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Mud̲j̲āhid

(1,769 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Jansen, J.J.G.
(a.), participe actif du verbe d̲j̲āhada, de IIIe forme, «s’efforcer», dont le nom d’action est d̲j̲ihād [ q.v.]; de là, il acquiert le sens technique religieux de «combattant de la foi, celui qui mène la guerre contre les infidèles». 1. — Dans la théorie juridique classique et dans l’Islam primitif [voir Ḏj̲ihād]. 2. — Dans l’usage islamo-indien. Dans le sous-continent, le terme mud̲j̲āhid a été associé avec des mouvements islamiques revivalistes, et spécialement au plus militant d’entre eux, qui naquit à partir de la fin du XVIIIe siècle, en réponse à la menace que faisaient pe…

S̲h̲abānkāra

(2,277 words)

Author(s): Büchner, V.F. | Bosworth, C.E.
, nom d’une tribu kurde et de la région de Perse méridionale qu’elle a occupée au moyen âge islamique. Ibn al-At̲h̲īr l’appelle S̲h̲awānkāra, ¶ et Marco Polo Soncara. Selon Ḥamd Allāh Mustawfī, la contrée des s̲h̲abānkāra était limitée par le Fārs, le Kirmān et le Golfe Persique. Actuellement, elle se trouve dans l’ ustān ou province du Fars, et il reste deux villages respectivement dans les s̲h̲ahrastāns de Ḏj̲ahrum et de Bū S̲h̲āhr qui portent le nom de S̲h̲abānkāra (Razmārā, éd., Fahrang-i d̲j̲ug̲h̲rāfiyā-yi Īrānzamīn, VII, 139). Mustawfī dit que la capitale était la forteress…

Pīr

(1,187 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Nizami, K.A.
(p.), littéralement «vieille personne, ancien» ( = A. s̲h̲ayk̲h̲). En droit islamique, ces termes désignent des quinquagénaires ou même des quadragénaires (voir al-Tahānawī, al-Kas̲h̲s̲h̲āf ʿ an iṣṭilāḥāt al-funūn, Calcutta 1862, 731), tandis qu’au delà de 50 ans, on est souvent qualifié de harim, fānī «décrépit, usé». — 1. Dans le monde persan et le monde turc. Dans l’usage persan général, pīr est souvent employé, comme l’arabe s̲h̲ayk̲h̲, dans des composés par métonymie, p. ex. pīr-i dihḳan «vin bien affiné» ¶ (voir Vullers, Lexicon persico-latinum, I, 392a) ou dans un titre…

al-Muḳtadir

(1,485 words)

Author(s): Zetterstéen, K.V. | Bosworth, C.E.
bi-llāh, Abū l-Faḍl Ḏj̲aʿfar, calife ʿabbāside qui était le fils d’al-Muʿtaḍid [ q.v.] et d’une concubine esclave grecque nommée S̲h̲ag̲h̲ib. Il régna de 295 à 320/908-32, mais avec deux interruptions pendant lesquelles il fut temporairement déposé, la première, le 20 rabīʿ I 296/17 décembre 908, dans le quatrième mois de son califat, Ibn al-Muʿtazz [ q.v.] le remplaça alors pendant un jour; la seconde, le 15 muḥarram 317/28 février 929, quand son frère Muḥammad al-Ḳāhir [ q.v.] fut mis sur le trône pour deux jours. Après la mort de son frère al-Muktafī [ q.v.] en d̲h̲ū l-ḳaʿda 295/août…

al-S̲h̲aʾm. al-S̲h̲ām

(22,573 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Lammens, H. | Perthes, V. | Lentin, J.
, la Syrie, litt. «la région à main gauche», de l’ancien usage arabe considérant le locuteur comme faisant face au soleil levant, ayant ainsi la Syrie à sa gauche et la péninsule arabique, notamment le Yaman («la région à main droite») à sa droite (cf. al-Masʿūdī, Murūd̲j̲, III, 140-1 = § 992; al-Muḳaddasī, trad. fr. partielle A. Miquel, La meilleure, répartition pour la connaissance des provinces, Damas 1963, 155-6; les deux textes comportent d’autres explications plus fantaisistes). Dans l’usage islamique primitif, l’expression bilād al-S̲h̲ām s’applique à la zone que l’usag…

Ḥād̲j̲ib

(4,449 words)

Author(s): Sourdel, D. | Bosworth, C. E. | Lambton, A. K. S. | Réd.
, terme qui peut être traduit approximativement par chambellan (angl. Chamberlain) et qui désigne dans les pays musulmans le personnage chargé de garder la porte du souverain en ne laissant accéder auprès de lui que les visiteurs agréés. Ce terme devint rapidement un titre correspondant à une dignité de cour et à une fonction dont la nature exacte a pu varier sensiblement selon les régions et les époques. Essentiellement maître des cérémonies, le ḥād̲j̲ib apparaît en effet souvent comme un surin…

Mad̲h̲ḥid̲j̲

(921 words)

Author(s): Smith, G.R. | Bosworth, C.E.
, groupe tribal important qui, de nos jours, occupe principalement les régions de Ḏh̲amār et de Radāʿ dans la République arabe du Yémen. Sa généalogie traditionnelle, donnée notamment par Ibn Durayd ( Is̲h̲tiḳāḳ, éd. Wüstenfeld, 237 sqq.) et par Yāḳūt (Beyrouth 1374-6/1955-7, V, 89), le fait descendre de Mālik b. Udad b. Zayd b. Yas̲h̲d̲j̲ub b. ʿArīb b. Zayd b. Kahlān b. Sabaʾ b. Yas̲h̲d̲j̲ub b. Yaʿrub b. Ḳaḥṭān; les nombreuses ḳabāʾil qui le composent sont énumérées en totalité par al-Malik al-As̲h̲raf ʿUmar, Ṭurfat al-aṣḥāb fī maʿrifat al-ansāb (éd. K. V. Zetterstéen, Damas 1949…

Tabrīz

(10,178 words)

Author(s): Minorsky, V. | Bosworth, C. E. | Blair, Sheila S.
, capitale traditionnelle de la province persane d’Ād̲h̲arbāyd̲j̲ān [ q.v.], actuellement centre administratif de l’ ustān d’Ād̲h̲arbāyd̲j̲ān oriental (lat. 38° 05′ N„ long. 46° 18′ E., altitude 1 340 m. 1.La géographie et l’histoire. Position géographique. La ville est située dans l’angle oriental de la plaine alluviale inclinée légèrement vers la rive Nord-est du lac d’Urmia. La plaine est arrosée par plusieurs cours d’eau dont le principal est l’Ad̲j̲i̊-čay («la rivière amère»), lequel venant de la face Sud-ouest du mont Sawalā…

Tilsam

(2,129 words)

Author(s): Ruska, J. | de Vaux, B. Carra | Bosworth, C. E.
, également tilsm, tilisim, tilasm, du grec τέλεσμα talisman, c.-à-d. inscription pourvue de signes astrologiques et autres signes magiques ou objet recouvert d’inscriptions de ce genre, en particulier aussi la reproduction de figures du zodiaque, ou des planètes ou de figures d’animaux qui servent comme procédés magiques de préservation et de protection. La dénomination grecque de l’objet est une preuve de son origine, qui remonte à l’hellénisme tardif et ce sont visiblement des conceptions gnostiq…

Samarḳand

(7,466 words)

Author(s): Schaeder, H.H. | Bosworth, C.E. | Crowe, Yolande
, ancienne ville de Transoxiane, la Mā warāʾ al-Nahr [ q.v.] des Arabes, située sur la rive méridionale de la rivière de Zarafs̲h̲ān, ou Nahr Ṣug̲h̲d. Au début de la période islamique, c’était la première ville de la région pour son extension et sa population, même lorsque Buk̲h̲ārā [ q.v.] en était la capitale administrative, sous les Sāmānides [ q.v.], aux IIIe/Ve/IXe-Xe siècles. L’importance de Samarḳand était due à sa situation à l’intersection des routes commerciales en provenance de l’Inde et de l’Afg̲h̲ānistān par Balk̲h̲ et Tirmid̲h̲ [ q.vv.], et de la Perse par Marw [voir Marw al-…

al-Muktafī

(867 words)

Author(s): Zetterstéen, K.V. | Bosworth, C.E.
bi-llāh, Abū Muḥammad ʿAlī b. Aḥmad, calife ʿabbāside qui régna de 289 à 295/902-8. Il était le fils d’al-Muʿtaḍid et d’une esclave turque nommée Čiček (arabe Ḏj̲īd̲j̲ak). En 281/894-5 il fut nommé par son père gouverneur d’al-Rayy et de plusieurs villes voisines et, cinq ans plus tard, il obtint le gouvernement de la Mésopotamie et vint se fixer à al-Raḳḳa. A la mort d’al-Muʿtaḍid, survenue le 22 rabīʿ II 289/5 avril 902, il monta sur le trône et conquit aussitôt les sympathies du peuple par sa géné…

Sulṭāniyya

(2,457 words)

Author(s): Minorsky, V. | Bosworth, C.E. | Blair, Sheila S.
, ville de la province islamique médiévale du Ḏj̲ibāl septentrional, à environ 50 km au Sud-est de Zand̲j̲ān [ q.v.] (lat. 36° 24′ N., long. 48° 50′ E.). 1. Histoire. Sulṭāniyya fut fondée vers la fin du VIIe/XIIe siècle par les II Ḵh̲ānides mongols, et leur servit un temps de capitale au siècle suivant. Le nom persan antérieur du district environnant était apparemment S̲h̲āhrūyāz ou S̲h̲arūyāz/S̲h̲arūbāz (qui, selon Ḥāfiẓ-i Abrū, serait plus tard le site voisin de Sulṭāniyya où l’Il Ḵh̲ānide Abū Saʿīd [ q.v.] édifia son tombeau). La ville dépendait d’abord de Ḳazwīn. Les Mongols a…

S̲h̲ūrā

(2,669 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Marín, Manuela | Ayalonn A
(a.), concurremment avec mas̲h̲wara, mas̲h̲ūra, forme nominale associée au verbe de forme IV as̲h̲āra, «indiquer, aviser, conseiller» (voir Lane, s.v.), au sens de «consultation». 1. Dans l’histoire primitive de l’Islam. Dans ce cadre, s̲h̲ūrā désigne le conseil consultatif restreint d’éminents Ḳurays̲h̲ites qui finirent par choisir ʿUt̲h̲mān b. ʿAffān comme troisième calife de la communauté musulmane après l’assassinat de ʿUmar b. al-Ḵh̲aṭṭāb [ q.v.] en dhū l-ḥid̲j̲d̲j̲a 23/novembre 644. La pratique de la consultation des principaux personnages par le sayyid ou s̲h̲ayk̲h̲

ʿUmān

(4,469 words)

Author(s): Smith, G.R. | Bosworth, C.E | C. Holes
, dont le nom d’usage est Oman, sultanat situé dans l’angle sud-est de la Péninsule Arabique, avec une deuxième région, séparée de la première par certaines parties des Emirats Arabes Unis, à la pointe de la péninsule de Musandam. Le pays, dont la population est d’environ 2 000 000 d’habitants, couvre quelque 312 000 km2 au total, avec 1 700 km de côtes, le long du golfe d’Oman et de l’Océan Indien. Le chef de l’État est Sulṭān Ḳābūs b. Saʿīd, quatorzième souverain de la dynastie Āl Bū Saʿīd [ q.v.]. Le pays est divisé d’un point de vue ethnique et culturel en deux parties: le Nord i…

Sipāhī

(2,024 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Temimi, Abdeljelil | Haig, T. W.
(p.), du persan sipah, sipāh «armée, et de là au départ, soldat». Le mot a donné des vocables européens comme l’anglais sepoy (voir plus bas, 2.) et le français cipaye, et spahi (voir plus bas, 3.). 1. Dans l’empire ottoman. Sipāhī avait ici le sens plus précis de «cavalier» dans les forces féodales de l’empire, par opposition avec les fantassins du corps professionnel des Janissaires [voir Yeñi Čeri]. Ces cavaliers féodaux étaient entretenus grāce à des attributions foncières ( dirlik, «moyens d’existence») assorties de revenus à divers niveaux. Au-dessous du k̲h̲āṣṣ [ q.v.], ou terre…

al-Muṭīʿ Li-llāh

(517 words)

Author(s): Zetterstéen, K.V. | Bosworth, C.E.
, Abū l-Ḳāsim al-Faḍl, calife ʿabbāside qui régna de 334 à 363/946-74. Il était le fils d’al-Muḳtadir et d’une concubine ṣaḳlabie esclave nommée Mas̲h̲ʿala, et le frère d’al-Rāḍī et d’al-Muttaḳī [ q.v.]. Al-Muṭīʿ était un ennemi acharné d’al-Mustakfī [ q.v.], aussi se cacha-t-il dès l’avènement de ce dernier, et l’on raconte que lorsque Muʿizz al-dawla [ q.v.] fut devenu le véritable souverain, al-Muṭīʿ se réfugia auprès de lui et le monta contre al-Mustakfī. Après la déposition d’al-Mustakfī en d̲j̲umādā II ou s̲h̲aʿbān 334/janvier ou mars 946, al-M…

Māzandarān

(7,627 words)

Author(s): Minorsky, V. | Bosworth, C.E. | Vasmer, R.
, province du Sud de la mer Caspienne, limitée à l’Ouest par le Gīlān et à l’Est par ce qui constituait sous les Ḳād̲j̲ārs la province d’Astarābād ([ q.v.] ancien Gurgān ); le Māzandarān et le Gurgān forment aujourd’hui l’ ustān ou province de Māzandarān. ¶ 1. — Nom. Si le Gurgān , pour les Iraniens, était le «pays des loups» ( vəhrkāna), la région située à l’Ouest était peuplée de «dēw māzainiens» (Bartholomae, Altir. Wörterbuch, col. 1169, s.v. māzainya daēva). Darmesteter, Le Zend-Avesta, II, 373, n. 32 croit voir dans Māzandarān un «comparatif de direction» (* Māzana-tara; cf. S̲h̲ūsh e…

Yas̲h̲m

(2,305 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Blair, Sheila S. | Bloom, J. M.
(p.), terme persan désignant le minéral généralement connu sous le nom de jade, soit de la jadéite (silicate de sodium et d’aluminium), soit de la néphrite (silicate de calcium et de magnésium), deux pierres à grain fin, translucides. Toutes deux peuvent être blanches ou incolores, mais souvent elles sont colorées dans une autre teinte d’une large gamme, vert, brun, jaune, etc., à cause de l’inclusion de traces de divers éléments, fer, chrome ou manganèse. 1. Dans l’histoire musulmane. La néphrite était appelée kas̲h̲, par les populations de Turquie orientale (voir Clauson, An etymolo…

al-Ḳabḳ

(12,444 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | MacKenzie, D. N.
, Ḏj̲abal al-Ḳabḳ (appellation la plus courante), al-Ḳabk̲h̲ (chez al-Masʿūdī, p. ex.) ou al-Ḳabd̲j̲ (p. ex. chez al-Ṭabarī et Yāḳūt), en turc Kavkaz, nom donné par les Musulmans aux montagnes du Caucase. La forme ḳabḳ pourrait dériver du moyen persan kāfkoh, la montagne de Kāf (en arménien kapkoh); chez Firdawsī, le Caucase est appelé kuh-i ḳāf (Hübschmann, Armenische Grammatik, I, 45; cf. Marquart, Ērānšahr, 94). Ibn Rusta (173; tr. Wiet, 201) indique également qu’un village appelé Ḳabḳ marque la première étape de la route allant de Harāt à Isfizār et au Sīstān. 1. —Topographie et et…

Ṭāhirides

(2,803 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Marín, Manuela | Smith, G.R.
, le nom de trois dynasties de l’Islam médiévale. I. Une lignée de gouverneurs des califes ʿabbāsides dans le Ḵh̲urāsān et détenteurs de hautes fonctions en ʿIrāḳ qui prospérèrent au IIIe/IXe siècle (205-78/821-9). Le fondateur de cette lignée fut le chef persan d’origine mawlā, Ṭāhir (I) b. al-Ḥusayn Ḏh̲ū l-Yamīnayn [ q.v.] qui devint gouverneur du Ḵh̲urāsān en 205/821 mais mourut presque immédiatement après, alors qu’il venait de montrer des velléités d’indépendance par rapport à Bag̲h̲dād. Quoi qu’il en soit, le calife — peut être en raison d…

Safīna

(4,183 words)

Author(s): Kindermann, H. | Bosworth, C.E. | Réd. | G. Oman
(a., pl. sufun, safāʾin, safīn), désigne en arabe depuis les temps préislamiques un bateau. La marine et la navigation en général sont traitées dans Milāḥa. Le présent article abordera la question de la connaissance de la mer et des bateaux en Arabie à l’apparition de l’Islam, non traitée dans Mīlāḥa, puis les activités maritimes et fluviales. 1. L’époque pré-moderne. a) Aspects préislamiques et islamiques primitifs. Le mot le plus général pour «bateau» dans l’usage arabe ancien était markab, «transport», employé toutefois avant tout pour le voyage par terre, avec des ac…

al-Ruṣāfa

(4,183 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Haase, C.P. | Marín, Manuela
, nom de plusieurs lieux du monde islamique, depuis Cordoue à l’Ouest jusqu’à Nīs̲h̲iāpūr à l’Est (voir Yāḳūt, Buldān, éd. Beyrouth, III, 46-50). En ʿIrāḳ, on connaît: 1. Ruṣāfat Abī l-ʿAbbās (ʿAbd Allāh al-Saffāḥ), commencée par le premier calife ʿabbāside en bas ʿIrāḳ, sur les rives de l’Euphrate, près d’al-Anbār, et probablement identique à la ville du nom d’aī-Hās̲h̲imiyya. Bibliography al-Yaʿḳūbī, Buldān, 237, trad. Wiet, 9 Yāḳūt, Buldān, III, 46. 2. al-Ruṣāfa, nom d’un quartier de la ville de Bag̲h̲dād, fondé peu après que le calife al-Manṣūr eut bâti sa Ville Ronde. ¶ Le quartier…

al-Masīḥ

(588 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Bosworth, C.E.
, le Messie. Ce mot est en arabe (où la racine m-s-ḥ a les significations de «mesurer» et de «frotter») un emprunt à l’araméen où mes̲h̲īḥā était employé comme titre du Sauveur. Horovitz ( Koranische Untersuchungen, 129) considère comme possible un emprunt à l’éthiopien ( masīḥ). Muḥammad a naturellement pris ce mot aux Chrétiens arabes chez qui le nom de ʿAbd al-Masīḥ était connu à l’époque préislamique, mais il est douteux qu’il ait connu le vrai sens du terme (voir K. Ahrens, Christliches im Qpran, eine Nachlese, dans ZDMG, LXXXIV (1930), 24-5; A. Jeffery, The foreign vocabulary of th…

Rizḳ

(1,213 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | McAuliffe, Jane D.
(a.), pl. arzāḳ, «chose accordée à autrui, à l’exclusion d’un profit», de là: gratification, subsistance, allocation». 1. Comme concept théologique. Rizḳ, ainsi que les formes nominales et verbales qui s’y rattachent, sont d’occurrence très fréquente dans le Ḳurʾān, notamment en référence au rizḳ Allāh, la subsistance accordée par Dieu à l’humanité sous l’espèce des fruits de la terre et des animaux qui la peuplent (ex. II, 20/22, 23/25, 57/60, etc.). A partir de là, l’un des plus beaux noms de Dieu [voir al-Asmāʾ al-ḥusnā] est al-Razzāḳ, celui qui pourvoit à tout. L’origine ult…

Ṣāʾifa

(2,089 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Latham, J.D.
(a.), pl. ṣawāʾif (<sayf «été»), raid ou campagne militaire d’été (voir Lane, 1756; Dozy, Supplément, I, 857). 1. Dans les guerres contre Byzance. Le mot est employé par les premiers historiens arabes pour désigner les expéditions arabes en Anatolie byzantine. Elles furent en général montées annuellement pendant une période de deux siècles à partir du gouvernorat de Muʿāwiya b. Abī Sufyān [ q. v. ] sur la Syrie, vers 640. Elles s’espacèrent au IIIe/IXe siècle lorsque le califat ʿabbāside était la proie de discordes internes, et que les empereurs macédoniens en profit…

Sālār

(629 words)

Author(s): Büchner, V.F. | Bosworth, C.E.
(p.), chef militaire. A partir du pahlavī ancien sardār, il apparut dès l’époque sāsānide la forme sālār, avec le passage bien connu de rd à 1, et l’allongement compensatoire du ā(cf. Grundr. d. Iran. Phil., I, a, 267, 274). Le synonyme en persan moderne sardār n’est pas hérité de l’ancien sardār, mais est une formation moderne; les éléments composant l’ancien mot existent encore dans la forme moderne. L’arménien ancien a repris le pahlavī sālār sous la forme salar; la forme sardār, qui donnerait ‘sardār en arménien n’existe pas dans la langue moderne. Un mot d’emprunt récent …

al-T̲h̲ug̲h̲ūr

(3,377 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Latham, J.D.
(a.) pl. de t̲h̲ag̲h̲r, dont l’un des premiers sens est «trou, brèche, ouverture», terme employé pour les points d’accès entre le Dār al-Islām et le Dār al-Ḥarb [ q.vv.] qui s’étend au-delà. On l’emploie plus spécifiquement au pluriel pour signifier les lignes de fortifications protégeant les ouvertures dans des frontières, comme celles de l’Anatolie du Sud-est, entre Arabes et Byzantins (voir 1, ci-dessous) et pour les terres des marches d’al-Andalus entre les royaumes des Arabes et ceux des Chrétiens au Nord (voir 2, ci-dess…

Ordu

(686 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Morgan, D.O.
(t.), de là, en mongol, orda, «la tente résidentielle royale, le campement royal», terme qui se répandit largement dans le monde turcomongol médiéval, puis dans le monde persan et, à partir de son second sens, acquit celui de «camp militaire». — 1. Dans l’usage primitif turc, puis islamique. Le mot ordu apparaît dans certains des plus anciens textes turcs connus, à savoir les inscriptions de Kültigin (Talât Tekin, A grammar of Orkhon Turkish, Bloomington 1968, 237), et pourrait être passé par le canal d’un peuple d’Asie intérieure comme les Hsiung-nu en chinois sous la forme wo-lu-to (olu…

S̲h̲us̲h̲tar

(1,599 words)

Author(s): Kramers, J.H. | Bosworth, C.E.
, S̲h̲ūs̲h̲tar, forme arabe Tustar, ville de la Perse du Sud-ouest, dans la province islamique médiévale d’Ahwāz [ q.v.], et actuellement dans l’ ustān du Ḵh̲ūzistān (lat. 32° 03' N., long. 48° 51' E.). Elle se dresse sur une falaise, à l’Ouest de laquelle passe le fleuve Kārūn [ q.v.], qui commence son cours moyen à quelques kilomètres au Nord de la ville. Cette situation donne à la ville une grande importance commerciale et stratégique et a rendu possibles les constructions hydrauliques, à cause desquelles la ville à joui de tout temps d’une…

al-Muhtadī

(676 words)

Author(s): Zetterstéen, K.V. | Bosworth, C.E.
bi-llāh, Abū ʿAbd Allāh Muḥammad b. Hārūn al-Wāt̲h̲iḳ, Calife ʿabbāside qui régna en 255-6/869-70. Dès la mort d’al-Wāt̲h̲iḳ, quelques dignitaires voulurent proclamer le jeune Muḥammad, fils du calife défunt et d’une esclave grecque, mais en son lieu et place le frère d’al-Wāt̲h̲iḳ, al-Mutawakkil [ q.v.], fut proclamé comme son successeur et ce ne fut qu’après la déposition ¶ et le meurtre de l’infortuné al-Muʿtazz (Ier s̲h̲aʿbān 255/15 juillet 869) que Muḥammad monta sur le trône (7-8 s̲h̲aʿbān/21 -2 juillet) sous le nom d’al-Muhtadī. Son idéal était l’Umay…

Siyāsa

(3,517 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Netton, I. R. | Vogel, F. E.
(a.), nom verbal issu de la racine s-w-s «entretenir, diriger», étymologiquement lié au mot de l’hébreu Biblique sus «cheval», utilisé à l’origine dans les sociétés bédouines pour désigner l’entretien et le dressage des bêtes, d’où sāʾis «personne chargée de l’entretien et du dressage des chevaux, chameaux, etc.» (ce dernier resurgissant, via le hindī, dans le mot anglo-indien syce «groom», français; voir Yule-Burnell, Hobson-Jobson, A glossary of Anglo-Indian colloquial words and phrases 2, Londres 1903, 885-6). 1. Au sens d’art d’administrer un Etat, direction des af…

Tid̲j̲āra

(11,961 words)

Author(s): Bosworth C. E., Maya | Heffening, W. | Shatzmiller, Maya
(a.), «action de faire commerce de, trafic, échanges». 1. Remarque introductive. Pour les lexiques arabes, ce terme est un maṣdar ou nom verbal de tad̲j̲ara, «commercer». Comme de nombreux autres termes de l’arab e commercial, c’est un emprunt au vocabulaire araméen et syriaque. Jeffery pensait (à l’encontre d’autorités antérieures citées dans Fraenkel, Die aramäischen Frendwörter im Arabischen, 181-2 qui faisaient dériver tid̲j̲āra d’un nom original tād̲j̲ir «marchand», en syriaque tagārā, verbe ʿet̲t̲agar «commercer», voir ʾagrā, «gage, frais, location, récompense») que t…

Mawsim

(439 words)

Author(s): Wensinck, J.A | Bosworth, C.E.
(a., de la racine w.s.m «marquer, imprimer une marque»), marché, fête. Le terme est employé avec ce sens dans le ḥadīt̲h̲, particulièrement en corrélation avec les marchés de l’Arabie ancienne tels que ceux qui se tenaient à ʿUkāz, Mad̲j̲anna, Ḏh̲ū l-Mad̲j̲āz, ʿArafa, etc. (al-Buk̲h̲ārī, Ḥad̲j̲d̲j̲, bāb 150; Tafsīr, sourate II, 34). Sur ces marchés, les pires éléments de l’Arabie se réunissaient ( al-mawsim yad̲j̲maʿ raʿāʿ al-nās, al-Buk̲h̲ārī, Ḥudūd, bāb 31). Ils donnaient aussi l’occasion d’atteindre les grandes masses par des proclamations et des enquêtes, pa…

Marw al-S̲h̲āhid̲j̲ān

(4,203 words)

Author(s): Yakubovskii, A.Yu. | Bosworth, C.E.
, ou simplement Marw, la ville qui, à l’époque classique et au Moyen Âge islamique, dominait la région d’oasis riche, mais notoirement malsaine, s’étendant le long du cours inférieur du Murg̲h̲āb. sur les confins Nord-est de la Perse et également appelée le «Grand Marw». Autrefois situé dans les limites de la province historique du Ḵh̲urāsān [ q.v.], siège, avant l’Islam, des gardiens des marches et souvent, sous l’Islam, de gouverneurs de province, son site («Vieux Merv») et l’agglomération voisine actuelle de Bairam Alī (voir infra) appartiennent aujourd’hui à la RSS du Turkm…

S̲h̲arīf Pas̲h̲a

(742 words)

Author(s): Kramers, J.H. | Bosworth, C.E.
, Muḥammad, homme d’État égyptien sous les règnes des Ḵh̲édives Ismāʿīl et Tawfīḳ II était né au Caire en 1823 et d’origine turque. Son père habitait alors le Caire comme ḳāḍī l-ḳudāt envoyé par le Sultan. Quand, quelques dix années après, la famille se trouvait de nouveau passagèrement au Caire, Muḥammad ʿAlī [ q.v.] fit entrer le garçon dans l’école militaire nouvellement fondée par lui. Depuis ce temps toute sa carrière fut accomplie dans le service égyptien. S̲h̲arīf appartenait à la «Mission Égyptienne» envoyée à Paris pour l’enseignement sup…

K̲h̲ayma

(5,743 words)

Author(s): Pellat, Ch. | Chelhod, J. | Bosworth, C.E.
(a.) «tente». Lorsque les poètes arabes des temps anciens et les auteurs du moyen âge parlent d’une tente de nomades, ils la désignent généralement au moyen d’un terme sémitique très répandu, bayt [ q.v.], qui s’applique à une demeure quelconque, aussi bien fixe que mobile, et n’est par conséquent pas dépourvu d’ambiguϊté; bayt s̲h̲aʿar «habitation de poil» est déjà plus précis, mais cette expression est susceptible de provoquer une confusion d’un autre ordre, puisque le ductus est le même que dans bayt s̲h̲iʿr «vers de poésie»; dans la langue parlée, elle est cependant beauc…

Mūs̲h̲

(1,026 words)

Author(s): Kramers, J.H. | Bosworth, C.E.
(turc moderne, Muş), ville et province de l’Anatolie orientale, à l’Est du lac de Van et d’Ak̲h̲lāt [ q.v.] ou Ḵh̲ilāṭ (moderne Ahlat). La ville est située à 38° 44´ N. et 41° 30´ E. à une altitude de 1290 m/4 200 pieds, sur les contreforts de la vallée du Murad Su, plaine fertile dans laquelle sont cultivés depuis longtemps le blé, le tabac et les vignes et où passe aussi depuis quelques années la branche du chemin de fer menant d’Élâzig [voir Maʿmūrat al-ʿAzīz] vers l’Est, à Tatvan sur le littoral du lac de Van. À l’époque préislamique, c’était la ville principale du district arménien de…

Misāḥa

(3,635 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Burton-Page, J. | Andrews, P. A. | Réd.
(a), dans le sens de mesurage de surfaces planes, et, dans l’usage moderne, arpentage, technique de mesurage. Dans le présent article, on considérera les mesures de longueur et de surface, les mesures de capacité, de volume et de poids ayant été traitées sous Makāyīl wa-Mawāzīn. Sur la technique de mesurage, voir Misāḥa, ʿIlm al-. I. — Pays du centre du monde islamique. A l’époque pré-moderne, il y avait une série ahurissante de mesures de longueur et de surface souvent différentes localement tout en portant le même nom. Comme le note Lane avec désespoir, …

Sāwa

(1,678 words)

Author(s): Minorsky, V. | Bosworth, C.E. | Schaeder, H.H.
(forme ancienne Sāwad̲j̲, cf. la nisba al-Sāwad̲j̲ī, existant à côté de Sāwī), ville de la Perse septentrionale, à quelque 125 km au Sud-ouest de Téhéran (lat. 35° 00’ N., long. 50° 22’ E., altitude 960 m). Elle se trouvait naguère sur la route Ḳazwīn-Ḳumm utilisée au moyen âge, mais actuellement remplacée par le réseau moderne de routes pavées centré sur Téhéran, et sur la principale route de caravanes et de pèlerinage allant de la Perse du Sud-ouest et du bas ʿIrāḳ à Rayy et au Ḵh̲urāsān, Cette dernière également ¶ a été remplacée par la grand route moderne du Ḵh̲ūristān à Arāk, Ḳ…

al-Mawṣil

(4,041 words)

Author(s): Honigmann, E. | Bosworth, C.E. | Sluglett, P.
, Mossoul, Mosul dans l’usage européen, ville du Nord de la Mésopotamie (ʿIrāḳ), sur la rive occidentale du Tigre, en face de l’ancienne Ninive. Au début de l’Islam, c’était le chef-lieu du Diyār Rabīʿa [ q.v.] qui constituait la partie orientale de la province d’al-Ḏj̲azīra [ q.v.]. Aujourd’hui, elle est la troisième ville de la république d’Irak. — 1. Histoire jusqu’en 1900. Al-Mawṣil doit son nom au fait qu’un certain nombre de bras du fleuve se réunissent à cet endroit (arabe, waṣala) pour former un seul cours d’eau. La ville est située près du Tigre, sur un éperon du pl…

Wān

(2,175 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | V. Minorsky-[C. E. Bosworth]
, actuelle Van, nom d’un lac et d’une ville (38° 28’ N., 43° 21’ E.) dans ce qui est maintenant la région kurde du Sud-est de la Turquie. 1. Le lac (turc moderne, Van Gölü), C’est une large étendue d’eau qui s’étend sur les ils de Van et de Bidis. Il se trouve à une altitude de 1.720 m avec un niveau qui monte en été quand fondent les neiges des chaînes de montagnes environnantes. Il couvre une surface de 3.737 km2. Entouré de terre et sans déversoir, il renferme une grande quantité de sels minéraux, en particulier du carbonate de sodium ce qui rend l’eau impropre à la conso…

Tug̲h̲ra

(5,230 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Deny, J. | Siddiq, Muhammad Yusuf
(t.), selon l’orthographe de l’arabe médiéval et du turc ottoman, ṭug̲h̲rā, emblème calligraphique des souverains turcs, depuis l’époque des chefs des Og̲h̲uzes jusqu’aux Sald̲j̲ūḳs, et à leurs successeurs qui gouvernèrent en Perse, les Mamlūks et les sultans ottomans. Sous ces derniers, en particulier, il devint une représentation artistique extrêmement stylisée du nom et des titres du souverain et des princes de la famille royale. Certes, l’usage chez les Ottomans voulut qu’il devînt effectivement l’emb…

Sūrat

(827 words)

Author(s): Haig, T.W. | Bosworth, C.E.
, ville portuaire de l’Inde occidentale, sur la rive Sud du Tāptī, à environ 16 km en amont du débouché du fleuve sur le golfe de Cambay (lat. 21° 10ʹ N., long. 72° 54ʹ E.). Le géographe Ptolémée (150 de notre ère) parle du commerce à Pulipula, peut-être Phulpāda, le quartier sacré de la ville de Sūrat. Les références anciennes à Sūrat chez les historiens arabes doivent être examinées de près, en raison de la confusion possible avec Sorath (Saurās̲h̲tra), mais en 774/1373 Fīrūz S̲h̲āh Tug̲h̲luḳ III édifia un fort destiné à protég…

Raws̲h̲aniyya

(1,395 words)

Author(s): Margoliouth, D.S. | Bosworth, C.E.
, secte islamique mystique et gnostique fondée en milieu afg̲h̲an dans la région de la Frontière du Nord-ouest, avec des points d’appui entre autres à Kāńīgurām et à Tīrāh dans le Wazīristān, par Bāyazīd b. ʿAbd Allāh Anṣārī de Kāńīgurām (vers 931-80/vers 1525-73). Il se proclamait sinon à proprement parler mahdī, du moins hādī, ou guide pour ses adeptes vers le tawḥīd, l’unité divine. Il se dénommait pīr-i raws̲h̲an «le pīr [ q.v.] bénéficiant de l’illumination divine», même si ses ennemis l’appelaient pīr-i tārīkī«le pīr des ténèbres», et qualifiaient ses partisans de Tārīkiyān «ador…

al-Muttaḳī Li-llāh

(613 words)

Author(s): Zetterstéen, K.V. | Bosworth, C.E.
, Abū Isḥāḳ Ibrāhīm, calife ʿabbāside qui régna de 329 à 333/940-4; il était le fils d’al-Muḳtadir [ q.v.] et d’une esclave nommée Ḵh̲alūb. À l’âge de 26 ans, le 21 rabīʿ I 329/24 décembre 940, il succéda à son frère al-Rāḍī [ q.v.]; mais à cette époque, le califat était tombé à un point tel qu’après la mort d’al-Rāḍī, on laissa s’écouler cinq jours avant de procéder au choix d’un successeur. Al-Muttaḳī confirma immédiatement l’ amīr al-umarāʾ Bad̲j̲kam [ q.v.] dans ses fonctions; mais après sa mort, en rad̲j̲ab 329/avril 941, un conflit éclata entre les Turcs et les Daylam…

G̲h̲ulām

(13,748 words)

Author(s): Sourdel, D. | Bosworth, C.E. | Hardy, P. | İnalcık, Halil
(a., pl. g̲h̲ilmān), mot désignant en arabe un jeune homme ou un jeune garçon (ainsi sont appelés par exemple les princes ʿabbāsides al-Muʿtazz et al-Muʾayyad, fils d’al-Mutawakkil, au moment où leur frère al-Muntaṣir, calife, entreprend de les faire renoncer A leurs droits à la succession (al-Ṭabarī, NI, 1485), tandis que le fils d’al-Wāt̲h̲iḳ, que l’on hésitait à proclamer calife en raison de son jeune âge, est qualifié de g̲h̲ulām amrad «imberbe» (al-Ṭabarī, III, 1368); puis, par extension, soit un serviteur, parfois âgé (cf. Ch. Pellat, Milieu, Paris 1953, 69) et très souven…

al-Ruhā

(5,442 words)

Author(s): Honigmann, E. | Bosworth, C.E. | Faroqhi, Suraiya
ou al-Ruhāʾ, appellation arabe d’une ville située au début de l’Islam dans la province de Diyār Muḍar [ q.v.] mais connue dans les sources occidentales sous le nom d’Edesse (classiquement Osrhoëne, Orrhoëne, Osdroëne; en syriaque Orhāy; en arménien Uṛhay). Elle se trouve actuellement dans la province de Diyarbakir, au Sud-est de la Turquie moderne, et porte le nom d’Urfa, qui n’est guère attesté avant l’arrivée des Turcs en Anatolie orientale. ¶ 1. Aux temps préislamiques. La ville est probablement ancienne, bien qu’il soit difficile de l’identifier avec l’Erech/Uruk b…

al-Mustaʿīn

(641 words)

Author(s): Zetterstéen, K.V. | Bosworth, C.E.
(Ier) bi-llāh, Abū l-ʿAbbās Aḥmad b. Muḥammad, calife ʿabbāside qui régna de 248 à 252/862-6. Il était le fils d’un fils du calife al-Muʿtaṣim [ q.v.] nommé Muḥammad et d’une concubine esclave d’origine ṣaḳlabī du nom de Muk̲h̲āriḳ. À la mort de son cousin al-Muntaṣir [ q.v.], les officiers turcs de Sāmarrā arrachèrent al-Mustaʿīn à une existence obscure (on dit qu’il gagnait sa vie en copiant des manuscrits), pour faire de lui un calife (6 rabīʿ II 248/9 juin 862). Ce choix provoqua un grand mécontentement à Sāmarrā, et un soulèvement se produisit parmi les partisans d’al-Muʿtazz [ q.v.] qu…

Sald̲j̲ūḳides

(49,634 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Bosworth, C.E | Hillenbrand, R. | Rogers, J.M | Blois, F.C.De | Et al.
, dynastie turque de l’Islam médiéval qui, au sommet de son pouvoir pendant les Ve-VIe/XIe-XIIe siècles, régnait, soit directement soit par des princes vassaux, sur une vaste région de l’Asie de l’Ouest s’étendant de la Transoxanie, du Farg̲h̲āna, du Semirecye et du Ḵh̲wārazm à l’Est jusqu’à l’Anatolie, la Syrie et le Ḥid̲j̲āz à l’Ouest. Du noyau de ce qui allait être l’empire des Grands Sald̲j̲ūḳs, des lignées subordonnées de la famille des Sald̲j̲ūḳs se maintinrent dans des régions comme le Kirmān (jusque vers la fin du VIe/XIIe siècle), la Syrie (jusqu’au début du VIe/XIIe siècle) et…

Nūba

(4,990 words)

Author(s): Hillelson, S. | Christides, V. | Bosworth, C.E. | Kaye, A.S. | Shahi, Ahmed al-
, forme islamique médiévale du nom de la Nubie et de ses peuples. I. — Définition. Nubie, Nubien, Nūba sont couramment employés sans précision scientifique, et ce n’est qu’au sens linguistique qu’ils présentent une signification exempte d’ambiguïté. La frontière séparant la Nubie de l’Égypte proprement dite est bien définie: c’est la première cataracte du Nil, près d’Aswān; et la zone dans laquelle le nubien est parlé à l’heure actuelle se termine au voisinage du 18e parallèle; la limite méridionale de la Nubie est cependant placée quelquefois plus au Sud, au confluen…

Makka

(28,107 words)

Author(s): Watt, W. Montgomery | Wensinck, A. J. | Bosworth, C. E. | Winder, R. B. | King, D. A.
, La Mekke (dans l’usage courant: La Mecque; Mecca en anglais), ville sainte par excellence de l’Islam où le Prophète Muḥammad vécut près de 50 ans et où se trouve la Kaʿba [ q.v.]. I. — Période pré-islamique et premières années de l’Islam. Description géographique. La Mekke (21° 27′ N., 39° 49′ E) est située à l’intérieur du Ḥid̲j̲āz, à 72 km environ du port, sur la mer Rouge, de Djedda (Ḏj̲udda [ q.v.]); c’est aujourd’hui le cheflieu de la province ( manāṭiḳ idāriyya) de Makka, en Arabie saʿūdite. Sa population est, en temps normal, de 2 à 300 000 âmes, mais elle peut attein…

Fīl

(3,527 words)

Author(s): Ruska, J. | Pellat, Ch. | Bosworth, C.E. | Meredith-Owens, G.M.
(A.; du persan pīl), éléphant. Le mot apparaît dans le titre et le premier verset de la sourate CV qui fait allusion à l’expédition d’Abraha [ q.v.], mais les Arabes ne connaissaient guère cet animal qui vit dans l’Inde et en Afrique, au point que, vers la fin du IIe/début du VIIIe siècle, le passage à Baṣra d’une troupe d’éléphants est un objet de curiosité pour la population (voir al-Nawawī, Tahd̲h̲īb, 738). Il en est déjà question dans Kalīla wa-Dimna (trad. A. Miquel, Paris 1957, 53), mais le premier auteur arabe à s’y intéresser vraiment et à se livrer à une enquête p…

Tihrān

(15,364 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Minorsky, V. | Calmard J. | Hourcade, B. | C. E. Bosworth
, le nom de deux villes en Perse. I. Tihrān, une cité de la Perse septentrionale 1. Situation géographique 2. Histoire jusqu’en 1926 3. La croissance de Tihrān (a) Le développement jusqu’aux environs de 1870. (b) Urbanisation, monuments, vie culturelle et socio-économique jusqu’aux Pahlavī. (c) La ville depuis l’avènement des Pahlavī. II.Ṭihrān ancien nom d’un village ou d’une petite ville de la province actuelle d’Iṣfahān. ¶ I. Tihrān, forme ancienne utilisée jusqu’au début du XXe siècle Ṭihrān (Yāḳūt, Buldān, éd. Beyrouth, IV, 51, donne les deux formes, Ṭihrān étant la …

Miẓalla

(4,483 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Holt, P. M. | Chalmeta, P. | Andrews, P.A. | Burton-Page, J.
(a.), litt. «instrument ou dispositif fournissant de l’ombre ( ẓill)», apparemment synonyme de s̲h̲amsa, s̲h̲amsiyya, litt. «instrument ou dispositif fournissant un abri contre le soleil», désigne donc probablement le parasol porté dans des cérémonies et des processions [voir Mawākib] au-dessus des souverains musulmans. 1. — Sous les ʿAbbāsides et les Fāṭimides. Les sources historiques contiennent peu de références sur la pratique au temps du califat ʿabbāside. Ibn al-Zayyāt [ q.v.] était chargé, sous le califat d’al-Muʿtasim, du contrôle de la manufacture (al-Ṭa…

al-Ṣaḳāliba

(10,124 words)

Author(s): Golden, P.B. | Bosworth, C.E. | Guichard, P. | Meouak, Mohamed
, sing. Ṣaḳlabī, Ṣiḳlabī, dans les sources islamiques du Moyen-Age, désignation des Slaves et d’autres peuples d’Europe du Nord aux cheveux blonds et à la peau colorée (voir A. Z. Velidi Togan, Die Schwerter der Germanen, 19-38). 1. Les Ṣaḳāliba d’Europe du Nord et de l’Est. Le vrai nom des Ṣaḳāliba était «Slave», un mot d’emprunt du grec moyen ΣκλάβοΣ. Celui-ci, à son tour, est à relier à Slovĕne, appellation choisie par les Slaves eux-mêmes (cf. l’emploi par les Rus’ de Slovĕne, Slovyane, Sloven’skiy yazik «Slaves», «nation slave», dans le Povest’ vremyannik̲h̲ let, dans PSRL, I, 5-6, …

Nawrūz

(1,375 words)

Author(s): Levy, R. | Bosworth, C.E. | Freeman-Greenville, G.S.P.
(p.), jour de l’an. — I. Dans les pays islamiques du centre. Ce terme se présente fréquemment dans les ouvrages arabes sous la forme Nayrūz, qui apparaît déjà chez al-Ak̲h̲ṭal [ q.v.] (voir al-Ḏj̲awālīḳī, Muʿarrab, éd. A. M. S̲h̲ākir, Téhéran 1966; al-Ḳalḳas̲h̲andī, Ṣubḥ al-aʿs̲h̲ā, II, 408). C’est le premier jour de l’année solaire persane, et il n’a pas d’équivalent dans l’année lunaire islamique (al-Masʿūdī, Murūd̲j̲., III, 416-17 = §§ 1301-2). A l’époque achéménide, l’année officielle commençait au Nawrūz, quand le soleil entre dans le signe du Bélier (é…

Sind

(6,257 words)

Author(s): Haig, T. W. | Bosworth, C. E. | Ansari, Sarah | Shackle, C. | Crowe, Yolande
, anciennement Sindhu, nom donné à la région entourant le cours inférieur du fleuve Indus (qui donna son nom à la région, voir Mihrān), à savoir la partie de la vallée de l’Indus située au Sud du parallèle 28° 30´ N. environ, et la région du delta, toutes deux faisant aujourd’hui partie de l’Etat moderne du Pākistān. On trouve des terres alluviales dans le delta et le long du fleuve: elles sont soumises aux inondations lors de la crue du fleuve au printemps, due à la fonte des neiges des montagnes du Nord de l’Inde. Elles deviennent fertiles grāce à u…

Sikka

(10,780 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Darley-Doran, R. E. | Freeman-Greenville, G. S. P.
(a.), littéralement soc de charrue, puis matrice ou coin métallique destiné à la frappe des pièces (voir Lane, Lexicon, 1397). A partir de ce dernier sens, le mot a fini par désigner le résultat de la frappe, à savoir les légendes portées sur la pièce, puis l’ensemble de l’opération de monnayage des pièces. 1. Aspects juridiques et constitutionnels. Comme dans les empires byzantin et sāsānide dont le califat arabe était l’héritier, le droit de battre monnaie d’or et d’argent était une prérogative royale. C’est ainsi que sous le califat, l’usage de la sikka, droit du souverain d’imprime…

Iṣṭabl

(6,679 words)

Author(s): Viré, F. | Colin, G.S. | Bosworth, C.E. | Digby, S.
et isṭabl (A.; pl. iṣṭablāt et rarement aṣābil selon LA, s.v.) étymologiquement «étable» au sens d’écurie, c’est-à-dire le bâtiment où l’on garde à ¶ l’attache montures et bêtes de somme (équidés et camélidés) et, par métonymie, le cheptel lui-même de ces bêtes appartenant à un seul propriétaire. Iṣṭabl est l’arabisation du bas-grec στάβλον/σταβλíον/σταυλíον (v. Du Cange, Glossarium ad scriptores mediae et infime graecitatis, Lyon 1688, s.v.) venant lui-même du latin stabulum. C’est là l’un des termes dits «de civilisation» qui ont eu le plus de rayonnement puisqu…

Sulṭān

(5,973 words)

Author(s): Kramers, J.H. | Bosworth, C.E. | Schumann, O. | Kane, Ousmane
(a.), à l’origine, nom abstrait désignant «le pouvoir, l’autorité», mais prenant souvent au IVe/Xe siècle le sens de «détenteur du pouvoir, de l’autorité». Il a donc pu désigner des chefs provinciaux, parfois de faible envergure, qui détenaient le pouvoir en marge du calife. Au Ve/XIe siècle, il s’est appliqué à la puissance dominante dans les régions centrales du califat, les Grands Sald̲j̲ūḳs [voir Sald̲j̲ūḳides], qui dès le début ont porté ombrage aux ʿAbbāsides de Bāg̲h̲dād. Dans le monde turco-persan et indo-islamique, la forme féminine sulṭāna finit par désigner une femme…

Hiba

(8,695 words)

Author(s): Rosenthal, F. | Bosworth, C. E. | Wansbrough, J. | Colin, G. S. | Busse, H. | Et al.
(A.), l’un des nombreux mots arabes employés pour exprimer la notion de «cadeau», est le terme juridique préféré dans ce sens (voir article suivant) Le cadeau, c’est-à-dire le transfert volontaire de propriété, est accompli dans des desseins matériels et psychologiques. Dans la préhistoire de l’homme, il précède probablement le paiement contractuel pour des biens et des services. En Islam, il a conservé sa fonction héritée en tant que composante importante de la structure sociale et a exercé une influence considérable …

ʿŪd

(6,830 words)

Author(s): Dietrich, A. | Bosworth, C.E | Farmer, H.G | Chabrier, J.-Cl | Chaberier, J.Cl-
(a.) signifie en général simplement «bois, morceau de bois, planche, poteau» (pis. aʿwād, ʿīdān). I. Dans la vie quotidienne 1. Le ʿūd en tant que parfum et encens mais aussi comme remède Dans la materia medica arabe, le mot désigne le «boisd’aloès» comme on l’appelle. Cette appellation, utilisée dans le commerce, est conventionnelle mais inexacte car l’aloès s’appelle ṣabr [ q.v.]. Le ʿūd se réfère à certaines espèces de bois résineux, foncés, de masse spécifique élevée et à l’arôme intense, qui étaient utilisés en médecine comme parfum et encens ( ʿūd al-bak̲h̲ūr) et très recherchés…

Ḥiṣār

(16,289 words)

Author(s): Cahen, Cl. | Colin, G. S. | Bosworth, C. E. | Ayalon, D. | Parry, V. J. | Et al.
, siège. Les articles suivants traitent de la guerre de siège. Sur les fortificatiops, voir Burd̲j̲, Ḥiṣn, Ḳalʿa et sūr. I. –– Généralités. La guerre de siège était une des formes essentielles de la guerre, lorsqu’il s’agissait de conquête et non de simples razzias, dans des pays où, depuis l’antiquité, la plupart des grandes villes s’abritaient derrière des murailles et où, de plus en plus, au cours du moyen âge, le plat-pays fut tenu à partir de forteresses [voir Ḥiṣn et Ḳalʿa]. Bien que les effectifs fussent rarement suffisants pour assurer un investissement parfait, ils …

Ḥarb

(27,513 words)

Author(s): Khadduri, M. | Cahen, Cl. | Ayalon, D. | Parry, V.J. | Bosworth, C.E. | Et al.
(A.) «guerre». I. — Aspect juridique. Ḥarb peut signifier soit combat ( ḳitāl) au sens matériel, soit «état de guerre» entre deux ou plusieurs groupes, les deux sens étaient implicites dans l’ordre juridique de l’Arabie préislamique. A défaut d’autorité organisée, la guerre était devenue la base des relations inter-tribales, et la paix ne régnait que quand deux ou plusieurs tribus étaient convenues de la maintenir. En outre, la guerre servait à l’exercice de la vendetta et des représailles. Le désert, propi…

Miṣr

(43,144 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Wensinck, A. J. | Becker*, C. H. | Cristides, V. | Kennedy, H. | Et al.
, Égypte. A. — Éponyme de l’Égypte. B. — Premiers établissements islamiques. C. — Miṣr, l’Égypte et sa capitale. 1. — Miṣr, capitale de l’Égypte. 2. — Développement historique de la capitale de l’Égypte. a. — Les trois premiers siècles [voir al-Fusṭāṭ] . b. — Les rives du Nil, l’île de Rawda et l’agglomération voisine de Ḏj̲īza. c. La ville fāṭimide, Miṣr al-Ḳāhira. d. — La citadelle et Le Caire après les Fāṭimides. e. — Monuments [voir al-Ḳāhira]. f. — La ville de 1798 à nos jours, [voir Supplément]. D. — Histoire de la province à l’époque islamique et de l’État égyptien moderne. 1. — L’arrière-…

Mug̲h̲als

(36,565 words)

Author(s): Burton-Page, J. | Islam, Riazul | Athar Ali, M. | Moosvi, Shireen | Moreland, W. H. | Et al.
(Mogols), dynastie indomusulmane qui régna de 932 à 1274/1526-1858 (de moins en moins effectivement vers la fin). — I. Histoire. — II. Relations extérieures. — III. Organisation administrative et sociale. — IV. Économie et commerce intérieur. — V. Commerce et relations commerciales entre l’Europe et l’Inde mug̲h̲ale. — VI. Vie religieuse. ¶ — VII. Architecture. — VIII. Tapis et tissus. — IX. Peinture et arts appliqués. — X. Littérature. — XI Numismatique. I. Histoire. Le présent article, comme la section relative à l’histoire sous Hind (IV), ne vise qu’à orienter vers les nombr…

ʿOt̲h̲mānli̊

(48,745 words)

Author(s): Bosworth, C.E. | Kramers, J.H. | Faroqhi, Suraiya | Alpay Tekin, Gönül | Köprülü, M. Fuad | Et al.
, nom d’une dynastie turque, d’origine og̲h̲uze [voir G̲h̲uzz], qui figure dans les sources européennes sous les formes Ottomans (angl. et fr.), Osmanlis (fr.), Osmanen (all.), etc. ¶ I. L’histoire politique et dynastique. II. L’histoire sociale et économique. III. La littérature. IV. La vie religieuse. V. L’architecture. VI. Les tapis et étoffes. VII. La céramique, le travail des métaux et les arts mineurs. VIII. La peinture. IX. La numismatique. I. L’histoire politique et dynastique, —1. Vue générale et chronologie de la dynastie. L’empire ottoman a été l’État islamique le …
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