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Your search for 'dc_creator:( "Arnaldez, R." ) OR dc_contributor:( "Arnaldez, R." )' returned 31 results. Modify search

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Rud̲j̲ūʿ

(1,142 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.); ce terme est le nom d’action du verbe rad̲j̲aʿa, fréquent dans le Ḳurʾān avec divers sens, suivant le contexte. On le trouve par exemple ¶ aux versets 7, 168 et 30, 41, dans l’expression laʿallahum yard̲j̲iʿūna (peut être reviendront-ils) qui, explicitée par Ḳurtubī, prend le sens de «ils reviendront de leur infidélité» ( ʿan kufrihim), ou donnée ailleurs comme équivalente à yatūbūna (ils se repentiront). Le rud̲j̲ūʿ serait donc, en ce sens, un synonyme de tawba, et de même que le repentir est considéré à la fois comme le fait que l’homme se tourne vers Dieu et qu…

Ibn Ḥazm

(9,788 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, Abū Muḥammad ʿAlī b. Aḥmad b. Saʿīd, né à Cordoue en 384/994, mort à Manta Līs̲h̲am en 456/1064, poète, historien, juriste, philosophe et théologien andalou, un des plus grands esprits de la civilisation arabo-musulmane, qui généralisa la doctrine ẓāhirite [voir Ẓāhiriyya] et en appliqua la méthode à l’ensemble des sciences ḳurʾāniques. La vie d’ Ibn Ḥazm et les événements politiques de son temps. E. Garcia Gômez a fait remarquer que la période où vécut Ibn Ḥazm correspond aux «moments les plus tragiques de l’Espagne musulmane» et à «la crise décisive de l…

Iṣṭifan b. Basīl

(245 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(Stephanos), premier traducteur de la Materia medica de Dioscoride. Ibn Abī Uṣaybiʿa parle de lui en deux passages de son livre; la première fois, il le cite à côté de Mūsā b. Ḵh̲ālid. parmi les scribes expérimentés ( kuttāb naḥārīr), versés dans la science de la traduction, que le calife al-Mutawakkil mit à la disposition de Ḥunayn b. Isḥāḳ [ q.v.] qui était chargé d’examiner ( yataṣaffaḥ) ce qu’ils traduisaient; la seconde fois, il lui consacre une notice plus importante, tirée des informations que donnait Ibn Ḏj̲uld̲j̲ul dans son livre, aujourd’hui perdu, sur l’ Explication du nom des…

S̲h̲ayʾ

(1,995 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, chose. Le terme de s̲h̲ayʾ a d’abord une signification courante: il désigne alors ce qui est perçu concrètement par les sens ( mudrak) et que l’on peut désigner du doigt ( al-mus̲h̲ār ilayhi), sans qu’on puisse encore dire de quoi il s’agit. Néanmoins, dans cette perception, une chose n’est chose que dans la mesure où, dans la perception, elle est distincte d’une autre. Au pluriel, les as̲h̲yāʾ sont les objets donnés purement et simplement comme existant extérieurement. Il faut les distinguer des aʿyān qui signifient ces mêmes objets, mais en tant qu’on les pense dans leur e…

Nihāya

(1,682 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.), dont l’emploi philosophique (et de sa négation mā lā nihāya lahu), est entièrement commandé par son sens lexical. Ibn Manẓūr, dans Lisān al-ʿArab, le définit ainsi: «extrémité ( g̲h̲āya) et dernière limite ( āk̲h̲ir) d’une chose; et cela parce que sa dernière limite l’empêche de se prolonger ( yanhā-hu ʿan al-tamādī), de telle sorte qu’elle est arrêtée ( fa-yartadiʾ)». Cette définition de la nihāya s’appuie sur l’étymologie, le verbe nahā signifiant «interdire». La nihāya est donc ce qui interdit l’accès à un au -delà d’une limite. Ainsi Ibn Manzūr explique l’ex…

Falsafa

(6,417 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, philosophie. 1. — Les origines. Les origines delà falsafa sont purement grecques; l’activité des falāsifa [ q.v.] commence avec les traductions des textes philosophiques grecs en arabe (soit qu’il s’agisse de traductions directes, soit qu’il existe un intermédiaire syriaque). Ainsi la falsafa se présente d’abord comme la continuation de la φιλoσoφία en milieu musulman. De cette définition, le second terme peut être immédiatement précisé: l’Islam sunnite strictement orthodoxe n’ayant jamais fait un bon accueil à la pensée philosophique…

Ḳidam

(4,622 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.) signifie, dans le vocabulaire technique de la philosophie et de la théologie, l’éternité. Il faut le distinguer du azal et du abad [ q.v.]. Al-Taḥānawī écrit: «Le azal est la durée persistante de l’existence dans le passé, comme le abad est sa durée persistante dans l’avenir». Par opposition à la genèse temporelle ( hudūt̲h̲), c’est le fait de n’être précédé par rien d’autre ( al-lā-masbūḳiyya bi-l-g̲h̲ayr): le azal implique la négation d’un premier commencement ( nafy al-awwaliyya); il s’agit donc de l’éternité a parte ante, et le abad est l’éternité a parte post. Azal et abad sont e…

Maʿād

(2,438 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.), le lieu de retour, terme technique du vocabulaire religieux et philosophique. Le verbe ʿāda, ʿawdan signifie: revenir en un lieu. Al-Ḏj̲awharī en fait le synonyme de rad̲j̲aʿa. Le ʿawd est le mouvement par lequel on revient à son point de départ: rad̲j̲aʿa ʿalā badʾihi, ou ilā ḥafiratihi, soit par une marche continue, par exemple en décrivant un cercle, soit avec arrêt en un point et retour sur ses pas (cf. Sībawayh, cité par LA), d’où l’idée d’un retour à l’origine, à la source. Le verbe rad̲j̲aʿa est employé dans de nombreux versets pour indiquer le retour à Dieu: «Puis I…

Ḥayāt

(1,493 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a), vie. Le Ḳurʾān parle de la vie en de très nombreux versets; Dieu lui-même est vivant ( ḥayy); cf. II, 255, XL, 65, etc. Al-Ṭabarī, dans son Tafsīr (éd. Dār al-Maʿārif, V, 386) écrit: «ce mot ḥayy désigne Celui qui a la vie perpétuelle ( dāʾima) et une subsistance permanente ( baḳāʾ) sans commencement en aucune limite et sans fin en aucune borne, car tout ce qui n’est pas Lui, même étant vivant, a une vie qui commence en un point déterminé et s’achève à un terme fixé». Là-dessus, dit-il, tous les commentateurs sont d’accord. Ils divergent sur…

Idrāk

(1,879 words)

Author(s): Arnaldez, R.
signifie, en général, perception sensible puis, plus généralement encore, compréhension (synonyme de fahm), en persan dar-yāftan (Tahānawī). L’emploi philosophique du mot se réfère souvent à telle ou telle des significations étymologiques de la racine DRK qui connote l’idée d’atteindre, d’arriver à son terme, à maturité, de rejoindre, rencontrer, rattraper, saisir. On trouve, dans un passage des Futūḥāt d’Ibn ʿArabī (éd. Caire, II, 579), le participe mudrak dans un contexte qui met en relief la force du sens que la racine a dans la langue. Il faut, par le tanzīh (la voie négative),…

Insān

(1,994 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(A.), l’homme ( homo). Le Ḳurʾān dit que Dieu l’a créé faible (IV, 28). Plusieurs versets décrivent sa psychologie: dans l’urgence, il crie ¶ vers Dieu, et quand le mal est écarté, il oublie (X, 12, XXXIX 8 et 49); il est d’une grande injustice ( ẓalūm, XIV, 34, XXXIII, 72); très enclin à la précipitation ( ʿad̲j̲ul, XVII, 11), versatile ( halūʿ, LXX, 19); rebelle (XCVI, 6); ratiocineur et disputailleur (XVIII, 54, XXXVI, 77). Le LA se fait l’écho de cet enseignement ḳurʾānique: tous les êtres qui sont doués d’intelligence, anges, djinns, sont des disputeurs, mais l’hom…

Is̲h̲rāḳiyyūn

(745 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, adeptes de la Sagesse illuminative. La question se pose de savoir si cette dénomination peut s’appliquer aux représentants de cette famille spirituelle à laquelle se rattache Suhrawardī et qui l’ont précédé dans le temps. Dans ce cas, les «Hermétistes», les «Sethistes» qui, dès le le IVe siècle en Egypte, voyaient dans Seth (S̲h̲īt̲h̲) le premier uriya (de l’hébreu or = lumière), les sages de la Perse, disciples de Zarathoustra, les Manichéens, ¶ seraient déjà des is̲h̲rāḳiyyūn. H. Corbin a signalé un texte d’Ibn Waḥs̲h̲iyya qui se rapporte à Hermès-Thoth de l’ancienn…

Maʿrifa

(3,528 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.) «connaissance». A. — En épistémologie et mystique. I. — Étude lexicographique. Le mot maʿrifa, comme ʿirfān, est un nom d’action du verbe ʿarafa. C’est un synonyme de ʿilm [ q.v.] selon les lexicographes. Ibn Manẓūr ( LA) note que ʿarafa peut être employé à la place de iʿtarafa (reconnaître), de sorte que la maʿrifa est ce qui permet de reconnaître, d’identifier une chose. D’autre part, iʿtarafa signifie demander à quelqu’un une information ( k̲h̲abar) sur quelque chose. La réponse fait qu’on peut reconnaître cette chose. Quand une bête est perdue, «un homme vient qui la reconnaît ( ya …

Ibn Masarra

(3,999 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, Muḥammad b. ʿAbd Allāh b. Masarra al-Ḏj̲abalī, philosophe et mystique andalou, naquit à Cordoue en 269/883 et mourut en 319/931 dans un ermitage où il s’était depuis longtemps retiré sur la Sierra aux environs de cette ville. Il vécut à une époque où l’Espagne musulmane subissait une véritable inquisition de la part des fuḳahāʾ mālikites. Son père ʿAbd Allāh, peut-être descendant de Chrétiens, professait le Muʿtazilisme et devait, pour l’enseigner, prendre de nombreuses précautions. Le jeune Muḥammad devint son disciple et reçut de lui un enseign…

Lāhūt et Nāsūt

(3,252 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.), deux termes signifiant la divinité (ou la déité) et l’humanité, et formant un couple qui joue un rôle important dans la théolo- gie de certains mystiques musulmans et dans les conceptions théosophiques de l’imāmat extrémiste. I. — Considérations philologiques. La terminaison -ūt de ces deux vocables fait songer à une origine araméenne. On la trouve également dans les mots malakūt (qui est ḳurʾānique, XXXVI, 83), et d̲j̲abarūt qui apparaît dans le ḥadīt̲h̲: «Gloire à Celui à qui appartient la Puissance dominatrice ( d̲j̲abarūt) et le Règne ( malakūt)». Malakūt était donc déjà a…

al-Insān al-Kāmil

(3,081 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, l’Homme Parfait. 1. — Généralités sur cette notion. L’idée d’Homme parfait qui se présente dans la mystique musulmane ésotérique, n’est pas tirée directement du Ḳurʾān. On peut la rapprocher de conceptions gnostiques qui ont revêtu plusieurs formes: celle du πρῶτοΣ ἂνθρωποΣ, liée à l’Hermétisme (cf. Poimandres) et aux gnoses hellénistiques, pourrait être la source originale la plus pure; une autre origine s’offre dans le mythe mazdéen de Gayomart, l’Homme primordial. Ces deux courants confluent dans le Manichéisme avec la doctrine de l’Homme premier ( al-insān al-ḳadīm) qui, av…

Mā Baʿd al-Ṭabīʿa

(3,479 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, ou Mā baʿd al-ṭabīʿiyyāt traduction du grec τα µετα τα φυσικά les choses qui sont après les choses physiques, expression qui désigne la métaphysique et qui peut avoir deux sens dont chacun commande une conception particuliére de cette science ( ʿilm, ou ṣināʿa). Ou bien il s’agit d’une discipline qu’on aborde aprés la physique en s’appuyaiit sur les résultats des sciences de la nature; ou bien il s’agit d’une discipline dont l’objet est au delà des objets sensibles qu’étudie la physique. Ces deux significations ne s’excluent pas en ell…

Falāsifa

(3,172 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, pl. de faylasūf, formé sur le grec φιλόσoφoΣ. De par son origine, ce mot désigne d’abord les penseurs grecs. Al-S̲h̲ahrastānī en donne la liste: Les sept Sages qui sont «l’origine en matière de philosophie ( falsafa) et le principe en matière de sagesse ( ḥikma)», Thales, Anaxagore, Anaximène, Empédocle, Pythagore, Socrate, Platon, Plutarque, Xénophane, Zenon l’ancien, Démocrite, les philosophes de l’Académie, Heraclite, Épicure, Homère (le poète dont la sagesse a inspiré la Grèce, car la poésie, chez les Grecs, a précédé la philosophie)…

Is̲h̲rāk

(1,027 words)

Author(s): Arnaldez, R.
, nom donné à la Sagesse illuminative dont le promoteur fut S̲h̲ihāb al-dīn Suhrawardī (m. 587/1191) qui en a lui-même indiqué les sources (cf. tableau). Il faut entendre par « sources » non pas tant les origines historiques de ses idées, que le jaillissement d’une Sagesse qui a mystiquement inspiré des lignées d’initiés analogues aux isnāds initiatiques des Ṣūfis, mais sans « délégation » donnée explicitement par les maîtres aux disciples. Quoi qu’il en soit, on relève d’une part des éléments grecs occidentaux, et des éléments orientaux issus des t…

Hayʾa

(1,207 words)

Author(s): Arnaldez, R.
(a.), synonyme (voir LA, TA) de figure ( s̲h̲akl) et de forme ( ṣūra), ou encore d’état ( ḥāl) et de qualité ( kayfiyya). Al-Kindī rapporte que, selon Hippocrate, un des sens du mot « nature » s’applique à la configuration ( hayʾa) du corps humain. On trouve chez les Ik̲h̲wān al-Ṣafāʾ: hayʾat al-arkān: la configuration des éléments; ils emploient encore ce mot pour exposer la thèse des matérialistes qui pensent que le Vivant, le Puissant est un corps, car il existe selon une configuration particularisée par des accidents, tels que la vie, la puissance, la science ( ʿalā hayʾa mak̲h̲ṣūṣa bi-a…
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