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al-Sakkākī

(1,337 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, Abū Yaʿḳūb Yūsuf b. Abī Bakr b. Muḥammad al-Ḵh̲wārazmi, Sirād̲j̲ al-dīn, rhétoricien influent de langue arabe. Il naquit au Ḵh̲wārazm le 3 d̲j̲umādā I 555/11 mai 1160 d’après la plupart des sources, ou en 554 selon son contemporain Yāḳūt ( Irs̲h̲ād, éd. Rifāʿī, XX, 59). Il mourut vers la fin de rad̲j̲ab 626/mi-juin 1229 à Ḳaryat al-Kindī, près d’Almālig̲h̲ au Farg̲h̲āna. Malgré la célébrité dont il bénéficiait de son vivant, les circonstances de sa vie sont obscures — sans doute en raison des troubles dus à la conquête mongole. On tr…

Taʿawwud̲h̲

(333 words)

Author(s): Heinrichs, W. P.
(a.) désigne l’énonciation de l’expression aʿūd̲h̲u bi-llāhi min...«Je me réfugie auprès de Dieu contre. . .», suivie de la mention de la chose redoutée ou détestée. Le mot istiʿād̲h̲a «chercher refuge» est souvent employé comme synonyme. L’expression, avec des variantes, est bien attestée dans le Ḳurʾān, en particulier dans les deux dernières sūras dont chacune n’est autre qu’un taʿawwud̲h̲ développé [voir al-Muʿawwid̲h̲atāni ]. L’énumération en forme de litanie de choses détestées dans la première de ces deux sūras préfigure des traits analogues dans nombre d’invocatio…

Ward

(2,782 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
Dans la littérature arabe. La rose est de toute évidence la fleur la plus célébrée dans la poésie arabe. On la trouve naturellement dans la poésie des fleurs, des jardins et du printemps ( zahriyyāt, rawḍiyyāt et rabīʿiyyāt), mais elle apparaît également dans le décor de la poésie bachique ( k̲h̲amriyyāt), là où l’on trouve les premiers poèmes traitant de fleurs. Abū Nuwās (m. vers 198/813 [ q.v.]) garde encore le cadre bachique dans ses descriptions de fleurs, et il se pourrait que ce fût ʿAlī b. al-Ḏj̲ahm (m. en 249/863 [ q.v.]) qui ait écrit pour la première fois des morceaux de pur…

Tad̲j̲nīs

(3,667 words)

Author(s): Heinrichs, W. P.
(a.), terme technique désignant une figure rhétorique (des termes alternatifs, tous issus de la même racine, sont d̲j̲inās, [très commun], mud̲j̲ānasa, mud̲j̲ānas, et tad̲j̲ānus), traduit d’une manière variable, par paronymie, jeu de mots, homonymie, ou allitération. Les deux derniers termes, cependant, ne couvrent pas toutes les variétés de figures entrant sous ce titre, alors que «jeu de mots» ait aussi été utilisé pour rendre tawriya [ q.v.], la différence étant que tawriya est un jeu de mot jouant sur l’amphibologie, le double sens d’un terme unique. Une définition générale de ta…

al-Was̲h̲m

(470 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
1. Dans la société arabe plus ancienne. Le tatouage était de coutume parmi les femmes dans les temps pré-islamiques. Les parties du corps mentionnées comme concernées sont la main ([ ẓāhir al-] yad), le poignet ( miʿṣam), le bras ( d̲h̲irāʿ), la fesse ( ist) et les gencives ( lit̲h̲a). Les motifs utilisés ne sont pas précisés; si on se réfère au tatouage de nos jours dans les pays arabes, c’étaient probablement des desseins abstraits. Le tatouage était effectué en piquant ( g̲h̲araza) la peau avec une aiguille ( ibra, misalla) ou — plus spécifiquement — avec une aiguille à tatouer ( mīs̲h̲am, pl…

Ṭasm

(705 words)

Author(s): Heinrichs, W. P.
, nom d’une des tribus arabes légendaires disparues, al-ʿarab al-bāʾida. Ces tribus sont reliées directement à la généalogie des lignées bibliques et précèdent donc la séparation entre Arabes du Nord et du Sud, symbolisée par les éponymes de ʿAdnān et de Kahtān. Selon l’une de nos sources les plus anciennes, Ibn al-Kalbī [ q.v.], la relation des Ṭasm avec les autres tribus (en petites majuscules) serait la suivante: (voir W. Caskel, Ǧamharat an-nasab, Leiden 1966, I, 40, à voir aussi pour la vocalisation de «Immīm»; et cf. Ibn Ḥabīb, Muḥabbar, éd. I. Lichtenstädter, Ḥaydarābād 1361/…

Ḳawāʿid Fiḳhiyya

(1,689 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), en droit, principes, maximes, règles générales (sing. ḳāʿida fiḳhiyyd). Ce sont des lignes directrices juridiques à l’usage interne des mad̲h̲habs que l’on peut appliquer dans un certain nombre de cas particuliers, dans plusieurs domaines du droit, et qui permettent de faire dériver, à partir de ces principes, les décisions de justice ( aḥkām) concernant ces cas. Ils reflètent la logique du raisonnement juridique d’une école et permettent ainsi d’échafauder «une revue des cas» ( furūʿ). D’un point de vue historique, on trouve déjà ces ¶ règles générales éparpillées dans le…

Usṭūl

(439 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a., plur. asāṭil), orthographié également uṣṭūl (pour ce type de variation, voir W. Heinrichs, dans Studies in honor of Georg Krotkoff, Winona Lake, Ind. 1997, 175-8), le terme le plus courant pour désigner une «flotte navale», et, secondairement, pour désigner une «galère» ou «un navire de combat». Le mot est un emprunt au grec στόλοΣ qui désigne entre autres choses «une expédition (navale)» ou une «flotte». Al-Masʿūdī (m. 345/956 [ q.v.]) semble avoir été le premier à avoir reconnu l’origine grecque du terme; il en donne également une définition claire: al-usṭūl kalima rūmiyya sim…

al-Sarī

(1,672 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
b. Aḥmad al-Sarī al-Raffāʾ al-Kindī al-Mawṣilī, Abū l-Ḥasan (d’après Yāḳūt, Irs̲h̲ād, IV, 185 et Ibn al-ʿAdīm, Bug̲h̲ya, IX, 435, m. 362/972-3; d’autres dates sont données aussi), poète et anthologiste arabe, renommé surtout pour sa poésie descriptive ( awṣāf). ¶ Il naquit à Mawṣil, où son père le mit en apprentissage chez les raccommodeurs de vêtements travaillant à la journée ( raffāʾūn), d’où son sobriquet, lequel, pourtant, n’est pas encore employé par Ibn al-Nadīm ( Fihrist, 169), une source contemporaine. Malgré son métier modeste, il s’essayait à la poésie, et …

Saʿīd b. Ḥumayd

(648 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
b. Saʿīd al-Kātib, Abū ʿUt̲h̲mān. secrétaire, auteur d’épîtres et poète ʿabbāside. Les dates exactes sont inconnues, mais il naquit probablement dans les dernières années du IIIe-/IXe siècle et mourut après 257/871 (ou 260/874), l’année de la mort de la poétesse Faḍl al-S̲h̲āʿira [ q.v. au Suppl.]. Sa famille provenait de la petite noblesse persaneil est parfois appelé lui-même al-dihḳān — et revendiquait une ascendance royale. Il semble avoir occupé diverses fonctions provinciales mineures, ayant de se révéler comme kātib d’Aḥmad al-Ḵh̲aṣīb, ministre d’al-Muntasir (r. 24…

Ẓāʾ

(786 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, dix-septième lettre de l’alphabet arabe, de valeur numérique: 900. La translittération /ẓ/ représente une prononciation urbaine/sédentaire d’un /z/ «emphatique» (pharyngalisée). Cependant, Sībawayh (m. en 177/793 [ q.v.]), décrit le son comme étant une interdentale sonore «emphatique», donc /ḏ̣/ (IV, 436), et c’est bien ainsi qu’on la prononce dans les dialectes, principalement ceux des nomades, qui ont conservé des interdentales. Il existe, néanmoins, une complication supplémentaire: à quelques rares exceptions (au Nor…

Tak̲h̲yīl

(3,939 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), lit. «créer une image, ou une illusion ( k̲h̲ayāl)», terme technique ayant diverses significations mais toutes, d’une façon générale, dans le domaine de l’herméneutique. On le trouve (a) dans la théorie de l’imagerie, (b) dans la poétique philosophique, (c) dans l’exégèse ḳurʾānique, et (d) parmi les figures de rhétorique. Il reste à examiner si tous ces emplois, ou certains d’entre eux, ont une racine commune. Il faudrait noter que tak̲h̲yīl, comme n’importe quel maṣdar, peut aussi fonctionner comme un nom verbal du passif. Puisque dans l’usage courant le verbe…

al-Sid̲j̲ilmāsī

(288 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, Abū Muḥammad al-Ḳāsim b. Muḥammad b. ʿAbd al-ʿAzīz al-Anṣārī, théoricien arabe de la littérature connu pour son ouvrage fort original al-Manzaʿ al-badīʿ fī tad̲j̲nīs asālīb al-badīʿ (éd. "Allāl al-G̲h̲āzī, Rabat 1401/1980). Dans le colophon du ms. de Tétouan, l’auteur déclare avoir achevé son œuvre le 21 ṣafar 704/23 novembre 1304. On ignore tout des autres données bio-bibliographiques le concernant. Sa nisba et la provenance des deux mss. existants donnent à penser qu’il s’agit d’un savant mag̲h̲ribin. Plus précisément, à en juger par le contenu de son…

Ṣafī al-Dīn ʿAbd al-ʿAzīz b. Sarāyā al-Ḥillī

(4,343 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
al-Tāʾī al-Sinbisī, Abū l-Mahāsin (né le 5 rabīʿ II 677/26 août 1278 [selon al-Ṣafadī, Wāfī, XVIII, 482, 5-7, et la plupart des autres sources] ou d̲j̲umādā II 578/octobre-novembre 1279 [selon al-Birzālī, m. 739/1339 [ q.v.], qui prétend avoir reçu cette information d’al-Ḥillī en personne; voir Ḥuwwar, 20], mort probablement en 749/1348), le poète arabe le plus célèbre du VIIIe/XIVe siècle. ¶ Malgré sa célébrité, les données sur sa vie sont rares. Il y a même désaccord sur l’année de sa mort (voir Bosworth, Underworld, I, 138, n. 26), Né à al-Ḥilla [ q.v.], centre intellectuel du S̲h̲ī…

Naḳd

(14,733 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, (A.), «critique [littéraire]», en arabe moderne, al-naḳd al-adabī, terme couramment utilisé au Moyen Age dans l’expression naḳd al-s̲h̲iʿr «critique poétique». Le critique est un nāḳid (pl. nuḳḳād ou naḳada) ou, plus rarement, un naḳḳād; le nom verbal de la huitième forme intiḳād est synonyme de naḳd. Le terme apparut dans l’usage au figuré ( mad̲j̲āz) de naḳd dans le sens de «contrôler (des pièces de monnaie) pour séparer les bonnes des mauvaises» (pour le caractère mad̲j̲āz, voir al-Zamak̲h̲s̲h̲arī, Asās al-balāg̲h̲a, Beyrouth n.d., col. 469c, et au sujet d’une analogie…

T̲h̲āʾ

(1,230 words)

Author(s): Heinrichs, W. P.
, quatrième lettre de l’alphabet arabe. Dans l’ordre abd̲j̲ad [ q.v.] il a la valeur numérique de 500. Le phonème représenté par cette lettre peut être défini comme étant la sourde du groupe des trois fricatives apico-interdentales, par opposition à la sonore /d̲h̲/ [voir Ḏh̲āl] et à l’«emphatique», ou vélarisée, /ẓ/ [voir Ẓāʾ]. Sībawayh (éd. Hārūn, Caire 1395/1975, IV, 433) place le point d’articulation de ces trois phonèmes «entre le bout de la langue et les extrémités des incisives» et il est suivi en ceci par — entre autres — Ibn Ḏj̲innī ( Sirr ṣināʿat al-iʿrāb, éd. Ḥ. Hindāwī, Damas …

ʿUt̲h̲mān b. Marzūḳ

(532 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
b. Ḥumayd b. Salāma al-Ḳuras̲h̲ī, Abū ʿAmr (m. en 564/1169), juriste ḥanbalite et mystique, connu sous le nom d’Ibn Marzūḳ. Il étudia auprès d’Ibn al-Ḥanbalī (m. en 536/1141, et non auprès de «Ibn al-Ḏj̲īlī». comme l’écrit Ibn Rad̲j̲ab, I, 306) à Damas, bien qu’on ne sache pas avec certitude s’il y est né; on a dit également qu’il aurait rencontré ʿAbd al-Ḳādir al-Ḏj̲īlānī [ q.v.] et aurait eu pour lui une grande estime. Il vécut principalement en Égypte et y mourut, à plus de soixante dix ans. Il semble que l’on ne connaisse qu’un seul de ses ouvrages, un résumé du Ḥilyat al-awliyāʾ d’Abū Nuʿay…

Waḥs̲h̲

(671 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), ad̲j̲ectif qui signifie “sauvage, désert, inhabité” ( al-dār al-waḥs̲h̲(a) “la demeure désertique”, avec ou sans l’accord en genre) mais plus fréquemment nom collectif signifiant “animaux sauvages”. L’adjectif de relation (et le terme marquant le singulier) est waḥs̲h̲ī; l’“âne sauvage” (exactement “onagre”) est, par conséquent, soit ḥimār al-waḥs̲h̲ soit al-ḥimār al-waḥs̲h̲ī. Le pluriel le plus courant est wuḥūs̲h̲ “sortes d’animaux sauvages”, comme on le trouve, de façon caractéristique, dans le titre des kutub al-wuḥūs̲h̲,, études lexicographiques traitant d…

Ṭibāḳ

(2,068 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), figure de rhétorique traduite généralement par «antithèse» et consistant en une insertion, dans la poésie aussi bien que dans la prose (ornée), de mots de sens opposé, comme dans ḥulamāʾu fi l-nādī id̲h̲ā mā d̲j̲iʾtahumd̲j̲uhalāʾu yawma ʿad̲j̲ād̲j̲atin wa-liḳāʾi, «se maîtrisant, dans le conseil tribal, quand vous allez vers eux., — se déchaînant le jour d’un nuage de poussière et d’une bataille» (Zuhayr). Il a pour synonymes muṭābaḳa et, particulièrement chez des théoriciens plus anciens, muṭābaḳ (de tābaḳtu bayna l-s̲h̲ayʾayn, «je fis que les deux choses se corresp…

Zāy, et plus rarement Zāʾ

(823 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, onzième lettre de l’alphabet arabe, de valeur numérique 8. La première variante désignant cette lettre a gardé le /y/ de son nom d’origine (comme dans le zayin hébreu), tandis que la deuxième a la terminaison novatrice -āʾ, qui apparut à juste titre dans le fāʾ (hébr. ) et ¶ le hāʾ (hébr. ) et qui s’étendit aux bāʾ (hébr. bēt̲), tāʾ/t̲h̲āʾ (hébr. tāw) ḥāʾ/k̲h̲āʾ (hébr. ḥēt̲), rāʾ (hébr. rēs̲h̲), ṭāʾ/ẓāʾ (hébr. ṭēt̲), et yāʾ (hébr. yōd), avec la perte de la consonne finale du nom de la lettre originale. Cette lettre en translittération devient /z/ et représente une sifflante sonore ( ḥarf a…

al-Rādūyānī

(438 words)

Author(s): Heinrichs, W. P.
, Muḥammad b. ʿUmar, auteur du premier traité de rhétorique persan, le Kitāb Tard̲j̲umān al-balāg̲h̲a. Le peu de choses qu’on connaisse de la vie de l’auteur se tire du Tard̲j̲umān lui-même; ¶ aucune autre source ne parle de lui. D’après les recherches de A. Ateş, il semble avoir vécu en Transoxiane, et son livre aurait été écrit entre 481/1088, date du début de l’incarcération du Ḳarak̲h̲ānide Aḥmad Ḵh̲ān par Malik S̲h̲āh, dont il est fait état dans un des poèmes cités, et 504/1114, date de l’ unicum du Tard̲j̲umān, la mad̲j̲mūʿa d’Istanbul, Fatih 5413, fol. 233a-290a. Comme al-Rādūyānī l…

al-S̲h̲arḳī b. al-Ḳuṭāmī

(640 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(m. vers 150/767 selon Sezgin, GAS, VIII, 115; vers 155/772 selon Ziriklī, Aʿlām 3, IX, 139), transmetteur de poésie arabe ancienne et d’ ak̲h̲bār, cité également pour avoir fourni des données lexicographiques, généalogiques, géographiques et historiques. Les sources hésitent entre al-S̲h̲arḳī et S̲h̲arḳī. de même qu’entre al-Ḳuṭāmī et Ḳuṭāmī. De plus, on donne parfois Ḳaṭāmī comme la lecture correcte. La forme adoptée ici est la plus courante. Les deux noms sont d’ailleurs des laḳabs, son nom réel étant al-Walīd b. al-Ḥuṣayn, et sa kunya Abū l-Mut̲h̲annā. Il était de la tribu…

Mubālag̲h̲a

(1,473 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), nom verbal de IIIe forme ¶ ( bālag̲h̲a fī) qui possède les deux sens apparentés de «faire tout son possible [en quelque chose]» et «exagérer [quelque chose]»; il est devenu un terme technique de grammaire («intensivité») et de rhétorique («emphase» et, plus particulièrement, «hyperbole»). En grammaire, mubālag̲h̲a est déjà employé par Sībawayh pour désigner la valeur intensive d’un certain nombre de morphèmes et de syntagmes (voir G. Troupeau, Lexique-index du Kilāb de Sibawayhi, Paris 1976, 41). Ce terme s’applique aux adjectifs intensifs de forme faʿūl, faʿʿāl, etc. Al-Si…

Ṣadr

(2,518 words)

Author(s): Heinrichs, W. P.
(a.), «poitrine, sein, cœur» (pl. ṣudūr), mot spécifiquement arabe, n’ayant pas été relevé dans d’autres langues sémitiques, excepté en tant qu’emprunt à l’arabe. Sa relation sémantique avec d’autres dérivées de la racine ṣ-d-r en arabe n’est pas claire; il pourrait être dérivé de la notion de base du verbe ṣadara, «jaillir, monter de l’abreuvoir» (opposé: warada). Très concrètement, il fait référence à la poitrine en tant que partie du corps et tel que cela est traité dans les monographies lexicographiques sur le corps humain appelées Ḵh̲alḳ al-insān (al-Aṣmaʿī, 214-18; T̲h̲ābit…

Ruʾba b. al-ʿAd̲j̲d̲j̲ad̲j̲

(2,132 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
al-Tamīmī, Abū l-Ḏj̲aḥḥāf (ou Abū Muḥammad), poète arabe d’époque umayyade, et du début de la période ʿabbāside (m. 145/762), le plus grand représentant de la ḳaṣīda en rad̲j̲az [ q.v.]. Le nom de Ruʾba, qu’il avait hérité de son grand père, est attesté sept fois, et son diminutif Ruʾayba huit fois dans la généalogie d’Ibn al-Kalbī (voir Caskel-Strenziok, II, 489b). Il n’existe pas d’attestations concordantes nettes en Arabie orientale, ce qui rend moins vraisemblable la thèse de Krenkow (voir EI 1, s.v.) selon laquelle ce nom serait le persan rōbāh «renard». Les philologues arabes …

Sariḳa

(3,208 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
Dans la critique littéraire, «plagiat». Bien qu’on utilise le mot sariḳa, il ne s’agit pas ici de «vol» au sens juridique du terme, car le droit musulman ne reconnaît pas la propriété intellectuelle. Un petit traité moderne sur le vol intellectuel met l’accent sur la turpitude morale qu’il implique, mais ne fait appel à aucune des normes ou des peines de la s̲h̲arīʿa (ʿAbd al-Mannān, al-Sariḳāt al-ʿilmiyya). La victime d’un plagiat ne pouvait que recourir à l’opinion publique ou s’adresser à un personnage puissant ( istiʿdāʾ) pour obtenir un redressement de la situation. C’est surtout d…

Ṣafwān b. Ṣafwān al-Ansarī

(739 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, poète arabe du IIe-IIIe/VIIIe-IXe siècles connu pour sa poésie idéologique en faveur des Muʿtazila [ q.v.]. Al-Ḏj̲āḥiẓ [ q.v.] est la seule source des bribes d’information sur sa vie, et des rares spécimens de sa poésie dont nous disposons. Les données biographiques le montrent à Multān, à la cour du gouverneur du Sind Dāwūd b. Yazīd al-Muhallabī, qui occupa ces fonctions en 184-205/800-820 [voir Muhallabides] . Dans tous les cas, il est la source d’al-Ḏj̲āḥiẓ sur les éléphants, citant des vers de l’expert en éléphants Hārūn b. Mūsā al-Azdī, mawlāhum; il y décrit les ruses dont cet…

ʿUrwa b. Ud̲h̲ayna

(876 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
( laḳab, le nom de son père étant Yaḥyā), Abū ʿĀmir al-Kinānī al-Layt̲h̲ī, poète arabe de Médine, (fin du Ier/VIIe siècle-début du IIe/VIIIe siècle) célèbre pour sa poésie amoureuse ( g̲h̲azal) mais apprécié aussi comme traditionniste et érudit en Droit; il a été dit que Mālik [ q.v.] se serait appuyé sur lui pour ses transmissions (Ibn Abī Ḥātim, al-Ḏj̲arḥ wa-l-taʿdīl, Ḥaydarābād 1360, III/1, 396; al-Buk̲h̲ārī. al-Taʾrīk̲h̲ al-kabīr, Ḥaydarābād 1941-64, IV, 33; al-Ḏh̲ahabī, Mīzān al-iʿtidāl, éd. ʿA. M. al-Bid̲j̲āwī, Caire n.d., III, 63 [ ṣadūḳ], cf. aussi Ibn Ḳuṭayba, S̲h̲iʿr, 580 [ t…

Waḥs̲h̲ī (a.) et Ḥūs̲h̲ī

(672 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), termes synonymes de la critique littéraire pour désigner des mots frustes et discordants pour l’oreille en raison du fait qu’ils sont archaïques et/ou bédouins (ce qui implique souvent un caractère de cacophonie). On l’emploie le plus souvent, par conséquent, dans le contexte de la poésie “moderne” [voir Muḥdat̲h̲ūn, dans Suppl.]; et cela s’applique surtout à des mots isolés plutôt qu’à une quelconque obscurité du contexte (ʿAbd al-Ḳāhir al-Ḏj̲urd̲j̲ānī le dit explicitement: Dalāʾil, édit. M. M. S̲h̲ākir, Caire 1404/1984, 44, 1. 4). Mais ce n’est pas un phénom…

Ṣāḥib

(1,030 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
(a.), «compagnon», terme ayant plusieurs sens dans l’usage islamique. Formellement, c’est le participe présent du verbe transitif ṣaḥiba yaṣḥabu «s’associer à», mais sémantiquement, c’est un substantif; il ne peut avoir d’objet à l’accusatif Le pluriel le plus courant est aṣḥāb, et on trouve le pluriel du pluriel ( d̲j̲amʿ al-d̲j̲amʿ) aṣāḥīb dans les dictionnaires, tandis que son «diminutif du pluriel» ( taṣg̲h̲īr al-d̲j̲amʿ) uṣayḥib est attesté (Wensinck, Concordance, s.v.). On trouve ṣ aḥb (nom collectif), ṣ iḥāb et ṣuḥbān comme autres pluriels (collectifs), ainsi que l…

al-S̲h̲ims̲h̲āṭī

(442 words)

Author(s): Heinrichs, W.P.
, Abū l-Ḥasan ʿAlī b. Muḥammad b. al-Muṭahhar al-ʿAdawī, philologue, poète mineur et auteur d’anthologie arabe. Comme l’indiquent les occurrences de sa nisba et la ville à laquelle elle renvoie (Yāḳūt, Buldān, Beyrouth 1376/1957, III, 363a, 1. 4, et Irs̲h̲ād, Caire s.d., XVII, 241, 1. 5), la forme «al-Sumaysāṭī» donnée dans l’éd. Flügel du Fihrist, et comme option dans Brockelmann, SI, 251, doit être écartée. Sumaysāṭ et S̲h̲ims̲h̲āṭ désignent deux lieux différents (Yāḳūt, Buldān, s.vv.; cf. aussi ¶ Le Strange, Lands, 116-17 [S̲h̲ims̲h̲āṭ], 108 [Sumaysāṭ], et carte III). Se…

Radīf

(3,235 words)

Author(s): Heinrichs, W. P. | Deny, J.
(a.), litt. «celui qui est monté derrière», «cavalier en croupe», est employé par métaphore dans plusieurs sens techniques (pour une acception poétique figurée en turc, cf. ordū-yi ẓafer-redīf «Farmée victorieuse [= qui a la victoire en croupe]» dans Tārīk̲h̲-i Ḏj̲ewdet, Istanbul 1270/1853-4, I, 22. 1. En astronomie, le mot a deux sens, qui ne semblent pourtant pas très représentés: (a) al-Radīf, et aussi plus souvent al-Ridf est l’ancien nom arabe de Ḏh̲anab al-Dad̲j̲ād̲j̲a, c’est-à-dire l’étoile Deneb (α du Cygne), appelée ainsi parce qu’elle «chevauche en croupe» de…

Ramz

(4,421 words)

Author(s): Heinrichs, W. P. | Knysh, A.
(a.), nom d’action, avec le sens premier de ¶ «cligner», «faire un signe des yeux et des sourcils, ou en formant les mots avec la bouche, sans émettre de son». Le mot est devenu substantif, pl. rumūz, désignant toute une gamme de formes d’expression indirecte, du genre «allusion, symbole, code». 1. En rhétorique. Ici, le mot est employé parcimonieusement. Il a sa place dans la discipline scolastique fondée sur le Miftāḥ al-ʿulūm d’al-Sakkāki (m. 626/1229 [ q.v.], où il désigne une sous-catégorie de la kināya [ q.v.], dans le sens de «circonlocution» (celle-ci consistant à «renonc…

Sālim

(300 words)

Author(s): Björkman, W. | Heinrichs, W.P.
(a.), intact, sain, exempt de dommage ou de tare, et partant «en bonne santé» par opposition à «malade», donc synonyme de ṣaḥīḥ. Le mot est employé comme terme technique dans divers domaines: (1) Appliqué à la monnaie, sālim désigne les pièces de poids réglementaire et non rognées, ou une somme d’argent exempte de charges et de prélèvements. (2) En grammaire, le mot désigne deux choses: en matière de morphologie ( ṣarf), une racine «saine», c.à-d. ne renfermant ni radicale «faible» (harf ʿilla, voir Ḥurūf al-Hid̲j̲āʾ, ni hamza, ni géminée; en matière de syntaxe ( naḥw), un mot à terminai…

Muwallad

(1,551 words)

Author(s): Réd | Heinrichs, W.P. | P. Chalmeta
(a.), terme appartenant au vocabulaire des éleveurs et désignant le produit d’un croisement ( tawlīd) entre deux races animales différentes, donc un hybride, un sang-mêlé. Il n’est nullement surprenant qu’il ait été étendu aux humains à partir du moment où s’est manifesté le sentiment que la pureté de la race arabe s’était altérée par suite des conquêtes, de l’afflux d’éléments allogènes et des mariages mixtes. Dans un sens plus restreint, muwallad désigne un métis, un mulâtre ou encore, comme dit Dozy ( Suppl., s.v.), «celui qui, sans être d’origine arabe, est né parmi les Ar…

Rad̲j̲az

(3,882 words)

Author(s): Ullmann, M. | Heinrichs, W.P.
(a.) mètre poétique arabe; au sens propre «tremblement, spasme, convulsion (telles qu’elles peuvent se produire dans l’arrière-train d’un chameau qui veut se relever)». On ne voit pas bien comment ce mot est devenu un terme technique de prosodie. L’autre sens étymologique de rad̲j̲az, «tonnerre, grondement, production de bruit» doit sans doute être pris en compte. Dans ce cas, on pourrait y voir une allusion au rythme iambique monotone et pesant de ces poèmes (cf. ka-mā samiʿta rad̲j̲aza l-ṣawāʿiḳī, Abū Nuwās, éd. E. Wagner, II, 299; sur l’étymologie, voir aussi T. Fahd, La divination…

Naẓm

(2,079 words)

Author(s): van Gelder, G.J.H. | Heinrichs, W.P.
1. Dans le discours poétique. Signifiant littéralement «enfiler (des perles, etc.)», au début de l’époque ‘abbāside, naẓm a pris le sens de «mise en vers», «versification» et devint presque synonyme de «poésie», s̲h̲iʿr [ q.v.], en particulier quand on l’oppose à prose, nat̲h̲r, littéralement «éparpiller». La comparaison d’un poème à un collier, ou des vers à des perles, est possible en raison de l’indépendance relative de chacun des vers assemblés sur le fil du mètre uniforme et de la rime. L’image a des origines antérieures aux ʿAbbāsides, et bien que le terme naẓm n’ait été employé …

Muḳābala

(2,318 words)

Author(s): Hartner, W. | Rosenthal, F. | Heinrichs, W.P.
(a.), terme technique usité dans plusieurs disciplines différentes. I. En astronomie, il correspond au gr. διάμετροΣ (dans l’Almageste ἀκρόνυκτοΣ), lat. oppositio, et désigne l’opposition d’une planète avec le Soleil ou aussi de deux planètes entre elles. Dans l’opposition, la différence de longitude entre les deux corps célestes est de 180°; tandis que la terminologie moderne n’a pas coutume, à cet égard, de tenir compte des variations de latitude par rapport à l’écliptique, al-Battānī signale expressément ( Opus astronomicum, éd. Nallino, III, 196), que la véritable muḳābala n…

Waḥda

(1,502 words)

Author(s): Heinrichs, W.P. | Netton, I.R.
(a.), «unité». 1. Terme grammatical. La construction du génitif ism al-wahda est traduite de diverses façons dans les grammaires occidentales, nomen unitatis, «nom d’une unité», «nom d’unité», «nom d’individualité», et «singulier» (mais sur ce dernier, voir ci-dessous). L’ ism al-wahda est le contraire de l’ ism al-d̲j̲ins, nomen generis, «nom générique» et on le forme à partir du premier en lui ajoutant la terminaison du féminin -at un. Si le nom générique désigne une chose qui existe sous forme d’unités, l’ ism al-waḥda indique l’une de ces unités; si le réfèrent est homogè…

Sad̲j̲ʿ

(6,883 words)

Author(s): Fahd, T. | Heinrichs, W. P. | Ben Abdesselem, A.
, al-sad̲j̲ʿ- désigne l’expression formelle de l’oracle. 1. Formules magiques en Arabie préislamique. C’est le style rythmé pratiqué par les kāhins et les kāhinas [ q.v.] arabes, un style intermédiaire entre celui de l’oracle versifié des sibylles et des pythies et celui de l’oracle en prose d’Apollon (cf. P. Amandry, La mantique apollinienne à Delphes. Essai sur le fonctionnement de l’oracle, thèse Paris 1950, 15). Ces oracles sont «formulés en courtes phrases rimées, aux cadences rythmées et aux vocables recherchés, archaïsants, bizarres et cabalistiques» ( La divination arabe, …

Mutawātir

(721 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Heinrichs, W.P.
(a.), participe actif de la VIe forme de w.t.r., «ce qui vient successivement». Il est employé comme terme technique avec deux acceptions: — a. Dans la méthodologie du ḥadīt̲h̲ [ q.v.] et du droit, ce terme est l’opposé de k̲h̲abar al-wāḥid [ q.v.] et s’applique à une tradition prophétique (ou, en général, à toute tradition) pourvue de plusieurs chaînes de transmission [voir Isnād], Sur le nombre de chaînes concurrentes requises pour qu’une tradition soit mutawātir, il n’y a pas unanimité; on suppose que ce nombre doit être suffisant pour exclure toute possibilité d’a…

Sām

(4,532 words)

Author(s): Rippin, A. | Heinrichs, W.P. | Huehnergard, J.
, Sem, fils de Noé [voir Nūḥ], le personnage biblique. Le Ḳurʾān ne cite aucun des fils de Noé par leur nom, mais y fait allusion dans VII, 64, X, 73, XI, 40, XXIII, 27 et XXVI, 119. Dans l’usage moderne, le mot est également utilisé à titre de référence linguistique. 1. Le personnage biblique. La tradition islamique développe beaucoup de détails sur Sem. Sa mère était ʿAmzūrah (cf. Jubilés, IV, 33), et il naquit 98 ans avant le Déluge. Lui et sa femme Ṣalīb furent sauvés de l’inondation en montant sur l’arche. Ils avaient quatre, cinq ou six fils. …

Tad̲h̲kira

(2,178 words)

Author(s): Heinrichs, W. P. | Bruijn, J. T. P. de | Stewart-Robinson, J.
(a.), «mémorandum» ou «aidemémoire». Ce mot est un nom verbal de la IIe ¶ forme d̲h̲akkara «rappeler», mais déjà, dans le Ḳurʾān, ses neuf emplois tendent à signifier un objet concret «qui rappelle» plutôt qu’une forme verbale «rappelant». 1. Dans la littérature arabe. Tad̲h̲kira n’est pas rare dans les titres d’ouvrages. Après un examen plus approfondi de ces titres, il en ressort deux groupes d’ouvrages qui représentent deux «genres» différents de présentation du texte: (1) manuel et (2) cahier de notes. On doit remarquer que, dans la …

Sabab

(1,931 words)

Author(s): Arnaldez, R. | Heinrichs, W. P. | Réd. | Izzi Dien, Mawil Y. | M. G. Carter
(a.). Les lexicographes (cf. Lisān al-ʿArab) rappellent le sens primitif du mot sabab (pl. asbāb: il signifie «corde» ( ḥabl) et désigne tout ce qui lie ou relie. C’est «toute chose par laquelle on atteint un but ( maḳṣūd: Ḏj̲urd̲j̲ānī) ou l’objet d’une recherche ( maṭlūb, dans Baḥr al-d̲j̲awāhir)». On peut citer asbāb avec le sens de «liens» dans un verset du Ḳurʾān (II, 166): «Quand les liens [qui les unissaient] se rompront...». Ibn Abbās entendait par là l’amitié ( mawadda); Mud̲j̲āhid, l’alliance ( tawāṣul) ici-bas: On trouve aussi le sens de «moyen pour obtenir quelque ch…
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