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, Abū Manṣūr al-Ḥusayn b. Muḥammad b. ʿUmar b. Zaylā (selon Brockelmann, I, 458, et b. Ṭāhir b. Zaylā al-Iṣfahāni, dans S I, 829),mort,jeuneencore,en440/1048.Disciple d’Ibn Sīnā et membre de son proche entourage, il écrivit un commentaire du Récit de Ḥayy b. Yaḳẓān dont Mehren se servit (ms. Brit. Mus. Or. n° 978(3)) et qu’il traduisit en grande partie, pour accompagner son édition de cet opuscule ( Traités mystiques, fasc. I, 1889). Il signale aussi une traduction hébraïque de ce commentaire publiée par D. Kaufmann, Berlin 1886. Ibn Zaylā est cité aussi par H. Corbin, Avicenne et le Réc…

, sagesse, mais aussi science et philosophie. L’usage ancien du mot se prêtait à cette évolution, qui fut favorisée par le sens du grec σοφíα Du côté purement arabe, al-Ḏj̲urd̲j̲ānī, qui donne au mot ḥukm le sens premier de «poser la chose à sa place» ( Taʿrīfāt), semble suggérer ainsi le sens d’équilibre et de stabilité retrouvé par Léon Gauthier et propre à exprimer la force, la maturité de la sagesse. Le Ḳurʾān l’appelle al-ḥikma al-bālig̲h̲a (LIV, 5), la sagesse qui a atteint sa maturité. Il emploie maintes ¶ fois ḥikma au sens courant de «sagesse», mais d’une sagesse qui impliqu…

est un des mots abstraits forgés pour exprimer en arabe les nuances de la philosophie grecque. Il a reçu plusieurs traductions tant latines médiévales qu’européennes modernes. «Ipséité» semble son correspondant le plus précis. En arabe moderne, il demeure avec le sens d’identité. Huwiyya est formé du pronom huwa et de la terminaison habituelle des abstraits, - iyya, selon l’explication donnée par Ibn Rus̲h̲d. Ce dernier attribue cette formation au désir d’éviter l’équivoque du mot mawd̲j̲ūd traduisant τò δὄ, le participe arabe signifiant primitivement «trouvé» (cf. Munk, ¶ Mélange…

, Abū ʿAlī al-Ḥusayn b. ʿAbd Allāh b. Sīnā, connu en Occident sous le nom d’Avicenne.Suivant la conception encyclopédique des sciences qui était de tradition depuis les Sages de la Grèce, il unissait la philosophie à l’étude de la nature et mettait la perfection de l’homme à la fois dans la science et dans l’action. Il fut aussi illustre méde cin qu’illustre philosophe [voir Ḥikma]. Biographie. Sa vie nous est connue de source certaine. Une autobiographie relate ses trente ¶ premières années, les suivantes ont été fixées par son disciple al-Ḏj̲ūzad̲j̲ānī, qui fut aussi son…

, nom du personnage principal de deux allégories philosophiques, l’une d’Ibn Sīnā, Ḳiṣṣat Hayy b. Yaḳẓān, et l’autre d’Ibn Ṭufayl, Risālat Hayy b. Yaḳẓān fī asrār al-ḥikma al-mus̲h̲riḳiyya (vocalisation de L. Gauthier; Hourani écrit mas̲h̲riḳiyya). Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Risāla d’Ibn Ṭufayl fut beaucoup plus connue que l’opuscule d’Ibn Sīnā, dont on ignorait sinon le titre, du moins le contenu. La similitude de titre fit croire à une étroite parenté de pensée, parfois même à une traduction. Mehren ( Traités mystiques, I, 7-8) traduit le titre donné en 1299/1882 à la Risāla édi…

(a., pl. aḥkām), nom verbal de ḥakama, qui signifie à l’origine «tenir, retenir, empêcher», mais a pris un certain nombre d’acceptions techniques dans les domaines juridique [voir Aḥkām̄], philosophique [voir infra I], politique [voir Ḥukūma], administratif [voir Farmān], et grammatical [voir infra, II]. Sur les divers sens du mot ḥukm, voir Dict. of technical terms, I, 372 sqq.; Juynboll, Handbuch des islam. Gesetz., 54, 59; L. Gauthier, La racine arabe et ses dérivés, dans Homenaje a Don Fr. Codera, Saragosse 1904, 435-54. I. Ḥukm désigne en philosophie le j ugement, l’acte …

, adeptes d’opinions matérialistes assez diverses et souvent insuffisamment précisées. Ce nom collectif les désigne dans leur ensemble, en tant que firḳa, secte, selon le Dictionary of the technical terms, et laisse place au pluriel dahriyyūn pour le même singulier dahrī, relatif formé à partir de dahr, mot coranique ayant le sens d’une longue période de temps. Dans certaines éditions du Ḳurʾān, il donne son nom à la sourate LXXVI, plus souvent appelée sourate de l’Homme; mais son emploi en XLV, 24 où il se trouve rapproché des incroyants o…

(a.; pl. ḥudūd), obstacle, empêchement, limite, frontière, d’où de nombreuses acceptions techniques, en tout premier lieu les décrets ou statuts restrictifs d’Allāh (toujours au pluriel) auxquels le Ḳurʾān fait souvent allusion (II, 187, 2.29, 230, IV, 13, 14, IX, 97, 112, LVIII, 4, LXV, 1). ¶ Dans un sens plus étroit, ḥadd est devenu le terme technique servant à désigner la sanction de certains actes interdits ou sanctionnés par des punitions dans le Ḳurʾān, donc regardés comme par là des crimes contre la religion. Ce sont: le commerce charnel illicite ( zinā [ q.v.]); sa contrepartie,…