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, Abū Bakr Muḥammad b. Muḥammad b. Muḥammad b. Muḥammad b. ʿĀṣim al-G̲h̲arnāṭī, célèbre jurisconsulte mālikite, grammairien et homme de lettres. Il naquit à Grenade le 12 d̲j̲umādā I 760/11 avril 1359 et y mourut le 11 s̲h̲awwāl 829/16 août 1426. Il avait un frère également appelé Muḥammad mais dont la kunya était Abū Yaḥyā, et un fils qui portait également cette même kunya; ce dernier est l’auteur d’un mémoire sur les membres de sa famille (Aḥmad Bābā, Nayl, 285). Ibn ʿĀṣim descendait d’une famille de savants appartenant à l’aristocratie intellectuelle de Grenade; Ibn Ḏj…

(A.), littéralement «fait de se donner de la peine», est, en droit islamique, le terme technique pour indiquer, d’abord, l’usage du raisonnement individuel, et ensuite, et dans un sens plus restreint, l’utilisation de la méthode du raisonnement par analogie ( ḳiyās [ q.v.]); l’homme de loi apte à cette utilisation est le mud̲j̲tahid. Le raisonnement individuel, sous sa double forme arbitraire et systématiquement disciplinée, a été largement utilisé par les anciennes écoles de droit et est simplement appelé raʾ y [ q.v.] «opinion, opinion motivée»; le terme id̲j̲tihād a un sens tec…

ou Banū l-Ag̲h̲lab, dynastie musulmane qui, durant tout le IIIe/IXe siècle tint l’Ifrīḳiya au nom des ʿAbbāsides et régna dans Kairouan. I. Vue générale; II. Vie religieuse; III. Aperçu chronologiquə de la dynastie ag̲h̲labide. I. — Vue Générale. En 184/800, le fondateur de cette dynastie, Ibrāhīm b. al-Ag̲h̲lab qui, comme gouverneur, avait fait preuve d’habileté et d’énergie en rétablissant l’ordre et le calme dans sa province, fut investi du pouvoir par Hārūn al-Ras̲h̲īd, moyennant un arrangement avantageux pour le calife. Son vas…

, Abū ʿAlī Muḥammad al-Baṣrī, théologien muʿtazilite. Après un début assez lent, il devint le disciple le plus remarquable d’Abū Hās̲h̲im (m. 321/933; voir al-Ḏj̲ubbāʾī) d’abord à al-ʿAskar, puis à Bag̲h̲dād. Il est l’auteur d’un Kitāb al-Uṣūl et d’un Kitāb al-S̲h̲arḥ; c’était aussi un homme de lettres possédant une culture générale ( adab wa-maʿrifa). Il n’atteignit pas un grand âge, de sorte qu’il doit être mort avant le milieu du IVe/Xe siècle. Deux de ses disciples qui avaient également eu pour maître Abū Hās̲h̲im et furent à leur tour les professeurs du ḳāḍī ʿAbd al-Ḏj̲abbār b. Aḥ…

, éminent représentant de l’ancienne école mekkoise de droit religieux. Né au Yémen d’une famille nubienne, mais élevé à la Mekke, il était mawlā de la famille d’Abū Maysara b. Abī Khuttiaym al-Fihrī. Il mourut très âgé (on a dit 88 ou même 100 ans) à la Mekke en 114/732 ou 115/733. ʿAṭāʾ est le seul ancien jurisconsulte mekkois qui représente pour nous plus qu’un nom; une analyse des doctrines qu’on lui attribue permet d’y distinguer le fond authentique des additions apocryphes postérieures. Selon la méthode habituel…

Zayn al-din Abū l-Faḍāʾil al-Ḥusaynī, souvent appelé al-Sayyid Ismāʿīl, médecin noble et célèbre ¶ qui écrivit en persan et en arabe. Il alla habiter Ḵh̲wārizm en 504/1110 et s’attacha aux Ḵh̲wārizm- s̲h̲āhs Ḳutḅ al-dīn Huḥammad (490-521/1097-1127) à qui il dédia sa Dhak̲h̲lra. et Atslz b. Muḥammad (521-51/1127-56) qui le chargea d’écrire un bref compendium, al-Ḵh̲uill al- ʿAlāʾī, ainsi nommé parce que ses deux volumes étaient assez petits pour que le prince pût les porter, durant ses voyages, dans ses bottes [ k̲h̲uff]. Par la suite, il se rendit à Marw, capitale du sultan …

, Abū l-ʿAbbās Aḥmad b. ʿUmar, célèbre savant s̲h̲āfiʿite et polémiste du IIIe/IXe siècle; son grand-père Surayd̲j̲ (m. 235/849-50) avait été un pieux traditionniste (Ibn Tag̲h̲rībirdī, Nud̲j̲ūm, éd. J̌uynboll, I, 709 sq.; éd. Caire, II, 281 sq.). Il est considéré comme le savant s̲h̲āfiʿite le plus important, après les compagnons directs d’al-S̲h̲āfiʿī, et certains le placent même au-dessus d’al-Muzanī [ q.v.]. Son principal maître fut ʿUt̲h̲mān b. Saʿīd al-Anmāṭī (m. 288/901), disciple de ce dernier. La tradition qui veut qu’à chaque siècle apparaisse …

(a.), récompense, salaire, loyer. Le mot est akkadien d’origine, et il fut très tôt adopté par l’arabe, par l’intermédiaire de l’araméen. Il est utilisé dans un sens religieux et un sens juridique, qui se rencontrent tous les deux dès le Ḳurʾān. 1) Dans un grand nombre de passages ḳurʾāniques, ad̲j̲r désigne la récompense des actes de piété dans le monde futur. Cette conception semble dériver de sources chrétiennes plutôt que juives, et est devenue l’une des idées fondamentales de l’éthique pratique de l’Islam. D’après Ḳurʾān, VI, 160, dix bon…

, connu sous le nom d’ Imām al-Hudā, théologien et jurisconsulte ḥanafite du IVe/Xe siècle. La date de sa mort fournie par les sources varie entre 373/983-4 et 393/1002-3. Il ne doit pas être confondu avec son contemporain légèrement plus âgé al-Ḥāfiẓ al-Samarḳandī, dont le nom était également Abū l-Layt̲h̲ Naṣr. La plus ancienne source bibliographique connue, ʿAbd al-Ḳādir (m. 775/1373), attribue à ce dernier personnage quelques-uns des principaux ouvrages généralement cités sous le nom de l’ Imām al-Ḥūdā, mais il semble que ce soit par erreur. Abū l-Layt̲h̲ fut un auteur très ap…

(A.), littéralement fait de rendre ferme, contraignant, obligatoire ( wād̲j̲ib), terme technique du droit islamique pour indiquer l’offre qui, avec l’acceptation ( ḳabūl [voir Bayʿ]), est un des deux éléments formels essentiels constituant, du point de vue de l’analyse juridique, un contrat, c’est-à-dire une convention bilatérale. L’offre et l’acceptation peuvent être exprimées verbalement (également sous la forme d’exécution d’un ordre, par exemple par les mots «vendez-moi» et «je vous vends par la présente») ou par l…

(a.), qui signifiait à l’origine «compréhension, savoir, intelligence » et qui s’appliquait à toutes les branches du savoir (par ex. fiḳh al-lug̲h̲a, la lexicographie), est devenu le terme technique servant ¶ à désigner la jurisprudence, la science du droit religieux de l’Islam. C’est, comme la jurisprudentia des Romains, les rerum divinarum atque humanarum notitia et, dans son sens le plus large, ce mot recouvre tous les aspects de la vie religieuse, politique et privée. Outre les lois réglant les pratiques rituelles et religieuses ( ʿibādāt) comprenant des injonctions et des …

(a.) «héritage» (pl. mawārīt̲h̲; wārit̲h̲ «héritier»; mūrit̲h̲ «de cujus»). Cette branche du droit islamique, ʿilm al-mawārīt̲h̲, est également appelée ʿilm al-farāʾiḍ «science des parts obligatoires» (cf. Ḳurʾān, IV, 11). I. — Période prémoderne. — a. Conformément au système patriarcal en vigueur chez les Arabes, les biens d’un individu mort intestat allaient au(x) parent(s) mâle(s) le(s) plus prochefs), et l’ordre dans lequel ces parents, dits ʿaṣab, pl. ʿaṣaba (correspondant aux agnats), étaient appelés à hériter survit sous une forme systématisée dans le d…

, Muḥammad b. Muḥammad al-S̲h̲āfiʿī, écrivain spécialiste de dogmatique islamique, qui fut le maître d’al-Bād̲j̲ūrī [ q.v.], m. 1236/1821. Ses deux ouvrages, la Kifāyat al-ʿawāmm fīmā yad̲j̲ib ʿalay-him min ʿilm al-kalām, et un commentaire de la profession de foi monothéiste, la Risāla ʿala Lā ilāha illā llāh, ont fait l’objet de commentaires par al-Bād̲j̲ūrī, et ont été souvent édités avec ces commentaires. (J. Schacht) Bibliography Brockelmann, II, 641, S II, 744 D. B. Macdonald, dans El 1, s.v. traductions de sa Kifāya par Macdonald, Development of Muslim Theology, etc., 1903, …

, injonction, ordre; de là: obligation, engagement; de là: convention, pacte, traité. Le terme (de même que la lere et la 3eme formes du verbe correspondant) se rencontre fréquemment dans le Ḳurʾān. Il y est employé, en plus de toute la série de ses significations, dans le sens du pacte d’Allāh avec les hommes et de Ses commandements, de l’engagement religieux que les croyants ont contracté, des conventions politiques et des promesses des croyants et des non-croyants vis-à-vis du Prophète et entre eux, des conventio…

(a.), I. Nom verbal signifiant à l’origine «rendre une chose apparente ou manifeste». On sous- entend par là que le spectateur peut à son gré la prendre ou la laisser. De là, on passe au sens de «rendre une chose permise ou libre à celui qui la désire»; le mot devient ainsi un terme technique avec plusieurs sens dérivés dans le droit religieux musulman: istibāḥa, tenir une chose pour permise, libre ou légale; mubāḥ (contraire de maḥẓūr) «indifférent», c.-à-d. ni obligatoire ou recommandé, ni défendu ou répréhensible. Il doit être distingué de son proche synonyme d̲j̲āʾiz «non reprochable,…

, juriste musulman, imām du mad̲h̲hab des Mālikites qui porte son nom [voir Mālikiyya]; on le désigne souvent tout simplement sous le nom d ’imām de Médine. 1. — Caractère des sources qui servent pour la biographie de Mālik. La source la plus ancienne et la plus étendue que nous connaissions au sujet de Mālik, le récit d’Ibn Saʿd (m. 230/845 [ q.v.]), qui le place dans la sixième classe des «successeurs» médinois et qui remonte à al-Wāḳidī (m. 207/822 [ q.v.]), est perdue par suite d’une lacune dans la tradition manuscrite, mais a pu être reconstituée en grande partie à l’ai…

, Abū ʿĀṣim Muḥ. b. Aḥmad b. Muḥ. b. ʿAbd Allāh b. ʿAbbād, encore appelé al-Ḳādī al-Harawī, célèbre jurisconsulte s̲h̲āfiʿite. Il naquit en 375/985 à Harāt, fit ses études dans cette ville ainsi qu’à Nīsābūr, et entreprit de longs voyages au cours desquels il rencontra de nombreux savants. Il devint finalement ḳāḍī de Harāt, où il mourut en 458/1066. Il était réputé pour son style obscur et difficile. Parmi ses œuvres, énumérées par Subkī, nous sont parvenues les Ṭabaḳāt al-S̲h̲āfiʿyyīn (utilisées par Asnawī) dont nous avons plusieurs manuscrits et l’ Adab al-ḳaḍāʾ dans le commentaire…

(a.), nouvelle lune, croissant. I. — Dans la loi religieuse. La nouvelle lune est importante dans la loi religieuse islamique parce que, dans le calendrier lunaire [voir Taʾrīk̲h̲], elle détermine, entre autres, la date du pèlerinage [voir Ḥad̲j̲d̲j̲] ainsi que le début et la fin du mois de ramaḍān [ q.v.], le mois du jeûne [voir Ṣawm]. Le Ḳurʾān fait mention de la nouvelle lune dans la sourate II, 189 (verset de date indéterminée, Gesch. des Qor., I, 181): «Ils t’interrogent au sujet de la nouvelle lune; réponds: il y a des temps invariables ( mawāḳīt) pour le peuple et pour le pèlerinag…

, Abū ʿAbd Allāh ʿAbd al-Raḥmān b. al-Ḳāsim b. Ḵh̲ālid b. Ḏj̲unāda al-ʿUtaḳī, le plus remarquable disciple de Mālik b. Anas [ q.v.], est considéré comme étant celui qui a transmis avec le plus d’exactitude les opinions du maître. C’était un mawlā attaché aux descendants des ʿUtaḳāʾ, bande de voleurs qui avaient été capturés et plus tard affranchis par Muḥammad. II naquit en 128/746 ou, plus probablement, en 132/749 à Ramla, et mourut au Caire en 191/806. On rapporte qu’il aurait étudié avec Mālik pendant vingt ans, et qu’il fut celui d…

, pl. de ḥīla (a.), ruse, artifice, expédient, stratagème, moyen d’échapper à quelque chose ou de réaliser un dessein. Ce terme est employé dans diverses acceptions techniques. I. Ḥiyal est un terme technique désignant les stratagèmes employés dans la guerre (synonymes: makāʾid et ādāb). L’emploi de ces stratagèmes est justifié par un dit attribué au Prophète (c’est en réalité un vieux proverbe): al-ḥarb k̲h̲udʿa «la guerre est tromperie». Le mot ḥiyal apparaît dans le titre ainsi que dans le texte d’ouvrages sur l’art militaire. Le plus ancien de ces ouvrages qui nous soit connu est le Ki…