne les plus intéressantes de ses épîtres, rasāʾil ʿad̲j̲ība), né à Bag̲h̲dād en ramaḍān 315/novembre 927. En 340/951, vers vingt-cinq ans, il quitta Bag̲h̲dād pour Cordoue en quête de renommée et de patronage, qu’il trouva en qualité de panégyriste et de compagnon du maître ʿāmiride de l’Andalousie al-Manṣūr b. Abī ʿĀmir [ q.v.]. C’est pour-quoi ses biographes sont surtout des Andalous. La plus ancienne notice est celle d’Ibn al-Faraḍī (m. 403/1013 [ q.v.]) d…

Ṭāhirides

(2,803 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Marín, Manuela | Smith, G.R.
, le nom de trois dynasties de l’Islam médiévale. I. Une lignée de gouverneurs des califes ʿabbāsides dans le Ḵh̲urāsān et détenteurs de hautes fonctions en ʿIrāḳ qui prospérèrent au IIIe/IXe siècle (205-78/821-9). Le fondateur de cette lignée fut le chef persan d’origine mawlā, Ṭāhir (I) b. al-Ḥusayn Ḏh̲ū l-Yamīnayn [ q.v.] qui devint gouverneur du Ḵh̲urāsān en 205/821 mais mourut presque immédiatement après, alors qu’il venait de montrer des velléités d’indépendance par rapport à Bag̲h̲dād. Quoi qu’il en soit, le calife — peut être en raison d…

Ṭāhir Sayf al-Dīn

(461 words)

Author(s): Toorawa, Shawkat M.
, Abū Muḥammad, 51ème dāʿī al-muṭlaḳ, ou dāʿī absolu (appelé Bāwa Ṣāḥib et Sayyidnā), vice régent du 21ème descendant de l’Imām (al-Ṭayyib) et chef de la petite communauté commerçante ismāʿīlite de Dāwūdī Bahorās [ q.v.], essentiellement Gud̲j̲arātī. Il est né à Bombay en 1304/1886 et obtint la fonction de chef du dawat (= daʿwa) de ʿAbd Allāh Badr al-dīn en 1330/1912, charge qu’il occupa jusqu’à sa mort à Matheran en 1384/1965; son fils, Muḥammad Burhān al-dīn (né en 1334/1915) lui succéda alors. Il fut enterré dans le mausolée de « Rawḍat Ṭāhira», construit par son fils, aujourd’hui…

Ṭāhir Waḥīd, Mīrzā Muḥammad

(593 words)

Author(s): Rahman, Munibur
, poète persan, historien de cour, écrivain d’épîtres et dignitaire de l’État, né au début du XIe/XVIIème siècle et probablement décédé en 1110/1698-9. Il est né à Ḳazwīn dans une famille dont les membres étaient au service de la chancellerie de l’État. Son père, Mīrzā Ḥusayn Ḵh̲ān était un éminent citoyen de Ḳazwīn. Ṭāhir Waḥīd étudia les matières traditionnelles enseignées à cette époque et acquit de bonnes bases dans le domaine de la comptabilité et du secrétariat. Il fut le secrétaire de deux premiers ministres su…

Taḥkīm

(2,532 words)

Author(s): Djebli, Moktar
(a.), arbitrage (n. d’act. de ḥakkama, forme II): action de faire appel, de commun accord, à l’arbitrage de quelqu’un dans un conflit ou une affaire quelconque; de désigner quelqu’un en tant que fondé de pouvoirs ou agent plénipotentiaire, dans un différend ou une affaire précise. Celui-ci devrait être qualifié de muḥakkam, personne dont on sollicite l’arbitrage. Les anciens Arabes employaient plutôt « ḥakam», arbitre, du verbe ḥakama, juger (forme I), dont le nom d’action est ḥukm ou ḥukūma, sentence, verdict, jugement et, en arabe moderne, en outre: pouvoir, gouvernement (cf. Ḳurʾā…

Tahlīl

(111 words)

Author(s): Réd.
(a.), nom d’action de hallala, seconde forme verbale dénominative, avec deux étymologies et deux acceptions très différentes. 1. De hilāl, la nouvelle lune, «la jubilation ¶ exprimée à la vue de la nouvelle lune» [voir Hilāl. I; Talbiya]. 2. De la formule lā ilāha illā llāh, élément premier et principal de la profession de foi islamique ( s̲h̲āhāda [ q.v.]). La forme verbale est ici obtenue par le procédé dit du naḥt («découpage»). Le tahlīl désigne alors renonciation à haute et intelligible voix de la formule en question, qui implique la reconnaissance formelle et ba…

Ṭahmān b. ʿAmr al-Kilābī

(373 words)

Author(s): Seidensticker, T.
, poète arabe mineur du milieu de la période umayyade dont les dates exactes sont inconnues. Etant donné que les ak̲h̲bār concernant la biographie de Ṭahmān dans son dīwān (éd. al-Muʿaybid, 39, 42, 50, 52-5) rapportés en détail dans EI1, IV, 665-6) ne peuvent être confirmés à partir de ses poèmes mais peuvent malgré tout y être lus, sa poésie reste la seule source valable concernant sa vie. Un poème élogieux sur le calife umayyade al-Walīd (no 5) concerne probablement al-Walīd b. ʿAbd al-Malik (cf. n° 8, ligne 7); ainsi, Ṭahmān aurait vécu dans une période située entre …

Ṭahmāsp

(2,179 words)

Author(s): Savory, R. M. | Bosworth, C. E.
(Ṭahmāsb), le nom de deux s̲h̲āhs de la dynastie ṣafavide [voir Ṣafawides] en Perse. I. Ṭahmāsp I, Abū l-Fatḥ, fils aîné de S̲h̲āh Ismāʿīl [voir Ismāʿīl], né à S̲h̲āhābād dans le district d’Iṣfahān le mercredi 26 Ḏh̲ū l-Ḥid̲j̲d̲j̲a 919/22 février 1514 (Ḥasan-i Rūmlū, Aḥsan al-tawārīk̲h̲, éd. C. N. Seddon, Baroda 1931, 142), mort le lundi 15 Ṣafar 984/14 mai 1576 ( Aḥsan al-tawārīk̲h̲, 464), second dirigeant de la dynastie ṣafavide [voir Ṣafawides. I]. Suivant l’ancienne pratique ṣafavide de nomination des princes de sang royal aux postes de gouverneurs de province, s…

Ṭahmūrāt̲h̲

(638 words)

Author(s): Bosworth, C.E.
, généralement considéré comme le second roi de la dynastie pīs̲h̲dādide [ q.v.] au sein de l’histoire épique iranienne légendaire, venant après le premier roi du monde Kayūmart̲h̲ ou Gayōmard et après Hūs̲h̲ang [ q.v.] fondateur de la dynastie des Pīs̲h̲dādides. Certaines sources islamiques font de lui le premier roi de sa lignée, et la durée du règne qui lui est attribuée — des chiffres à hauteur d’un millénaire ou encore de 600 ans sont donnés — montre l’importance qui lui était accordée. Son nom apparaît dans l’Avesta en tant que Tak̲h̲mō urupa azinavia, la première partie tak̲h̲ma- sig…

Taḥnīṭ

(26 words)

(a.), nom d’action de ḥannaṭa, «embaumer un corps avant de l’inhumer» (voir Lane, I, 657a). Sur cette méthode et les substances utilisées, voir Ḥināta.

Taḥrīf

(1,653 words)

Author(s): Lazarus-Yafeh, Hava
(a.), transformation, modification, falsification, utilisé dans le domaine des mots et concerne plus spécifiquement ce que les Juifs et les Chrétiens sont supposés avoir fait subir à leurs Écritures ( yuḥarrifūna l-kalima ʿan mawāḍiʿhi, sūra IV, 46, V, 13; voir aussi II, 75), à savoir la dénaturation de la langue en donnant aux mots un sens différent de celui qu’ils avaient à l’origine, en changeant leur forme ou en substituant des mots ou des lettres à d’autres. De telles substitutions sont également appelées tabdīl, terme plus large utilisé également dans d’autres contextes;…

Taḥrīr

(1,044 words)

Author(s): Faroqhi, Suraiya
(a.), terme technique de l’administration ottomane dérivé de la racine arabe qui signifie «écrire»; ce mot est parfois également utilisé avec le même sens en turc ottoman. Mais en tant que terme technique, taḥrīr en vint à désigner les registres des impôts ottomans compilés pour la plus grande part au cours du IXe-Xe/XVe-XVIe siècle ( Başbakanlik Osmanli arşivi rehberi, Ankara 1992, 186-228, les cite par ce terme, un synonyme en étant tapu taḥrīr defterleri). C’est l’une des séries d’archives ottomanes les plus connues et elles peuvent à leur tour être divisées en defteri mufaṣṣal, def…

Taḥṣīl

(149 words)

Author(s): Bosworth, C.E.
(a.), nom d’action du verbe de forme II ḥaṣṣala, «rassembler, acquérir». Dans l’usage islamoindien, ce mot — emprunté à des régimes antérieurs — désigne dans les provinces anglo-indiennes de Bombay, Madras et dans les Provinces Unies la collecte des revenus et par suite la région administrative dans laquelle les impôts sont collectés. C’est ainsi que dans les provinces mentionnées cidessus, le taḥṣīl était une subdivision du district ( taʿalluḳa, altéré en tālūḳ) couvrant une zone allant jusqu’à 1 500 km2. Par ses dimensions, le taḥṣīl s’insère entre le pargana [ q.v.] et le sarkār de l…

Taḥsīn

(565 words)

Author(s): Rahman, Munibur
, Mīr Muḥammad Ḥusayn Atā Ḵh̲ān. pionnier urdū de l’écrit en prose qui vécut au milieu du XVIIIe siècle. Il était natif de Etawah (Itāwa) dans l’Uttar Pradesh actuel et était originaire d’une famille de la classe moyenne des sayyids. On rapporte que ses ancêtres émigrèrent de Gardiz, qui est aujourd’hui l’Afg̲h̲ānistān oriental, pour venir s’installer à Kará Mānikpūr. Son père, Mīr Muḥammad Bāḳir, se rendit à Dihlī dès son jeune âge et fut employé pour commander 3 000 hommes ( sih hazārī) ¶ dans l’administration d’Awrangzīb; on dit qu’il fut poète sous le nom d’emprunt de S̲h̲…

Taḥsīn wa-Taḳbīh

(583 words)

Author(s): Reinhart, A.K.
(a.) «décider que quelque chose est bon ou repoussant», expression qui. pour simplifier, se réfère à la controverse à propos des sources de l’évaluation morale des actes. Certains ont avancé que l’évaluation des choses est dictée par le bon sens ( ʿakl) ou par l’utilité ( nafʿ), et ceci fit dire à certains que le ḥusn ou le ḳubḥ d’un acte faisait partie de sa déontologie comme un accident de l’essence ou comme un aspect ( wad̲j̲h) de la chose elle-même. d’autres affirment que ce n’est que le commandement divin déontologique ( s̲h̲arʿ) qui donne une valeur morale aux actes. ¶ Il est impossible d…

Ṭāḥūn

(557 words)

Author(s): Waines, D.
(a.), moulin. Lane (s.v. ṭ-ḥ-n) donne aussi les formes ṭāḥūna comme terme générique pour «moulin» ainsi que pour «moulin à eau», et ṭaḥḥāna pour «moulin à énergie animale». L’usage égyptien contemporain de ṭāḥūna recouvre le moulin à eau et le moulin à vent, et dans l’expression ṭāḥūnit bunn, le moulin à café. Ṭaḥḥāna désigne aussi le broyeur, et dans l’expression ṭaḥḥāna filfil le moulin à poivre (Hinds et Badawi, A dictionary of Egyptian Arabic, Beyrouth 1986).¶ La racine du mot, qui signifie écraser ou broyer, est d’usage courant dans les grandes entreprises commerc…

al-Ṭāʾif

(1,298 words)

Author(s): Lecker, M.
, ville d’Arabie, au Sud-est de La Mecque, qui aux premiers temps de l’Islam appartenait à la tribu des T̲h̲aḳīf [ q.v.]. Aujourd’hui, c’est la quatrième ville de l’Arabie Saoudite, située à un croisement sur la route menant de La Mecque à al-Riyāḍ [ q.v.]. Autrefois, il fallait deux ou trois jours pour aller de La Mecque à al-Ṭāʾif, selon l’itinéraire. Al-ʿṬāʾif se trouve dans les montagnes de Sarāt [ q.v.], à plus de 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Certains la situent dans le Nad̲j̲d [ q.v.], alors que d’autres prétendent qu’elle est dans le Ḥid̲j̲āz [ q.v.]. Son climat, agréable …

Ṭāʾifa

(728 words)

Author(s): Geoffroy, E.
(a.). Ce terme n’est envisagé ici que dans l’acception qu’il a prise en mystique musulmane. Les Ṣūfīs l’emploient dans des contextes qui sont conformes à son sens étymologique de «groupe» ( d̲j̲amāʿa) ou de «partie d’un ensemble» ( d̲j̲uzʿ); cf. Lisān al-ʿArab, Beyrouth 1988, VIII, 223. Dès le IIIe/IXe siècle, les spirituels musulmans affirment leur spécificité en s’appelant globalement al-Ṭāʿifa, abrégé de tāʾifat al-Ḳawm, «le groupe des gens ¶ de Dieu» ou «la communauté des hommes spirituels»; le terme ṭāʾifa est alors souvent précédé du démonstratif had̲h̲ihi (cf. par ex. al-Ḳ…
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