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Fāsiḳ

(1,171 words)

Author(s): Gardet, L.
, prévaricateur, coupable de fisḳ, c’està-dire qui a commis une ou plusieurs «grandes fautes» ( kabāʾir). La plupart des auteurs de ʿilm al-kalām évitent d’étendre le «nom» de fāsiḳ au croyant qui ne se rend coupable que de «petites fautes» ( ṣag̲h̲ā ʾir). «Le nom et le statut» ( al-ism wa-l-ḥukm) du fāsiḳ est l’un des axes de la problématique du kalām. L’origine en remonte à la bataille de Ṣiffīn et à la question que se posèrent alors les Croyants: qu’en est-il de la destinée terrestre et de la destinée future du chef musulman, puis de tout Musulman pécheur. Deux courants initiaux:—a. Les Ḵ…

Hayūlā

(2,241 words)

Author(s): Gardet, L.
, terme technique venu du grec ὕλη: «matière» opposée à «forme», ṣūra (εἶδοΣ), et plus précisément «matière première» au sens philosophique. Le mot arabe correspondant est mādda; notons le sens parfois très voisin de ʿunṣur, élément. Au IIIe-IVe/IXe-Xe s., le terme hayūlā sera courant dans les traductions du grec et les recherches et systèmes qui s’en inspirent. Au gré des tendances d’écoles et des auteurs, tantôt hayūlā se substitue à mādda, tantôt s’en distingue comme «matière première» se distingue de «matièie seconde»; mais fréquemment, les deux termes sont co…

Ḥud̲j̲d̲j̲a

(1,812 words)

Author(s): Gardet, L. | Hodgson, M. G. S.
(a.; pl. ḥud̲j̲ad̲j̲), à la fois preuve et présentation de la preuve. Le terme est ḳurʾānique et s’applique à tout argument cherchant à prouver aussi bien le faux («argument sans valeur») que le vrai («argument péremptoire»). Les hommes ne doivent avoir nulle ḥud̲j̲d̲j̲a contre Dieu (IV, 165); et s’ils argumentent ( yuḥād̲j̲d̲j̲ūna) contre Lui, cet argument est sans valeur à Ses yeux (XLII, 16; cf. XLV, 25). Car c’est à Dieu qu’appartient «l’argument péremptoire» (VI, 149); et c’est Dieu qui donna à Abraham l’argument (péremptoire) contre son peuple (VI, 83). — Au sens de «preuve», ḥud̲j̲…

al-Ḏj̲uwaynī

(815 words)

Author(s): Brockelmann, C. | Gardet, L.
Abū l-Maʿālī ʿAbd al-Malik, fils du précédent, célèbre sous son nom honori- fique d’Imām al-Ḥaramayn, né le 18 muḥarram 419/17 février 1028 à Bus̲h̲tanikān, village des environs de Nīsābūr; il continua l’enseignement de son père à la mort de celui-ci, avant même d’avoir atteint sa vingtième année. Il se rattachait à l’école de ʿilm al-kalām inaugurée par Abū l-Ḥasan al-As̲h̲ʿarī au début du IVe/Xe siècle. Or, ʿAmīd al-niulk al-Kundurī, vizir du Sald̲j̲ūḳide Tog̲h̲rul Beg, se prononça contre cette «innovation», et fit maudire dans les chaires les As̲h̲ʿarite…

Ik̲h̲lāṣ

(1,257 words)

Author(s): Gardet, L.
A la double idée de la racine: pureté et salvation, la IVe forme joint celle de se vouer et se dévouer à, se consacrer à. Ik̲h̲lāṣ est par excellence une vertu intérieure du Musulman fidèle, qui évoque à la fois la pureté sans mélange (et donc la sincérité) de l’acte religieux, le culte pur (exclusif) voué à Dieu, et le dévouement pur (absolu) à l’égard de Dieu et de la Communauté des Croyants. La perfection de l’adhésion de foi et du témoignage de foi se mesure à l’ ik̲h̲lāṣ et à I’ iḥsān (la droiture dans le bien). Le Ḳurʾān use fréquemment du participe muk̲h̲liṣ, celui qui se voue à Dieu, qui L…

Ibdāʿ

(1,367 words)

Author(s): Gardet, L.
, création absolue, innovation primordiale. — Le terme lui-même n’est pas ḳurʾānique; mais le Ḳurʾān nomme Dieu Badīʿ, Créateur absolu, Innovateur. Les deux versets II, 117 et VI, 101 affirment que Dieu est « Créateur ( badīʿ) des cieux et de la terre»: entendons, au sens obvie, de toute chose. Les commentateurs souligneront que Dieu est dit badīʿ pour la création (absolue) des cieux et de la terre, et k̲h̲āliḳ pour la création ( k̲h̲alḳ) de l’homme («fait d’argile», LV, 14). Autre distinction à base ḳurʾānique: le texte oppose maintes fois «la première création» à la «deuxi…

Kawt̲h̲ar

(570 words)

Author(s): Horovitz, J. | Gardet, L.
, mot qui se trouve employé une seule fois dans le Ḳurʾān (CVIII, 1): «Oui, nous t’avons donné al-kawt̲h̲ar» (et la brève sourate CVIII reçut le nom de sūrat al-kawt̲h̲ar). Le mot vient de la racine KT̲H̲R «être abondant», selon la forme fawʿal qui n’est pas rare (p. ex. nawfal; autres exemples dans Brockelmann, Grundriss Aer vergleichenden Grammatik, I, 34). Kawt̲h̲ar, qui se retrouve dans la poésie ancienne (v. citations dans Ibn His̲h̲ām, éd. Wüstenfeld, 261, et Nöldeke-Schwally, Geschichte des Qorāns, I, 92), signifie «abondance». Quelques anciens auteurs de tafsīr interprètent ka…

Kasb

(3,948 words)

Author(s): Cahen, Cl. | Gardet, L. | L. Gardet
(A.), «gain», «acquisition», «appropriation», est employé tant dans le domaine spirituel et théologique que dans le domaine matériel. I. — Aspect matériel. Nul n’ignore que l’Islam, dans ses principales tendances de pensée, est une doctrine non pas de renonciation au monde, mais de respect des commandements de Dieu dans l’usage fait de ce monde, qu’il a donné à l’homme pour qu’il en profite. Il n’y a donc en particulier aucune objection à réaliser, pourvu que ce soit par des moyens ¶ licites, les gains nécessaires à l’amélioration de la vie de soi-même et des siens. Le Prop…

ʿAḳliyyāt

(436 words)

Author(s): Gardet, L.
, (ar.) terme technique du ʿ ilm al-kalām («théologie»), dont l’usage est fréquent, v.g. commentateurs de Taftazānī, Bād̲j̲ūrī, etc., au service d’une notion, et d’une répartition des traités, qui remontent au moins au VIe/XIIe s. avec Fak̲h̲r al-dīn al-Rāzī, et seront précisées au VIIIe/XIVe s. avec Id̲j̲ī, Taftazānī, Ḏj̲urd̲j̲ānī. — Ce terme réfère à l’expression plus ancienne de al-ʿ ulūm al-ʿ aḳliyya, venue de la falsafa, désignant le savoir rationnel (et naturel) que la raison (ʿ aḳl) peut acquérir ¶ par elle-même. G̲h̲azzālī l’utilisera volontiers (cf. Iḥyāʾ, III) et l’oppo…

Ḏh̲ikr

(3,476 words)

Author(s): Gardet, L.
, remémoration. «Remémore-toi ( ud̲h̲kur) ton Seigneur quand tu auras oublié» (Ḳurʾān, XVIII, 24). Donc: l’acte de faire souvenir, puis la mention orale du souvenir, spécialement la répétition inlassable d’une oraison jaculatoire, enfin la technique même de cette mention. — En taşawwuf, le d̲h̲ikr est la forme de prière la plus fréquente peut-être, son muḳābal («corrélatif-opposé») étant le fikr [ q.v.], réflexion (discursive), méditation. Dans ses Ṭawāsīn, al-Ḥallād̲j̲, à propos de l’« ascension nocturne» de Muḥammad, déclare également légitimes la route qui …

Ḳiyāma

(3,584 words)

Author(s): Gardet, L.
(a.), action de se lever, de surgir, résurrection. La racine ḳwm est très fréquemment utilisée dans la langue ḳurʾānique. Ḳiyāma y revient 70 fois, et toujours dans l’expression yawm al-ḳiyāma « le jour de la résurrection ». La résurrection des corps succède à l’anéantissement de toute créature ( al-fanāʾ al-muṭlaḳ), et précède le «jugement» ( dīn), le «jour du jugement», yawm al-dīn. Telle sera l’Heure dernière ( al-Sāʿa). Al-Sāʿa, yawm al-ḳiyāma, yawm al-din, pris comme un tout, sont l’une des «croyances nécessaires» qui définissent le contenu de la foi musulmane. A noter que le terme n…

Ḏj̲ahannam

(384 words)

Author(s): Gardet, L.
, Géhenne (hébreu gē-ḥinnōm, vallée de la Géhenne); le mot arabe évoque étymologiquement l’idée de «profondeur» (cf. infernus). Très souvent employé dans le Ḳurʾān comme synonyme de nār («feu»), d̲j̲ahannam doit se rendre alors par l’idée générale d’enfer. Il en est de même dans les traditions. Par la suite, des exégètes et maints traités de kalām (ou de taṣawwuf) lui donneront une acception particularisée. C’est à l’article Nār que nous renvoyons la description de l’enfer musulman, les problèmes qui s’y rapportent et donc les références aux versets coraniques qui parlent de d̲j̲ahann…
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