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al-Dawsī al-Yamānī, Comagnon de Muḥammad. Il reçut en échange du ¶ nom de ʿAbd S̲h̲ams celui de ʿAbd Allāh ou ʿAbd al-Raḥmān lorsqu’il devint musulman, mais on cite également d’autres noms. On l’appelait Abū Hurayra parce que, quand il paissait les chèvres de sa famille, il s’amusait toujours avec un petit chat. Lorsqu’il arriva à Médine, le Prophète conduisait l’expédition de Ḵh̲aybar (7/629). Ayant accepté l’Islām, il vécut dans l’intimité de Muḥammad; il n’avait d’autres ressources que la charité du Prophète et il fut l’un des pauvres appelés ahl al-ṣuffa [ q.v.]. Il était très dév…

, Muḥammad b. Ismāʿīl b. Ibrāhīm b. al-Mug̲h̲īra b. Bardizbah Abū ʿAbd Allah al-Ḏj̲uʿfī, célèbre traditionniste, né en 194/810, m. en 256/870. Il portait la nisba de Ḏj̲uʿfī parce que son arrière-grand-père al-Mug̲h̲īra était mawlā de Yamān al-Ḏj̲uʿfī, gouverneur de Buk̲h̲ārā, par l’entremise duquel il donna son adhésion à l’Islam. Al-Buk̲h̲ārī commença à apprendre des traditions par cœur à l’âge de dix ans, et semble avoir été un enfant précoce, car il passait pour avoir été capable de corriger ses maîtres dès son jeune âge. Il…

Abū l-ʿAbbās Aḥmad b. Yaḥyā S̲h̲ihāb al-dīn al-Tilimsānī, poète et prosateur arabe. Né à Tlemcen/en 725/1325, dans la zāwiya de son grand-père (qui aurait reçu le surnom d’Abū Ḥad̲j̲ala parce qu’une perdrix avait pondu un ¶ œuf dans sa manche), il quitta sa ville natale pour le Caire, accomplit le pèlerinage et alla à Damas étudier l’ adab, branche dans laquelle il excella. Il écrivit un certain nombre de maḳāmas et de nombreux ouvrages en vers et en prose dont quelques-uns existent encore (voir Brockelmann). Il devint le supérieur d’un couvent ṣūfī situé à l’ext…

, Abū ʿAbd Allāh Muḥammad b. Yūsuf al-Mursī (496-565/1103-70), ḳāḍī et traditionniste andalou, étudia sous la direction de son parent Abū ʿAlī al-Ṣadafī (dont il hérita les dīwāns et les copies originales des traditions), d’Abū Muḥammad Ibn ʿAttāb, d’Abū l-Walīd ibn Rus̲h̲d (grand-père d’Averroès) et d’Abū Bakr ibn al-ʿArabī. En 520/1126, il voyagea en Orient et accomplit le pèlerinage l’année suivante. Après avoir travaillé sous la direction de quelques savants à La Mekke, à Alexandrie et à al-Mahdiyya, il retourna à Mur…

, Muhammad b. ʿAbd Allah b. Muhammad, Abū ʿAbd Allāh ibn al-Bayyiʿ, traditionniste renommé, né en 321/933, m. en 405/1014. Il voyagea dans divers pays afin d’étudier le ḥadīt̲h̲ et recueillit des traditions de la bouche de près de 2000 s̲h̲ayk̲h̲s. Comme il détint pendant un certain temps la charge de ḳādī, il finit par être connu sous le nom d’al-Ḥākim. Il écrivit de nombreux livres, notamment la Maʿrifat ʿulūm alḥadīt̲h̲, qui est un ouvrage important sur la science du ḥadīt̲h̲ et en fixe les règles méthodologiques. Bien qu’il jouît d’une haute estime pour son érudition et…

, récusation et déclaration de crédibilité, expression technique concernant le degré de véracité des traditionnistes et des témoins. On ne traitera ici que des premiers; pour les témoins, voir ʿadl. Alors que la critique du ḥadīt̲h̲ ne s’appliquait pas seulement, comme on l’a souvent dit, à l’ isnād, cela en constituait une part importante. Au cours du IIe/VIIIe s., quand on s’aperçut que de nombreuses traditions fausses étaient inventées, l’intérêt à l’égard des transmetteurs se développa et l’on s’occupa d’établir leurs qualités. Au IIIe/IXe s., les livres commencèrent d’êtr…

, Aḥmad b. Mūsā b. al-ʿAbbās, Abū Bakr al-Tamīmī (245-324/859-936), naquit à Bag̲h̲dād et semble y avoir passé sa vie. Il est connu pour son étude sur les différentes lectures du Ḳurʾān, pour le grand nombre d’élèves qui suivaient ses cours, et pour avoir écrit le premier livre sur les sept lectures du Ḳurʾān. Al-Ḵh̲aṭīb al-Bag̲h̲dādī le qualifie d’autorité digne de foi ( t̲h̲iḳa maʾmūn), et cite un jugement exprimé en 286/899 par le grammairien Aḥmad b. Yaḥyā et affirmant qu’à cette époque nul ne dépassait Abū Bakr Ibn Mud̲j̲āhid dans la connaissance du Ḳur…

, compagnon de Muḥammad. Il est appelé habituellement Ḏj̲undab b. Ḏj̲unāda, mais on cite également d’autres noms. On dit qu’avant sa conversion, il adorait un seul Dieu. Quand il entendit parler de Muḥammad, il envoya son frère se renseigner à la Mekke et, comme il était mécontent de son rapport, il s’y rendit lui-même. Une version dit qu’il rencontra Muḥammad avec Abū Bakr à la Kaʿba, une autre que ʿAlī le conduisit secrètement auprès de Muḥammad. Il crut immédiatement et l’on prétend qu’il a é…

, Abū Bakr Muḥammad b. ʿAbd Allāh al-Maʿāfirī, traditionniste originaire de Séville, né en 468/1076, mort en 543/1148; en 485/1092, il accomplit avec son père un voyage en Orient et fit à diverses périodes des études à Damas et à Bag̲h̲dād. En 489/1096, il fit le pèlerinage et revint à Bag̲h̲dād où il étudia sous la direction d’Abū Ḥāmid al-G̲h̲azālī et d’autres; il se rendit ensuite avec son père en Égypte où il entra en contact avec des traditionnistes au Caire et à Alexandrie. Après la mort de son p…

, Abū Muḥammad al-Ḥusayn b. Masʿūd b. Muḥammad al-Farrāʾ (ou Ibn al-Farrāʾ), docteur de l’école s̲h̲āfiʿite, traditionniste et commentateur du Ḳurʾān. Ses laḳabs étaient Rukn al-dīn et Muḥyī l-sunna. Il était du village de Bag̲h̲ ou Bag̲h̲s̲h̲ūr près de Herāt (cf. al-Samʿānī, fol. 86a). Son surnom d’al-Farrāʾ (pelletier) lui venait du métier de son père. Il étudia le fiḳh avec le ḳāḍī al-Ḥusayn b. Muḥammad al-Marw al-Rūd̲h̲ī et devint son élève préféré; il recueillit des traditions auprès d’un grand nombre de traditionnistes. Il se faisait remarquer par s…

, Abū L-ḤASAN ʿAlī b. ʿUmar b. Ahmad b. Mahdī b. Masʿūd b. al-Nuʿmān b. Dīnār b. ʿAbd Allāh, traditionniste et savant né en 306/918, à Dār al-Ḳuṭn, grand quartier de Bag̲h̲dād, d’où il tire sa nisba. C’était un homme de grande culture qui étudia sous la direction de nombreux savants. Ses études englobaient les différentes branches de la science du ḥadīth, la récitation du Ḳurʾān, le fiḳh et les belles-lettres. On dit qu’il savait par coeur les d̄īwāns d’un certain nombre de poètes et, parce qu’il connaissait le dīwān d’al-Sayyid al-Ḥimyarī, il fut accusé d’être s̲h̲īʿite. Sa culture…

, Taḳī al-dīn Abū ʿAmr ʿUt̲h̲mān b. ʿAbd al-Raḥmān al-Kurdī al-S̲h̲ahrazūrī, qui appartenait au mad̲h̲hab s̲h̲āfiʿite, naquit en 577/1181 à S̲h̲arak̲h̲ān, village du district d’Irbil près de S̲h̲ahrazūr, et mourut à Damas en 643/1245. Il étudia le fiḳh à S̲h̲ahrazūr avec son père qui l’emmena ensuite à Mossoul où il étudia le ḥadith. Il poursuivit brillamment ses études dans un certain nombre de centres tels que Bag̲h̲dād, Naysābūr, Merv, Damas, Alep, Ḥarrān et Jérusalem. Ibn Ḵh̲allikān, qui fut son élève pendant un an à Damas, à partir de s̲h̲aw…

, ʿAbd Allāh b. ʿUmar b. Muḥammad b. ʿAlī, Abū l-K̲h̲ayr Nāṣir al-dīn, appartenait à l’école s̲h̲āfiʿite. Il obtint le poste de ḳāḍī en chef à S̲h̲īrāz. Il était célèbre pour son vaste savoir, et écrivit sur de nombreux sujets, parmi lesquels l’exégèse du Ḳurʾān, le droit, la jurisprudence, la théologie scolastique et la grammaire. La plupart de ses ouvrages n’apportent pas une contribution originale, mais sont basés sur les travaux d’autres auteurs. On remarque la concision avec laquelle il traitait ses différents s…

, innovation, croyance ou coutume qui ne s’appuie pas sur un précédent datant de l’époque du Prophète. Elle s’oppose à la notion de sunna et est synonyme de muḥdat̲h̲ ou ḥadat̲h̲. Bien que certains Musulmans fussent persuadés que toute innovation était par essence mauvaise, il fallut pourtant faire quelques concessions à l’évolution des circonstances. C’est ainsi qu’on en vint à distinguer entre une bidʿa «bonne» ( ḥasana) ou louable ( maḥmūda) et une bidʿa «mauvaise» ( sayyiʾa) ou blâmable ( mad̲h̲mūma). Al-S̲h̲āfiʿī pose comme principe que toute innovation qui va à rencon…

, femme esclave qui, ayant obtenu de racheter sa liberté en neuf (ou cinq) versements annuels, en appela à ʿĀʾis̲h̲a qui accepta de verser pour elle la somme entière. Ses maîtres voulaient bien la vendre, mais tenaient à conserver le droit d’hériter d’elle. Lorsque le Prophète l’apprit, il dit à ʿĀʾis̲h̲a de l’acheter, car le droit d’héritage appartenait à la personne qui affranchissait l’esclave. ʿĀʾis̲h̲a paya donc la somme, puis affranchit Barīra, qui resta sa servante; elle serait morte sous le califat de Yazīd Ier (60-64/680-683). Dans la tradition ayant trait au mensonge …

, Abū Bakr Aḥmad b. al-Ḥusayn b. ʿAlī b. Mūsā al-Ḵh̲usrawd̲j̲irdī. traditionniste et faḳīh s̲h̲āfiʿite. Il étudia la tradition sous la direction d’Abū l-Ḥasan Muḥammad b. al-Ḥusayn al-ʿAlawī, d’al-Ḥākim Abū ʿAbd Allāh Muḥammad b.ʿAbd Allāh et d’autres maîtres. Il se rendit dans de nombreux pays pour continuer ses études dans cette science, et on prétend qu’il suivit les leçons d’une centaine de s̲h̲ayk̲h̲s. En théologie, c’était un As̲h̲ʿarite. Il était d’un naturel frugal, pieux et studieux. Vers la fin dé sa vie, il se rendit à Naysābūr où il enseigna le…

, ʿAbd Allāh b. ʿAbd al-Raḥmān al-Ḥanẓalī (118 ou 119-81/736 ou 737-97), commerçant qui allia à ses affaires l’amour de l’étude. Il voyagea beaucoup, étudiant sous la direction de nombreuses autorités, notamment Abū Hanīfa. Outre son important recueil de traditions (20 000 d’après Ibn Muʿīn), son intérêt se portait également sur les matières juridiques, religieuses et littéraires. Il dit avoir reçu des traditions de la bouche de 4 000 s̲h̲ayk̲h̲s et en avoir transmis de 1 000; certaines de ces traditions sont contenues dans le Ṣaḥīḥ de Muslim. Ibn al-Mubārak étudia le fiḳh avec Sufyān …

, récit, propos [voir Ḥikāya], est employé avec l’article ( al-ḥadīt̲h̲) pour désigner la Tradition rapportant les actes ou les paroles du Prophète, ou son approbation tacite de paroles ou d’actes effectués en sa présence. Ḵh̲abar (nouvelle, information) est employé tantôt pour les traditions du Prophète, tantôt pour celles de ses Compagnons ou des Épigones. At̲h̲ar, pl. āt̲h̲ār (trace, vestige) s’applique généralement à des traditions des Compagnons ou des Épigones, mais le terme est parfois employé pour désigner les traditions du Prophète. Sunna (coutume) désigne la coutume…

, ʿAbd Allāh b. ʿAbd al-Raḥmān b. al-Faḍl b. Bahrām b. ʿAbd al-Ṣamad, Abū Muḥammad al-Samarḳandī des Banū Dārim b. Mālik, branche des Tamīm, traditionniste né en 181/797, mort en 255/869. Il voyagea pour recueillir des traditions auprès d’un certain nombre de savants en ʿIrāḳ, Syrie et Égypte. Parmi ceux qui en transmirent sous son autorité, on compte Muslim b. al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ et Abu ʿĪsā al-Tirmid̲h̲ī. Al-Dārimī mena une vie simple, pieuse, consacrée à l’étude, et acquit de la notoriété par sa connaissance du ḥadīt̲h̲, par la confiance qu’il inspirait, par sa sincérité et …

, Abū Ḥamza, un des plus féconds traditionnistes. Après l’hégire, sa mère l’offrit au Prophète comme serviteur, alors que, selon son propre témoignage, il était âgé de dix ans. Il était présent à Badr, mais ne prit pas part à la bataille, et c’est pourquoi il n’est pas compté au nombre des combattants. Jusqu’à la mort de Muḥammad, il resta à son service, puis il participa aux guerres de conquête. En 65/684, il dirigea la ṣalāt à Baṣra en faveur de l’anti-calife ʿAbd Allāh b. al-Zubayr. Pendant la révolte de ʿAbd al-Raḥmān b. al-As̲h̲ʿat̲h̲, al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ lui repro…