Search

Your search for 'dc_creator:( "Colin, G. S." ) OR dc_contributor:( "Colin, G. S." )' returned 41 results. Modify search

Sort Results by Relevance | Newest titles first | Oldest titles first

Spartel

(111 words)

Author(s): Colin, G. S.
, cap formant l’extrémité Nordouest du Maroc et de l’Afrique, à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Tanger, l’antique AmpelusiaPromontorium. Al-Idrīsī ne le nomme pas; al-Bakrī le connaît comme une montagne s’avançant dans la mer, à 30 milles d’Arzila [voir Aṣīla] et à 4 de Tanger, et qui, avec des sources d’eau douce, porte une mosquée servant de ribāṭ. En face, sur les côtes d’al-Andalus, est la montagne d’al-Ag̲h̲arr ( Ṭarf al-Ag̲h̲arr > Trafalgar). Le nom d’ Is̲h̲bartāl — probablement apparenté au latin spartaria, «lieux abondants en sparte» — que lui donne al-Bakrī n’e…

al-Bādisī

(233 words)

Author(s): Colin, G.S.
, adjectif ethnique se rapportant à la ville de Bādis [ q.v.]. Il a été porté notamment par trois personnages marocains: 1. Abū Yaʿḳūb Yūsuf al-Zuhaylī al-Bādisī, saint et savant du VIIIe/XIVe s., enterré à l’extérieur de la ville. L’auteur du Maḳṣad (cf. infra n° 2) lui a consacré une notice (cf. traduction, 146 et 218). Ibn Ḵh̲aldūn le tenait pour le dernier des grands saints du Maroc (cf. Prolégomènes, trad., II, 199; Histoire des Berbères, I, 230). Léon l’Africain (éd. Schefer, II, 273; trad. Épaulard, Paris 1956, 274) parle de son sanctuaire qui est encore très vénéré: Sīdi Bū Yaʿḳūb. 2. ʿA…

Ḥarṭānī

(490 words)

Author(s): Colin, G.S.
(plur. Ḥarātīn), nom donné, dans l’Afrique du Nord-ouest, à certains éléments de la population des oasis de la zone saharienne. Au point de vue racial, il semble s’agir du résultat d’un métissage, peut-être très ancien, entre des envahisseurs blancs et des autochtones négroїdes (penser aux énigmatiques Bāfūr de Mauritanie). Mais le type ethnique des Ḥarāṭīn est nettement différent de celui des Nègres; ceux du Sud du Maroc ont parfois même un type mongoloїde. Plutôt qu’une race distincte, ils cons…

Bārūd

(16,027 words)

Author(s): Colin, G. S. | Ayalon, D. | Parry, V. J. | Savory, R. M. | Khan, Yar Muhammad
I. — Généralités. En arabe, le mot nafṭ (persan naft) s’applique à la forme la plus pure ( ṣafwa) du bitume de Mésopotamie ( ḳīr – ou ḳārbābilī). Il est naturellement ¶ blanc. On en rencontre parfois du noir que l’on peut blanchir en le sublimant. Le nafṭ est efficace contre la cataracte et le leucome; il a la propriété d’attirer le feu à distance, sans contact immédiat. Mélangé à d’autres produits (graisses, huile, soufre, etc.) qui le rendent plus comburant et plus adhésif, il constituera l’élément essentiel du «feu grégeois», composition incendiaire liquide …

Ḥinnāʾ

(809 words)

Author(s): Colin, G. S.
, le henné (pour les botanistes, c’est Lawsonia alba de Lamarck, appellation préférable à celle de L. inarmis de Linné qui ne correspond qu’à la forme jeune de la plante, la forme adulte étant spinosa), arbrisseau dont les feuilles possèdent des vertus médicinales et des propriétés tinctoriales. En arabe, le mot ḥinnāʾ est de beaucoup le plus courant; mais la langue ancienne en connaît d’autres qui, d’ailleurs, s’appliquent également à d’autres plantes tinctoriales: safran ( zaʿfarān), carthame ( ḳurṭumʿuṣfur) et curcuma ( kurkum); ce sont: yarannāʾ et raḳūn, riḳān, irḳān; ces trois…

Baḳḳāl

(490 words)

Author(s): Colin, G. S.
, étymologiquement «revendeur de légumes», mais ce mot est devenu l’équivalent du français actuel «épicier» pris au sens le plus large. C’est avec cette dernière valeur qu’il est passé en persan et en turc; puis, de ce dernier, dans les langues balkaniques. Avec sa valeur étymologique, le mot était connu de l’arabe hispanique de Valence du XIIIe s., glosé par olerum venditor. Mais dans le dialecte de Grenade (fin XVe s.), il correspond au castillan, gaton (= regrattier) «revendeur de comestibles en général» qui est aussi rendu par k̲h̲aḍḍār. Au début du XXe s., le baḳḳāl des villes du Mar…

Ḥiṣār

(16,289 words)

Author(s): Cahen, Cl. | Colin, G. S. | Bosworth, C. E. | Ayalon, D. | Parry, V. J. | Et al.
, siège. Les articles suivants traitent de la guerre de siège. Sur les fortificatiops, voir Burd̲j̲, Ḥiṣn, Ḳalʿa et sūr. I. –– Généralités. La guerre de siège était une des formes essentielles de la guerre, lorsqu’il s’agissait de conquête et non de simples razzias, dans des pays où, depuis l’antiquité, la plupart des grandes villes s’abritaient derrière des murailles et où, de plus en plus, au cours du moyen âge, le plat-pays fut tenu à partir de forteresses [voir Ḥiṣn et Ḳalʿa]. Bien que les effectifs fussent rarement suffisants pour assurer un investissement parfait, ils …

Ḥisāb al-Ḏj̲ummal

(606 words)

Author(s): Colin, G. S.
, procédé de datation par chronogrammes. Il consiste à grouper, en un mot (significatif et caractéristique) ou en un court membre de phrase, l’ensemble des lettres dont les valeurs numériques totalisées fournissent la date d’un événement, passé ou futur. Un tel chronogramme constitue un ramz; c’est le tārīk̲h̲ des Turcs. Une variété, plus complexe, est dite mud̲h̲ayyal; le chronogramme principal y est complété par un chronogramme adventice ( d̲h̲ayl): c’est la somme des deux qui fournit la date. Naturellement, pour l’interprétation correcte de ¶ ces chronogrammes, il faut teni…

Garsīf

(617 words)

Author(s): Colin, G. S.
(on trouve, au moins aussi souvent, à l’époque marīnide, A garsīf, dont leg occlusif berbère est transcrit, en caractères arabes, tantôt par un d̲j̲im, tantôt par un kāf, différenciés l’un ou l’autre par trois points diacritiques), le Guercif des cartes françaises, petite localité du Maroc Oriental, à 60 km. à l’Est de Taza, au milieu de la vaste steppe de Tāfrāṭa. Elle est située à l’intérieur du bec formé par le confluent du Mulullū avec la Moulouya, d’où son nom (berbère gsr «entre» et asif «rivière»). Marmol a voulu identifier Guercif avec le Galapha de Ptolémée; mais cela est peu v…

Māssa

(617 words)

Author(s): Colin, G.S.
(en berbère: Masst), nom d’une petite tribu berbère du Sūs marocain d’où provient celui de la localité dans laquelle elle est établie, à environ 45 km au Sud d’Agadir, à l’embouchure de l’Oued ( wādī) Māssa; celui-ci correspond vraisemblablement au flumen Masatat que Pline l’Ancien (V,9) indique au Nord du flumen Darat (actuel Oued Darʿa), de même que les Masata du même géographe doivent correspondre aux actuels Ahl Māssa. Le nom de Māssa est mêlé au souvenir de la première conquête arabe du Maroc; selon la légende, c’est sur sa plage qu’après avoir conquis le Sūs, ʿUḳba b. Nāfī ʿ [ q.v.] aurai…

al-Butr

(445 words)

Author(s): Colin, G. S.
, nom donné à l’un des deux groupes de peuplades qui constituent l’ensemble des ¶ Berbères [ q.v.], l’autre étant celui d’al-Barānis [ q.v.]. Les principaux peuples qui le composaient étaient les Lawāta, les Nafūsa, les Nafzāwa, les Banū Fātin et les Miknāsa. Leur habitat le plus ancien est la zone de steppes et de plateaux qui s’étend du Nil à la Tunisie méridionale: ce sont donc, à l’origine, des Berbères libyens. Mais, très tôt, plusieurs de ces peuples (Miknāsa, Banū Fātin, une partie des Lawāta) s’étaient transpor…

Diplomatique

(17,392 words)

Author(s): Björkman, W. | Colin, G. S. | Busse, H. | Reychmann, J. | Zajaczkowski, A.
I. — Arabe classique. 1. Tandis que la diplomatique a depuis longtemps acquis en Occident le statut de science indépendante dont les résultats sont consignés dans de bons manuels (p. ex. Harry Bresslau, Handbuch der Urkundenlehre für Deutschland und Italien, 2e éd. 1931), les documents arabes n’ont été soumis que parcimonieusement à une investigation scientifique; cela découle du fait que les matériaux sont trop dispersés et insuffisamment étudiés pour permettre des recherches détaillées. Pourtant, les documents arabes ont depuis long…

Abd̲j̲ad

(855 words)

Author(s): Colin, G.S.
(ou Abad̲j̲ad ou Abu-Ḏj̲ad), le premier des huit termes mnémotechniques entre lesquels les vingt-huit consonnes de l’alphabet arabe sont réparties. En Orient, la série complète de ces voces memoriales est ordonnée et — généralement — vocalisée comme suit: ʾ abd̲j̲ad hawwaz ḥuṭṭiy kalaman samʿfaṣ ḳaras̲h̲at t̲h̲ak̲h̲ad̲h̲ ḍaẓag̲h̲. En Occident (Afrique du Nord et Péninsule ibérique), les groupes n°B 5,6 et 8 ont une composition différente; la liste complète y est la suivante : ʾ abad̲j̲id hawazin ḥuṭiyin kalamnin ṣa ʿ faḍin ḳurisat t̲h̲ak̲h̲ud̲h̲ ẓag̲h̲s̲h̲in. Dans les six prem…

Filāḥa

(13,320 words)

Author(s): Shihabi, Mustafa al- | Colin, G.S. | Lambton, A.K.S. | İnalcık, Halil | Habib, Irfan
, agriculture. Falḥ, action de fendre et de couper, s’appliquant à la terre, a le sens de «fendre pour cultiver», soit «labourer». Fallāḥ «laboureur», filāḥa, «labourage». Mais depuis l’époque préislamique, le mot filāḥa a prit un sens plus étendu pour désigner le métier de la culture du sol, l’agriculture. Dans ce sens il est synonyme de zirāʿa, auquel les anciens préféraient filāḥa (tous les anciens auteurs appelaient leurs ouvrages d’agriculture Kitāb al-Filāḥa). Actuellement ce dernier mot est très usité, en Afrique du Nord, dans le langage officiel comme dans …

Čāy

(450 words)

Author(s): Colin, G.S.
Le thé paraît être mentionné pour la première fois dans un texte arabe par l’auteur des Ak̲h̲bār al-Ṣīn wa-l-Hind (éd.-trad. J. Sauvaget, 18), sous la forme sāk̲h̲, tandis qu’al-Bīrūnī, Nubad̲h̲ fī ak̲h̲bār al-Ṣīn, éd. Krenkow, dans M M I A, XIII. (1955), 388, l’appelle plus correctement d̲j̲aʾ. Il fut introduit en Europe, vers le milieu du XVIe siècle, par la Compagnie hollandaise des Indes; mais ce n’est qu’au milieu du XVIIe que son usage se répandit, surtout en Angleterre. Pour le Maroc, la première mention du thé remonte à 1700. Ce fut un négociant français, en relati…

Ḳāʾid

(712 words)

Author(s): Colin, G.S.
(A.), terme à valeur peu précise, mais qui désigne toujours un chef militaire dont le grade peut varier de celui de capitaine à celui de général. Sémantiquement, c’est l’équivalent du latin dux. Chez les historiens, le pluriel le plus courant est ḳuwwād. Pour l’armée de terre, en Espagne musulmane, ce titre correspond à «général» et même à «généralissime». Dans la marine de guerre, ḳāʾid al-usṭūl (=ḳ.ʿalā l-uṣtūl) ou ḳāʾid al-baḥr (= ḳ. ʿalā l-baḥr, ḳ. fī l-baḥr) équivaut à «amiral». Mais Ibn K̲h̲aldūn indique ¶ qu’à son époque le terme usuel chez les marins était al-miland (prononcé avec…

Gudāla

(459 words)

Author(s): Colin, G.S.
, peuplade berbère appartenant à la grande ethnie des Ṣanhād̲j̲a du désert (le phonème berbère g est généralement noté en écriture arabe par un d̲j̲īm; mais Ibn Ḵh̲aldūn, selon son système de transcription, le rend par un kāf qui, dans le manuscrit original, devait être diacrité d’un point placé au-dessus ou au-dessous). Ils habitaient dans la partie méridionale de l’actuelle Mauritanie, au Nord du fleuve Sénégal et au contact de l’Océan. Au Sud, leur territoire confinait au pays des Nègres; au Nord, dans l’actuel Ādrār mauritanien…

Melilla

(1,197 words)

Author(s): Colin, G.S.
(en arabe actuel: Mlīlya, berbère Tamlilt «la blanche», chez les géographes arabes: Maīlla), ville maritime du Maroc oriental, située sur un promontoire de la côte Est de la presqu’île des Gelʿiyya que termine le cap Tres Forcas ou des Trois Fourches ( rās Hurk des géographes arabes, actuellement rās Werk). Melilla correspond vraisemblablement au Rusadir des Anciens; cf. Rhyssadir oppidum et portus (Pline, V, 18), Russadir colonia de l’Antonini itinerarium. Léon l’Africain prétend qu’elle aurait appartenu aux Goths durant quelque temps et que c’est sur ces dernie…

Baraka

(316 words)

Author(s): Colin, G. S.
, bénédiction. Dans le Ḳurʾān, ce mot n’est employé qu’au pluriel: les barakāt sont envoyées par Dieu aux hommes, comme la raḥma et le salām. On peut le traduire par «force bénéfique, d’origine divine, qui provoque la surabondance dans le domaine physique, la prospérité et la félicité dans l’ordre psychique». Le texte du Ḳurʾān ( kalāmullāh) est, naturellement, chargé de baraka. Dieu peut en déposer une émanation dans la personne de Ses prophètes et de Ses saints: Muḥammad et ses descendants en sont spécialement doués. A leur tour, ces personnages sacrés…

Dawār

(357 words)

Author(s): Marçais, W. | Colin], G. S.
, campement d’arabes bédouins, où les tentes sont rangées en cercle ou en ellipse, formant une sorte d’enceinte autour de l’espace libre du milieu ( murāḥ) où le bétail passe la nuit; cette disposition très ancienne des campements se retrouve chez les Bédouins d’Orient (Syrie du Nord, Mésopotamie) et chez tous les nomades ou seminomades de l’Afrique du Nord; et le nom de dawār qui lui est donné, apparaît déjà chez certains voyageurs et géographes du moyen âge. En Orient, la forme exacte du mot est dawār ou dwār, dans le Mag̲h̲rib c’est dūwār ou dowwār (pl. dwāwīr). Le nombre des tentes qui …

S̲h̲āwiya

(2,836 words)

Author(s): Colin, G.S. | Lancaster, W.et Fidelity | O. Jastrow
(plur. de s̲h̲āwī «éleveur de moutons»), appellation devenue le nom générique de plusieurs collectivités dans le monde arabe. 1. Au Mag̲h̲rib. Les plus importantes sont, au Maroc, les S̲h̲āwiya de Tāmasnā et, en Algérie, les S̲h̲āwiya de l’Awrās. E. Doutté ( Marrâkech, 4-5) donne l’indication de quelques autres groupements de moindre importance. On a voulu aussi rapprocher de S̲h̲āwiya le nom d’une région d’Abyssinie, le Choa. a) S̲h̲āwiya en général. Partout où on la retrouve, cette appellation de S̲h̲āwiya s’applique à une population berbère de Zanāta et de …

Maṭg̲h̲ara

(724 words)

Author(s): Colin, G.S.
, nom d’un peuple berbère appartenant à la grande famille des Butr [ q.v.]; ils étaient parents des Zanāta et frères des Maṭmāṭa, Kūmya, Lamāya, Ṣaddīna, Madyūna, Mag̲h̲īla, etc., avec qui ils constituaient le groupe ethnique des Banū Fātin. Comme les autres populations appartenant à ce groupe, les Maṭg̲h̲ara étaient sans doute originaires de la Tripolitaine; cependant, l’élément le plus oriental que connaissent al-Bakrī et Ibn Ḵh̲aldūn est celui qui vivait dans les régions montagneuses qui bordent la Médite…

Ḏj̲azūla

(541 words)

Author(s): Colin, G. S.
, nom arabe d’une ancienne peuplade berbère du Sud-ouest du Maroc, sans doute apparentée au groupe Ṣanhād̲j̲a [ q.v.]. Au contact des Lamṭa [ q.v.], leurs frères, ils nomadisaient au Sud de l’Anti-Atlas. Mais, assez tôt, certains d’entre eux ¶ se sédentarisèrent dans la partie occidentale de cette montagne (Ḏj̲abal Hankīsa); leur établissement principal y était Tāg̲h̲d̲j̲īzat. l’actuelle Tāg̲h̲jījt, à 80 kil. S.-S.-E. de Tīznīt. C’est d’eux qu’était originaire ʿAbd Allāh b. Yā-Sīn, le promoteur du mouvement religieux et poli- tique des Murābiṭūn [ q.v.]. Les Ḏj̲azūla y prirent …

Bimāristān

(3,755 words)

Author(s): Dunlop, D.M. | Colin, G.S. | Şehsuvaroǧlu, Bedi N.
(souvent abrégé en māristān) hôpital, du persan bīmār «malade» + le suffixe istān qui désigne le lieu. Dans l’usage moderne, bīmāristān est surtout appliqué à un asile d’aliénés. I. — Période ancienne et Orient musulman. Selon les Arabes eux-mêmes (cf. al-Maḳrīzī, Ḵh̲iṭaṭ, II, 405), le premier hôpital fut fondé soit par Manāḳyūs, roi mythique d’Égypte, soit par Hippocrate; ce dernier aurait créé pour les malades, dans un jardin près de sa maison, un xenodokeion, littéralement «logement pour étrangers». Pour cette affirmation, Ibn Abī Uṣaybiʿa ( ʿUyūn, éd. Müller, I, 26-7) donne …

Ibn Ḳuzmān

(4,231 words)

Author(s): Colin, G.S.
, nom gentilice d’une famille de Cor doue dont cinq membres, à des titres divers, méritent d’être signalés. On en trouvera l’arbre généalogique apud Ibn al-Abbār, n° 1517. I. Abū l-Aṣbag̲h̲ ʿĪsā b. ʿAbd al-Malik Ibn Ḳuzmān, lettré et poète du IVe/Xe siècle. Le chambellan al-Manṣūr Ibn Abī ʿAmir le choisit comme l’un des précepteurs du jeune calife His̲h̲ām II al-Muʾayyad, proclamé en 366/976, à l’âge de onze ans. Contrairement à ce qu’a supposé Lévi-Provençal ( Du nouveau ..., 13), il ne saurait donc s’agir du père du fameux zad̲j̲aliste, qui porta le même nom. Cette pré…

Iṣṭabl

(6,679 words)

Author(s): Viré, F. | Colin, G.S. | Bosworth, C.E. | Digby, S.
et isṭabl (A.; pl. iṣṭablāt et rarement aṣābil selon LA, s.v.) étymologiquement «étable» au sens d’écurie, c’est-à-dire le bâtiment où l’on garde à ¶ l’attache montures et bêtes de somme (équidés et camélidés) et, par métonymie, le cheptel lui-même de ces bêtes appartenant à un seul propriétaire. Iṣṭabl est l’arabisation du bas-grec στάβλον/σταβλíον/σταυλíον (v. Du Cange, Glossarium ad scriptores mediae et infime graecitatis, Lyon 1688, s.v.) venant lui-même du latin stabulum. C’est là l’un des termes dits «de civilisation» qui ont eu le plus de rayonnement puisqu…

Bādis

(621 words)

Author(s): Colin, G. S.
, localité (aujourd’hui ruinée) pourvue d’un mouillage, sur la côte méditerranéenne du Maroc. Elle est à 110 km. S.-E. de Tétouan, entre le pays des G̲h̲umāra [ q.v.] et le Rīf [ q.v.] proprement ¶ dit. Elle s’élevait sur le territoire des Banū Yaṭṭūfat ( vulgo Bni Yiṭṭōft), près de l’embouchure d’un torrent qui porte son nom: Tālā n-Bādis ( vulgo: Tālembādes). On a voulu y retrouver la Parietina de l’Itinéraire d’Antonin; mais ce toponyme antique pourrait aussi bien correspondre à l’anse — mieux abritée — de Yallīs̲h̲ (= Iris de nos cartes) qui n’est qu’à 7 km. au S.-O. La ville de Bādis et s…

Kammūn

(986 words)

Author(s): Colin, G.S.
, cumin ( Cuminum/Cyminum), ombellifère qui semble originaire de l’Iran oriental, d’où elle serait passée très tôt au Proche-Orient (Syrie, Palestine, haute vallée du Nil), pour se répandre ensuite dans le bassin de la Méditerranée (hébreu: kammōn; grec: kùminon; latin: cuminum). Spontané ou cultivé, ses graines aromatiques étaient recherchées. Les médecins utilisaient leurs multiples vertus: carminatives, emménagogues, sudorifiques, etc. en potions et en électuaires ( maʿād̲j̲īn). Les diététistes les préconisaient comme stimulant de la digestion. On en connaissait mai…

Maṣmūda

(3,807 words)

Author(s): Colin, G.S.
(on rencontre aussi le pluriel brisé Maṣāmida), l’une des principales familles ethniques berbères constituant la branche des Barānis. Si l’on met à part les éléments maṣmūdiens qu’al-Bakrī signale aux environs de Bône, les Maṣmūda post-islamiques paraissent avoir habité exclusivement l’extrémité occidentale du Mag̲h̲rib et, aussi loin que l’on remonte dans l’histoire du Maroc «intérieur», on les voit constituer avec les Ṣanhād̲j̲a [ q.v.], autres Berbères Barānis, le fond du peuplement berbère de ce pays. En effet, depuis la première conquête arabe du Ier/VIIe siècle jusqu’à …

al-Ḏj̲adīda

(1,252 words)

Author(s): Colin, G.S. | Cenival, P. de
, nom arabe et appellation officielle de l’ancienne Mazagan (nom arabe ancien: al-Burayd̲j̲a «la petite forteresse»), ville maritime du Maroc, située sur l’Océan atlantique, à onze kilomètres au S.-O. de l’embouchure du wādī Umm Rabīʿ. Sa population comptait, en 1954, 40 318 habitants, dont 1704 Français, 120 étrangers et 3 328 Juifs. Certains auteurs pensent que Mazagan s’élèverait sur le site de ʿPουσιβìΣ λιμήν de Ptolémée, ou ¶ Portus Rutubis de Pline. Les textes ne disent pas d’ailleurs qu’il y ait jamais eu là une ville, mais seulement un mouillage fréquenté…

al-Mag̲h̲rib

(28,308 words)

Author(s): Yver, G. | Lévi-Provençal, E. | Colin, G. S.
, al-Mamlaka al-Mag̲h̲ribiyya, royaume de l’Afrique du Nord dont le nom, dans les langues européennes (français: Maroc; anglais: Morocco; espagnol: Marruecos) est une déformation de celui de la métropole du Sud, Marrākus̲h̲ [ q.v.]. I. — Géographie. Le Maroc occupe la partie occidentale de la Berbérie; il correspond au Mag̲h̲rib al-Aḳṣā des géographes arabes [voir Mag̲h̲rib], Compris entre 5° et 15° de long. Ouest (Greenwich) d’une part, 36° et 28° de lat. Nord, d’autre part, il couvre une superficie approximative de 500 à 550 000 km2. Il a pour limite au Nord, la Méditerranée, …

Dīwān

(15,700 words)

Author(s): Duri, A. A. | Gottschalk, H. L. | Colin, G. S. | Lambton, A. K. S. | Bazmee Ansari, A. S.
, recueil de poésie ou de prose [voir ʿArabiyya, Īrān (litt.), Turk (litt.), Urdū (litt.), S̲h̲iʿr], registre ou bureau. Les sources ne sont pas d’accord sur l’étymologie du terme: les unes lui attribuent une origine persane, dēv «fou» ou «diable» appliqué aux secrétaires, d’autres le font ¶ venir de l’arabe dawwana «recueillir» ou «enregistrer», de là «collection de pièces ou de feuilles» (voir al-Ḳal-ḳas̲h̲andī, ṣubḥ, I, 90; LA, XVII, 23-4; al-Ṣūlī, Kuttāb, 187; al-Māwardī, al- Aḥkām al- sulṭāniyya, 175; al-Ḏj̲ahs̲h̲iyārī, Wuzarāʾ, 16-17; cf. al-Balād̲h̲urī, Futūḥ, 449). Cepe…

Banīḳa

(331 words)

Author(s): Colin, G. S.
(plur. banāʾiḳ), mot arabe qui a connu une importante évolution sémantique. En arabe ancien, sa valeur est controversée par les lexicographes (cf. Ibn Sīda, Muk̲h̲aṣṣaṣ, IV, 84-85; TA, s.v.). Le sens primitif semble avoir été celui de «toute pièce rapportée ( ruḳʿa) pour élargir une tunique ( ḳamīṣ) ou un seau de cuir ( dalw)». Dans le cas du ḳamīṣ, selon certains, les banāʾiḳ auraient été des «pointes» de tissu, en forme de triangle très allongé, insérées verticalement, en bas des emmanchures, le long des fentes latérales du vêtement, pour lui donner de l’…

Dallāl

(766 words)

Author(s): Becker, C.H. | Colin, G.S.
(ar.) «courtier», «commissionnaire». Dallāl, littéralement «indicateur», est le mot populaire arabe pour simsār, sensal. Nous trouvons dans le Tād̲j̲ al-ʿArūs sur le mot simsār : «C’est l’homme, que le peuple appelle dallāl; il montre à l’acheteur le chemin des marchandises et au vendeur celui des prix». Les données arabes sur l’institution de ces courtiers, d’une si grande importance au point de vue économique, sont extrêmement fragmentaires. Le dallāl correspondait au μεσίτηζ byzantin. En l’absence de travaux systématiques antérieurs, seuls quelques renseigne…

Āgdāl

(86 words)

Author(s): Colin, G.S.
(berb.) terme emprunté par l’arabe marocain, algérien et tunisien au berbère, avec le même sens qu’il a dans cette langue, à savoir «pâturage naturel dont le propriétaire se réserve l’usage exclusif». Au Maroc, le mot a pris, en outre, la valeur particulière de «vaste étendue de terres de pacage, entourée de murailles et contiguë au palais du Sultan, réservée à l’usage de sa cavalerie et de son bétail». De tels enclos existent dans chacune des villes impériales: Fès, Meknès, Rabat et Marrakech. (G.S. Colin)

Burd̲j̲

(8,824 words)

Author(s): Colin, G. S. | Sourdel-Thomine, J. | H. Terrasse | J. Burton-Page
(avec les pluriels burūd̲j̲, abrād̲j̲ et abrid̲j̲a), tour (carrée ou ronde) attenante à un rempart ou bien isolée et servant de bastion ou de donjon. Valeurs particulières: chacun des douze signes du zodiaque [voir Nud̲j̲ūm], considérés comme «mansions» solaires; maison de campagne, plus ou moins fortifiée, isolée au milieu de jardins (Mag̲h̲rib oriental); tour servant de phare ( burd̲j̲ al-manār); tour servant de colombier, spécialement pour les pigeons voyageurs ( burd̲j̲ al-ḥamām; voir J. Sauvaget, La poste aux chevaux dans l’empire des Mamlouks, Paris 1941, n. 167); pile …

al-Barānis

(438 words)

Author(s): Colin, G. S.
, nom de l’un des deux groupes de peuplades qui constituent l’ensemble des Berbères [ q.v.], l’autre étant celui des Butr. Il représente le pluriel du nom de leur ancêtre éponyme commun: Burnus; pour une origine possible de cette appellation, voir Butr. Selon Ibn Ḵh̲aldūn, les Barānis auraient compris sept grands peuples: Awraba, ʿAd̲j̲īsa, Azdād̲j̲a, Maṣmūda-G̲h̲umāra, Kutāma-Zawāwa, Ṣanhād̲j̲a, Hawwāra. Cependant, l’appartenance des trois derniers à ce groupe est controversée; certains en font des descendants de Ḥimyar, donc des non-b…

Dār al-Ṣināʿa

(1,839 words)

Author(s): Colin, G.S. | Cahen, Cl.
(aussi, mais plus rare: dār al-ṣanʿa). Etymologiquement, ce composé peut se traduire par «établissement industriel, manufacture». En fait il s’applique toujours à une manufacture d’État: par exemple, sous les Umayyades d’Espagne, aux établissements d’orfèvrerie destinée au souverain, et de fabrication et stockage des armes. Mais le sens le plus courant est celui d’«établissement pour la construction et l’équipement des navires de guerre»: dār ṣināʿa li- ins̲h̲āʾ al- sufun; on trouve aussi simplement dār al- ins̲h̲āʾ. Ce sera exclusivement de ces arsenaux qu’il sera qu…

Fāzāz

(1,217 words)

Author(s): Colin, G. S.
, nom porté au moyen âge par l’extrémité Nord-ouest du Moyen Atlas marocain. Ce territoire s’étendait au Sud de Fès et de Meknès. A l’ Est,il était limité par le cours supérieur du wādī Subū (= wādī Gīgū); vers l’Ouest, il s’étendait jusqu’au cours supérieur du wādī Umm Rabīʿ (= wādī Wānsīfan); sa limite au Sud était le col dit de Tīg̲h̲ānīmīn, aux sources de la Malwiyya. Il correspondait à l’habitat actuel des tribus berbérophones appelées, en arabe: Bnī Mṭīr, Bnī Mgīld, Gerwān, Zemmūr et Ẓāyān…

Lamṭa

(311 words)

Author(s): Colin, G. S.
, grande tribu berbère, de la famille des Barānis. Son origine précise ne paraît pas avoir été connue des généalogistes arabes et berbères qui en font seulement des frères des Ṣanhād̲j̲a, des Haskūra et des Gazūla; d’autres lui donnent une origine ḥimyarite, comme aux Hawwāra et aux Lawāta [ q.vv.]. Les Lamṭa étaient l’une des tribus nomades de porteurs de voile ( mulat̲h̲t̲h̲amūn). Une fraction habitait au Sud du Mzāb, entre les Massūfa, à l’Ouest, et les Tārga (= Touareg) à l’Est; elle semble même s’être étendue jusqu’au Niger. Au Sud du Maroc, dans le S…

Hiba

(8,695 words)

Author(s): Rosenthal, F. | Bosworth, C. E. | Wansbrough, J. | Colin, G. S. | Busse, H. | Et al.
(A.), l’un des nombreux mots arabes employés pour exprimer la notion de «cadeau», est le terme juridique préféré dans ce sens (voir article suivant) Le cadeau, c’est-à-dire le transfert volontaire de propriété, est accompli dans des desseins matériels et psychologiques. Dans la préhistoire de l’homme, il précède probablement le paiement contractuel pour des biens et des services. En Islam, il a conservé sa fonction héritée en tant que composante importante de la structure sociale et a exercé une influence considérable …
▲   Back to top   ▲