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, l’impôt de capitation qui, dans le droit musulman traditionnel, frappe les non-musulmans des États musulmans. L’histoire des origines de la d̲j̲izya est extrêmement complexe, pour trois ordres de raisons: d’abord, les auteurs qui, à l’époque ʿabbāside, ont essayé de réunir les matériaux disponibles sur le régime de la d̲j̲izya et du k̲h̲arād̲j̲ se sont trouvés devant des textes où ces mots sont employés en des sens divers, tantôt larges, tantôt techniques et là-même variables, que, pour aboutir à un tableau rationnel, ils ont eu tendance à inte…

, dans les documents officiels Selīms̲h̲āh, surnommé Yavuz, le Grave, neuvième sultan ottoman ¶ (r. 7 ṣafar 918/24 avril 1512-8 s̲h̲awwāl 926/21 septembre 1520), conquérant de l’Asie Mineure orientale, de la Syrie et de l’Egypte et premier sultan ottoman à porter le titre de Ḵh̲ādim al-Ḥaramayn al-S̲h̲arīfayn, ou Serviteur de la Mekke et de Médine. La lutte pour le trône, 1509-13. Pour comprendre les circonstances et la nature de la féroce lutte pour le trône entre les trois fils de Bāyezīd Ḳorḳud, Aḥmed et Selīm, il faut se souvenir que les peuples turco…

(a.) «tribunal». Le présent article est consacré à l’administration de la justice et à l’organisation des tribunaux dans les pays musulmans, la fonction de juge ayant été traitée sous Ḳāḍī. I. — Généralités II. — Empire ottoman 1. — Jusqu’aux réformes 2. — Période des réformes III. — Iran IV. — Pays arabes et Israël à l’époque moderne 1. — Égypte 2. — Syrie 3. — Liban 4. — Irak 5. — Palestine et Israël 6. — Jordanie 7. — Arabie Saʿūdite 8. — Yémen et République populaire du Sud Yémen 9. — États du Golfe 10. — Maroc 11. — Algérie 12. — Tunisie 13. — Réformes du droit appliquées par les tribunaux du s̲h̲arʿ V. …

, terme de finances signifiant transfert et, dans les finances islamiques, un transfert de muḳāṭaʿa [ q.v.] effectué sur l’ordre du souverain en faveur d’un tiers. Le terme s’applique tant au mandat de paiement qu’à la somme payée; il est déjà attesté dans ce sens à l’époque ʿabbāside (voir F. Løkkegaard, Islamic taxation in the classic period, Copenhague 1950, 63-5). Dans l’empire ʿabbāside, la ḥawāla était largement employée dans les finances publiques et privées pour éviter les dangers et les retards inhérents au transport de fonds. Les mandats étaient appelés suftad̲j̲a [ q.v.] ou şa…

, grand-vizir ottoman. Né en Serbie, il fut engagé au palais de Murād II comme iç-og̲h̲laniʾ et devint quelque temps beglerbegi de Rūm (Tokat) sous Meḥmed (Muḥammad) II avant d’être nommé beglerbegi d’Anatolie en 1461. ¶ Il conserva ce poste jusqu’à sa nomination de vizir en 1470. Il joua un rôle décisif en consolidant les nouvelles conquêtes d’Anatolie contre les Ḳaramānides et Aḳ-Ḳoyunlu. Il se distingua d’abord en s’emparant de Koyliʾ-Ḥiṣar (1461). En 1469-72, il soumit la partie montagneuse et la région côtière du Ḳaraman-ili…

, poète ottoman de la seconde moitié du XVe siècle, le plus important…

, k̲h̲ān de Crimée qui régna six mois environ en 930/1523-4. Il fut proclamé k̲h̲ān en muḥarram 930/nov. 1523, après avoir monté avec les begs de Crimée une conspiration contre son père Meḥmed Girāy Ier [ q.v.] et l’avoir tué. Le sultan ottoman (Süleymān Ier) refusa de le reconnaître et, avec l’accord de Memis̲h̲ Beg du S̲h̲īrīn, chef des begs, nomma aux …

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, sultan ottoman qui régna de 848 à 850/1444-6 et de 855 à 886/1451-81. Il était appelé Abū l-Fatḥ ou Fātiḥ «le Conquérant» et considéré comme le fondateur ultime de l’empire ottoman. Né à Edirne le 27 rad̲j̲ab 835/30 mars 1432, il était le quatrième fils de Murād II [ q.v.], et sa mère était une esclave du harem. Dès le printemps de 846/1443, il fut nommé gouverneur de la province d’Amasya où il se rendit avec ses deux lalas [ q.v,] En rabīʿ II 848/juillet 1444, à l’âge de douze ans, il fut rappelé et proclamé sultan par son père, qui abdiqua en sa faveur afin d’assurer sa …

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, terme qui, dans l’usage ottoman, désignait généralement un décret du sultan comportant des dispositions juridiques sur un point particulier. Au IXe/XVe siècle, yasaḳnāme avait le même sens. Dans l’empire ottoman, ḳānūnnāme était parfois étendu à des règlements promulgués par les vizirs et les pas̲h̲as (voir Kāsim Pas̲h̲a Kānūnnāmesi, dans M. T. Gökbilgin, Edirne ve Paşa livasi, Istanbul 1952, 434), à des lois formulées par une autorité compétente (par ex. le ḳanūnnāme du nis̲h̲ānd̲j̲i̊ Ḏj̲elāl-zāde) ou des projets de réforme (par ex. celui d’Ibs̲h̲īr Pas̲h̲a; voir Naʿīmā, Taʾrīk̲h̲, Istanbul 1280, V, …

(ou Bāb al-Saʿāde ag̲h̲asi̊), principal officier du Palais ottoman jusqu’au jour où le dār al-saʿāde ag̲h̲asi̊ acquit la prééminence à la fin du Xe/XVIe siècle. Comme les autres ag̲h̲as en service permanent au Palais, il était choisi par le sultan lui-même parmi les eunuques [voir K̲h̲aṣī]. C’est à lui qu’il appartenait de demander au souverain la nomination, la promotion et le transfert du personnel domestique, des ag̲h̲as et des ič og̲h̲lān [ q.vv.]. ¶ Seul intermédiaire entre le sultan et le monde extérieur, il avait son bureau à droite de la port…

, agriculture. Falḥ, action de fendre et de couper, s’appliquant à la terre, a le sens de «fendre pour cultiver», soit «labourer». Fallāḥ «laboureur», filāḥa, «labourage». Mais depuis l’époque préislamique, le mot filāḥa a prit un sens plus étendu pour désigner le métier de la culture du sol, l’agriculture. Dans ce sens il est synonyme de zirāʿa, auquel les anciens préféraient filāḥa (tous les anciens auteurs appelaient leurs ouvrages d’agriculture Kitāb al-Filāḥa…

, mot turc signifiant «fauconnier», de dog̲h̲an «faucon» ( tog̲h̲an en turc ḳi̊pčaḳ, cf. al-Tuḥfa al-zakiyya fī l-lug̲h̲a al-turkiyya, éd. B. Atalay, Istanbul 1945, 260) et, dans l’usage général, toutes soi tes d’oiseaux de proie. Le persan bāzdār est aussi fréquemment employé à la place de dog̲h̲and̲j̲i̊. Dans l’empire ottoman, le mot dog̲h̲and̲j̲i̊, dans le même sens qu’aux époques postérieures, se rencontre dès le VIIIe/XIVe siècle (cf. P. Wittek, Zu einigen frühosmanischen Urkunden, dans WZKM, LIV (1957), 240, LVII (1961), 103; sur dog̲h̲and̲j̲i̊ čiftligi, voir H. İnalcik, Sûr…

, k̲h̲ān tatar de Crimée, troisième fils de Ḥād̲j̲d̲j̲ī Selīm Girāy [ q.v.]. né à Rhodes en s̲h̲aʿbān 1091/juilIet 1680. En 1108/1697, il commanda temporairement les troupes au Bud̲j̲āḳ [ q.v.] et effectua une fructueuse expédition en Pologne. Pendant les négociations de Carlovitz, il ass…

(parfois pourvu du titre de beg), célèbre chef de bande de l’époque ottomane. Son père, Ḳara Ḥaydar, n’est cité dans les sources que comme brigand; selon Ewliyā Čelebi ( Seyāḥatnāme, IV, 472-3; cf. Naʿīmā, IV, 240), il se rendit dans les montagnes vers 1050/1640 et se mit à piller les caravanes aux cols situés entre Eskis̲h̲ehir et Izmir (Smyrne). Sous le grand-vizirat de Ḳara-Muṣṭafā (donc avant 1052/1643, date de l’exécution du vizir), un nefīr-i ʿāmm contre Ḳara Ḥaydar fut proclamé en Anatolie, c’est-à-dire que la population civile reçut l’ordre de lui donner la ch…

, vizir ottoman. Géorgien d’origine, Aḥmed entra au palais de Sélim Ier comme iç-og̲h̲laniʾ; plus tard, il prit part, en tant que büyük emīr-i āk̲h̲ūr, à la campagne contre les Mamlūks en 1516-7 et devint beglerbegi de Rūm-ili en 1519. Dans la campagne de Süleymān Ier contre Belgrade, le plan d’opération proposé par Aḥmed ¶ fut accepté. C’est ainsi qu’il prit Bögürdelen (Sabacz) (2 s̲h̲aʿbān 927/8 juillet 1521) et envahit Syrmia. Comme récompense pour ses services au siège de Belgrade, le sultan le nomma vizir du diwān (automne 1521). Dans la campagne contre Rhodes, il était comm…

, k̲h̲ān tatar de Crimée de s̲h̲awwāl 1183 à s̲h̲aʿbān 1184/février-noveinbre 1770, après avoir été nommé nuradin (nūr al-dīn [ q.v.]) en 1182-3/1768-9. Il envoya son ḳalg̲h̲ay [ q.v.] et son nuradin en Crimée pour la défendre contre les Russes, à un moment où le général ottoman Ḵh̲alīl Pas̲h̲a l’avait désigné pour participer à la campagne destinée à chasser les Russes de Bog̲h̲dān (Moldavie). Il ne résista pas à l’artillerie russe sur le Prut, se retira à Kalci, et Rumyantsev, traversant le Prut, mit en déroute les troupes o…

, privilèges commerciaux, capitulations. I. La plus ancienne documentation sur les privilèges commerciaux concédés par les chancelleries musulmanes dans le monde méditerranéen date du VIe/XIIe siècle; il est peu probable que ces documents constituent le témoignage le plus ancien de cette activité diplomatique et commerciale entre souverains de l’Islam et de la Chrétienté, qui atteignit son point culminant dans les Capitulations ottomanes, mais il serait vain de faire des suppositions sur la forme ou la langue des instr…

, nom ottoman de Georges (Gjergj) Castriota (808-72/1405-68), héros de la «résistance» albanaise aux Turcs au milieu du IXe/XVe siècle, appelé dans les sources occidentales Scanderbeg, etc. Dans la première moitié de ce siècle, la famille Castriota, qui était établie à Matia, était devenue, après avoir supplanté les Balsha, la plus influente de l’Albanie du Nord; elle avait reconnu la suzeraineté turque depuis 787/1385, et le père d’Iskender, Jean/Ivan (Yovan dans lessources ottomanes), avait servi de tampon entre les Vénitiens installés à Scutari (Is̲h̲kodra [ q.v.]) et les Ott…

(Brousse), appelée aussi Burusa par les Ottomans d’après le nom de l’antique cité de Prusa (προʋσα), est située sur les contreforts septentrionaux de l’Olympe de Mysie; elle fut la capitale de l’État ottoman de 726/1326 à 805/1402. Elle est mentionnée par Pachymère, avec Nicée et Philadelphe, comme l’une des trois principales villes encore aux mains des Byzantins, lorsque les g̲h̲āzis turcs submergèrent l’Anatolie occidentale vers 1300. Selon ʿĀs̲h̲i̊ḳ Pas̲h̲azāde (éd. Fr. Giese, 22-23), les Ottomans purent pour la première fois mettre le siège devant la ville…

, l’une des principales villes de Turquie orientale, aujourd’hui chef-lieu de la province d’Erzurum (pop.: 91 196 âmes au recensement de 1960). Située entre les vallées du Karasu et de l’Aras qui constituaient, entre la Turquie et l’Iran, le principal passage pour les caravanes et les armées, Erzurum est devenue un important centre commercial et militaire de la région dès une époque ancienne. C’est de l’ancien Ḳarin également appelé Ḳarnoi Ḳal(g̲h̲)aḳ en arménien, que doivent venir les formes Ḳālīḳalā ou Ḳālī des sources arabes (cf. Ibn Ḥawḳal,I, 343; Ibn al-Faḳīh, Ak̲h̲bār al-buldān,…

(en turc: G̲h̲urebā), pl. de l’ar. g̲h̲arīb, terme ottoman désignant les deux régiments de cavalerie ( Alti̊ Bölük) les moins élevés, sur les six des Ḳapi̊-ḳullari̊. Le régiment qui chevauchait à la droite du sultan était connu sous le nom du G̲h̲urebāʾ-i yemīn (Sag̲h̲ g̲h̲arībler, Sag̲h̲ g̲h̲arīb-yigitler), et celui qui chevauchait à sa gauche était appelé G̲h̲urebāʾ-i yesār (Sol g̲h̲arībler, Sol g̲h̲arīb-yigitler). Les termes les plus anciens pour les désigner sont g̲h̲arīb-yigitler et g̲h̲arīb-og̲h̲lanlar (voir F. Babinger, Die Aufzeichnungen des Genuesen lacopo de Pr…

, fils du sultan Meḥemmed II, naquit le 27 ṣafar 864/23 déc. 1459 à Andrinople (cf. Wāḳiʿāt-i Sulṭān Ḏj̲em. 1). Sa mère Čiček Ḵh̲atun, était une des d̲j̲āriyes du harem de Meḥemmed II, qui peut avoir été apparentée à la famille royale de Serbie (cf. Thuasne, Ḏj̲em-Sultan, Paris 1892, 2) et dont le frère, ʿAlī Beg, était avec Ḏj̲em à Rhodes en 887/1482 ( Waḳiʿāt, 7). Ḏj̲em fut envoyé dans le sand̲j̲aḳ de Ḳastamoni en qualité de gouverneur, avec ses deux lalas, dans la première décade ( awāʾil) de rad̲j̲ab 873/15-25 janvier 1469 ( Wāḳiʿāl, 1 Selon Kemāl Pas̲h̲azāde, Tewārik̲h̲-i Āl-i ‘Ut̲h̲mān, é…

(a.) «cuisine», nom de lieu défini par les lexicographes comme signifiant «local du cuisinier» ( bayt al-ṭabbāk̲h̲), de la racine verbale ṭ.b.k̲h̲ qui implique l’idée de «faire cuire de la viande». Cette racine est commune à la famille sémitique?” Déjà en Akkadien, en hébreu biblique, en syriaque, en éthiopien et en hébreu post-biblique, on trouve en outre le sens apparenté d’«abattre un animal», et il est certain qu’au Moyen Âge le maṭbak̲h̲ domestique combinait les deux fonctions. Par extension, ce terme désignait le lieu où tous les aliments crus concevables, y …

, Mawlānā ʿAlāʾ al-dīn, ʿAlī b. Aḥmad b. Muḥammad, s̲h̲ayk̲h̲ al-Islām ottoman de 908/1503 à 932/1526, également appelé simplement ʿAlī Čelebi ou Zenbilli. ʿAlī Čelebi appartenait à une famille de s̲h̲ayk̲h̲s et de savants de Karaman qui s’était établie à Amasya, et c’est dans cette ville qu’il naquit (Ḥ. Ḥusām al-dīn, Amasya taʾrik̲h̲i, I, Istanbul 1327, 105, 321). Après avoir terminé ses études sous la direction de savants aussi renommés que Molla Ḵh̲usraw, à Istanbul, et Ḥusām-zāde Muṣliḥ al-dīn, à Brousse, Ḏj̲amālī fut nommé mudarris à la madrasa ʿAlī Beg d’Andrinople. Son cou…

Le nom de Čerkesses (en turc čerkas, peut-être de l’ancien «kerkète», nom indigène: Adi̊g̲h̲e) est une désignation générale appliquée à un groupe de peuples qui forment avec les Abk̲h̲az [ q.v.], les Abaza [cf. Beskesek Abaza] et les Ubək̲h̲. la branche Nord-ouest ou abasgo-adi̊g̲h̲e des peuples ibéro-caucasiens. Les ancêtres des peuples čerkesses étaient connus des anciens sous les noms de Σıνδоì, K ερκεταì Zıκχоì Zυγοì, et habitaient sur les rives de la mer d’Azov et de la mer Noire et dans les plaines du Kuban, au Sud et au Nord de ce fleuve, s’étendant peut-être jusqu’au Don. Au Xe siècl…

, surnom des membres de la dynastie qui gouverna la Crimée du début du IXe/XVe siècle à l’année 1197/1783. La famille descendait de Tog̲h̲a Temür, un des plus jeunes fils de Ḏj̲oči, fils de Čingiz Ḵh̲ān. Möngke Temür, k̲h̲ān de la Horde d’or (665-69/1267-70), octroya la Crimée et Kafa à titre de nuntuk̲h̲ (apanage) à son fils Urang Temür (Öreng Timur; Abu l-G̲h̲āzī Bahādur Ḵh̲ān, S̲h̲ed̲j̲ere-i Türk, St-Pétersbourg 1871, 173). Pendant les guerres civiles qui, à partir de 760/1359, troublèrent les possessions de la Horde d’or, les descendants de Tog̲h̲a Temür p…

, la «Terre de pacte», était considérée par certains juristes musulmans (voir al-S̲h̲āfiʿī Kitāb al-Umm, Caire 1321, IV, 103-104; Yaḥyā b. Adam, Kitāb al-Ḵh̲arādj. trad. A. Ben Shemesh, Leyde 1958, 58) comme un territoire de statut temporaire et souvent intermédiaire entre le Dār al-Islām [ q.v.] et le Dār al-ḥarb [ q.v.]. Al-Māwardī ( Kitāb al-Aḥrām al-sulṭāniyya, trad. E. Fagnan, Alger 1915, 291) affirme que parmi les terres passées aux mains des Musulmans en vertu d’un accord, on appelait Dār al-ʿahd celles dont la propriété était laissée aux anciens possédants à conditi…

, nom ottoman d’un impôt ʿörfī ( ʿurfī) perçu sur les sujets non-musulmans adultes et s’élevant en général à 25 aḳčas par an. Aucune des explications avancées pour son étymologie ( pend̲j̲ik [ q.v.]: Hammer-Purgstall, Slaatsverfassung, I, 213; spenza: Truhetka, dans THIM, I, 63) n’est convaincante; dans des textes datant de la première moitié du IXe/XVe siècle (par ex. dans H. İnalcik (éd.), Süret-i defter-i sancak-i Arvanid, Ankara 1954, 130) il est orthographié ispenče. Les plus anciennes mentions de cet impôt remontent au règne de Bāyezīd Ier ( Arvanid, 103); d’après ce registre…

(a.) «eau». Le présent article traitera des aspects magico-religieux et juridique de l’eau, ainsi que des techniques d’irrigation: I. Hydromancie. II. L’eau dans le droit islamique classique. III. Machines hydrauliques. IV. L’irrigation en Egypte avant le XXe siècle. V. L’irrigation en Mésopotamie. VI. L’irrigation en Perse. VII. L’irrigation en Afrique du Nord et en Espagne. VIII. L’irrigation dans l’empire ottoman. IX. L’irrigation dans l’Inde musulmane avant le XXe siècle. X. Aspects économiques de l’irrigation moderne. XI. Emplois décoratifs de l’eau dans l’Inde mu…

(m. 871/1466), fondateur de la dynastie Girāy de k̲h̲āns de Crimée. Sur ses monnaies, il s’appelle lui-même «al-sulṭān Ḥad̲j̲d̲j̲ī Kerey b. G̲h̲iyāt̲h̲ al-dīn Ḵh̲ān» (voir O. Retovski, Die Münzen der Girei, Moscou 1905, nos 1-4); selon Abū l-G̲h̲āzī Bahādur Ḵh̲ān ( S̲h̲ad̲j̲ara-i Turk, éd. Riḍā Nûr, Istanbul 1925, 184), son père et son grandpère étaient respectivement G̲h̲iyāth al-dīn et Tas̲h̲tīmūr (cf. M. Riḍā, al-Sabuʿ al-sayyār, 69-71). Son identification avec Dewletberdi (V. D. Smirnov, Kri̊mskoe k̲h̲anstvo. .., St. Pétersbourg 1887, 221-34) paraît incorrecte. De…

, surnommé Bora «tempête», k̲h̲ān de Crimée à deux reprises (996-1005/1588-96 et 1005-16/1596-1607). Né en 961/1554, il se distingua d’abord en 986/1578 à la tête des troupes de Crimée qui appuyaient l’armée ottomane contre la Perse et obtint la faveur d‘Özdemir-og̲h̲lu ʿOt̲h̲mān Pas̲h̲a [ q.v.] (ʿĀlī, Künh al-ak̲h̲bār, ms.; le même, Nuṣret-nāme, ms. Istanbul, Esad Ef. [Süleymaniye], 2433; Āsafī. S̲h̲ed̲j̲āʿ-at-nāme, ms. Bibl. de l’Univ. d’Istanbul, 6043; Iskandar Muns̲h̲ī, Tarʾrīk̲h̲-i ʿālam-ārā-yi ʿabbāsī, Téhéran 1314, 191, 197). Fait prisonnier par les Persans…

est, en turc, le terme usuel pour désigner une ferme, mais à l’époque ottomane, il s’appliquait d’abord à une certaine unité de terres agricoles dans le système de tenure puis, par la suite, à une grand domaine. Il est formé de čift (paire, plus spécialement, paire de bœufs), du persan d̲j̲uft, et du suffixe turc lik. A l’origine, un čiftlik était conçu comme la surface que l’on pouvait ¶ cultiver avec une paire de bœufs; čift et čiftlik étaient employés concurremment. Dans les régions slaves de l’empire ottoman, le terme bas̲h̲ti̊na était souvent substitué à čiftlik. Dans le système de t…

, primitivement Rūm-ili, le territoire des Rūm [ q.v.], nom géographique donné par les Ottomans à la péninsule des Balkans, et à la province incluant ces régions. Les Musulmans qualifiaient les Byzantins de Rūm, et l’empire Romain d’Orient Bilād al-Rūm, ou Mamlakat al-Rūm. Lorsque l’Anatolie entra dans l’orbite islamo-turque, l’appellation Rūm demeura comme nom géographique de l’Asie Mineure. Toutefois, les voyageurs occidentaux du XIIIe siècle appellent l’Anatolie turque Turquemenie ou Turquie, et emploient le mot Romania pour désigner les territoires sous contrôle by…

, en russe Azov; appelée Tana par les Italiens d’après l’antique Tanaïs (la Vieille-Tana de Jos. Barbaro), ville située dans le voisinage de l’embouchure du Don, que l’on trouve indiquée pour la première fois sur une carte italienne de 1306. Le nom turc d’Azaḳ apparaît sur des monnaies à partir de 717/1317. D’abord les Génois, vers 1316, puis les Vénitiens, en 1332, installèrent des colonies commerciales à Azaḳ. Il semble cependant qu’elle soit restée essentiellement une ville tatare musulmane q…

, sultan ottoman qui régna de 816 à 824/1413-21. Il est également appelé Čelebi (turc: «de haut lignage, prince») ou Kiris̲h̲d̲j̲i (grec: Krytzes «jeune seigneur»). Pendant l’interrègne de 804 à 816/1402-13, il régna sur l’Anatolie à partir de Tokat, d’Amasia et de Bursa, tandis que ses frères Süleymān (804-13/1402-11) et Mūsā (813-16/1411-13) dominaient la Roumélie à partir d’Edirne. Meḥemmed étendit son autorité sur Bursa et l’Anatolie occidentale dans les années 805-6/1403-4 et 813-16/1410-13…

, Ḳuṭun (a.), «coton». I. — Pays arabes et persans médiévaux. A l’époque des conquêtes arabes, le coton s’était déjà propagé de l’Inde dans la Perse orientale et dans les pays avoisinants. On l’y cultivait partout, et une florissante industrie y produisait des cotonnades. Les géographes arabes, en décrivant l’économie de ces pays à l’époque ‘abbàside, parlent surtout de la production de cotonnades, mais on a de bonnes raisons de supposer que ces manufactures employaient le coton planté dans leurs propres régions. Dans l’Afg̲h̲ānistān d’aujourd’hui, Kābul et Herāt avaient des …

, nom de trois k̲h̲āns de Crimée. Islām Girāy Ier (938/1532), fils de Mengli Girāy [ q.v.] et chef du parti qui voulait suivre une politique indépendante, s’engagea dans une lutte contre son frère, le k̲h̲ān Saʿādet Girāy, qui avait été nommé par le sultan ottoman; il était soutenu dans son entreprise par l’aristocratie tribale de Crimée qui désirait mener une guerre à outrance contre les Russes. Grâce à cet appui, il ravagea, en 933/1527, la région de Ryazan et menaça Moscou. En 938/1532, Saʿādet Girāy, avec l…

, Bosniak (m. 1041/1632), grand-vizir ottoman. D’origine bosniaque, il entra ¶ au service du Palais et parvint au grade de silāḥdār. En muḥarram 1033/octobre-novembre 1623, quand les oda bas̲h̲i̊s des Janissaires dissidents ( zorba) exigèrent le remplacement de leur ag̲h̲a par quelqu’un qui n’appartînt pas à leur corps, Ḵh̲osrew sortit de l’ enderūn-i hümāyūn pour devenir Yeñi-čeri ag̲h̲asi̊. L’État traversait alors une période critique : l’influence des Janissaires sur les affaires intérieures s’était encore accrue avec l’exécution de ʿOt̲h̲imān II (r…

(a., pl. g̲h̲ilmān), mot désignant en arabe un jeune homme ou un jeune garçon (ainsi sont appelés par exemple les princes ʿabbāsides al-Muʿtazz et al-Muʾayyad, fils d’al-Mutawakkil, au moment où leur frère al-Muntaṣir, calife, entreprend de les faire renoncer A leurs droits à la succession (al-Ṭabarī, NI, 1485), tandis que le fils d’al-Wāt̲h̲iḳ, que l’on hésitait à proclamer calife en raison de son jeune âge, est qualifié de g̲h̲ulām amrad «imberbe» (al-Ṭabarī, III, 1368); puis, par extension, soit un serviteur, parfois âgé (cf. Ch. Pellat, Milieu, Paris 1953, 69) et très souven…

, et aussi Ḏj̲ebelü, désignait dans l’empire ottoman un soldat auxiliaire équipé par des bénéficiaires de sources de revenus attribuées par l’État, tīmārs, čiiftliks, waḳfs, etc. Le mot d̲j̲ebeli est formé par l’addition du suffixe - li ou -lü à d̲j̲ebe, armes (cf. Mogollann gizli tarihi, trad. A. Ternir, Ankara 1948, 75; dans l’armée ottomane, le d̲j̲ebed̲j̲i bas̲h̲i̊ était le surintendant du magasin d’armes de la Porte, voir I. H. Uzunçarsili. Kaptkulu ocaklan, II, Ankara 1944, 3-31). Au XVe siècle, les armes d’un d̲j̲ebeli consistaient surtout en une lance, un arc et des fl…

, appellation ottomane de la monnaie d’or étalon d’Europe (voir H. Sahillioğlu, Bir mültezim zimem defterine göre XV. yüzyil sonunda Osmanli darphane mukataalari, dans Ist. Ün. İktisat Fak. Mecm., XXIII (1962-3), 145-218), ainsi que d’une taxe d’un montant d’un filori, généralement désignée sous le nom de resm-i filori; cette taxe, payée surtout par les Eflāḳ ([ q.v.]; c’est-à-dire les Valaques semi-nomades des Balkans et tout particulièrement de Serbie), était, avec d’autres impôts supplémentaires, appelée également Eflāḳiyye ʿādeti. D’après le plus ancien ḳānūn des Eflāḳ c…

, et aussi es̲h̲künd̲j̲i, signifie en turc «celui qui se précipite, qui va en expédition» (Maḥmūd Kās̲h̲g̲h̲arī, Dīwān lug̲h̲āt al-Turk, I, 100 = trad. turque de Besim Atalay, I, 109, donne à es̲h̲kin le sens de «long voyage» et à es̲h̲kind̲j̲i celui de «cheval de poste qui galope»; voir aussi Tamklariyle tarama sözlüğü, éd. Türk Dil Kurumu, I-IV, s.v. Le verbe es̲h̲mek « aller en expédition» a été par la suite remplacé en turc ottoman par mülāzemet (ar. mulāzama). Comme terme technique de l’armée ottomane, es̲h̲kind̲j̲i désignait en général un soldat qui rejoignait l’armée en e…

, capitale de l’empire ottoman du 20 d̲j̲umādā I 857/29 mai 1453 au 3 rabīʿ III342/13 octobre 1923. Dans l’usage ottoman strict, le nom d’Istanbul est réservé à la zone limitée par la Corne d’Or, la côte de la Marmara et le Mur de Théodose, le quartier de G̲h̲alaṭa, Üsküdār et Eyyūb constituant des communes distinctes possédant chacune son ḳāḍī; cependant le nom d’Istanbul est parfois appliqué à l’ensemble. Nom. A l’époque du sultanat sald̲j̲ūḳide d’Anatolie (voir Kamāl al-dm Aḳsarāyī, Musāmarat al-ak̲h̲bār, éd. O. Turan, Ankara 1944, index, 344) et sous les premiers Ottomans ( Die altosm…

, k̲h̲ān de Crimée de 1116 à 1118/1704-7. En rad̲j̲ab 1110/janvier 1699, il fut nommé Nuradin (Nūr al-dīn [ q.v.]) par son frère Dewlet Girāy II, mais il se révolta, en collusion avec le Nog̲h̲ay, et fut destitué. Il vint à Edirne et fut exilé par la Porte à Rhodes. A l’avènement de son père Selīm Girāy [ q.v.] en 1114/1702, il fut rappelé et proclamé ḳalg̲h̲ay [ q.v.] puis, à sa mort, il lui succéda en qualité de k̲h̲ān (3 ramaḍān 1116/30 déc. 1704). Malgré l’attitude pacifique de la Porte, il suivit lui-même, pendant les guerres entre la Russie et la Suède, une politique…

, pays des Balkans; il tire son nom des Bulgares, peuple d’origine turque, qui envahit d’abord la Dobrud̲j̲a [ q.v.] sous Asparuk̲h̲ ou Isperik̲h̲ en 679 de J.-C, et fonda un État indépendant dans la province byzantine de Moesie. Adoptant de Byzance le Christianisme orthodoxe (865), et s’identifiant aux Slaves indigènes qui s’étaient installés auparavant en Bulgarie, les Bulgares édifièrent dans les Balkans un puissant empire qui s’étendait, sous le czar Syméon, du Danube à la mer Adriatique (893-927). C’est de cette époque que datent les premiers renseignements musulmans …

, grand-vizir ottoman en 906/1501. Mesīḥ et son frère aîné, Ḵh̲āṣṣ Murād, étaient les fils d’un frère de Constantin IX Paléologue (Babinger, Eine Verfügung). Il semble que Mesīḥ et Murād aient été capturés lors de la prise de Constantinople et éduqués comme pages au sérail de Meḥemmed II. Le parti grec sous le règne de ce sultan vint au pouvoir pour la première fois lorsqu’il décida de conquérir l’île grecque d’Eubée (Eg̲h̲riboz [ q.v.]) en 875/1470. Mesīḥ commença lui-même à se distinguer pendant cette campagne comme sand̲j̲aḳ-begi de Gelibolu [ q.v.] et amiral de la flotte. Mais pe…

, as a financial term, assignation; in Islamic finance, an assignation on a muḳāṭaʿa [ q.v.] effected by order of the ruler in favour of a third party. The term is applied both to the mandate for the payment and to the sum paid. It is already established in these senses in ʿAbbāsid finance (see F. Løkkegaard, Islamic taxation in the classic period, Copenhagen 1950, 63-5). In the ʿAbbāsid empire, ḥawāla was widely used in both state and private finances to avoid the dangers and delays inherent in the transport of cash. The mandates were known as suftad̲j̲a [ q.v.] or ṣakk [ q.v.]. Thus we know tha…

Turkish term for falconer, from dog̲h̲an , falcon ( tog̲h̲an in Ki̊pčak Turkish, cf. al-Tuḥfa al-zakiyya fi ’l-lug̲h̲a al-Turkiyya , ed. B. Atalay, Istanbul 1945, 260), and in general use any kind of bird of prey. Bāzdār , from Persian, was also frequently used for the dog̲h̲and̲j̲i̊ . In the Ottoman empire the term dog̲h̲and̲j̲i̊ in the same sense as in later periods was found as early as the 8th/14th century (cf. P. Wittek, Zu einigen frühosmanischen Urkunden , in WZKM, liv (1957), 240; lvii (1961), 103; for dog̲h̲and̲j̲i̊ čiftligi see H. Inalcık, Sûret-i defter-i sancak-i Arvanid …

, Ottoman poet of the second half of the 15th century, the most important after S̲h̲eyk̲h̲ī and before Ned̲j̲ātī. He was the son of the ḳāḍī ʿasker Welī al-Dīn b. Ilyās (who claimed descent from Ḥusayn) and was most probably born in Adrianople (according to some authorities in Brusa). He was appointed müderris at the madrasa of Murād II in Brusa and in 855/1451 succeeded Mollā Ḵh̲osrew as ḳāḍī of Adrianople. After the accession of Muḥammad II he became ḳāḍī ʿasker, and tutor of the new ruler, obtaining the rank of vizier. He accompanied the sultan during the conquest ¶ of Constantinople. Thou…

(a.), mazraʿa , mezra or ekinlik in Turkish, means in general arable land, a field; as used in the Ottoman survey registers, it designates a periodic settlement or a deserted village and its fields. According to a regulation, to register a piece of land as mazraʿa it was required that it be checked whether the place had a village site in ruins, its own water supply and a cemetery (Barkan, 53, 133, 190). Such a piece of land is occasionally called matrūk yer, abandoned land. In the daftars [ q.v.] we often find the following note on mazraʿas : “previously it was a villag…

one of the principal cities in eastern Turkey, today the chief town of the province of Erzurum with a population of 91,196 (1960 census). Situated between the Karasu and Aras valleys which formed the main thorough fare between Turkey and Īrān for caravans and armies, Erzurum has been an important commercial and military centre in the area since antiquity. It was the ancient Ḳarin, also called Ḳarnoi Ḳal(g̲h̲)aḳ in Armenian, from which Ḳālīḳalā or Ḳālī in the Arabic sources (cf. Ibn Ḥawḳal, i, 343; Ibn al-Faḳīh, Ak̲h̲bār al-buldān , Leiden 1885, 295) must have …

(a), kitchen, cookhouse, a noun of place, defined by lexicographers as “the cook’s house” ( bayt al-ṭabbāk̲h̲ ) from the verbal root meaning “the cooking of flesh meat”. The root ṭ-b-k̲h̲ is common to the Semitic family. Already in Akkadian, OT Hebrew, Syriac, Ethiopie and post-Biblical Hebrew we find the further, related connotation of “slaughtering” in addition to that of “cooking”. Undoubtedly, the mediaeval domestic maṭbak̲h̲ combined both these functions. By extension of the root meaning, the maṭbak̲h̲ was the place where every conceivable kind of food, including fl…

(A., pl.. g̲h̲ilmān ), word meaning in Arabic a young man or boy (the word is used for example of the ʿAbbāsid princes al-Muʿtazz and al-Muʾayyad, sons of al-Mutawakkil, at the time when their brother, the caliph al-Muntaṣir, attempted to make them renounce their rights to the succession (al-Ṭabarī, iii, 1485), while the son of al-Wāt̲h̲iḳ, whom they hesitated to proclaim caliph because of his youth, is described as g̲h̲ulām amrad “beardless” (al-Ṭabarī, iii, 1368)); then, by extension, either a servant, sometimes elderly (cf. Ch. Pellat, Milieu , Paris 1953,…

, Ottoman Vizier. Georgian in origin, Aḥmed entered Selīm I’s palace as iĉ-og̲h̲lani̊ ; later, as büyük emīr-i ākhūr he took part in the campaign against the Mamlūks in 1516-7 and became beglerbegi of Rūm-ili in 1519. In the campaign of Süleymān I against Belgrade Aḥmed’s plan of operations was accepted. Accordingly he took Bögürdelen (Sabacz) (2 S̲h̲aʿbān 927/8 July 1521) and invaded Syrmia. As a reward for his services in the siege of Belgrade the sultan appointed him vizier of the dīwān (autumn of 1521). In the campaign against Rhodes he, as commander…

, the Ottoman Turkish name for albania. 1.—Language. Allegedly descended from Pelasgian, Albanian is an Indo-European language of “satem” type like Armenian, Indo-Iranian and Slavonic. No literary records occur before 1496 A.D., but ancient Illyrian and ancient Epirote, on the basis of personal and place names, are held to be the prototypes of Geg (northern) and Tosḳ (southern) Albanian respectively. Illyrian mantua , mantia , “bramble”, and grōssa , “file”, are Albanian mand , manzë and grresë respectively. Macedonian, Thracian and Dacian were languages of Albanian type. Known as s…

, Ottoman name for George (Gjergj) Kastriota (b. 808/1405, d. 872/1468), in Western sources Scanderbeg, etc., hero of the Al-banian “resistance” to the Turks in the mid-9th/15th century. By the first half of the 9th/15th century the Kastriota family, with their centre at Matia, had supplanted the Bashas as the most influential power of Northern Albania. They had acknowledged Ottoman suzerainty since 787/1385; Iskender’s father John/Ivan (in Ottoman sources Yovan) had been a buffer between the Venetians installed in Scutari (Is̲h̲kodra [ q.v.]) and the Ottomans, ready to flee …

, Ottoman sultan, reigned 816-24/1413-21, also known as Čelebi (Turkish "of high descent", "prince") or as Kiris̲h̲d̲j̲i (from Krytzes , meaning in Greek "young lord"). During the period of interregnum, 804-16/1402-13, he ruled over Anatolia from Tokat, Amasya, and Bursa while his brothers Süleyman (804-13/1402-11) and Mūsā (813-16/1411-13) had control of Rūmili from Edirne. Meḥemmed brought under his rule Bursa and western Anatolia in the years 805-6/1403-4 and 813-16/1410-13, and finally ac…

(a.), court. The subject-matter of this article is the administration of justice, and the organisation of its administration, in the Muslim countries, the office of the judge being dealt with in the art. ḳāḍī . The following topics are covered: 1. General The judicial functions of the Prophet, which had been expressly attributed to him in the Ḳurʾān (IV, 65, 105; V, 42, 48-9; XXIV, 48, 51), were taken over after his death by the first caliphs, who administered the law in person in Medina. Already under ʿUmar, the expansion of the Islami…

, originally rūm-ili , the territory of the Rūm [ q.v.], the geographical name given to the Balkan peninsula by the Ottomans; also the ¶ name of the Ottoman province which included this region. The Muslims knew the Byzantines as Rūm , and the Eastern Roman Empire as Bilād al-Rūm or Mamlakat al-Rūm , hence once Anatolia came under Turkish-Islamic rule, the designation Rūm survived as a geographic name to designate Asia Minor. Some Western travellers of the 13th century, however, referred to Anatolia under Turkish rule as Turquemenie or Turquie and used the name Romania …

, Ḵh̲ān of the Crimea from 1116/1704 until 1118/1707. In Rad̲j̲ab 1110/January 1699 he was appointed Nuradin ( Nūr al-Dīn [ q.v.]) by his brother Dewlet Girāy II, but rebelled, in collusion wtih the Nog̲h̲ay, and was dismissed. He came to Edirne and was exiled by the Porte to Rhodes. Upon the accession of his father Selīm Girāy [ q.v.] in 1114/1702, he was recalled and made ḳalg̲h̲ay [ q.v.], and at his death succeeded him as Ḵh̲ān (3 Ramaḍān 1116/30 December 1704). In spite of the Porte’s pacific attitude, he himself followed an anti-Russian policy during the Ru…

son of Sultan Meḥemmed II, was born on 27 Ṣafar 864/22 December 1459 in Edirne (cf. Wāḳiʿāt-i Sulṭān Ḏj̲em , 1). His mother, Čiček K̲h̲ātūn, was one of the djāriyes in Meḥemmed II’s harem. She may have been connected with the Serbian royal house (cf. Thuasne, Djem-Sultan , Paris 1892, 2). Her brother, ʿAlī Beg, was with D̲j̲em in Rhodes in 887/1482 ( Wāḳiʿāt , 7). D̲j̲em was sent to the sand̲j̲aḳ of Ḳastamoni as its governor with his two lalas in the first ten days ( awāʾil ) of Rad̲j̲ab 873/15-25 January 1469 ( Wāḳiʿāt, 1; according to Kemāl Pas̲h̲azāde, Tevârih-i Āl-i Osman …

also called čift-ḥaḳḳi̊ or ḳulluḳ-aḳčasi̊ , in the Ottoman empire the basic raʿiy̲y̲e̲t (see reʿāyā ) tax paid in principle by every Muslim peasant, raʿiyyet , possessing one čift . The term čift (original meaning = "pair") was used to denote the amount of agricultural land which could be ploughed by two oxen. It was fixed as from 60 to 150 dönüm s according to the fertility of the soil (one dönüm was about 1000 sq. m. = 1196 sq. yds.). We find a čift-aḳčasi̊ in Anatolia under the Sald̲j̲ūḳids at the rate of one dīnār [ q.v.]. On the other hand the Ottoman čift-resmi had stri…

, Mawlānā ʿAlāʾ al-Dīn ʿAlī b. Aḥmad b. Muḥammad al-D̲j̲amālī , Ottoman S̲h̲ayk̲h̲ al-Islām from 908/1502 to 932/1526, also called simply ʿAlī Čelebi or Zenbilli ʿAlī Efendi, was of a family of S̲h̲ayk̲h̲ s and scholars of Ḳaramān who had settled in Amasya. D̲j̲amālī was born in this city (Ḥ. Ḥusām al-Dīn, Amasya taʾrīk̲h̲i , i, Istanbul 1327, 105, 321). After his studies under such famous scholars as Mollā K̲h̲usraw in Istanbul and Ḥusām-zāde Muṣliḥ al-Dīn in Bursa D̲j̲amālī was appointed a mudarris at the ʿAlī Beg Madrasa in Edirne. His cousin, S̲h̲ayk̲h̲ Muḥammad D̲j̲amālī…

, originally Bog̲h̲dān-ili or Bog̲h̲dān-wilāyeti (‘the land of Bog̲h̲dān’), Turkish name of Moldavia, so called after Bog̲h̲dān who in 760/1359 founded a principality between the Eastern flanks of the Carpathians and the Dniester (Turla). The name Bog̲h̲dān-ili appears in the ḥükm of Meḥemmed II dated 859/1455 (Kraelitz, Osm. Urk. Table I). The name Ḳara-Bog̲h̲dān is found in the letter of Iminek dated 881/1476 (Belleten, no. 3-4, 644) and in the Ottoman chroniclers generally. The principality suffered its first raid ( aḳi̊n ) by the Ottomans in 823/142…

, also called burusa by the Ottomans after the ancient city of Prusa (προῦσα) on the northern foothills of Mysian Olympus, became the main capital of the Ottoman state between 726-805/1326-1402. It was mentioned by Pachymeres along with Nicaea and Philadelphia as one of the three principal cities still in the hands of the Byzantines when the Turkish borderers invaded the whole of western Anatolia about 699/1300. According to ʿĀs̲h̲iḳ Pas̲h̲azāde (ed. Fr. Giese, 22-23) the Ottomans were able to lay siege to Bursa for the first time when they invaded the Bursa pl…

, also called benlāk in the 9th/15th century, an Ottoman ʿörfī ( ʿurfī ) tax paid by married peasants ( muzawwad̲j̲ reʿāyā ) possessing a piece of land less than half a čift [ q.v.] or no land, the former being called ekinlü bennāk or simply bennāk and the latter d̲j̲abā bennāk or d̲j̲abā . The word bennāk might possibly be derived from the Arabic verb banaka . Actually the bennāk resmi made part of the čift resmi [ q.v.] system and can be considered originally as consisting of two or three of the seven services ( ḳulluḳ , Ḵh̲idmet ) included in the čift resmi. The rate of bennāk was 6 or 9 akča …

, in official documents Selīms̲h̲āh, nicknamed Yavuz or the Grim, ninth Ottoman sultan (reigned from 7 Ṣafar 918/24 April 1512 to 8 S̲h̲awwāl 926/21 September 1520), conqueror of eastern Asia Minor, Syria and Egypt, and the first Ottoman sultan entitled K̲h̲ādim al-Ḥaramayn al-S̲h̲arīfayn or Servitor of Mecca and Medina. The struggle for the throne, 1509-13. To comprehend the circumstances and nature of the fierce struggle for the throne between Bāyezīd’s three sons Ḳorḳud, Aḥmed and Selīm, we have to keep in mind that Turco-Mongol peoples firmly be…

, ( bāyezīd ) I, called Yi̊ldi̊ri̊m, “the Thunderbolt”, Ottoman sultan (regn. 19 D̲j̲umādā II 791-13 S̲h̲aʿbān 805/15 June 1389-8 March 1403), born in 755/1354 of Murād I and Gül-čiček Ḵh̲ātūn. In about 783/1381 he was appointed governor of the province which was taken from the Germiyānids in guise of a dowry from his wife, Sulṭān Ḵh̲ātūn. Settled in Kütahya, he became responsible for the Ottoman interests in the East. He distinguished himself as an impetuous soldier (hence hi…

, the plateau between the Danube and the Lom river in the North, the Black Sea in the East and the Prowadijska river or the Balkan range in the South. Deli Orman in This area is distinguished from the steppe region, Dobrud̲j̲a-Ki̊ri̊, in the East which is considered as the Dobrud̲j̲a proper. Called Scythia Minor in the Graeco-Roman period, it was included in the Byzantine province of Paristrion (Bard̲j̲ān in Idrīsī’s world map) in 361/972. In Bulgarian Karvunska Chora, it was ‘the land of Karbon…

, a designation for the Turks from al-Rūm [ q.v.], which was once under the Eastern Roman Empire. The name Rūmī was widespread in all eastern Islamic countries, including the Arab lands, Persia, Central Asia and Indonesia, from the 9th/15th century onwards. The Ottomans restricted the name Rūm to the provinces in the Amasya and Sivas areas. The Rūmīs were appreciated particularly for their tactical skills and for skills in the making of firearms. Rūmī mercenaries were employed by the Mamlūk sultans, the rulers of Arabia, ʿIrāḳ, and, thereafter, by the Indian and Indon…

(d. 871/1466), founder of ¶ the Girāy dynasty of K̲h̲āns of the Crimea. On his coins he calls himself ‘al-Sulṭān Ḥād̲j̲d̲j̲ī Kerey b. G̲h̲iyāt̲h̲ al-Dīn K̲h̲ān’ (see O. Retovski, Die Münzen der Girei , Moscow 1905, nos. 1-4); according to Abu ’l-G̲h̲āzī Bahādur K̲h̲ān ( S̲h̲ad̲j̲ara-i Turk , ed. Riḍā Nūr, Istanbul 1925, 184) his father and grandfather were G̲h̲iyāt̲h̲ al-Dīn and Tas̲h̲-timur respectively (cf. M. Riḍā, al-Sabʿ al-sayyār , 69-71). The identification of him with Dewlet-berdi (V. D. Smirnov, Kri̊mskoe k̲h̲anstvo ..., St. Petersburg 1887, 221…

is the ordinary word for farm in Turkish, but in the Ottoman times it designated, at first, a certain unit of agricultural land in the land-holding system, and then, later on, a large estate. It was formed from čift (pair, especially a pair of oxen) from the Persian d̲j̲uft with the Turkish suffix, lik . Originally, a čiftlik was thought of as the amount of land that could be ploughed by two oxen. Čift and čiftlik were used synonymously. In the Slav areas of the Ottoman empire the term bas̲h̲tina was often substituted for čiftlik. In the Ottoman land-holding system during the period in which the tīm…

, Ottoman name of an ʿörfī ( ʿurfī ) tax levied on adult non-Muslim subjects, and amounting usually to 25 aḳčas a year. Neither of the expianations advanced for its etymology ( pend̲j̲ik [ q.v.], Hammer-Purgstall, Staatsverfassung , i, 213; spenza : C. Truhelka, in THIM, i, 63) is convincing; in texts of the first half of the 9th/15th century ( e.g. H. İnalcık (ed.), Sûret-i Defter-i Sancak-i Arvanid , Ankara 1954, p. 130) it is spelied ispenĉe . The oldest reference to this tax belong to the reign of Bāyezīd I ( Arvanid , p. 103). According to this register (of 835…

(a.) “water”. The present article covers the religio-magical and the Islamic legal aspects of water, together with irrigation techniques, as follows: 1. Hydromancy A a vehicle for the sacred, water has been employed for various techniques of divination, and in particular, for potamonancy (sc. divination by means of the colour of the waters of a river and their ebbing and flowing; cf. FY. Cumont, Études syriennes , Paris 1917, 250 ff., notably on the purification power of the Euphrates, consulted for divinatory reasons); for pegomancy (sc…

, Turkish word meaning ‘volunteer’, in the Ottoman Empire used as a term (sometimes with the pseudo-Persian plural gönüllüyān , in Arabic sources usually rendered d̲j̲amulyān or kamulyān ) for three related institutions: 1. From the earliest times of the Ottoman state, volunteers coming to take part in the fighting were known as gönüllü ; their connexion with the mutaṭawwi-ʿa , g̲h̲āzīs [ qq.v.], of earlier Muslim states is evident (see M. F. Köprülü, Les origines de l’ Empire Ottoman , Paris 1936, 102-3; İ. H. Uzunçarşılı, Osmanlı devleti teşkilâtına medhal , Is…

, also d̲j̲ebelü , in the Ottoman empire an auxiliary soldier equipped by those to whom the state assigned a source of income such as tīmār , čiftlik , waḳf etc. The word d̲j̲ebeli is made by adding the suffix - li or - lü to the word d̲j̲ebe, arms (cf. Mogollarin gizli tarihi , tr. A. Ternir, Ankara 1948, 75; in the Ottoman army the d̲j̲ebed̲j̲i-bas̲h̲i̊ was the superintendent of the arms store at the Porte, see I. H. Uzunçarşili, Kapi̊kulu ocaklari̊ , ii, Ankara 1944, 3-31). In the 15th century the arms of a d̲j̲ebeli consisted mainly of a lance, bow and arrow, a sword, and a shield (cf. Ḳānūnnāme Sult…

(918/1512-985/1577), styled the Taḥt-alg̲h̲an or Dag̲h̲ti̊-alg̲h̲an (Conqueror of the ¶ Capital), K̲h̲ān of the Crimea from 958/1551 to 985/1577. He was the son of Mubārek Giray, and was appointed ḳalg̲h̲ay , first heir to the throne, by Saʿādet Giray K̲h̲ān in 938/1532. When he was made K̲h̲ān in 958/1551 with the firm support of the Ottomans, the latter increased their influence in the Crimea. He vigorously continued the anti-Russian policy of his predecessor, and made an alliance with the Jagellons a…

, the capital of the Ottoman Empire from 20 Ḏj̲umādā I 857/29 May 1453 to 3 Rabīʿ II 1342/13 October 1923. In strict Ottoman usage the name is confined to the area bounded by the Golden Horn, the Marmara coast and the Wall of Theodosius, the districts of G̲h̲alaṭa, Üsküdār and Eyyūb being separate townships, each with its own ḳāḍī ; occasionally however the name is applied to this whole area. NAME. In the period of the Sald̲j̲ūḳ sultanate of Anatolia (see Kamāl al-Dīn Aḳsarāyī, Musāmarat al- ak̲h̲bār , ed. O. Turan, Ankara 1944, index at p. 344) and under the early Ottomans ( Die altosm. anon. Chroni…

, Crimean Tatar K̲h̲ān, the third son of Ḥād̲j̲d̲j̲ī Selīm Giray [ q.v.], born on Rhodes in S̲h̲aʿbān 1091/July 1680. In 1108/1697 he became temporary commander of the military forces in Bud̲j̲āḳ [ q.v.] and made a successful raid into Poland. During the negotiations at Carlowicz, he remained in defense of Ferah-Kerman, but Örek-Timur the beg of the rebel S̲h̲irins, forced him to take refuge in Kiliya (Rabīʿ al-Āk̲h̲ir 1111/October 1699). He was afterwards appointed military commander of Chrcassia, where he fought the Kalmuks (…

, Bosniak ( ?-1041/1632), Ottoman Grand Vizier. Bosnian in origin, K̲h̲osrew was taken into the palace service and rose to the office of silāḥdār . When, in Muḥarram 1033/October-November 1623, the dissident ( zorba ) oda bas̲h̲i̊ s of the Janissaries demanded the replacement of their ag̲h̲a by someone not of the corps, K̲h̲osrew passed out of the enderūn-i humāyūn to become Yeñičeri ag̲h̲asi̊ . The state was at this time going through a critical period: the dominance of the Janissaries in internal affairs had reached new heights with the execution of ʿOt̲h̲m…

, ḳapi̊ ag̲h̲asi̊ (or Bāb al-Saʿāde Ag̲h̲asi̊ ), the senior officer in the Ottoman Sultan’s Palace, until the dār al-saʿāde ag̲h̲asi̊ [ q.v.] began to gain ascendancy in the late 10th/16th century. Like the other Palace ag̲h̲as in continuous service, the Sultan himself selected him from the eunuchs. He had the authority to petition the Sultan for the appointment, promotion and transfer of Palace servants, ag̲h̲a s and ič og̲h̲lan s [ qq.v.]. As the sole mediator between the Sultan and the world outside the Palace, he sat at the gate known as the Inner Gate or Bāb al-…

, Ottoman Grand Vizier. Born in Serbia, he was taken into Murād II’s palace as an iç-og̲h̲lani̊ and became for a short time beglerbegi of Rūm (Toḳat) under Meḥmed (Muḥammad) II before being appointed beglerbegi of Anatolia in 1461. He kept this post until he was made a vizier in 1470. He played a decisive role in consolidating the new conquests in Anatolia against the Ḳaramanids and Aḳ Ḳoyunlus. He first distinguished ¶ himself by capturing Koyli̊ Ḥiṣār (1461). In 1469-72 he subdued the mountainous part of Ḳaraman-ili and its coastal area, taking ʿAlāʾiyya in 1471, …

, The name of Čerkes (in Turkish čerkas , perhaps from the earlier "kerkète", indigenous name: Adi̊g̲h̲e) is a general designation applied to a group of peoples who form, with the Abk̲h̲az [ q.v.], the Abaza (cf. Beskesek Abazā ) and the Ubək̲h̲, the north-west or Abasgo-Adi̊g̲h̲e branch of the Ibero-Caucasian peoples. The ancestors of the Čerkes peoples were known among the ancients under the names of Σινδοί, Κερχεταί, Ζιχγοί, Ζυγοί, etc., and lived on the shores of the Sea of Azov and the Black Sea and in the plains of the Kuban to the south an…

, the name of three Ḵh̲āns of the Crimea. Islām Girāy I (938/1532) was the son of Mengli Girāy [ q.v.]. As the leader of the party wishing to follow an independent policy, he embarked on a struggle with his brother, the k̲h̲ān Saʿādet Girāy, the appointée of the Ottoman sultan, enjoying the support of the Crimean tribal aristocracy, who wished to wage unrelenting war on the Russians. With this following, in 933/1527 he ravaged the region of Ryazan and threatened Moscow. In 938/1532, Saʿādet Girāy, assisted by the O…

, Ḵh̲ān of the Crimea, reigned for about six months in 930/1523-4. He was proclaimed k̲h̲ān in Muḥarram 930/November 1523 after conspiring with the Crimean begs to rebel against his father Meḥmed Girāy I [ q.v.] and procuring his death. The Ottoman Sultan (Süleymān I) refused to recognize him and, in agreement with Memis̲h̲ Beg of the S̲h̲īrīn, the leader of the begs, appointed as k̲h̲ān G̲h̲āzī Girāy’s uncle Saʿādet Girāy (Ḏj̲umādā II 930/April 1524). G̲h̲āzī Girāy, unable to resist, accepted Memis̲h̲ Beg’s proposal that he should be ḳalg̲h̲ay ([ q.v.] ‘heir-apparent’) to Saʿādet Gi…

The Arabic word rasm , in Turkish resm , resim , means in Ottoman usage state practices and organisations as distinguished from those based on Islamic principles and traditions. Specifically, the word indicates taxes and dues introduced by the state called rüsūm-i ʿurfiyye [see ʿurf ] as distinguished from the s̲h̲arʿī taxes which are called ḥuḳūḳ-i̊ s̲h̲erʿiyye . In the Ottoman Empire, resm was sometimes called ḥaḳḳ in the sense of legal right, as in the term ḥaḳḳ-i̊ ḳarār , a fee which asipahī or feudal cavalryman took when vacant mīrī [ q.v.] land was assigned to a peasant. The term resm is …

, sometimes given the title of “Beg”. His father, Ḳara Ḥaydar, is mentioned in the sources simply as a brigand; according to Ewliyā Čelebi ( Seyāḥatnāme , iv, 472-3, and cf. Naʿīmā, iv, 240) he took to the mountains in about 1050/1640 and began to plunder caravans in the passes between Eskis̲h̲ehir and Izmir (Smyrna). During the Grand Vizierate of Ḳara Muṣṭafā (and hence before 1052/1643, when the vizier was executed), a nefīr-i ʿāmm against Ḳara Ḥaydar was proclaimed in Anatolia, i.e., the civilian population was impressed in the hunt. He was surrounded near Uluborlu and killed. The first …

, one of the words most generally used to denote a tax, applied in particular to the whole category of taxes which in practice were added to the basic taxes of canonical theory. These latter ( zakāt or ʿus̲h̲r , d̲j̲izya and k̲h̲arād̲j̲ , etc.) and their yield in the “classical” period, have been covered in a general survey in an earlier article, Bayt al-māl , and a detailed description of the methodes of assessment and collection will be given under their respective titles, in particular under k̲h̲arād̲j̲; along with k̲h̲arād̲j̲ and zakāt will be included associated taxes and payments…

, from the Arabic iyāla , “management, administration, exercise of power” (cf. Turkish translation of Fīrūzābādī’s Ḳāmūs by ʿĀṣim, Istanbul 1250/1834, iii, 135); in the Ottoman empire the largest administrative division under a beglerbegi [ q.v.], governor-general. In this sense it was officially used after ¶ 1000/1591. The assumption that under Murād III the empire was divided up into eyālets (M. d’Ohsson, Tableau général de l’empire ottoman , vii, 277) must be an error since the term does not occur in the documents of the period. Instead we always find beglerbegilik and wilāyet ( wilāy…

, “the Land of the Covenant”, was considered as a temporary and often intermediate territory between the Dār al-Islām [ q.v.] and the Dār al-Ḥarb [ q.v.] by some Muslim jurists (see Al-S̲h̲āfiʿī, Kitāb al-Umm , Cairo 1321, iv, 103-104; Yaḥyā b. Ādam, Kitāb al-K̲h̲arād̲j̲ , trans. A. ben Shemesh, Leiden 1958, 58). Al-Māwardī ( Kitāb al-Aḥkām al-Sulṭāniyya , trans. E. Fagnan, Algiers 1915, 291) states that of the lands which pass into the hands of the Muslims by agreement, that called Dār al-ʿAhd is the one the proprietorship of whi…

, pl. ḳawānīn , Arabic derivative from Greek κανών, which meant firstly “any straight rod”, later “a measure or rule”, and finally (in the papyri of the 4th and 5th centuries A.D.) “assessment for taxation”, “imperial taxes”, “tariff” (Liddell and Scott, revised ed., London 1940; for its meanings in religious literature, see G. W. H. Lampe, A Patristic Greek lexicon , Oxford 1961). The word was adopted into Arabic presumably with the continuation, after the Muslim conquest of Egypt and Syria, of the pre-Islamic tax system (C. H. Becker, Islamstudien , Leipzig 1924, 218-62; F. Løkkegaard, I…

, a country in the Balkans. It drew its name from the Bulgare, a people of Turkic origin, who first invaded the Dobrud̲j̲a [ q.v.] under Asparuk̲h̲ or Isperik̲h̲ in 679 A.D. and founded an independent state in the Byzantine province of Moesia. Adopting Orthodox Christianity from Byzantium (865) and identifying themselves with the native Slavs who had previously settled Bulgaria, the Bulgare built up a strong empire in the Balkans which extended from the Danube to the Adriatic Sea under Czar Symeon (893-927). The first Islamic accounts of Bulgaria belonged to this period through…

(in Turkish G̲h̲urebā ), pl. of A. g̲h̲arīb , Ottoman term for the two lowest of the six cavalry regiments ( Alti̊ Bölük ) of the Ḳapi̊-ḳullari̊ . The regiment riding on the Sultan’s right was known as G̲h̲urebāʾ-i yemīn ( Sag̲h̲ g̲h̲arībler , Sag̲h̲ g̲h̲arībyigitler ), that riding on his left as G̲h̲urebāʾ-i yesār ( Sol g̲h̲arībler , Sol gharīb-yigitler ). The oldest terms used for them are g̲h̲arīb-yigitler and g̲h̲arīb-og̲h̲lanlar (see F. Babinger, Die Aufzeichnungen des Genuesen Iacopo de Promontorio . . ., SBBayer . Ak., Jg. 1956, Heft 8, Munich 1957, 30; Ordo Portae …

, southern Bessarabia (the name Bessarabia formerly denoting only Bud̲j̲āḳ). In Turkish bud̲j̲āḳ ( bud̲j̲g̲h̲aḳ in the Turkish of the Kumans who had settled here earlier) means ‘corner’. This area, from 638/1241 on, had formed part of the empire of the Golden Horde [see batuʾids ]. When it was in decline, the area was occupied temporarily by the voyvode of Wallachia (ca. 746/1345), and later by the voyvode of Bog̲h̲dān [ q.v.] around 802/1400. As a result of the joint action of the Ottoman and the Crimean Tatars ¶ first Aḳ-Kirmān and Kili in 889/1484, and then the whole of Bud̲j̲āḳ…

, known as Bora (‘tempest’), twice Ḵh̲ān of the Crimea (996/1588-1005/1596 ¶ and 1005/1596-1016/1607). Born in 961/1554, he first distinguished himself in 986/1578 as general of Crimean forces operating in support of the Ottomans against Persia, and won the regard of Özdemir-og̲h̲lu ʿOt̲h̲mān Pas̲h̲a [ q.v.] (ʿĀlī, Kunh al-ak̲h̲bār , MS; idem, Nuṣret-nāme , MS Istanbul, Esad Ef. [Süleymaniye] 2433; Āṣafī, S̲h̲ed̲j̲āʿat-nāme , MS Istanbul Un. Lib. 6043; Iskandar Muns̲h̲ī, Taʾrīk̲h̲-i ʿālam-ārā-yi ʿAbbāsī , Tehrān 1314, 191, 197). Taken prisoner b…

, Ottoman name for the standard gold coins of Europe (see H. Sahillioğlu, Bir mültezim zimem defterine göre XV . yüzyil sonunda Osmanli ¶ darphane mukataalari, in Ist . Ü n. Iktisat Fak . Mecm ., xxiii (1962-3), 145-218); also a tax amounting to one filori , in which sense it is usually referred to as resm-i filori. The tax, paid especially by the 1 Eflāḳ (i.e. the semi-nomadic Vlachs of the Balkans, and especially of Serbia), was, together with other supplementary imposts, also called Eflāḳiyye ʿādeti . According to the oldest surviving Ottoman Ḳānūn for the Eflāḳ (see H. Inalcik, Stefan Duşan…

, Ottoman sultan (reigned 848-50/1444-6 and 855-86/1451-81), called Abu ’l-Fatḥ or Fātiḥ "the Conqueror". Considered the ultimate founder of the Ottoman Empire, he was born in Edirne on 27 Rad̲j̲ab 835/30 March 1432 as the fourth son of Murād II [ q.v.] from a slave girl in the harem, and as a youth was sent to the governorship of the province of Amasya with his two lalas , [ q.v.] in the spring of 846/1443. In Rabīʿ II 848/July 1444, at the age of twelve, he was recalled and declared sultan by his father, who abdicated in his favour in order to ensure his succes…

, cognomen borne by the members of the dynasty which ruled in the Crimea from the beginning of the 9th/15th century until 1197/1783. The family was descended from Tog̲h̲a Temür, a younger son of Čingiz Ḵh̲ān’s son Ḏj̲oči. Möngke Temür, the Ḵh̲ān of the Golden Horde (665/1267-679/1280), had granted the Crimea and Kafa as nuntuk̲h̲ (appanage) to his son Urang Temür (Öreng Timur) (Abu ’l-G̲h̲āzī Bahādur Ḵh̲ān, S̲h̲edj̲ere-i Türk , St. Petersburg 1871, 173). During the civil wars which from 760/1359 onwards convulsed the domains of the Golden Ho…