Search

, dix-huitième sultan ottoman, né le 12 s̲h̲awwāl 1024/4 novembre 1615, fils cadet d’Aḥmad Ier [ q.v.], passa toute sa jeunesse dans une stricte réclusion, craignant constamment d’être assassiné, comme l’avaient été quatre de ses aînés; si bien que lorsque Murād IV [ q.v.] mourut et qu’Ibrāhīm, seul prince survivant de la dynastie, fut appelé à monter sur le trône, il fallut les efforts de persuasion combinés de sa mère Kösem et du grand-vizir Ḳara Muṣṭafā Pas̲h̲a [ q.vv.] pour le décider à se manifester (16 s̲h̲awwāl 1049/9 février 1640). L’homme capable qu’était Ḳara Muṣṭafā demeur…

(pi. persan de d̲j̲ānbāz, voir art. précédent), nom d’un corps militaire de l’empire ottoman. On ne connaît pas exactement la date de sa création, qui peut se placer sous le règne d’Ork̲h̲ān G̲h̲āzī [ q.v.]. Les d̲j̲ānbāzān ne servaient qu’en temps de guerre, comme les ʿazabs [ q.v.], les g̲h̲arībān et les čerek̲h̲ors (mineurs et sapeurs «territoriaux»). Grzegorzewski ( Z Sidzyllatów Rumelijskich epoki wyprawy Wiederiskiej, Lwów 1912, 53 sqq.) pense cependant qu’ils furent organisés en 844/1440 par Murād II [ q.v.] pour faire face à la première expédition balkanique de Jean…

(vers 899-942/1493-1536), grand-vizir de Süleymān Ier, appelé par les chroniqueurs Maḳbūl, le favori, et Maḳtūl, l’exécuté, naquit probablement près de Parga sur la côte de l’Épire. Réduit à l’esclavage dans son enfance, il fut élevé à l’«École du palais» puis attaché au service du prince Süleymān, alors gouverneur de Maʿnīsa (selon d’autres récits, il fut pris au cours d’un raid par Iskender Pas̲h̲a et offert au prince Süleymān à Kefe; ou bien encore, il fut enlevé par des pirates et vendu à une veuve près d…

(Ḥakīm-bas̲h̲i̊), «chef des médecins», titre du médecin en chef du Palais ottoman, qui était en outre le chef des services sanitaires de l’État: il était à la tête des médecins, chirurgiens, oculistes, pharmaciens, etc. du Palais et avait en même temps la surveillance de tous les médecins de l’empire, musulmans ou non; c’est lui qui nommait ou révoquait tous les médecins, chirurgiens et pharmaciens, les surveillait, examinait les aspirants à ces professions, nommait et promouvait les candidats méritants. Des médecins étaient employés au Palais, à titre permanent ou tempor…

, Abū l-Ḵh̲ayr Muḥammad (874-919/1470-1513), prince ottoman qui était l’aîné des huit fils de Bāyazīd II [ q.v.]. Né à Amasia, où son père était gouverneur (Latīfī, Tad̲h̲kira, 66; Nis̲h̲ānd̲j̲ī Meḥmed Pas̲h̲a, Taʾrīk̲h̲, 181; cf. Kemāl-pas̲h̲a-zāde, Tawārīk̲h̲-i Āl-i ʿOt̲h̲mān, ms. Millet 32, fol. 23; Hüseyin Hüsameddin, Amasya tarihi, III, 226). II passa sa jeunesse et reçut sa première instruction au Vieux Palais d’Istanbul sous la surveillance de son grand-père Meḥemmed II; après la mort de ce dernier, en 886/1481, il fut mis sur le trôn…

(t.), appellation d’un fonctionnaire de l’administration centrale de l’Empire ottoman qui, avant les Tanẓīmāt, dépendait directement du Reʾīs-ül-küttāb; l’ āmedd̲j̲ī copiait des rapports écrits par ce dernier, rédigeait aussi des pièces de moindre importance et, d’une façon générale, faisait fonction de secrétaire du Reʾīs-ül-küttāb. En outre, il assistait à toutes les conférences du Reʾīs efendi avec les ambassadeurs et rédigeait les procès-verbaux des entretiens. Il avait le titre de Ḵh̲wād̲j̲agānli̊ḳ comme le Beg̲h̲likçi. Le nom de cette fonction est tiré du mot persan āmad…

, Andrinople, ville située au confluent de la Tund̲j̲a et de l’Arda avec le Merič (Maritsa), capitale des Ottomans après Bursa (Brousse) et actuellement centre administratif du vilâyet du même nom, ainsi que, traditionnellement, centre de la Thrace (Trakya on Pas̲h̲a-eli) turque (de nos jours, orientale). Son importance historique provient de sa situation sur la route principale menant d’Asie Mineure aux Balkans, où elle est la première étape importante après Istanbul. Elle garde l’entrée orientale du passage naturel entr…

, actuellement Alexandropolis, ville de la côte égéenne de Thrace, fondée en 1871 après la construction de l’embranchement ferroviaire partant de la ligne principale de Roumélie. Débouché our les produits de l’hinterland, elle prospéra ¶ rapidement, de sorte qu’en 1300/1883 elle supplanta Dimetoḳa comme centre d’un sand̲j̲aḳ ( mutaṣarriflik) du wilāyet d’Edirne. En 1894, le sand̲j̲aḳ de Dede Ag̲h̲ač comprenait les ḳāḍāʾs de Dede Ag̲h̲ač, Enez (Inos) et Sofrulu; le ḳaḍāʾ de Dede Ag̲h̲ač comprenait trois nāḥiyes: Fered̲j̲ik, Meg̲h̲ri et Semadrek, et 41 villages. Telle éta…

, famille de vizirs ottomans qui se distingua dans la seconde moitié du XIe/XVIIe siècle, domina la vie politique durant la majeure partie de cette période, arrêta pendant quelquetemps le déclin de l’empire, effectua des réformes et fit de nouvelles conquêtes. Ce nom provient des liens étroits du fondateur de la famille, KöprülüMeḥmed Pas̲h̲a, avec la ville de Köprü (alors dans le sand̲j̲ah d’Amasya) qui, par la suite, reçut en échange le nom de Vezīr-Köprü [ q.v.] à cause de ses rapports avec la famille (et pour la distinguer de sa voisine Tas̲h̲-Köprü). Cependant, Meh…