Encyclopédie de l’Islam

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Kalām

(2,625 words)

Author(s): Gardet, L.
, au sens de kalām Allāh, Parole de Dieu, doit être distingué ici de kalām entendu comme ʿilm al-kalām [ q.v.] «apologie défensive», «science du discours» (sur Dieu), et de kalima [ q.v.] qui, dans l’expression kalimat Allāh signifie une Parole divine. Kalām Allāh se retrouve au moins trois fois dans le Ḳurʾān (II, 75, IX, 6, XLVIII, 15). Dieu a parlé aux prophètes (II, 253); Il a «clairement» parlé à Moïse (IV, 164, VII, 143), Il l’a choisi pour qu’il transmette Ses messages et Sa Parole (VII, 144); Dieu ne parle aux hommes « que par ré…

Allāh

(12,382 words)

Author(s): Gardet, L.
, Dieu Un, Créateur et Maître du Jugement, polarise la pensée de l’Islam; il en est la raison d’être. Allāh était connu des Arabes d’avant l’Islam; c’était l’une des divinités mekkoises, peut-être la divinité suprême, en tout cas un Dieu créateur (cf. Ḳurʾān, XIII, 16; XXIX, 61, 63; XXXI, 25; XXXIX, 38; XLIII, 87). Il était déjà par antonomase le Dieu, al-Ilāh) (étymologie la plus probable; autre origine proposée: l’araméen Alāhā). — Pour Allāh avant l’Islam selon les sources archéologiques et selon le Ḳurʾān, voir l’art. Ilāh. Mais la vague notion de divinité suprême (non unique) qu’ Allāh…

Muʿtazila

(12,183 words)

Author(s): Gimaret, D.
, nom d’un mouvement religieux fondé à Baṣra, dans la première moitié du IIe/VIIIe siècle, par Wāṣil b. ʿAṭāʾ (m. 131/748 [ q.v.]), et devenu par la suite une des plus importantes écoles théologiques de l’Islam. L’origine de cette appellation — dont le sens est «ceux qui se séparent, qui se tiennent à l’écart» — demeure énigmatique. Selon une explication traditionnelle (admise parfois par les Muʿtazilites eux-mêmes), le mot aurait été appliqué à Wāṣil—ou à son «second», ʿAmr b. ʿUbayd (m. 144/761 [ q.v.]) — parce que, sur la question de la dénomination à réserver au Musulman c…

Abandon

(7 words)

à Dieu. [Voir Islām ].

Birr

(39 words)

Author(s): Gardet, L.
(terme coranique), «bonté pieuse», traduit R. Blachère (p. ex. Ḳurʾān, II, 189). Dans l’analyse des états spirituels ( aḥwāl) et l’attitude de l’âme envers Dieu, doit être à la fois rapproché et distingué de taḳwā [ q.v.]. (L. Gardet)

Tawfīḳ

(179 words)

Author(s): Réd.
(a.), nom verbal de la IIe forme du verbe waffaḳa «faciliter, rendre facile, de façon directe et juste»; terme de théologie musulmane, Dans ce domaine, tawjīḳ signifie «le fait de faciliter, l’obligeance, la prédisposition à l’égard de» et est principalement utilisé dans le cadre de la miséricorde divine et de l’obligeance de Dieu pour le genre humain. Dans le Ḳurʾān, IV, 65/62, il est utilisé par les Hypocrites à propos de leurs propres intentions; en XI, 90/88, par S̲h̲uʿayb [ q.v.] et à propos de son espoir que Dieu le fera réussir dans sa mission prophétique parmi les g…

It̲h̲bāt

(277 words)

Author(s): Anawati, G.C.
, nom d’action de, la IVe forme du radical t̲h̲.b.t., a le sens général de constater, montrer, démontrer, prouver, avérer, vérifier et prouver la vérité, établir (l’existence). Chez les Ṣūfis, l’ it̲h̲bāt est l’opposé du maḥw. Ce dernier mot signifie littéralement effacer. Dans le vocabulaire mystique, il désigne l’effacement des «qualités de l’habitude» ( awṣāf al-ʿāda) tandis que l’ it̲h̲bāt, c’est le fait de s’acquitter des obligations religieuses. Il comporte trois voies: effacer l’avilissement des apparences ( d̲h̲illat al-ẓ awāhir), effacer les négligences de la cons…

ʿAbbād b. Sulaymān

(327 words)

Author(s): Watt, W. Montgomery
al-Ṣaymarī (ou al-Ḍaymarī), muʿtazilite de Baṣra, mort vers 250/864, disciple de His̲h̲ām b. ʿAmr al-Fuwāṭī (vers 210/ 825), critiqua comme son père la tendance principale de l’école de Baṣra (celle d’Abū l-Hud̲h̲ayl), et fut critiqué à son tour par les successeurs d’Abū l-Hud̲h̲ayl, al-Ḏj̲ubbāʾī et Abū Hās̲h̲im. Notre connaissance de ses opinions originales dérive principalement des Maḳālāt d’al-As̲h̲ʿarī. Il amplifie la différence entre Dieu et l’homme, admettant que Dieu peut être appelé une «chose» dans la mesure où II est «autre» ( o.c, 519). En particulier, il insiste s…

al-ʿAṣlaḥ

(398 words)

Author(s): Watt, W. Montgomery
, «le plus convenable ou opportun», terme employé par les théologiens dans un sens technique. Les «partisans de l’ aṣlaḥ» étaient un groupe de Muʿtazilites qui soutenaient que Dieu a fait ce qui est le meilleur pour l’humanité, mais la liste des membres de ce groupe n’est indiquée nulle part. Abū l-Hud̲h̲ayl soutenait que Dieu a agi pour le mieux dans l’intérêt des hommes; al-Naẓẓām introduisit la nuance selon laquelle il y avait un nombre infini d’alternatives également bonnes parmi lesquelles Dieu pouvait en cho…

Tas̲h̲bīh wa-Tanzīh

(3,074 words)

Author(s): Ess, J. van
, deux termes de théologie islamique qui représentent diverses façons de parler de Dieu, tas̲h̲bīh signifiant grosso modo «anthropomorphisme» et tanzih «transcendantalisme» (en grec = αφαίρεσιΣ). Cependant, ils ne sont pas employés sur le même plan; tanzīh a une connotation positive tandis que tas̲h̲bīh, ainsi que ses dérivés mus̲h̲abbih et mus̲h̲abbiha (indiquant une personne ou plusieurs utilisant le tas̲h̲bīh), est employé dans le langage de la polémique, comme terme péjoratif. L’équivalent négatif de tanzīh est taʾtīl, priver Dieu de Ses attributs; ithbāt, le pendant pos…

Mulk

(318 words)

Author(s): Plessner, M.
(a.) «royauté», est employé dans le Ḳurʾān à propos de Dieu et de certaines personnalités préislamiques qui figurent toutes dans l’Ancien Testament; ¶ il est, dans le premier cas, synonyme de malakūt, mais ce dernier mot n’apparaît que quatre fois dans le Ḳurʾān et toujours suivi d’un complément déterminatif ( m. kull s̲h̲ay ou m. al-samawāt wa-l-arḍ), tandis que mulk est souvent employé absolument. A Dieu seul appartient le mulk; Il n’a pour cela aucun associé; à Dieu appartient le mulk sur le ciel et la terre comme sur le jugement; Il donne le mulk à qui Il veut; les infidèles n’y ont …

Mās̲h̲āʾallāh

(403 words)

Author(s): Réd.
«ce que Dieu veut», expression ḳurʾānique (VI, 128, VII, 188, X, 50, XVIII, 37, LXXXVII, 7; cf. XI, 109, 110, LXXXII, 8) largement employée dans les pays musulmans du Proche-Orient avec le sens général de «ce que Dieu veut [est bien fait]». La formule implique l’idée que les choses se produisent selon la volonté de Dieu et doivent par conséquent être acceptées avec humilité et résignation. Avec une signification voisine, cette même expression est souvent employée pour indiquer un nombre ou un laps de temps vague, généralement grand ou considérable, mais parfois petit (Lane, Lexicon, s.v.…

In Shāʾ Allāh

(1,356 words)

Author(s): Gardet, L.
, «si Dieu veut», «s’il plaît à Dieu». L’expression est appelée habituellement istit̲h̲nāʾ, «formule d’exception» (ou «de conditionnement», trad. H. Laoust). Elle signifie que Dieu seul est maître de tout événement, ainsi que des pensées, des actes, des projets de l’homme. En pays d’Islam, le langage courant lui conditionne tout avenir, même proche. Cette formule, dit L. Massignon ( Passion, 585), «est restée le signe distinctif, la parabole type de la vie sociale, pour la Communauté islamique». L’ in s̲h̲aʾ Allāh — ou un équivalent — revient maintes fois dans le Ḳurʾān, su…

Luṭf

(692 words)

Author(s): Leaman, O.N.H.
(a.) est l’opposé de k̲h̲id̲h̲lān (q.v.). Des dérivés de la racine l.ṭ.f. figurent dans le Ḳurʾān avec deux sens: bienveillant (par ex. XLII, 18) et subtil (XXI, 15, VI, 103, XXXIII, 34, LXVII, 14, XXII, 62). Les deux acceptions sont liées par l’idée que Dieu régit les affaires de manière à produire un état de choses bénéfique. C’est cette notion religieuse qui est appliquée dans la traduction arabe, Fī mabādiʾ al-kull d’Alexandre d’Aphrodise pour rendre la direction téléologique de la nature (265) et par Mūsā b. Maymūn pour désigner les stratagèmes que Dieu emplo…

Badāʾ

(1,650 words)

Author(s): Goldziher, I. | Tritton, A.S.
(a.) apparition, émergence; en théologie : la survenance de circonstances nouvelles qui provo- quent un changement dans une ordonnance divine antérieure (Dozy, Essai sur l’histoire de l’Islamisme, 223, donne à ce terme le sens trop large de «mutabilité de Dieu»). Il y a trois sortes de badāʾ selon qu’il s’agit de la Connaissance, de la Volonté ou du Commandement de Dieu (al-S̲h̲ahrastānī. 110). La possibilité du badāʾ, contrairement à la doctrine sunnite qui diverge sur ce point, est toujours traitée dans le chapitre sur la Connaissance divine dans les recueil…

Ṭāʿa

(911 words)

Author(s): Gimaret, D.
(pl. ṭāʿāt), terme du vocabulaire théologique désignant un acte d’obéissance à Dieu, par opposition à son contraire maʿṣiya (pl. maʿāṣī), acte de désobéissance à Dieu, péché. Ṭāʿa et maʿṣiya représentent respectivement la bonne et la mauvaise action, mais ajoutent, ou substituent, à ces notions purement morales le concept religieux de conformité ou nonconformité à la Loi divine. Ṭāʿa n’est pas un terme du Ḳurʾān (les bonnes actions y sont appelées ordinairement al-ṣāliḥāt, ou, beaucoup plus rarement, ḥasana, pl. ḥasanāt, cf. VI, ¶ 160; XI, 114; XXV, 70; XXVII, 89; XXVIII, 84…

Munās̲h̲ada

(597 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), nom verbal de IIIe forme de nas̲h̲ada «rechercher» (surtout une chamelle égarée), qui désigne une formule de serment, au début d’une prière de demande, comportant parfois une menace ou une contrainte à l’égard de Dieu. Un certain Abū Sammāl des Banū Asad partit une fois à la recherche de sa chamelle; après une longue et vaine recherche, il se tourna vers Allah, Le conjurant en ces termes: aymunuka laʾin lam taruddahā ilayya lā aʿbudka «je jure que si Tu ne me la rends pas, je ne T’adorerai plus»; et il la retrouva. L’homme n’était pas un saint pour attribuer sa …

Burg̲h̲ūt̲h̲iyya

(371 words)

Author(s): Tritton, A. S.
, école qui tire son nom de celui de secrétaire Muḥammad b. ʿĪsā, surnommé Burg̲h̲ūt̲h̲ (ar. = puce). C’est une branche de la Nad̲j̲d̲j̲āriyya [ q.v.] qui s’en est détachée, mais dont elle partage la conviction que Dieu a une nature ( māhiyya), que Ses attributs n’indiquent que ce qu’il n’est pas (généreux signifie qu’Il n’est pas avare), et qu’Il savait toujours ce qui arriverait. La Burg̲h̲ūt̲h̲iyya s’en distingue par la doctrine selon laquelle Dieu parle toujours par Lui-même ou par Son essence, c’est-à-dire que la parole est un attr…

Ruʾyat Allāh

(760 words)

Author(s): Gimaret, D.
, vision de Dieu. On précise en général: bi-l-abṣār, «par les regards», par opposition à la conception métaphorique, parfois admise, d’une vision «par les cœurs», cf. al-As̲h̲ʿarī, Maḳālāt, 157, 1. 10-13 et 216, 1. 10-13. S’il est ou sera possible aux hommes de voir Dieu de leurs yeux est une des questions qui ont profondément divisé les théologiens musulmans. Les sunnites dans leur ensemble (ḥanbalites, kullābiyya, as̲h̲ʿarites, karrāmiyya, māturīdites) soutiennent que oui. L’ont nié absolument, au contraire, les Ḏj̲ahmiyya puis…

Rizḳ

(1,213 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | McAuliffe, Jane D.
(a.), pl. arzāḳ, «chose accordée à autrui, à l’exclusion d’un profit», de là: gratification, subsistance, allocation». 1. Comme concept théologique. Rizḳ, ainsi que les formes nominales et verbales qui s’y rattachent, sont d’occurrence très fréquente dans le Ḳurʾān, notamment en référence au rizḳ Allāh, la subsistance accordée par Dieu à l’humanité sous l’espèce des fruits de la terre et des animaux qui la peuplent (ex. II, 20/22, 23/25, 57/60, etc.). A partir de là, l’un des plus beaux noms de Dieu [voir al-Asmāʾ al-ḥusnā] est al-Razzāḳ, celui qui pourvoit à tout. L’origine ult…
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