Encyclopédie de l’Islam

Get access Subject: Middle East And Islamic Studies
Éditée par: P.J. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel, et W.P. Heinrichs

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The Encyclopédie de l’Islam en Ligne is the French edition of the new (2nd) The Encyclopaedia of Islam Online.  The Encyclopaedia of Islam Online (2nd) is generally acclaimed as one of the major scholarly enterprises of the twentieth century. Its more than ten thousand pages are a mine of valuable information for any student and researcher of the Islamic world. All entries in The Encyclopaedia of Islam French Online are linked to the Encyclopaedia of Islam Online so users can easily switch from one language to the other.

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Yarg̲h̲u

(2,779 words)

Author(s): Lambton, Ann K.S.
(t.), procès, interrogatoire, désigne le tribunal ou la cour de justice des Mongols (Doerfer, IV, 58 et suiv., n. 1784), d’où yarg̲h̲uči, juge. Le frère adoptif de Čing̲h̲iz Ḵh̲ān (ou d’après Ras̲h̲īd al-dīn, son fils adoptif, Ḏj̲āmiʿ al-tawārīk̲h̲, 1/1, édit. A. Romaskevič, L. Ḵh̲etagurov et A. A. Alizade, Moscou 1965, 178; même ouvr. édit. B. Karīmī, Téhéran 1970, I, 414) S̲h̲igi-Ḳutuku fut désigné comme yarg̲h̲uči au ḳuriltay qui se tint en 1206 (D. O. Morgan, The Mongols, Oxford 1986, 97). Il devait juger certains cas au pénal selon les circonstances de chacun, surv…

Yārkand

(2,524 words)

Author(s): Bosworth, C.E.
, ville du bassin du Tarim, Turkestan Oriental, aujourd’hui dans la Région Autonome du Sinkiang/Xinjiang de la République Populaire de Chine et qui porte à nouveau en chinois le nom de So-ch’e/Shache (38° 27’ N., 77° 16’ E., altitude 1.190 m). Yārkand est située sur la rivière du même nom, qui prend sa source dans la partie septentrionale des ¶ Monts Ḳaraḳorum, près de la frontière mal définie entre le Kas̲h̲mīr et la Chine, et qui coule ensuite vers l’Est pour rejoindre le fleuve Tarim; avec ses eaux pérennes, c’est le cours d’eau le plus important qui…

Yarli̊g̲h̲

(2,114 words)

Author(s): Heywood, C.J.
, Yarli̊ḳ, terme d’origine turque d’Asie Centrale, utilisé dans les chancelleries de l’empire mongol et de certains des États qui succédèrent à ce dernier, tant avant qu’après leur islamisation, dans sa signification originale (c.-à-d. prémongole et préislamique) de «décret, édit, ordre [impérial]». En général, dans les habitudes de la chancellerie islamique, les yarli̊g̲h̲s sont équivalents, selon le contexte, aux formes plus spécifiques de document, firmān, ḥukm ou barāt [ q.vv.; et voir diplomatique. III]; voir Clauson, Dictionary, 966: «un ordre d’un supérieur à un …

Yarmūk

(1,971 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | W. E. Kaegi
, principal affluent sur la rive gauche du Jourdain, [voir al-Urdunn. 1], coulant en Syrie et en Jordanie, célèbre dans l’histoire pour avoir été le site d’une bataille historique entre Arabes et Byzantins. 1. Géographie. Le Yarmūk se jette dans le Jourdain à quelque 9 km au Sud du Lac de Tibénade, et prend sa source sur les flancs Sud-ouest du Ḥawrān [ q.v.] au Sud de la Syrie. Il suit une vallée profondément encaissée qui sert néanmoins d’accès principal à travers la paroi orientale de la faille du Jourdain, le G̲h̲awr ou G̲h̲ōr, vers les routes Nord-Sud …

Yaʿrubides

(674 words)

Author(s): G. R. Smith
(a., pl. Yaʿariba, sg. Yaʿrubī), dynastie du ʿUmān [ q.v.] qui gouverna le pays, principalement avec al-Rustāḳ comme capitale, mais aussi Ḏj̲abrīn [ q.vv.] et al-Ḥazm, vers 1024-1164/1615-1749. Il existe un certain nombre de versions différentes sur la date à laquelle le premier imām de la dynastie, Nāṣir b. Murs̲h̲id, reçut le serment d’allégeance: al-Sālimī, (II, 4) opte pour 1024/1615, alors que le biographe de Nāṣir, ʿAbd Allāh b. Ḵh̲alfān b. Ḳayṣar (13), et l’auteur de Kas̲h̲f al-g̲h̲umma, Sirḥān b. Saʿīd b. Sirḥān (Ross, Annals, 46), donnent 1034/1624. Les origines de la …

Yās

(457 words)

Author(s): E. van Donzel
, Banū, conglomérat de tribus qui, au XVIIIe siècle, parcourait l’intérieur d’al-Ẓafra [ q.v.; voir aussi al-Ḏj̲iwāʾ; Dubayy], la région des Émirats Arabes Unis [voir al-Imārāt al-ʿArabiyya al-Muttaḥida, au Suppl.] qui s’étend du Golfe vers le Sud. L’île de Ṣir Banī Yās [ q.v.] est mentionnée par le voyageur vénitien Gasparo Balbi en 1580, ce qui implique que les Banū Yās se trouvaient déjà dans la région à cette époque (Slot, The Arabs, 39-40, 143), Ils sont mentionnés aussi au début du XVIIIe siècle par Niebuhr ( Beschreibung, 342). On dit qu’ils ont fondé la ville d’Abū Ẓabī ve…

Yāsā

(1,360 words)

Author(s): Morgan, D.O. | C. E. Bosworth
(généralement écrit de cette façon en graphie arabe, mongol ǰasaq, ǰasay) peut être traduit différemment selon le contexte, soit «loi» soit, pratiquement synonyme de yarli̊g̲h̲, «décret» ou «ordre». Il en ressort que les sources pour la période mongole parlent de ce qu’on appelle généralement «le Grand Yāsā de Čingiz Ḵh̲ān» pour désigner l’ensemble du code de lois établi par le fondateur de l’empire Mongol; mais dans beaucoup d’exemples d’emploi de ce terme, si ce n’est dans la plupart d’entre eux, il signifie un décret particulier. Dans ce…

Yasaḳnāme

(5 words)

[Voir Ḳānūnnāme ].

Yāsamīn

(225 words)

Author(s): Viré, F.
, Yāsimīn, Yāsamūn (a.), substantif masculin désignant le jasmin, (angl. jasmine, jessamine), ¶ plante arbustive de la tribu des oléacées, de la famille des jasminées, (angl. jasminaceae), cultivée pour ses fleurs jaunes ou blanches ou pourpres et pour l’huile qu’elles fournissent par distillation. Chez les poètes, on trouve les formes abrégées yāsam, yāsim. Les pays de langue arabe connaissent plusieurs sous-espèces de jasmin, à savoir: a) Jasminum floribundum dit ḥabb al-ẓalīm «grain de l’autruche»/ostrich food; b) Jasminum fructicans dit yāsamīn al-barr «jasmin champêtre…

Yasawī

(6 words)

[Voir Aḥmad Yasawī ],

Yasawiyya

(2,820 words)

Author(s): Zarcone, Th.
, ṭarīḳa présente au Mā warāʾ al-Nahr, dans le Ḵh̲warazm. dans la steppe ḳazak̲h̲ et dans le monde tatar, au Turkestān oriental, en Turquie, en Chine et même en Inde, dont le fondateur éponyme est Aḥmad Yasawī (m. 562/1166-67) [ q.v.]. Elle était centrée dans la ville de Yasi̊ (ou Ḥaḍrat), aujourd’hui Turkistān, dans l’actuel Ḳazak̲h̲stān, lieu où se trouve le mausolée du fondateur, décrit comme «la Kaʿba du Turkistān» (voir Bernardini). Concernant la filiation spirituelle de la yasawiyya, les sources naḳs̲h̲bandī (par exemple Fak̲h̲r al-dīn Alī b. Ḥusayn Wāʿiẓ Kās̲h̲afī, Ras̲h̲āhāt ʿ…

Yas̲h̲

(4 words)

[Voir Suppl.].

Yas̲h̲

(1,501 words)

Author(s): Faroqhi, Suraiya
, forme turque ottomane du nom de la ville roumaine de Iaşi, nom usuel Iasi. Elle est située au Nord-est de la plaine de Moldavie, près du confluent de la Bahlui avec la Pr(o)ut (47° 10’ N.; 27° 35’. E.). A l’époque ottomane, ce fut la capitale de la principauté de Bog̲h̲dān [ q.v.] ou Moldavie. Dimitri Cantemir qui, de 1121-2/1710 à 1122-3/1711, résida dans cette ville en tant que prince de Moldavie, indiquait que le siège du gouvernement avait été transféré à Yas̲h̲ par Étienne le-Grand (838 ou 9-909 ou 10/1435-1504; en réalité, ce fut Alexandre…

Yas̲h̲m

(2,305 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Blair, Sheila S. | Bloom, J. M.
(p.), terme persan désignant le minéral généralement connu sous le nom de jade, soit de la jadéite (silicate de sodium et d’aluminium), soit de la néphrite (silicate de calcium et de magnésium), deux pierres à grain fin, translucides. Toutes deux peuvent être blanches ou incolores, mais souvent elles sont colorées dans une autre teinte d’une large gamme, vert, brun, jaune, etc., à cause de l’inclusion de traces de divers éléments, fer, chrome ou manganèse. 1. Dans l’histoire musulmane. La néphrite était appelée kas̲h̲, par les populations de Turquie orientale (voir Clauson, An etymolo…

Yas̲h̲ruṭiyya

(470 words)

Author(s): Böttcher, Annabelle
, un ordre ṣūfī de la S̲h̲ād̲h̲iliyya [ q.v.], fondé par ʿAlī Nūr al-dīn b. Muḥammad b. Nūr al-dīn Aḥmad al-Mag̲h̲ribī al-Yas̲h̲ruṭī al-S̲h̲ād̲h̲ilī al-Tars̲h̲iḥī (env. 1218-1309/env. 1804-1891), de Banzart [ q.v.] en Tunisie. Après avoir été initié, à Miṣrāta [ q.v.], à la ṭarīḳa [ q.v.] S̲h̲ād̲h̲iliyya-Madaniyya [ q.v.] par Muḥammad b. Ḥamza Ẓāfir al-Madanī (m. 1263/1847), ʿĀlī Nūr al-dīn effectua de nombreux voyages. En 1266/1850, il s’installa à ʿAḳḳā sur le littoral de la Palestine où il épousa une riche veuve, Ḵh̲adīd̲j̲a Tūsīz. En 1279/ 1862-63, il ouvrit sa première zāwiya [ q.v…

Yatīm

(2,069 words)

Author(s): Chaumont, É. | R. Shaham
, terme, présent dans le Ḳurʾān, désignant l’enfant impubère orphelin de père. Ce terme, selon les lexicographes, désigne, pour le genre humain, l’enfant orphelin de père alors que, dans le règne animal, il désigne le jeune orphelin de mère (dans l’un et l’autre cas, il y a perte de l’être réputé nourricier). L’enfant orphelin de mère est appelé munḳaṭiʿ et celui qui n’a plus ni père ni mère laṭīm. Ayant atteint la puberté, [‘orphelin de père n’est plus appelé yatīm, sinon en un sens dérivé (ainsi, lorsque dans le Ḳurʾān, Muḥammad devenu adulte est encore appelé yatīm). Yutm est le terme dé…

Yaʿūḳ

(855 words)

Author(s): Robin, Ch.
, divinité de l’Arabie préislamique, mentionnée par le Ḳurʾān dans un discours de Noé: " Ils ont dit: « N’abandonnez jamais vos divinités: n’abandonnez ni Wadd, ni Suwāʿ, ni Yag̲h̲ūt̲h̲, Yaʿūḳ et Nasr!»" (LXXI, 22/23). Les traditionnistes et les commentateurs se sont ingéniés à retrouver la trace du dieu Yaʿūḳ, sans guère de succès. Ibn al-Kalbī (mort en 204/819 ou en 206/821), dans son Liver des idoles ( Kitāb al-aṣnām, §§ 7d, 9d, 45e et 52b), rapporte que «Ḵh̲aywān adopta Yaʿūḳ; il était dans un de leurs villages appelés Ḵh̲aywān. dans la région de Ṣanʿāʾ, à deux nuits en ¶ direction de La …

Yawm

(195 words)

Author(s): Réd,
, (a., pl. ayyām,) «jour» (terme commun en sémitique, par ex. akkad. ūmum, hébr. yōm, aram. yawmā, sudarabique épigraphique ywm), désigne le cycle de vingt quatre heures correspondant à une journée alors que nahār désigne le «jour» comme période éclairée de la journée, du lever au coucher du soleil. Voir plus d’informations dans al-Layl wa l-Nahār. Yawm apparaît comme un terme isolé dans plusieurs usages spéciaux, en particulier durant la d̲j̲āhiliyya et au début de l’Islam, avec la signification du «jour de bataille»; voir ainsi Ayyām al-ʿArab. Dans la poésie arabe, le pluriel ayyām co…

Yaya

(410 words)

Author(s): Faroqhi, Suraiya
, (t.), littéralement «piéton», signifiait, dans l’usage militaire ottoman des VIIIe-Xe/XIVe-XVIe siècles, fantassin. Appartenant, originellement, à l’armée k̲h̲āṣṣa qui servait directement sous les ordres du souverain, au Xe/XVIe siècle, les yayas faisaient partie des forces de province. D’après Meḥmed Nes̲h̲rī [ q.v.], sous le sultan Ork̲h̲ān l’occasion fut donnée aux contribuables paysans de rejoindre l’armée en tant que yaya, et un grand nombre de gens s’enrôlèrent. Sous Murād II, les yayas sont censés avoir reçu le sobriquet d’ enik («chiot») par dérision (Nes̲h̲rī, Kitâb…

Yayi̊ḳ

(357 words)

Author(s): C. E. Bosworth
, nom turc qui, au Moyen Âge, était donné au fleuve Oural, appelé en russe Y̲a̲ika. Le fleuve naît dans le Mont Oural, frontière entre les actuelles ¶ Russie d’Europe et Russie d’Asie. Il traverse les villes récentes d’Orenburg [voir Örenḳal’e, dans Suppl.] et de Kral’sk et se jette sur le littoral septentrional de la mer Caspienne, à l’Est de l’estuaire de la Volga. Les sources grecques le nomment Daix (Ptolémée, IIe s. ap. J.C.), Daik̲h̲ (Ménandre le Protecteur, VIe s. ap. J.C.), Gēekh (Constantin Porphyrogénète, Xe s. ap. J.C.). Les Sarmates maîtres de la région du Bas Oural à…
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