Encyclopédie de l’Islam

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Yaḥyā

(527 words)

Author(s): Andrews, W. G. | Kalpakli, Mehmet
, S̲h̲eyk̲h̲ al-Islām, savant juriste et poète ottoman (m. 1053/1644). Fils du S̲h̲eyk̲h̲ al-Islām Bayrāmzāde Zekeriyyā Efendi, Yaḥyā naquit à Istanbul en 969/1561 (quelques sources donnent 959 comme date de naissance). Descendant d’une famille importante de ʿulamāʾ, il suivit une éducation privée rigoureuse sous la tutelle de son père et de plusieurs autres savants renommés, parmi lesquels ʿAbd al-Ḏj̲ebbārzāde Derwīs̲h̲ Meḥmed Efendi et Maʿlūlzāde Seyyid Meḥmed Efendi. En 988/1580, à l’âge de 19 ans, on lui accorda une mulāzimet, et il continua à enseigner dans les madrasas les …

Afsūs

(461 words)

Author(s): Blumhardt, J.F. | Inayatullah, Sh.
(Afsōs), pseudonyme du poète Mīr S̲h̲īr ʿAlī, fils de Sayyid ʿAlī Muẓaffar Ḵh̲ān, et descendant du Prophète par l’Imām Ḏj̲aʿfar al-Ṣādiḳ. Ses ancêtres habitaient Ḵh̲awaf en Perse. L’un d’eux, Sayyid Badr al-Dīn, frère de Sayyid ʿĀlim al-Dīn Ḥād̲j̲ī Ḵh̲ānī, alla aux Indes et s’installa à Narnawl près d’Agra. Sayyid G̲h̲ulām Muṣṭafā, le grand-père d’Afsūs, vint à Delhi sous le règne de Muḥammad S̲h̲āh (1719-48), et fut un des collaborateurs du Nawwāb Ṣamṣām al-Dawla Ḵh̲ān. Afsūs naquit à Delhi et …

Ṣabāḥ al-Dīn

(554 words)

Author(s): Zürcher, E. J.
(«Prens» Sabahettin) (1877-1948), ¶ théoricien politique ottoman tardif. Sabāḥ al-dīn naquit à Istanbul, comme fils aîné de Dāmād (gendre impérial) Maḥmūd Ḏj̲elāl al-dīn Pas̲h̲a. Sa mère était Senīḥa Sultan, fille puinée du Sultan ʿAbd al-Ḥamīd IL II reçut une éducation privée. Lorsque son père se réfugia à Paris en 1899, Ṣabāḥ al-dīn et son frère plus jeune Luṭf Allāh l’accompagnèrent. Il se révéla comme l’un des principaux publicistes et politiciens Jeunes Turcs de l’émigration. Grâce à la fortune paternelle, il devint bientôt un riv…

As̲h̲raf Ḏj̲ahāngīr

(441 words)

Author(s): Bazmee Ansari, A.S.
b. Sulṭān Muḥammad Ibrāhim, ṣūfī indien; il naquit en 688/1289 à al-Simnān (Ḵh̲urāsān), principauté de son père. Sa mère Ḵh̲adīd̲j̲a était une petite-fille de Aḥmad Yasawī [ q.v.]. Ḥāfiẓ du Ḳurʾān, avec ses sept lectures, il termina son éducation à l’âge de quatorze ans. Son amour pour le mysticisme le conduisit auprès de ʿAlāʾ al-dawla al-Simnānī [ q.v.], principal ṣūfī de son temps, dont il fréquenta l’entourage. Successeur de son père à la mort de ce dernier, en 705/1305-6, à la tête de la principauté, il abdiqua bientôt en faveur de son frère Muḥa…

Aḥmad Rasmī

(480 words)

Author(s): Babinger, Fr.
, homme d’état et historien ottoman. Aḥmed b. Ibrāhīm, connu sous le nom de Resmī, était originaire de Rethymno (en turc Resmo; d’où son appellatif?) en Crète, et était d’ascendance grecque (cf. Hammer-Purgstall, VIII, 202). Né en 1112/1700, il vint, en 1146/1733, à Istanbul, où il reçut son éducation, se maria avec une fille du Reʾīs Efendi Taʾuḳd̲j̲i Muṣṭafā et entra au service de la Porte. Il remplit plusieurs charges dans différentes villes (cf. Sid̲j̲ill-i ʿ Ot̲h̲mānī, II, 380 sq.). En şafar 1171/oct. 1757, il alla à Vienne comme délégué ottoman et, à son retour, rédigea ¶ un rapport …

Abū Zaʿbal

(502 words)

Author(s): Ebied, R. Y.
, ancien village de Basse-Égypte, à une vingtaine de km. au Nord du Caire. ¶ Il s’appelait autrefois al-Ḳuṣayr, désignation sous laquelle on le trouve dans le Ḳitāb Ḳawānīn al-dawāwīn d’Ibn Mammātī (m. 606/1209), et il reçut son nom actuel à partir de la fin de la période mamlùke; on le trouve pour la première fois dans un acte waḳf constitué par Ḵh̲āyir Bey al-Ḏj̲arkasī, gouverneur ottoman du Caire de 923 à 928/1517-21, portant la date du 10 rad̲j̲ab 926. La localité comptait une population de 2000 âmes vers la fin du XIXe siècle. En 1827, Muḥammad ʿAlī y créa une école de médecine parc…

Kayḳubād

(477 words)

Author(s): Digby, S.
, Muʿizz al-dīn, sultan de Dihlī (686-9/1287-90) qui succéda à son grand-père G̲h̲iyāt̲h̲ al-dīn Balban [ q.v.], son père Nāṣir al-dīn Bug̲h̲rā Ḵh̲ān, fils cadet de Balban, se trouvant au Bengale à la mort de ce dernier. Le grand-père maternel de Kayḳubād était le sultan Nāṣir al-dīn Maḥmud (qui régna de 644 à 665/1246-67). Kayḳubād avait reçu, sous le contrôle de Balban, une éducation stricte mais, après son accession au trône, à l’âge de 17 ou 18 ans, il se mit à mener une vie de débauche effrénée. Touchant les affaires de l’État, il tomba sous l’influence du neveu et gendre du kot́wāl de Dihl…

al-ʿIrāḳī

(569 words)

Author(s): Hasan, Mohibbul
, Sayyid S̲h̲ams al-dīn, chef religieux qui mena une action missionnaire au Kas̲h̲mīr. Fils du sayyid mūsawī Ibrāhīm, il naquit dans la petite ville de Kund-Sūlḳān, près de Téhéran, sur la route de Ḳazwīn. Il reçut une bonne éducation et, encore jeune, tomba sous l’influence de Muḥammad Nūr Bak̲h̲s̲h̲ (795-869/1393-1464), fondateur de la confrérie des Nūrbak̲h̲s̲h̲iyya. Impressionné par son éloquence et son savoir, le sultan Ḥusayn Mīrzā Bayḳara (873-911/1469-1506) le prit à son service et l’envoya en mission …

Ṭabāṭabāʾī

(438 words)

Author(s): Cronin, Stephanie
, Sayyid Ḍiyāʾ al-dīn, homme d’État persan (1888-1969). Il naquit à Yazd dans une famille cléricale conservatrice, et passa la plus grande partie de sa jeunesse à S̲h̲īrāz, où il reçut une éducation de type traditionnel. Puis il se lança dans le journalisme, et publia un journal pro-constitutionnel, le Nidā-yi Islām. Il gagna ensuite Téhéran, où il poursuivit son métier’de journaliste en publiant le journal Raʿd. A Téhéran, sa réputation de réformiste grandit, et il devint le pilier d’un groupe de personnes partageant les mêmes idées. Il recherchait activement…

Al-K̲h̲āzinī

(504 words)

Author(s): Vernet, J.
, Abū l-Fatḥ ʿAbd al-Raḥmān (ou Abū Manṣūr ʿAbd al-Raḥmān ou Abū ʿAbd al-Raḥmān Manṣūr), astronome et physicien qui vivait en Perse au début du VIe/XIIe siècle. Il est parfois confondu avec Ibn al-Hayt̲h̲am, al-Ḵh̲āzin et d’autres auteurs dont le nom est voisin et qui traitèrent des mêmes questions. C’était un jeune esclave grec de ʿAlī b. Muḥammad, trésorier de la cour de Marw; son maître se préoccupa de lui faire donner la meilleure éducation possible, mais nous manquons presque complètement de détails biographiques e…

Bidlīsī

(536 words)

Author(s): Naficy, S.
, S̲h̲araf al-dīn Ḵh̲ān, connu communément sous le nom de S̲h̲araf Ḵh̲ān, historien iranien de race kurde, fils aîné de l’émir de Bidlīs, S̲h̲ams al-dīn Ḵh̲ān, né à Karah-rud, près de Ḳumm, le 20 d̲h̲ū l-ḳaʿda 949/25 février 1543, pendant l’exil de son père. Sa famille étant protégée par S̲h̲āh-Ṭahmāsp (930-84/1524-76) le Ṣafawide, il fut élevé à la cour de ce monarque avec les enfants de ce dernier et y reçut son éducation. A l’âge de douze ans, il obtint la dignité d’émir des Kurdes, et conserva ce rang …

ʿAbbās Ḥilmī Ier

(424 words)

Author(s): Colombe, M.
, vice-roi d’Égypte, né en 1813, fils de Aḥmad Ṭūsun (1793-1816) et petit-fils de Muḥammad ʿAlī [ q.v.]. Il succéda à son oncle Ibrāhīm, mort le 10 novembre 1848. Dès son avènement, il se distingua par une très vive hostilité à l’égard des étrangers. Dans les réformes entreprises au cours de la période précédente, il ne voulut voir que de dangereuses et blâmables innovations auxquelles il convenait de renoncer. La plupart des écoles ouvertes par Muḥammad ʿAlī furent fermées, ainsi que les fabriques, les usines e…

Ibn al-Ḳāḍi

(560 words)

Author(s): Deverdun, G.
, S̲h̲ihāb al-dīn Abū l-ʿAbbās Aḥmad b. Muḥammad b. Aḥmad b. ʿAlī b. ʿAbd al-Raḥmān b. Abī l-ʿĀfiya al-Miknāsī, polygraphe marocain dont les ouvrages de biographie sont très appréciés, naquit à Fās, en 960/1553, au sein d’une famille célèbre, de la grande tribu des Zanāta [ q.v.]. Son père prit soin de son éducation et lui fit faire des études approfondies auprès des meilleurs maîtres du Mag̲h̲rib, en particulier du s̲h̲ayk̲h̲ Abū l-Maḥāsin Yūsuf al-Fāsī. Après quoi, il acquit même quelque renommée en matière d’arithmétique et de partage des successions. Désireux …

Meḥmed Raʾūf

(496 words)

Author(s): İz, Fahīr
(turc moderne Mehmet Rauf) romancier turc de la fin du XIXe siècle et du début du XXe (1875-1931). Né à Istanbul, il reçut une formation d’officier de marine, entra dans la carrière navale en 1893, fut envoyé en stage en Crète, servit comme officier de liaison auprès des vedettes des ambassades étrangères sur le Bosphore, et se retira de la marine en 1908. Outre la publication de divers périodiques féminins et quelques tentatives commerciales, il consacra sa vie à ses œuvres littéraires. Encore élève à l’école navale, il envoya à Ḵh̲ālid Ḍiyāʾ [ q.v.], à Izmir, ses premiers essais qui f…

al-Sanhūrī

(390 words)

Author(s): Fierro, Maribel
, Abū l-Ḥasan ʿAlī b. ʿAbd Allāh b. ʿAlī al-Nuṭūbisī al-Ḳāhirī al-Azharī al-Ḍarīr al-Mālikī Nūr al-dīn, faḳīh uṣūlī et grammairien (vers 814/1411-889/1484), naquit à Nu(ūbis, résida ensuite à Sanhūr, où il apprit le Ḳurʾān, et s’établit finalement au Caire, où il résida à al-Azhar. Il eut pour maîtres les faḳīh les les plus éminents de son époque, et il étudia avec eux, entre autres œuvres, la ʿAḳīla et le Ḥirz al-maʿānī d’al-S̲h̲āṭibī [ q.v.], l’ Alfiyya d’Ibn Mālik [ q.v.] et les deux Muk̲h̲taṣars d’Abū ʿAmr b. al-Ḥād̲j̲ib [ q.v.]. Il suivit également des enseignements de mathémat…

Ṭuʿma, Ilyās

(402 words)

Author(s): Nijland, C.
, Abū Faḍl al-Walīd, poète arabe mineur du Mahd̲j̲ar [ q.v.] et du Liban, né en 1889 à Ḳurnat al-Ḥamrāʾ, Liban, m. 1941. Fils de parents aisés, il reçut une excellente éducation à l’école de ʿAyn Ṭura/Antoura (1899-1903) et à la Madrasat al-Ḥikma de Beyrouth en 1905. Son penchant pour la poésie se manifesta dès ses années d’école à ʿAyn Ṭura, où il composa des poèmes dans un arabe impeccable mais aussi en français. Il émigra en Argentine en 1908 et de là au Brésil en 1910. Il se convertit à l’Islam en 1916 et prit le nom d’Abū Faḍl al-Walīd. En 1920, il rentra au Liban, où il vécut jusqu’à sa mort en 1941. L…

al-Kānemī

(495 words)

Author(s): Smith, Abdullahi
, al-Ḥād̲j̲d̲j̲ Muḥammad al-Amīn b. Muḥammad Ninkāh (1189-1253/1775-1837), savant d’origine kanembou, qui fonda la dynastie des S̲h̲ehus du Bornū [ q.v.]; élevé à Murzuk (Fazzān) où son père avait des biens, il reçut son éducation en arabe, voyagea en Egypte et au Ḥid̲j̲āz et s’établit enfin dans le Bornū oriental. Là, son savoir et les partisans qu’il parvint à rassembler au sein des tribus arabes et kanembou lui permirent de jouer un rôle décisif dans la politique du Bornū à l’époque de la révolte des Peuls. Il f…

Ḏh̲ikris

(504 words)

Author(s): Bosworth, C. E.
, Zikris, secte musulmane du Balūčistān méridional, particulièrement puissante chez les Balūč du Makrān [ q.v.], mais également représentée chez les Brahūis, plus au Nord. Le nom de la secte provient du fait que ses membres plaçaient la récitation liturgique de formules comprenant les noms et les titres de Dieu, c’est -à -dire le d̲h̲ikr [ q.v.], au -dessus du culte islamique régulier, la ṣalāt ou namāz. Hughes -Buller pense que les Ḏh̲ikris sont issus du mouvement hétérodoxe de la Mahdawiyya du Nord de l’Inde, constituée par les partisans de Sayyid Muḥammad Mah…

al-K̲h̲ālidī

(410 words)

Author(s): Moreh, S.
, Rūhī, savant, diplomate et politicien palestinien né à Jérusalem en 1864 d’une famille connue de savants qui faisait remonter ses origines à Ḵh̲ālid b. al-Walīd [ q.v.]. Il reçut une éducation religieuse et linguistique à Jérusalem, à Naplouse, à Tripoli et à Beyrouth et étudia la philosophie, ¶ le droit et la politique au Collège royal de Constantinople; à Paris, il continua l’étude des sciences politiques et de la philosophie et suivit des études islamiques et orientales; par la suite, il y enseigna l’arabe et assista en 1897 au Congrès d…

Ṣari̊ ʿAbd Allāh Efendī

(564 words)

Author(s): Huart, Cl. | Burrill, Kathleen
, poète ottoman, homme de lettres et fonctionnaire (992-1071?/1584-1661?). On rapporte qu’il fut également bon calligraphe et cultivateur passionné de fleurs. Ibrāhīm I le surnomma sers̲h̲üküfed̲j̲i (čičekči bas̲h̲i̊), (voir Orner Faruk Akün, dans İA, art. San Abdullah). Dans ses propres travaux, il est appelé ʿAbd Allāh b. al-Seyyid (ou al-S̲h̲erīf) Muḥammad b. ʿAbd Allāh (Akün, loc. cit.). Il semble qu’il soit né à Istanbul, mais les sources ne s’accordent pas sur la date de sa mort. Son père Sayyid Muḥammad fuit le Mag̲h̲rib pour Istanbul et s’y i…

Sūz

(486 words)

Author(s): Haywood, J.A.
, Sayyid Muḥammad Mīr (1133-1213/1720-98), poète urdu, né à Dihli. Son père descendait d’un saint gud̲j̲arātī, mais la famille était originaire de Buk̲h̲ārā. Le poète avait la solide éducation et la formation propre aux classes aristocratiques. C’était un excellent archer et un habile cavalier, adepte des arts martiaux en général, et d’une remarquable force physique. C’était un calligraphe expert, habile dans tous les styles d’écriture ornementaux. Après une jeunesse tumultueuse, il se fit derviche. En tant qu’auteur, si un certain nombre d’auteurs de tad̲h̲kiras parlent de lu…

ʿAbd al-ʿAzīz b. al-Ḥasan

(573 words)

Author(s): Tourneau, R. le
, sultan du Maroc de 1894 à 1908. Ce prince naquit le 24 février 1878 selon Weisgerber, le 18 rabīʿ I 1298/18 février 1881 selon Doutté et Saint-René Taillandier, du sultan Mawlāy al-Ḥasan et de Lālla Ruḳayya, d’origine circassienne. Lorsque son père mourut en expédition le 9 juin 1894, ʿAbd al-ʿAzīz fut proclamé sultan à Rabat grâce au ḥād̲j̲īb Aḥmad b. Mūsā, dit Bā Aḥmad, qui avait été chargé de son éducation et reçut en récompense le titre de grand vizir. ʿAbd al-ʿAzīz lui laissa la direction des affaires jusqu’à sa mort, le 13 mai 1900. Pendant ce …

Naḳḳās̲h̲ Ḥasan (pas̲h̲a)

(458 words)

Author(s): Fisher, Carol G.
, peintre ottoman (m. 1031/1622?). Élevé et instruit au Ṭopḳapi̊ Sarāyi̊, il est l’un des rares peintres de la cour dont le nom a été donné à des manuscrits spécifiques dans les ateliers du XVIe siècle et du début du XVIIe. En même temps, sa carrière politique officielle est bien documentée. La première donnée qui la concerne figure dans un document de 989/1581, où il est nommément affecté au ketk̲h̲udā du trésorier, ʿOt̲h̲mān Ag̲h̲a, au Ṭopḳapi̊ Sarāyi̊. Son nom figure dans les documents comptables sous la forme Naḳḳās̲h̲_ Ḥasan en 996/1588, 998/1590 et 1003/159…

Kelantan

(485 words)

Author(s): Kessler, C.S.
, État du Nord-est de la Malaisie. Situé sur le littoral joignant la Malaisie septentrionale au Sud de la Thaïlande, Kelantan fut pendant longtemps un fervent centre musulman d’éducation et d’érudition; la culture malaise y était féconde et la Malaisie y entretenait des rapports politiques suivis avec l’Islam. Les internats d’enseignement des sciences religieuses traditionnelles du Kelantan ( pondok [voir Pesantren]) et leurs professeurs, très appréciés, étaient renommés dans le monde malais. Avec les Malais du Patani [ q.v.] (ou Pattani) voisin, au Sud de la Thaïlande, l…

S̲h̲enlik

(436 words)

Author(s): Göçek, Fatma Müge
(t.), terme ottoman désignant des festivités publiques marquant des occasions particulières et qui, contrairement aux cérémonies réservées à certains groupes, impliquaient la participation de toute la population. Les principales fêtes de l’empire étaient les commémorations religieuses comme l’anniversaire de la mort de Ḥusayn le 10 muḥarram, celui de la naissance du Prophète, et la fin de ramaḍān, caractérisés par des journées chômées. Le Pèlerinage offrait d’autres occasions de festivités publiques. Le départ de la carav…

Malaka

(427 words)

Author(s): Leaman, O. N. H.
(a.), terme technique de philosophie employé pour traduire le grec hexis «état ou habitude d’un être». Il est opposé à ʿadam/steresis «privation» dans les traductions et commentaires d’Aristote: quel que soit l’objet naturel de la possession ( malaka), toute chose capable de recevoir une possession en est privée quand elle est totalement absente de ce qui la détient naturellement. Le même terme est employé dans l’expression al-ʿaḳl bi-l-malaka (de nous kath-hexin d’Alexandre d’Aphrodise) pour représenter l’intellect in habitu, stade du développement de l’intellect humain…

Muṣṭafā Fāḍil Pas̲h̲a

(514 words)

Author(s): Kuran, E.
, Miṣirli, homme d’État ottoman, né le 2 février 1830 au Caire; il était le plus jeune fils d’Ibrāhīm Pas̲h̲a et le petitfils de Muḥammad ʿAlī Pas̲h̲a, wālī d’Égypte. Après avoir fait ses études au Caire, il alla en 1262/ 1846 à Istanbul, où il fut attaché au grand-vizirat. avança dans sa carrière et fut nommé vizir en s̲h̲aʿbān 1274/mars-avril 1858; le 19 novembre 1862, il fut nommé ministre de l’Éducation, puis passa le janvier 1863 au ministère des Finances; il conserva ce poste jusqu’en mars 1864, date à laquelle il démissionna. Le 5 novembre 1865, il fut nommé président du med̲j̲lis-i k̲h̲…

Eyyūbog̲h̲lu

(593 words)

Author(s): İz, Fahır
, Ṣabāḥ al-dīn Raḥmī (turc moderne, jusqu’en 1934: Sabahettin Rahmi, puis Sabahettin Eyuboǧlu), essayiste, écrivain et traducteur turc (1908-73). Fils d’un fonctionnaire, Raḥmī Eyyūbog̲h̲lu, il naquit à Akçaabat (Polathane) près de Trébizonde, fit ses études dans cette dernière ville et se rendit en France avec une bourse du gouvernement; ¶ il étudia la littérature française et l’esthétique aux Universités de Dijon, de Lyon et de Paris (1928-32) et, à son retour, fut nommé maître de conférences ( doçent) de littérature française à l’Université d’Istanbul (1933-9). Avec q…

Adi̊var

(559 words)

Author(s): İz, Fahır
, ʿAbd al-Ḥaḳḳ ʿAdnān (turc mod. Abdülhak Adnan Adivar), écrivain, savant et homme politique turc (1882-1955). Né à Gelibolu (Gallipoli) où son père, Aḥmad Bahāʾī, qui appartenait à une grande famille de ʿulamāʾ d’Istanbul, était ḳāḍī, il étudia la médecine à l’Université d’Istanbul et collabora en même temps à divers journaux, ce qui lui valut quelques démêlés avec la police ḥamīdienne. Une fois diplômé, il s’enfuit en Europe, passa un an à Paris et à Zurich, puis se fixa à Berlin, où il devint assistant à la Faculté de Médecine…

Awḥadī

(401 words)

Author(s): Meredith-Owens, G.M.
, Rukn al-dīn, poète persan né vers 680/1281-2 à Marāg̲h̲a en Ād̲h̲arbayd̲j̲ān. Le fait qu’il vécut pendant de nombreuses années à Iṣfahān a amené l’auteur des Haft Iḳlīm à affirmer qu’il était né dans cette ville. On connaît peu de choses sur sa vie, mais il ne fait à peu près aucun doute qu’il mourut en 738/1337-8. Il fut enterré dans son pays natal, où l’on peut encore voir sa tombe.¶ Awḥadī, qui tira son tak̲h̲alluṣ du nom de son maître S̲h̲ayk̲h̲ Awḥad al-dīn de Kirmān, est l’auteur d’un dīwān qui comprend environ dix mille vers. Quelquesuns d’entre eux sont des louanges de ses…

al-K̲h̲ūrī

(541 words)

Author(s): Réd.
, Fāris (1875?-1962) homme politique syrien de confession chrétienne qui joua un rôle très important pendant près d’un demi-siècle. Né dans un village libanais situé sur les pentes de l’Hermon, il poursuivit ses études à Ṣaydā puis à l’école de Beyrouth qui devait devenir l’Université Américaine, non sans exercer entre-temps des fonctions d’instituteur. Des affaires familiales l’ayant conduit à Damas en 1899, il s’établit dans la capitale syrienne, apprit le turc et le français et fut notamment e…

Mahābat K̲h̲ān

(543 words)

Author(s): Athar Ali, M.
, chef militaire de l’Inde mug̲h̲ale. Zamāna Beg, le futur Mahābat Ḵh̲ān, était le fils de G̲h̲ayyūr Beg Kābulī, un sayyid ridawī qui avait émigré de S̲h̲īrāz à Kābul sous le règne d’Akbar et s’y était fixé. Zamāna Beg entra au service du fils d’Akbar, Salīm, comme aḥadī (soldat de cavalerie) et atteignit le grade de 500 [voir Las̲h̲kar], Après l’avènement de Ḏj̲ahāngīr (octobre 1605), il fut promu au grade de 2000, reçut le titre de Mahābat Ḵh̲ān et devint un courtisan de confiance de cet empereur. Il dirigea une campagne infructueuse contre Mewār (16…

Ri̊ḍā Nūr

(478 words)

Author(s): Ahmad, F.
, Rizâ Nur (1879-8 septembre 1942), docteur en médecine, homme politique, homme de lettres et idéologue nationaliste turc, né à Sinope, sur la Mer Noire en 1879. Après avoir acquis ses diplômes au collège médical militaire, il fréquenta la Faculté de Médecine, mais abandonna la médecine pour la politique après la restauration de la constitution en juillet 1908. Élu au Parlement pour Sinope, Ri̊ḍā Nūr rejoignit le parti libéral d’opposition ( Aḥrār Fi̊rḳasi̊) contre l’ Ittiḥād ve Teraḳḳī Ḏj̲emʿiyyeti [ q.v.], le CUP. Suspect d’avoir joué un rôle dans la contre-révolution avo…

al-Kisāʾī

(458 words)

Author(s): Nagel, T.
, Ṣāḥib Ḳiṣaṣ al-Anbiyāʾ, auteur inconnu d’un célèbre ouvrage sur la vie des prophètes et des hommes pieux antérieurs à Muḥammad. I. Eisenberg en a d’abord inséré quelques brefs passages, en 1898, dans sa thèse sur Muḥammad b. ʿAbd Allāh al-Kisāʾī et en a procuré une édition complète en 1922. Dans sa thèse, Eisenberg a essayé de prouver que l’auteur des Ḳiṣaṣ al-anbiyāʾ [ q.v.] n’était autre qu’al-Kisāʾī [ q.v.], le philologue bien connu que Hārūn al-Ras̲h̲īd chargea de l’éducation de ses fils al-Amīn et al-Maʾmūn; cependant pareille identification est impossible…

Abū Riyās̲h̲ al-Ḳaysī

(443 words)

Author(s): Pellat, Ch.
, Aḥmad b. Ibrāhīm al-S̲h̲aybānī, rāwī, philologue et poète originaire de la Yamāma qui, établi à Baṣra, était célèbre au début du IVe/Xe siècle pour sa connaissance exceptionnelle de la langue arabe, des généalogies et de la poésie archaïque. Ancien militaire devenu fonctionnaire et chargé de la perception des droits sur les navires à ʿAbbādān, il manquait totalement d’éducation et de propreté, mais son savoir faisait excuser et oublier ses défauts. Doué d’une voix puissanté, il s’exprimait à la manière des Bédouins en respectant l’ iʿrāb, à une époque où ce dernier était norma…

Sabah

(577 words)

Author(s): Hooker, Virginia Matheson
, Etat d’une superficie de plus de 76 000 km2 sur la côte nord de l’île de Bornéo (Kalimantan), formant une partie constitutive de Malaysia. Antérieurement, l’Etat fut connu comme Bornéo du Nord (1877-8 jusqu’à 1946) et gouverné par la Compagnie Britannique du Bornéo du Nord (incorporée en 1881 par une charte royale) en vertu d’accords conclus entre la Compagnie et les sultans de Brunei [ q.v. au Suppl.] et de Sulu [ q.v.]. En juillet 1946 la Compagnie transféra tous ses droits à la Grande Bretagne et le territoire devint une colonie de la couronne jusqu’à 1963, quan…

Bahār

(500 words)

Author(s): Nikitine, B.
, Muḥammad Taḳī (1885-22 avril 1951), poète et homme politique iranien, né à Mas̲h̲had d’une famille originaire de Kās̲h̲ān. En 1904, à la mort de son père — le poète Ṣabūrī — Muẓaffar al-dīn S̲h̲āh lui conféra le laḳab paternel de Malik al-S̲h̲uʿarā-i Astāna-i Raḍawi-i Mas̲h̲had. Dès 1906, Bahār rejoignit le camp des libéraux ( aḥrār), et ses premières œuvres parurent dans al-Ḥabl al-matīn publié aux Indes (notamment sa fameuse ḳaṣīda adressée à Sir Edward Grey, critique amère de la politique anglaise); bientôt d’ailleurs (1909), il lança sa propre revue Naw Bahār, qui devint vite cé…

Ḥabba K̲h̲ātūn

(449 words)

Author(s): Hasan, Mohibbul
, chanteuse et poétesse du Kas̲h̲mīr, appelée Zūn (« Lune ») avant son mariage, est un personnage semi-légendaire de la vallée du Kas̲h̲mīr; fille d’un paysan du village de Čandahār, près de Pāmpūr, à une douzaine de kilomètres au Sud-est de Srīnagar, elle était malheureuse auprès de son mari qui la maltraitait, et elle le quitta. Bīrbal Kāčrū, dans ses Wāḳiʿāt-i Kas̲h̲mīr, qu’il composa au milieu du XIXe siècle, rapporte que, grâce à son talent de chanteuse et à sa voix mélodieuse, elle captiva le cœur de Yūsuf S̲h̲āh Čak (986-94/1578-86) qui l’épousa; mais ce…

al-Fāsī

(977 words)

Author(s): Rosenthal, F.
, Taḳī al-dīn Muḥammad b. Aḥmad b. ʿAlī al-Makkī al-Ḥasanī al-Mālikī (775-832/1373-1429), historien de la Mekke;par ses liens familiaux et son éducation, il était tout à fait qualifié pour composer son œuvre éminente d’historien de sa ville natale. Son père Aḥmad (754-819/1353-1416) avait reçu une excellente éducation de savant et avait épousé une fille du juge suprême de la Mekke, Abū l-Faḍl Muḥammad b. Aḥmaḍ b. ʿAbd al-ʿAzīz al-Nuwayrī; une de ses filles, demi-sœur de l’historien, fut mariée en premières noces, pendant un court laps de temps, à l’ amīr de la Mekke, Ḥasan b. ʿAd̲j̲…

al-Tid̲j̲ānī

(974 words)

Author(s): Abun-Nasr, Jamil M.
, Aḥmâd b. Maḥmād b. al-Muk̲h̲tār (1150-15 s̲h̲awwāl 1230/1737-21 septembre 1815), fondateur de l’ordre ṣūfī ( ṭarīḳa) appelé d’après son nom, Tid̲j̲āniyya. Il portait le nom de Tid̲j̲ānī, provenant de celui d’une tribu berbère algérienne Tid̲j̲ān ou Tid̲j̲āna, acquis par la famille d’Aḥmad quand l’un de ses ancêtres épousa une femme de cette tribu. Quelques temps après avoir créé sa ṭariḳa, Aḥmad al-Tid̲j̲ānī ¶ prétendit descendre du Prophète Muḥammad, faisant remonter sa généalogie à al-Ḥasan b. ʿAlī b. Abī Ṭālib via Mawlāy Idrīs, saint patron de Fās. Dès…

Tadrīs

(1,125 words)

Author(s): Berkey, J. P.
(a.), maṣdar de la deuxième forme du verbe arabe darrasa «enseigner». Celui qui enseigne porte le nom be mudarris. Avec l’usage contemporain, le terme a évolué et se réfère à différentes sortes d’enseignement. Le terme mudarris indique donc «l’enseignant» dans son sens le plus général bien qu’il puisse avoir également un sens plus spécifique; dans la hiérarchie des universités arabes modernes d’Egypte, par exemple, un mudarris est un enseignant titulaire d’un doctorat, de rang inférieur cependant à ustād̲h̲ et ustād̲h̲ musāʿid — pratiquement semblable au professeur assistan…

Wālihī

(869 words)

Author(s): Edith G. Ambros
, nom de plume ( mak̲h̲laṣ) porté par plusieurs poètes ottomans du Xe/XVIe s., dont deux sont importants. 1. Ḳurd-zāde d’Edirne/Andrinople. Après l’éducation de medrese, il quitta la ʿilmiyye [ q.v.], se rendit au Caire et devint mürīd de seyyid Aḥmed Ḵh̲ayālī, fils d’Ibrāhīm Güls̲h̲enī, qui avait fondé l’ordre de la Güls̲h̲eniyye. Après son retour à Edirne, il devint un prédicateur réputé, exerçant une fascination exceptionnelle sur le public par l’éloquence de ses sermons ( waʿẓ). Quand la mosquée Selīmiyye d’Edirne fut achevée en 982/1574, Wālihī en devint le premie…

Nīma Yūs̲h̲īd̲j̲

(1,062 words)

Author(s): Rahman, Munibur
, poète persan contemporain né le 11 novembre 1897 à Yūs̲h̲, village de la commune d’Āmul au Māzandarān, mort en 1960. Il s’appelait ʿAlī Isfandiyārī, mais son nom a été remplacé, dans l’usage courant, par son pseudonyme, tiré de son lieu de naissance, car Yūs̲h̲īd̲j̲ signifie, dans le parler local, «natif de Yūs̲h̲». Le père du poète, Ibrāhīm Nūrī, était un agriculteur et éleveur. Nīmā Yūs̲h̲īd̲j̲ passa son enfance dans l’ambiance tribale qui distinguait la vie de cette région. Il fit ses premi…

Nadwat al-ʿUlamāʾ

(861 words)

Author(s): Ḵh̲ān, Ẓafarul-Islām
, société éducative et réformiste créée à Rānpūr (Cawnpore), dans l’Inde du Nord, en 1310/1893 (transférée à Lucknow en 1316/1898), pour promouvoir un nouveau système d’enseignement en amalgamant l’«ancien», et le «nouveau» programmes et pour éliminer les différends sectaires parmi les Musulmans. Comme la Nadwa ne réussit pas à convaincre d’autres madrasas d’adopter ses programmes, elle créa en 1898, à Lucknow, son propre établissement d’enseignement, le Dār al-ʿUlūm, qui est aujourd’hui plus connu que la société elle-même. ¶ Dans la première moitié du XIXe siècle, les écoles …

Ebüzzi̇ya Tevfi̇k

(997 words)

Author(s): Abdullah, Fevziye
(Abū l-Ḍiyāʾ Tawfīḳ) 1848-1913, célèbre journaliste ottoman. Né à Istanbul, il ne bénéficia que d’une instruction sommaire et fut surtout un autodidacte. A l’âge de seize ou dix-sept ans, il rencontra Nāmi̊ḳ Kemāl et, par son intermédiaire, S̲h̲ināsī; il devint alors un habitué des bureaux du journal Taṣwīr-i efkār, où l’avant-garde littéraire avait coutume de se réunir; il prétendait avoir été le sixième à s’inscrire comme membre de l’Association des Jeunes Turcs ( Yeni ʿOt̲h̲mānli̊lar Ḏj̲emʿiyyeti). fondée en 1865, mais cette prétention est sujette à caution. Tawfīḳ commença sa…

Indian National Congress

(1,027 words)

Author(s): Argov, D.
La première session du Congrès national indien se tint à Bombay en décembre 1885; elle rassemblait des Indiens de classe moyenne et d’éducation anglaise — Hindous, Parsīs et Musulmans — qui se constituèrent en organisation politique totalement indienne. Dans l’idée de devenir l’Assemblée nationale de l’Inde et le noyau d’un parlement indien, le Congrès entreprit de réaliser l’unité nationale et de demander à être représenté dans le gouvernement britannique de l’Inde. Il affirmait que son organisation était purement laïque et qu’elle…

Mad̲j̲maʿ ʿIlmī

(10,583 words)

Author(s): Waardenburg, J.D.J. | Jazayery, M.A. | J. M. Landau | Réd.
(A.), Académie. I. — Pays arabes. Mad̲j̲maʿ pl. mad̲j̲āmiʿ(A.), «lieu de réunion, de rassemblement», a pris, dans la seconde moitié du XIXe siècle, un sens technique dans les expressions mad̲j̲maʿʿilmī «Académie des sciences» et mad̲j̲maʿ al-lug̲h̲a «Académie de langue [arabe]». Il y a un rapport étroit entre les deux sortes de mad̲j̲maʿ, car la recherche de la science s’effectue dans une langue arabe rendue propre à l’exprimer. Alors que mad̲j̲lis [ q.v.] était le terme courant dans la civilisation arabe pour désigner (le lieu où se tenait) une réunion littéraire …

Mappila

(9,332 words)

Author(s): Miller, R. E.
(forme occidentale courante du malayalam Māppiĺa), nom de la communauté islamique dominante du Sud-ouest de l’Inde qui demeure principalement dans la partie septentrionale de l’État de Kerala appelée Malabar. On trouve également un nombre important de Māppila dans le Karnataka méridional et le Tamil du Nord-ouest, ainsi que des groupes dispersés dans toute l’Inde, dans les Laquedives, au Pakistan, dans les États du Golfe et en Malaysia. En 1971, il y avait au Kerala 4 162 718 Musulmans, presque …

Aḥmad Ḏj̲ewdet Pas̲h̲a

(2,599 words)

Author(s): Bowen, H.
, éminent écrivain et homme d’État ottoman, né le 28 d̲j̲umādā II 1237/22 mars 1822, à Lofča (Lovec) dans le Nord de la Bulgarie, où son père, Ḥad̲jd̲jī Ismāʿīl Ag̲h̲a, était membre du conseil administratif, et où son plus ancien ancêtre connu, né à Ḳiʾrḳlareli (Ḳiʾrḳ Kilīse), s’était installé après avoir pris part à la campagne du Pruth en 1711. Aḥmad fit très tôt preuve de rares dispositions et d’application, et en 1839, à dixsept ans, il fut envoyé pour continuer son éducation dans une medrese à Istanbul. Tout en y suivant les cours traditionnels de la medrese, il étudia non seulement le…

Pārsīs

(2,928 words)

Author(s): Hinnells, J.R.
(pahlavi pārsīk, np pārsī, lut. «habitants du Fārs», «Persans»), nom donné aux descendants des Zoroastriens émigrés en Inde, le plus souvent au Gud̲j̲arāt [ q.v.], à partir du Xe siècle J.-C [voir Mad̲j̲ūs]. Cette migration est décrite dans la Ḳiṣṣa- yi Sand̲j̲an, rédigée en 1600, mais exploitant une tradition orale antérieure. Dans le détail, ce récit ne paraît pas historiquement vraisemblable, mais reflète sans doute un état de choses globalement exact. Il exprime la conviction des Pārsīs que leur transfert en Inde a été d’inspiratio…

Mīzānd̲j̲i̊ Meḥmed Murād

(2,005 words)

Author(s): Ursinus, M.O.H.
, politicien, fonctionnaire et journaliste ottoman; éditeur de l’hebdomadaire — devenu quotidien — Mīzān [ q.v.] et un temps chef de l’ Ittiḥād ve Teraḳḳī Ḏj̲emʿiyyeti [ q.v.]; maître de conférences en histoire au Mekteb-i Mülkiyye et au Dār al-Muʿallimīn, commissaire à l’administration de la Dette Publique et membre du S̲h̲ūrāyi Dewlet [ q.v.]; essayiste politique, auteur de plusieurs ouvrages historiques, romancier et dramaturge (1854-1917). Murād est l’une des figures les plus hautes en couleur et les plus contestées de l’époque ḥamīdienne, idé…

Tanẓīm al-Nasl/tanẓīm al-Usra

(4,368 words)

Author(s): Badry, Roswitha
(a.), planning familial indiquant la planification volontaire de la survenue d’une grossesse, y compris les décisions prises dans l’intervalle séparant deux grossesses. ¶ Aspects sociaux. Le planning familial est devenu un thème majeur de controverse politico-religieuse au cours des dernières décennies, particulièrement depuis la fin des années 1950 et le début des années 1960, depuis que plusieurs pays islamiques (avant tout l’Egypte, le Pakistan et la Tunisie) ont commencé à vouloir répondre aux dangers d’un accroisse…

Wallāda

(1,556 words)

Author(s): Abdesselem, A. Ben
bt. Muḥammad III b. ʿAbd al-Raḥmān, fille de l’avant dernier calife umayyade d’Espagne, elle mourut en ṣafar 480/1087-8 ou en 484/1091-2. Cet arrière-petit-fils du calife al-Nāṣir fut placé sur le trône, avec le surnom d’al-Mustakfī, le 3 d̲h̲ū l-kaʿda 414/17 janvier 1024. Mais, «faible, paresseux, débauché», il ne parvint à se maintenir qu’un peu plus d’une année au milieu du plus grand désordre avant de céder à la panique et de prendre la fuite, le 25 rabīʿ I 416/26 mai 1025. Quelques semaines plus…

Swahili

(1,607 words)

Author(s): Topan, Farouk
, langue de grande diffusion en usage dans les régions côtières de l’Afrique Orientale (< ar. sawāḥil, «pays de la côte»). 1. La langue. Le swahili, également appelé kiswahili, appartient à la famille des langues bantoues parlées dans le tiers méridional de l’Afrique, du Cameroun et du Kenya à l’Afrique du Sud. Ces langues partagent des traits grammaticaux frappants — ainsi, tous les noms appartiennent à une classe de concordance donnée, avec des préfixes et des accords caractéristiques — et un important lexique commun. Le swahili est parlé en tant que langue maternelle sur la …

al-Maḳrīzī

(1,217 words)

Author(s): Rosenthal, F.
, Taḳī l-dīn Abū l-ʿAbbās Aḥmad b. ʿAlī b. ʿAbd al-Ḳādir (766-845/1364-1442), historien égyptien. Son père (m. 779/1378) ayant, à l’âge de 50 ans, épousé une fille du riche philologue et juriste Ibn al-Ṣāʾig̲h̲ (m. 776/1375), il naquit au Caire, sans doute en 765/1363-4. Sa nisba provient d’un quartier de Baʿlabakk d’où la famille de son père était originaire. Son grand-père paternel, ʿAbd al-Ḳādir b. Muḥammad (vers 677-733/1278-1322; voir Ibn Ḥad̲j̲ar, Durar, II, 391-2) était ḥanbalite, son grand-père maternel, qui exerça une certaine influence sur sa première édu…

al-Salṭ

(1,337 words)

Author(s): Bakhīit, M.A. Al-
, ou al-Salt, ville de la Jordanie actuelle, à environ 28 km à l’Ouest de ‘Amman (30° 03′ N., 35° 42′ E., ait. env. 840 m). C’est le siège du gouvemorat de la Balḳāʾ [ q.v.]. En 1993, la population était estimée à 60 740 habitants. Elle est située dans une région assez montagneuse, couverte de chênes, avec plusieurs sources qui permettent la mise en culture des terrasses de la vallée, notamment en figues et en grenades. Les géographes arabes et les voyageurs européens du XIXe siècle signalent l’exportation de raisin, de blé et de lentilles vers la Palestine. La ville s’appelait Gadara à l’épo…

K̲h̲alwa

(1,152 words)

Author(s): Landolt, H.
, terme technique de la mystique signifiant «retraite, réclusion» (du verbe k̲h̲alā «être seul») et, plus spécifiquement, «isolement en un lieu solitaire ou une cellule» ( zāwiya, [ bayt al-] k̲h̲alwa) impliquant des exercices spirituels. La «réclusion» ou «solitude» en général (syn. ʿuzla, waḥda, infirād, inḳiṭāʿ) est l’un des principes fondamentaux de l’ascétisme ( zuhd), et la prédilection des premiers ascètes musulmans pour une existence solitaire est un trait dominant de la littérature hagiographique des Ṣūfis. Il est vraisemblable que l’exemp…

Kasrawī Tabrīzī

(1,411 words)

Author(s): Jazayery, M. A.
, Sayyid Aḥmad, historien, linguiste, juriste et idéologue iranien. Né le 29 septembre 1890 à Tabrīz où il fit ses études, il entra dans la carrière religieuse en 1910 mais l’abandonna aussitôt à cause de ses idées libérales et de ses tendances modernistes. En 1919, il fut engagé au ministère de la justice, qu’il quitta en 1929 pour pratiquer le droit, aussitôt après avoir rendu contre la cour de Riḍā S̲h̲āh un jugement en faveur d’un groupe de paysans; il enseigna également l’histoire à l’Univers…

Prēm Čand

(1,233 words)

Author(s): Haywood, J.A.
(1880-1936), auteur indien de fiction en ourdou/hindī, très connu pour ses nouvelles, qui lui valurent une large audience comme pionnier du genre. De son vivant, et déjà un siècle auparavant, l’anglais mis à part, la langue officielle du Gouvernement Britannique de l’Inde était souvent appelée l’hindūstānī. Elle était habituellement rédigée dans l’écriture de style persan par et pour les Musulmans, et en dēvanāgarī par et pour les Hindous. Le premier type, lorsqu’il était employé comme langue littéraire, était également appelé l’ourdou («la langue du camp militaire», urdû [voir Ord…

Sayyid Ḳuṭb

(1,310 words)

Author(s): Jansen, J.J.G.
, écrivain égyptien, membre éminent des Frères Musulmans, principal idéologue du fondamentalisme musulman sunnite moderne, né le 9 octobre 1906 à Mūs̲h̲a près d’Asyūṭ, exécuté le 29 août 1966 au Caire. Sa vie. En 1920, Sayyid ḳuṭb quitta son village natal pour aller à l’école secondaire au Caire. De 1929 à 1933, il étudia à Dār al-ʿUlūm. Il enseigna pendant environ six ans, devint fonctionnaire au Ministère de l’Education ( Wizārat al-Maʿārif), et fut envoyé en mission aux Etats Unis où il passa deux ans. Il regagna l’Egypte en août 1950. Sayyid Ḳuṭb rejoignit probablement les Frères …

S̲h̲awkat ʿAlī

(684 words)

Author(s): Islam Khan-Zafarul.
(1873-1938), dirigeant musulman indien. Aîné des célèbres «Frères ʿAlī», S̲h̲awkat est né à Rāmpūr le 10 mars 1873. Il reçut une éducation «moderne», en l’occurrence anglaise, préconisée par sa mère devenue veuve, ʿAbādī Begum (laquelle joua par la suite un rôle important dans la libération de l’Inde et les mouvements Ḵh̲ilāfat) malgré l’opposition des hommes parmi ses proches. Elle donna ses bijoux personnels en gage pour envoyer S̲h̲awkat dans une école de Barielly, d’où il fut envoyé au collège M.A.O. à ʿAlīgaŕh. Il ne fut pas un élève brillant mais devint un sportif de renom. Une fois…

Mīrk̲h̲wānd

(566 words)

Author(s): Beveridge, A. | Manz, Beatrice Forbes
, Muḥammad b. Ḵh̲wānds̲h̲āh b. Maḥmūd, historien tīmūride qui vécut sous le règne du sultan Ḥusayn Bayḳarā à Harāt. Il naquit en 836-7/1433-4 dans une famille de sayyids de Buk̲h̲ārā; son père, Burhān al-dīn Ḵh̲wānds̲h̲āh, passa la majeure partie de sa carrière à Balk̲h̲, mais il séjourna aussi à Harāt, où il fut en rapport avec l’éminent savant et s̲h̲ayk̲h̲ al-Islām Bahāʾ al-dīn ʿUmar Ḏj̲ag̲h̲āraʾī. Mīrk̲h̲wānd reçut une large éducation et s’intéressa de bonne heure à l’histoire, mais il ne produisit rien avant de bénéficier du patronage de Mīr ʿAlī S̲h̲īr Nawāʾī [ q.v.], qui lui attr…

Ibn Ṭufayl

(628 words)

Author(s): Carra de Vaux, B.
, célèbre philosophe dont le nom complet est Abū Bakr Muḥammad b. ʿAbd al-Malik b. Muḥammad b. Muḥammad b. Ṭufayl al-Ḳaysī. Il appartenait à l’importante tribu arabe de Ḳays; on lui donne aussi les ethniques d’al-Andalusī, d’al-Ḳurṭubī ou d’al-Is̲h̲bīlī. Les scolastiques chrétiens l’appellent Abubacer, corruption d’Abū Bakr. Ibn Ṭufayl naquit à Wādī Ās̲h̲, aujourd’hui Guadix, ville située à 60 km. au Nord-est de Grenade, probablement dans les dix premières années du VIe/ XIIe siècle. On ne sait rien de sa famille ni de son éducation. Il n’est pas exact de dire, comm…

Saʿīd al-Suʿadāʾ

(756 words)

Author(s): Denoix, Sylvie
, Ḵh̲ānḳāh. établissement pour Ṣūfīs fondé à l’époque ayyūbide dans une ancienne maison fāṭimide, situé dans l’enceinte de Ḳāhira, dans l’actuelle rue al-Gamāliyya ( Index des Monuments historiques n° 480). A l’époque fatimide c’était une demeure sise face au dār al-wizāra qui était alors le ministère de la justice. Un certain nombre de personnalités renommées y habitèrent comme le vizir Ṭalāʾiʿ b. Ruzzīḳ qui fit ¶ creuser un tunnel permettant d’y accéder depuis le Dār al-wizāra. C’est à cette époque qu’elle fut appelée Saʿīd al-Suʿadāʾ (l’heureux parmi les heureux) du nom de l…

al-K̲h̲afād̲j̲ī

(796 words)

Author(s): Krenkow, F.
, Aḥmad b. Muḥammad b. ʿUmar al-Ḵh̲afād̲j̲ī, appelé S̲h̲ihāb al-dīn al-Miṣrī al-Ḥanafī, naquit près du Caire vers 979/1571 et reçut son éducation première auprès de son oncle maternel Abū Bakr al-S̲h̲anawānī, qu’il dénomme lui-même le Sībawayh de son époque; sous sa direction, il étudia à la fois le droit ḥanafite et le droit s̲h̲āfiʿite; avec Ibrāhīm al-ʿAlḳamī, il étudia la biographie du Prophète due au ḳāḍī ʿIyāḍ [ q.v.] et intitulée al-S̲h̲ifāʾ, et s’initia même à la médecine avec Dāwūd al-Baṣīr. Plus tard, en compagnie de son père, il fit le pèlerinage et tira…

Ḥusayn Ḥilmi̊ Pas̲h̲a

(725 words)

Author(s): Ahmad, F.
(Hüseyin Hilmi Paşa), deux fois grand-vizir de l’empire ottoman, naquit à Mytilène (Midilli) en 1855; d’origine modeste, il était le fils de Kiitahyali̊zāde Muṣṭafā Efendi, simple commerçant. Après avoir reçu une instruction traditionnelle, d’abord dans une medrese, puis dans une rüs̲h̲diye (école secondaire), il apprit le fiḳh et le français avec des maîtres privés et entra dans la bureaucratie locale en 1874. Il demeura à Mytilène pendant neuf ans, prit du service à Aydi̊n (1883), en Syrie (1885) et à Bag̲h̲dād (1892), puis devint gouverneur ( wālī) du Yémen en 1898. En 1903, i…

Tawfīḳ Pas̲h̲a, Muḥammad

(916 words)

Author(s): D. Hopwood
, Ḵh̲édive d’Égypte 1879-92. Né en 1852, il était le fils aîné du Ḵh̲édive Ismāʿīl Pas̲h̲a [ q.v.] et, dit-on, le fils d’une des femmes du harem. Malgré les circonstances douteuses de sa naissance, il était toutefois l’héritier présomptif et souffrait plutôt de cette position. Ses demi-frères furent envoyés à l’étranger pour y être éduqués alors que Ṭawfīk devait rester chez lui, recevant une éducation ¶ traditionnelle de professeurs musulmans. Son père ne lui permit de jouer aucun rôle dans les affaires publiques et ne lui témoigna que peu d’affection pendan…

Ibn Ḥayyān

(879 words)

Author(s): Huici Miranda, A.
, Abū Marwān Ḥayyān b. Ḵh̲alaf b. Ḥusayn b. Ḥayyān, indiscutablement le plus grand historien de tout le moyen âge hispanique, tant du côté musulman que du côté chrétien. Sa vie est encore mal connue, et les données transmises par les biographes arabes ne disent presque rien de son extraordinaire personnalité; il naquit en 377/987-8 à Cordoue; son père, qui fut secrétaire du vizir tout puissant al-Manṣūr, dut avoir une grande influence sur son éducation et sur son idéologie si favorable à la dynastie umay…

Mafia

(894 words)

Author(s): Freeman-Greenville, G. S. P.
, nom d’un groupe d’îles situées au large de la côte de Tanzanie (environ 8° S. et 40° E.) et comprenant une île principale communément appelée Mafia, mais dont les habitants sont nommés Choie Shamba (en swahili «Plantation Choie»), un îlot, Choie ou Choie Mjini (en swahili «ville Choie»), et les îles de Juani, Bwejuu et Jibondo. Les seules références en arabe figurent dans les journaux de bord d’Ibn Mād̲j̲id, sous la forme Manafiyya, et dans l’ Histoire de Kilwa anonyme où ce nom apparaît sous les formes Manfasiyya (une fois), Manfiyya (4 fois) et Manfasa (3 fois). En por…

Maktab

(902 words)

Author(s): Landau, J. M.
(a., pl. makātib) était l’une des appellations de l’école islamique traditionnelle, souvent nommée kuttāb [ q. v.; on trouvera sous cette rubrique un bref exposé des emplois de maktab]; il en est de même de maktab en persan et mekteb en turc; en Égypte, les Coptes désignaient également ainsi leurs propres écoles traditionnelles. Par la suite, le même terme en arriva aussi à signifier «école» en général, comme dans le turc ottoman mekteb gemisi «navire-école». En turc ottoman et en arabe, il a été utilisé, surtout au XIXe siècle, pour désigner, dans diverses expressions, quelques-u…

Sawdā

(776 words)

Author(s): Haywood, J.A.
, Mirzā Muḥammad Rafīʿ (1125-1195/1713-1781), poète ourdou de grand renom, né à Dihlī. Son père était d’une famille de militaires de Kābul, et s’installa à Dihlī, où il devint un marchand prospère. Le futur poète était dans sa jeunesse un panier percé, et après la mort de son père dilapida l’héritage au cours d’une vie tapageuse. Après un essai de vie militaire, il se tourna vers une carrière poétique, adoptant le tak̲h̲alluṣ de Sawdā (en arabe : mélancolie, folie), nom bien choisi à une époque où les poètes se concentraient sur le g̲h̲azal. Peut-être y avait-il là également un clin d’…

Muk̲h̲āriḳ

(654 words)

Author(s): Farmer, H.G.
, Abū l-Muhannā Muk̲h̲āriḳ b. Yaḥyā b. Nāwūs, l’un des plus grands chanteurs des premiers ʿAbbāsides. Il était de Médine (certains toutefois disent: de Kūfa), où son père était boucher. ʿĀtika bint S̲h̲ud̲h̲a, fameuse chanteuse et joueuse de luth, dont il était l’esclave, remarqua qu’il avait une belle voix et lui enseigna le chant. Il fut vendu par elle à Ibrāhīm al-Mawṣilī (m. 188/804 [ q.v.]), le doyen des musiciens de cour, qui favorisa son éducation musicale. Ibrāhīm déclara qu’un jeune homme aussi doué était appelé à un avenir brillant, et il le désigna…

Ismāʿīl Ḥaḳḳī

(831 words)

Author(s): Kut, Günay Alpay
, S̲h̲ayk̲h̲ Ismāʿīl Ḥaḳḳī al-Brūsawī ou al-Uskudārī (1063-II37/16521725), savant, mystique et poète turc, né à Aydos près d’Edirne, où sa famille s’était installée après qu’un incendie eut détruit sa maison à Istanbul. Son Kitāb al-Silsila (ms. Bibl. Beyazid n° 3384), qui constitue la source première de toutes les biographies postérieures, indique que son grand-père s’appelait Bayram Čawus̲h̲, fils de S̲h̲āh Ḵh̲udā-bende. et que son père se nommait Muṣṭafā. Encore en bas âge lorsqu’il perdit sa mère, il fut, sur les conseils du s̲h̲ayk̲h̲ ʿOt̲h̲mān Faḍlī, envoyé à Edirne pou…

Ṭihrānī

(829 words)

Author(s): Algar, H.
, Hād̲j̲d̲j̲ī Mīrzā Ḥusayn K̲h̲alīlī (1236-1326/1821-1908), mud̲j̲tahid remarqué pour son rôle dans le soutien du mouvement constitutionnel de 1906-8. Il est né à Nad̲j̲af et y reçut son éducation. Il commença à enseigner à Nad̲j̲af au milieu des années 1860 et atteignit une position importante en 1312/1894 avec la mort de Mīrzā Ḥasan S̲h̲īrāzī. le principal mud̲j̲tahid de l’époque. Dès lors et jusqu’à sa mort en 1908, il dirigea l’ensemble des madrasas qui constituèrent le corps de l’enseignement de Nad̲j̲af et fut accepté en tant que mard̲j̲aʿ al-taḳlīd [ q.v.] par les S̲h̲īʿites …

Ibn Hud̲h̲ayl

(635 words)

Author(s): Viré, F.
, Abū l-Ḥasan ʿAlī b. ʿAbd al-Raḥmān al-Fazārī al-Andalusī, lettré et écrivain grenadin de la seconde moitié du VIIIe/XIVe siècle, qui vécut à la cour des Naṣrides [ q.v.] de Grenade. Sollicité par le sultan Muḥammad (V) b. Yūsuf b. Ismāʿīl dit al-G̲h̲anī (qui régna en 755/1354 et en 763/1362), Ibn Hud̲h̲ayl rédigea son œuvre maîtresse, le K. Tuḥfat al-anfus wa-s̲h̲iʿār suk̲h̲ān al-Andalus (mss B. N. Madrid, n° 5095 et Escurial, Cod. 1652), traité de «guerre sainte» ( d̲j̲ihād) visant à convaincre les Musulmans andalous de l’opportunité de reprendre le métier des armes et…

Yazi̊d̲j̲i̊

(833 words)

Author(s): Aynur, Hatice
, Ṣāliḥ b. Süleymān, auteur, au début de l’époque ottomane, de la S̲h̲emsiyye, l’un des ouvrages les plus anciens sur l’astrologie rédigés en Anatolie. Il fut le père de Yāzi̊d̲j̲i̊oghlu Meḥmed et Aḥmed Bīd̲j̲ān [ q.vv.], deux personnages religieux importants et écrivains du IXe/XVe s. On ne connaît pas avec certitude son lieu et sa date de naissance. Cependant, parce qu’il dédia son ouvrage (la S̲h̲emsiyye) à Iskender b. Ḥād̲j̲ī Pas̲h̲a de la famille Dewlet Ḵh̲ān résidant à Ankara, on suppose qu’il était lui aussi d’Ankara. D’autre part, dans l’introduction ( sebeb-i teʾlīf) de sa S̲h̲em…

Kaarta

(755 words)

Author(s): Cornevin, R.
, région du Mali qui s’éte.ad sur environ 54 000 km2. Il est limité au Nord par le Hodh mauritanien, à l’Est, par le Bakhounou, au Sud, par le Bélédougou et le Fouladougou, à l’Ouest, par le fleuve Sénégal depuis la branche Ouest de la rivière de Koulou jusqu’au confluent du Baoulé. Les rivières de ce vaste plateau schisteux incliné au Sud-est s’écoulent vers le Sénégal. Le climat est celui de la zone sahélienne: une brève saison de pluies peu abondantes et une très longue saison sèche. La végétation est celle de la savane arborée ¶ ou arbustive. Les terres de berges fournissent fréquemme…

Nad̲h̲īr Aḥmad Dihlawī

(942 words)

Author(s): Haywood, J.A.
(18361912), prosateur en ourdou, souvent qualifié de «premier réel romancier» dans cette langue. Mais cette qualification suppose que, par «romans», on désigne des ouvrages de fiction traitant de thèmes sociaux contemporains suivant plus ou moins des modèles occidentaux (sur la fiction avant Nad̲h̲īr Aḥmad, voir Ḳiṣṣa, V, en ourdou; on trouvera dans ce dernier article des renseignements sur cinq romans de cet auteur). Il naquit dans un village du district de Bid̲j̲nawr, non loin de Dihlī, d’un père pauvre et prodigue, qui allait essayer de l’empêcher d’étud…

Ḥasan

(822 words)

Author(s): Haywood, J. A.
, Mīr G̲h̲ulām (1140-1201/1727-86), poète en ourdou renommé pour ses mat̲h̲nawīs. Fils de Mīr Ḍāḥik, poète de talent modeste qui fut satirisé par Sawdā, il naquit à Dihlī, reçut une éducation libérale qui comprenait le persan, mais pas l’arabe, semble-t-il. L’art poétique lui fut enseigné par son père et par Mīr Dard. Après le sac de Dihlī par Nādir S̲h̲āh (1739), il émigra avec son père à Fayḍābād, capitale de l’Awadh; en cours de route, tous deux séjournèrent à Dig, près de Bharatpur, et se joignirent a…

ʿAbd al-Ḳādir b. ʿUmar al-Bag̲h̲dādī

(708 words)

Author(s): S̲h̲afīʿ, Muḥammad
, philologue célèbre, né à Bag̲h̲dād en 1030/1621, mort au Caire en 1093/1682. Sa première éducation commença à Bag̲h̲dād, qui, dès 941/1534, était le théâtre d’une lutte féroce entre les Ṣafawides et les ʿUt̲h̲mānlis. Lorsqu’en 1048/1638 la ville fut reprise par les Turcs, commandés par Murād IV en personne, ʿAbd al-Ḳādir se rendit à Damas. Il avait déjà acquis une connaissance approfondie de l’arabe, du persan et du turc. A Damas, il étudia l’arabe avec Muḥ. b. Kamāl al-Dīn al-Ḥusaynī, le naḳīb de Syrie, et avec Muḥ. b. Yaḥyā al-Farāʾiḍī. En 1050/1640, il se rendit au Cair…

Sayyid Aḥmad Brēlwī

(743 words)

Author(s): Inayatullah, Sh.
, réformateur religieux militant de l’Inde Musulmane, était le fils de Muḥammad ʿIrfān et le 36e descendant direct de Ḥasan, le fils de ʿAlī. Il était né le 6 ṣafar 1201/28 nov. 1786 à Bareilly (Brēlī), où il reçut sa première éducation. Puis il alla à Lucknow, d’où, après quelques mois de séjour, il se rendit à Delhi vers 1219/1804, où il devint le disciple du fameux théologien S̲h̲āh ʿAbd al-ʿAzīz [ q.v.], fils aîné de S̲h̲āh Walī Allāh, et reçut un enseignement formel de son jeune frère S̲h̲āh ʿAbd al-Ḳādir [ q.v.]. Vers 1222/1807, il retourna à Bareilly, où il se maria. En 1225/181…

G̲h̲ud̲j̲duwānī

(570 words)

Author(s): Naficy, Said
Ḵh̲wād̲j̲a ʿAbd al-Ḵh̲āliḳ b. ʿAbd al-Ḏj̲amīl, célèbre s̲h̲ayk̲h̲ ṣūfī, né à G̲h̲ud̲j̲dawān (selon al-Samʿānī) ou G̲h̲ad̲j̲duwān (selon Yāḳūt). Son père, dont le nom a été parfois corrompu en ʿAbd al-Ḏj̲alīl, vivait à Malātiyya (Mélitène); il émigra de là aux environs de Buk̲h̲ārā où son fils reçut son éducation. Quelques-uns le font descendre d’une dynastie royale de Rūm (Asie Mineure); d’autres le considèrent comme un descendant de l’imām Mālik b. Anas, et une autre source le fait remonter jusqu’à dix générations à Abū l-Ḥasan Ḵh̲araḳānī. illustre s̲h̲ayk̲h̲ ṣūfī, mort en 424/…

ʿInān

(647 words)

Author(s): Bencheikh, J.E.
, poétesse qui connut une grande célébrité à Bag̲h̲dād dans la deuxième moitié du IIe/VIIIe siècle. Les données biographiques qui la concernent sont rares et peu sûres. Muwallada, elle naquit et ¶ reçut une éducation raffinée dans la Yamāma d’où émergera, un peu plus tard, une autre poétesse de renom, Faḍl. Elle fut installée dans la capitale par son maître, Abū Ḵh̲ālid al-Nāṭifī, puis aurait séjourné au Ḵh̲urāsān et serait morte en 226/841 en Égypte ( Nisāʾ, 53). Elle anima le milieu littéraire sous le règne d’al-Ras̲h̲īd, qui lui voua une vive admiration et chercha à …

Ṣabāḥ, Āl

(692 words)

Author(s): Sirriyeh, Elizabeth M.
, dynastie arabe de la branche ʿUtūb de la tribu des ʿAnaza, souverains d’al-Kuwayt [ q.v.] depuis environ 1165/1752 jusqu’à nos jours. Ils ont présidé au développement du pays depuis qu’il était un petit port dépendant de la pêche, des perles et du commerce de transit vers l’Inde jusqu’à sa situation actuelle d’Etat indépendant et riche en pétrole. Les Āl Ṣabāḥ, originaires du Nad̲j̲d, émigrèrent au Ḳaṭar [ q.v.] avec d’autres membres des ʿUtūb vers 1085/1674, puis à al-Kuwayt au début du XIIe/XVIIIe siècle. L’accession au pouvoir du fondateur de la dynastie, Ṣabāḥ I (vers 1…

S̲h̲ayk̲h̲ Aḥmad Sirhindī

(860 words)

Author(s): Inayatullah, Sh.
, appelé générale ment Mud̲j̲addid-i alf-i t̲h̲ānī, éminent personnage religieux et mystique de l’Inde musulmane, qui contribua largement à la réhabilitation de l’Islam orthodoxe, après la vogue qu’avaient connue les hérésies de l’empereur Akbar (1556-1605). Il naquit à Sirhind (État de Patiāla, Pand̲j̲āb oriental) en 971/1564. Il était le fils du S̲h̲ayk̲h̲ ʿAbd al-Aḥad, qui prétendait descendre du calife ʿUmar b. al-Ḵh̲aṭṭāb. Il reçut sa première éducation de son père, puis poursuivit ses études à S…

Dabīr, Salāmat ʿAlī

(924 words)

Author(s): S̲h̲afīʿ, Muḥammad
, Mīrzā, Lak̲h̲nawī, poète en ourdou, qui se consacra à écrire et à ¶ réciter des élégies d’une intense dévotion sur la mort des martyrs de Karbalā. Il était fils de Mīrzā G̲h̲ulām Ḥusayn, lequel serait un petit-fils de Mullā Hās̲h̲im S̲h̲irāzī (frère du célèbre Ahlī de S̲h̲īrāz, m. 943/1536-7). Salāmat ʿAlī naquit à Ballīmārān (Dihlī), le 11 d̲j̲umādā Ier 1218/29 août 1803. Enfant, il accompagna son père à Lucknow où il reçut une bonne éducation. Il étudia tous les textes persans et arabes usuels sur les sciences religieuses et étrangères ( manḳūl wa-maʿḳūl) auprès des ʿ ulaamāʾ bien connu…

Sūdī

(610 words)

Author(s): Burrill, Kathleen
, Aḥmed (turc mod. Ahmet, parfois appelé apparemment à tort Mehmet), connu aussi sous le nom de Sūdī-yi (ou Aḥmed-i) Bosnawī, savant ottoman célèbre pour ses commentaires du Dīwān de Ḥāfiẓ [ q.v.], du Gulistān et du Bustān de Saʿdī [ q.v.], et autres œuvres en persan. Il naquit en Bosnie au village de Sudiči (d’où sa nisba) près de la ville de Foča. Sa date de naissance est inconnue, ainsi que le nom de ses parents et autres détails sur sa famille, à l’exception du fait qu’il demeura célibataire; une remarque dans son commentaire sur le Dīwān de Ḥāfiẓ affirme en effet que, tout comme Jésus,…

Ṣafar

(793 words)

Author(s): Shinar, P.
(forme courante Sfar), Muḥammad al-Bas̲h̲īr. éminente figure des premiers mouvements tunisiens réformistes («évolutionnistes») et Jeunes Tunisiens d’apparentement turc (1865-1917). Né à Tunis, troisième fils du général de brigade ( amīr liwāʾ) Muṣṭafā Ṣafar, il reçut une éducation stricte, fréquentant d’abord une école ḳurʾānique, puis le Collège Ṣādiḳī dès sa fondation (1875). Ses excellents résultats lui valurent la faveur du fondateur de cet établissement, Ḵh̲ayr al-dīn Pas̲h̲a [ q.v.] et une bourse pour Paris. L’ayant perdue en raison de la nouvelle orienta…

Fayṣal b. ʿAbd al-ʿAzīz

(742 words)

Author(s): Winder, R. Bayly
b. ʿAbd al-Raḥmān Āl Suʿūd (vers 1323-95/1906-75) roi d’Arabie Séoudite de 1385 à 1396/1964-75. Sa mère s’appelait Ṭurfa, des Āl al-S̲h̲ayk̲h̲. Il reçut une éducation traditionnelle, participa dès l’âge de 13 ans aux combats et ne tarda pas à devenir le vigoureux général de son père; sa carrière diplomatique commença lorsque, en 1919, ʿAbd al-ʿAzīz [ q.v. au Suppl.] l’envoya féliciter le roi d’Angleterre après la défaite de l’Allemagne. A l’étranger, il observa d’une façon indépendante et aiguë la société occidentale, et, chose exceptionnelle, étudia…

Badāʾūnī

(846 words)

Author(s): Hardy, P.
, ʿAbd al-Kādir, savant et historien à la cour du Mug̲h̲al Akbar, né à Tōda (dans le vieil État princier de Ḏj̲aypūr), en 947/1540; Badāʾūnī passa sa première enfance à Basāwar à environ 30 km. au Nord-est de Tōda, puis il fut emmené à Sambhal en 960/1553 pour poursuivre ses études sous la direction de S̲h̲ayk̲h̲ Ḥātim Sanbhalī et de S̲h̲ayk̲h̲ Abū l-Fatḥ. En 966/1558-9, Badāʾūnī accompagna son père Mulūk S̲h̲āh à Āgra et continua son éducation dans cette ville sous la direction de S̲h̲ayk̲h̲ Mubārak Nāgawrī, père d’Abū l-Faḍl et de Fayḍī; il étudia aussi le droit ḥanafite sous la direction du ḳā…

al-Kāẓimi

(606 words)

Author(s): Ahmad, F.
, Meḥmed Sālim (1868-1914), journaliste politique turc de la fin de l’époque ḥamidienne et des débuts de la période constitutionnelle, mieux connu sous son pseudonyme de ʿAwn Allāh Kāẓimī. Il naquit à Istanbul, où son père Ḥüseyn Ḥusnī Beg était le secrétaire particulier ( mabeyīn kātībī) du sultan; sa famille était venue d’Erzurum, en Anatolie orientale, où le grand-père de Meḥmed, ʿAlī Beg, avait été derebey [ q.v.]. Il reçut une éducation traditionnelle, mais il apprit le français, ainsi que l’arabe et le persan. Ne trouvant pas de situation convenable dans …

Yag̲h̲mā Ḏj̲andaḳī

(695 words)

Author(s): Minorsky, V.
, tak̲h̲allus ou pseudonyme du poète persan Mīrzā Abū l-Ḥasan Raḥīm (vers 1196-1276/vers 1782-1859), souvent appelé’par ses camarades poètes, Ḳaḥba-zan, «pute», expression qui parsemait abondamment ses poèmes obscènes. Il naquit à Ḵh̲ūr dans l’oasis de Ḏj̲andaḳ, dans le désert central du Das̲h̲t-i Kawīr, à peu près à michemin entre Yazd et Simnān. Il commença sa vie active comme gardien de chameaux mais, à l’âge de sept ans, ses dons naturels attirèrent l’attention du propriétaire de l’oasis, Ismāʿīl Ḵh̲ān ʿArab-i ʿĀmirī, dont plus tard il devint secrétaire ( muns̲h̲ī-bās̲h̲ī). So…

Wafa

(874 words)

Author(s): Rahman, Munibur
, nom de plume de différents poètes persans mineurs, des XVIIIe-XIXe siècles. On peut citer: 1. Muḥammad Amīn, né en 1110/1698-9 à Īličpūr (Eličpur) dans le Deccan occidental, m. en 1193/1779-80. Ses ancêtres étaient d’Iṣfahān d’où son père, Ḥakīm Muḥammad Taḳī Ḵh̲ān, émigra en Inde sous le règne d’Awrangzīb (1658-1707), et parvint à un poste important sous Nawwāb Āṣaf Ḏj̲āh (m. en 1748), gouverneur du Deccan à l’époque de l’empereur mogol Farruk̲h̲siyar (1713-19). Muḥammad Amīn reçut son éducation de son père…

Ṭog̲h̲ri̊l (iii)

(744 words)

Author(s): , M.T. Houtsma-[C.E. Bosworth]
b. Arslān b. Ṭog̲h̲ri̊l (a), Rukn al-dunya wa l-dīn, dernier grand sald̲j̲ūḳide à l’ouest, régna en 571-90/1175-94. Ne’en 564/1168-9 et fut, alors qu’il était encore un enfant, élevé par l’atabeg ilden̄izide Nuṣrat al-dīn Pahlawān [ q.v.] sur le trône des Sald̲j̲ūḳides, lorsque son père Arslān eut semblé vouloir se soustraire à la pesante tutelle de l’atabeg et eut été à la suite de cette tentative rendu inoffensif au moyen du poison (cf. Houtsma Seme remarks on the history of the Saljuks, in Acta Orient, III, 140 suiv.). Ce ne fut qu’après la mort de Pahlawān en 581 ou 582 (1…

Murād V

(700 words)

Author(s): Zürcher, E.J.
, trente-troisième sultan ottoman, qui régna pendant quatre-vingt-treize jours, du 31 mai au 7 septembre 1876. Fils aîné du sultan ʿAbd al-Mad̲j̲īd [ q.v.], il naquit le 21 septembre 1840. Conformément au système successoral ottoman, il fut héritier présomptif pendant le règne de son oncle, le sultan ʿAbd al-ʿAzīz (1861-76 [ q.v.]). Ce dernier prétendit cependant modifier l’ordre de succession en faveur de sa propre descendance; c’est pourquoi il priva Murād de toute influence sur les affaires publiques. En raison, pour une part, de la façon don…

S̲h̲awḳi Efendi Rabbānī

(623 words)

Author(s): MacEoin, D.
, couramment S̲h̲og̲h̲i Effendi, (né en mars 1897, mort le 4 novembre 1957), chef ou Gardien de la religion bahāʾī de 1921 à 1957. Arrière petit-fils de Mīrzā Ḥusayn ʿAlī Nūrī Bahāʾ Allāh [ q.v.], le fondateur de la secte, Shoghi est né à Haϊfa, en Palestine, où demeurait alors son grandpère, ʿAbbās Efendi ʿAbd al-Bahāʾ [ q.v.], et qui devint plus tard le centre international du mouvement. Shoghi fut élevé à Haϊfa dans le collège protestant syrien de Beyrouth, après quoi il passa près d’un an dans le collège Balliol à Oxford. En novembre 1921, il fut rappelé en Palestine à la mort de ʿAbbās Efendi. D…

Bilgrāmī

(686 words)

Author(s): Bazmee Ansari, A.S.
, nisba de plusieurs personnages célèbres, parmi lesquels: I. — ʿAbd al-Ḏj̲alīl b. Sayyid Aḥmad al-Ḥusaynī al-Wāsiṭī, né à Bilgrām le 13 s̲h̲awwāl 1071/11 juin 1661. Il fit ses études d’abord dans sa ville natale auprès de Saʿd Allāh Bilgrāmī, puis à Agra, auprès de Faḍāʾil Ḵh̲ān, l’un des secrétaires d’Awrangzēb. Lorsque S̲h̲āh Ḥusayn Ḵh̲ān fut nommé dīwān du sarkār de Lucknow, il l’accompagna dans cette ville et resta avec lui pendant cinq ans. C’est là qu’il suivit les cours de G̲h̲ulām Naks̲h̲band Lak̲h̲nawī (m. 1126/1714). Il atteignit un degré éle…

al-Banūrī

(837 words)

Author(s): Bazmee Ansari, A. S.
, Muʿizz al-dīn Abū ʿAbd Allāh Ādam b. S. Ismāʿīl, l’un des premiers k̲h̲utafāʾ d’Aḥmad Sirhindī [ q.v.], était originaire de Banūr [ q.v.]. Il prétendait descendre de l’imām Mūsā al-Kāẓim [ q.v.]; mais cela a été contesté pour la raison que sa mère appartenait à la tribu afg̲h̲āne des Mas̲h̲wānī et qu’il vivait et s’habillait, lui aussi, selon la mode afg̲h̲āne. Son nasab fut remis en question en 1052/1642, lorsqu’il se trouvait à Lahore, accompagné de 10 000 de ses disciples en majorité afg̲h̲āns, de ʿAllāmī Saʿd Allāh Ḵh̲ān Činyōtī, principal ministre de…

Ismāʿīl, Rusūk̲h̲ al-dīn Ismāʿīl b. Aḥmad al-Anḳarawī

(611 words)

Author(s): Yazici, Tahsin
(m. 1041/1631-2), commentateur du Mat̲h̲nawī de Ḏj̲alāl al-dīn Rūmī [ q.v.]. La date de sa naissance est inconnue, mais on sait qu’il naquit à Ankara, reçut une bonne éducation, s’adonna au commerce et entra dans l’ordre des derviches Ḵh̲alwatiyya (cf. S̲h̲arḥ-i -Mat̲h̲nawī, I, 11, introduction). Ayant contracté une maladie des yeux, il se rendit à Ḳonya où il devint un adepte du s̲h̲ayk̲h̲ mawlawī Bostān Čelebi (m. 1040/1630), qui fit de lui son k̲h̲alīfa; il alla ensuite à Istanbul où il devint le s̲h̲ayk̲h̲ du couvent de derviches mevlevis (Mawlawīk̲h̲āne) de Galata et le r…

al-S̲h̲arīf al-G̲h̲arnāṭī

(616 words)

Author(s): Fierro, Maribel | Marín, Manuela
, Muhammad b. Aḥmad b. Muḥammad b. al-Ḥasan b. ʿAlī b. Abī Ṭālib al-Ḥasanī al-Sabtī, Abū ʿAbd Allāh et Abū l-Ḳāsim (697-760/1297-1359), philologue, grammairien et poète, né à Sabra (Ceuta) où il reçut une éducation très soignée dans les domaines de la langue arabe et du droit. A une date non connue il s’établit à Grenade, où il fit partie d’abord du dīwān al-ins̲h̲āʾ du roi Naṣride Muḥammad IV (725-737/1325-1337) et se lia d’amitié avec le fameux poète Ibn al-Ḏj̲ayyāb [ q.v.]. Il commença ensuite une carrière dans l’administration judiciaire du royaume Naṣride. En 737/1336 il fut nommé ḳāḍī
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