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Ruʾyā

(4,636 words)

Author(s): Fahd, T. | Daiber, H.
(a.), dérivé de la racine sémitique r ʾy donnant lieu à des formations exprimant la «vue» ( ruʾ yat) et la vision ( ruʾyā). Cet article concerne l’un des aspects de la vision, à savoir la vision nocturne, le songe, le rêve. 1. Dans le sens de «rêve». Sur les rapports entre «voyant» (rō ʾe = aram. ḥōzē= arabe ḥāzī), «devin» ( kāhin, ʿarrāf etc.) et «prophète» ( nabī), voir les art. Kāhin, Kihāna, Nubuwwa. La terminologie sémitique du rêve et de la vision évolue dans deux zones sémantiques foncièrement différentes: 1)La première se situe dans l’espace s’étendant entre le sommeil et le r…

Nuṣub

(1,258 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), pi. anṣāb, héb. maṣṣebōt. Le pluriel, plus fréquemment utilisé, désigne les pierres dressées sur lesquelles on versait le sang des victimes immolées pour les idoles ( awt̲h̲ān, aṣnām), ainsi que les pierres tumulaires et celles délimitant l’enceinte sacrée ( ḥimā) du sanctuaire (cf J. Wellhausen, Reste 2, 101, sq.; W. R. Smith, Religion of the Sémites, 201 sqq.). Il arrive, mais rarement chez les nomades, que le nusub soit pris pour le symbole de la divinité (cf. Ibn Saʿd, Ṭabaḳāt, IV/1, 159 sq.; R. Dozy, Essai sur l’histoire de l’Islamisme, trad. du hollandais par V. Chauvin, …

S̲h̲ayṭān

(2,927 words)

Author(s): Fahd, T. | Rippin, A.
(a.), mauvais esprit, démon,diable. 1. En Arabie préislamique. Les lexicographes font dériver s̲h̲ayṭān du verbe s̲h̲aṭana, «retenir quelqu’un pour le détourner de son intention et de sa destination», le s̲h̲aṭan étant «une corde», et le s̲h̲āṭin, «un homme mauvais». Les verbes s̲h̲ayṭana et tas̲h̲ayṭana signifient «agir comme le s̲h̲ayṭān». Le s̲h̲ayṭān est un esprit mauvais, rebelle, habitant le Feu; on ne le voit pas, mais on le conçoit comme un être d’une grande laideur (Ḏj̲āḥiz, Ḥayawān, VI, 213). Des proverbes en soulignent la méchanceté, la ruse, l’inimitié. Il …

S̲h̲āma

(837 words)

Author(s): Fahd, T.
, plur. S̲h̲āmāt, «naevi ou taches de peau». Ce terme semble avoir désigné, à l’origine, les taches de couleur sur le corps d’un cheval, surtout là où elles le déprécient ( TʿA, VIII, 362, 11.12-13); il s’applique à toute tache de couleur différente de celle du corps qu’elle dépare, et à toute empreinte noire sur le corps ou sur le sol ( TʿA, loc. cit., 11.3-4). Mais, dans l’état actuel de nos textes, il n’y a pas de différence entre s̲h̲āmāt et k̲h̲īlān, sg. k̲h̲āl (les deux termes sont attestés en accadien : cf. ḫālu, dans Bezold, Babylonisch-Assyriches Glossar, Heidelberg 1926, 120, et sāmūti,…

Ibn G̲h̲annām

(461 words)

Author(s): Fahd, T.
, Abū Ṭāhir Ibrāhīm b. Yaḥyā b. G̲h̲annām al-Ḥarrānī al-Numayrī al-Ḥanbalī al-Maḳdisī (m. 693/1294) est l’auteur d’un traité d’onirocritique largement répandu, en raison de son arrangement alphabétique qui en rend la consultation rapide et aisée. Il devint ainsi le promoteur d’un procédé qui connaîtra après lui une large diffusion. Son traité, intitulé al-Muʿallam ʿalā ḥurūf al-muʿd̲j̲am, tire l’onirocritique des voies traditionnelles, en renonçant au plan, inspiré par celui du Livre des Songes d’Artémidore d’Éphèse (éd. T. Fahd, Damas 1964) et consacré par Naṣr b.…

S̲h̲addād b. ʿĀd

(29 words)

Author(s): Fahd, T.
Son nom est associé à la ville légendaire d’Iram d̲h̲āt al-ʿImād, dont on lui attribue la fondation. Voir les art. ʿĀd et Iram. (T. Fahd)

Saḥbān Wāʾil

(220 words)

Author(s): Fahd, T.
Nom donné à un orateur et poète de la tribu de Wāʾil [ q.v.] «dont l’éloquence entraînante a passé en proverbe, et qui, dit-on, haranguant pendant une demi-journée une assemblée, ne s’est pas servi deux fois du même mot» (Kazimirski, I, 1057; voir L ʿA et d’autres dictionnaires). Parlant de la chance qu’ont certains d’être connus du commun des gens, alors que d’autres, aussi méritants, ne l’ont pas, al-Ḏj̲āḥiz ( Ḥayawān, II, 104) cite Saḥbān Wāʾil, éclipsé par son contemporain Ibn al-Ḳirriyya, assassiné par al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ en 84/703 ( ibid., n. 5). Dans son éloge du livre ( al-kitāb), le…

Sādin

(325 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), dans la racine s d n, il y a le sens de «voile», «rideau»; ce qui met sādin au niveau de ḥād̲j̲ib, le premier désignant le gardien d’un sanctuaire, le second, le «portier» d’un palais, le «chambellan». Le ḥād̲j̲ib agit sous les ordres d’un autre, alors que le sādin agit sous ses propres ordres» ( LʿA, XVII, 69, citant Ibn Barri). Toutefois, on trouve ces deux termes juxtaposés, par exemple, chez Ibn His̲h̲ām qui dit: «Les Arabes avaient, outre la Kaʿba, des ṭawāg̲h̲īt qui étaient des sanctuaires ( buyūt: cf. La divination arabe, 132 sqq.) qu’ils vénéraient comme ils vénéraient la …

Nud̲j̲ūm

(3,655 words)

Author(s): Fahd, T.
(Aḥkām al-), «décrets des astres», expression désignant l’astrologie [voir aussi Munad̲j̲d̲j̲im]. L’astrologie comprend deux branches: l’astrologie naturelle, consistant dans l’observation des influences des astres sur les éléments naturels, et l’astrologie judiciaire, consistant dans l’observation des influences des astres sur la destinée humaine. Le nom scientifique qui les désigne est l’apotélesmatique (dérivant de l’ouvrage astrologique de Ptolémée intitulé: Κλαυδίου Пτολεμαίου τῶν πρὸΣ Σύρον ἀποτελεσματικῶν, éd. F. Boll et Ae. Boer, dans Bibliotheca Teubneria…

Niyāḥa

(429 words)

Author(s): Fahd, T.
, nom d’action de nāha «pleurer avec de grands cris, lamentations, gémissements et affliction». Ce terme est utilisé pour désigner l’action des pleureuses professionnelles qui jouèrent un grand rôle dans le cérémonial funéraire tout autour de la Méditerranée. S’il est mentionné ici, c’est parce que cet usage, considéré comme un héritage du paganisme, est interdit par le Prophète. En effet, on lui fait dire: «Trois coutumes ( ak̲h̲lāq [dans Usd al-G̲h̲āba: fīʿl]) préislamiques ne seront point conservées par les Musulmans. Ce sont: invoquer les Planètes pour obtenir la pluie ( istisḳāʾ…

Ibn Waḥs̲h̲iyya

(2,510 words)

Author(s): Fahd, T.
, appellatif d’un personnage considéré comme l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages et dont le nom complet serait Abū Bakr Aḥmad b. ʿAlī b. Ḳays ( om. Fihrist, 311, qui ajoute: b. al-Muk̲h̲tār b. ʿAbd al-Karīm b. Ḏj̲art̲h̲iya b. Badniyā b. Barṭāniyā b. ʿĀlaṭiyā) al-Kasdānī ( om. Umûmî 4064) al-Ṣūfī ( ad. Fihrist et quelques mss) al-Ḳussaynī ( ad. Umûmî 4064 et Leyde, ainsi vocalisé in Umûmî, lu al-Ḳasītī ou al-Ḳusaytī par Plessner; cf. Fihrist: min ahl Ḳussīn), connu sous le nom d’Ibn Waḥs̲h̲iyya, mais dont l’existence n’est attestée jusqu’ici par aucun indice historiq…

K̲h̲aṭṭ

(2,667 words)

Author(s): Fahd, T.
, plus précisément al-Ḵh̲aṭṭ bi-l-Raml, nom primitif de la géomancie arabe; à l’époque islamique, raml (ou ʿilm al-raml) a prévalu. Avec l’influence croissante de l’astrologie sur les sciences occultes, c’est le terme s̲h̲akl (plur. as̲h̲kāl) «figure», qui fut utilisé (cf. infra des titres contenant les expressions as̲h̲kāl al-raml, as̲h̲kāl al-turāb, ḥulūl al-as̲h̲kāl). De s̲h̲akl dérivent «squille» (figure de géomancie) et «squiller» (pratiquer la divination par le sable; cf. G. Ferrand, dans JA, VI (1905), 195; il en est de même des sikili et des skidy désignant des figures …

Istisḳāʾ

(1,790 words)

Author(s): Fahd, T. | P. N. Boratav
(A.), rite rogatoire, pratiqué encore de nos jours (notamment en Jordanie et au Maroc) et remontant à la plus haute antiquité arabe (ʿādite, d’après Ibn al-At̲h̲īr, I, 61, abrahamique, d’après Ibn Saʿd, I/1, 22), et destiné à implorer la pluie en temps de grande sécheresse. Il devait avoir à la fois un caractère astral et magique. L’Islam primitif, contraint de le conserver en raison de sa grande popularité, tenta de lui ôter ce caractère. Un rituel précis lui fut établi, ainsi qu’à l’ istik̲h̲āra [ q.v.], autre usage issu du culte paϊen, afin que les fidèles ne succombent pas à…

Naḳā

(182 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), terme en rapport avec nuḳāwā, nom générique désignant des plantes alcalines utilisées pour le lavage du linge et le blanchissage des tissus. Ce sont des plantes qui poussent en tiges sans feuilles; dès qu’elles se dessèchent, elles blanchissent. Elles donnent au linge une blancheur éclatante ( LA, s.v.). Le terme désigne, par analogie, un «rite de réconciliation» qui était en usage au Ḥid̲j̲āz, et auquel on recourait pour réparer des injures. Cela se faisait de la manière suivante: l’offenseur s’arrêtait sur le seuil de l’offensé, tenant un couteau dans chaque main, et disait: «al-…

Sīmiyāʾ

(1,441 words)

Author(s): MacDonald, D. B. | Fahd, T.
, de même forme que kibriyāʾ, appartient à l’ancien arabe, avec sīmā, sīmāʾ (Ḳurʾān, XLVIII, 29 etc.; Bayḍāwī, éd. Fleischer, I, 326), dans le sens de «marque, signe, insigne» (Lane, 1476a; Ṣaḥāḥ, s.v., II, 200 de l’éd. de Būlāḳ 1282; Ḥamāsa, éd. Freytag, 696; Lisān, XV, 205). Mais le mot, comme tout mot désignant certains genres de magie, a eu une dérivation entièrement différente; dans ce sens, il dérive de amieia, à travers le mot syriaque , et signifie «signes, lettres de l’alphabet» (cf. Dozy, Suppl., I, 708b, et les références qui s’y trouvent; Payne Smith, Thesaurus Syriacus, II, col…

Nīrand̲j̲

(1,121 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), du persan nayrang, nīrang, plur. nīrand̲j̲āt, nīrand̲j̲iyyāt (Ibn Sīnā, ms. Paris-GAL S I, 828), nārand̲j̲iyyāt (al-Ḏj̲ināʿī, ms. Strasbourg 4212, fol. 102b), désigne, dans les deux langues, les opérations de magie blanche, consistant en prestidigitations, trucages et contre-trucages, illusionisme et autres tours d’adresse ( ḥiyal). Un certain al-Ḥasan b. Muḥammad al-Iskandarī al-Kūs̲h̲ī al-ʿAbdarī décrit en quinze chapitres l’ensemble de ces opérations, dans un ouvrage intitulé Fī l-ḥiyal al-bābiliyya li-l-k̲h̲izāna al-kāmiliyya (ms. Bursa, Fonds Haççioǧlu…

Ibn S̲h̲āhīn al-Ẓāhirī

(369 words)

Author(s): Gaulmier, J. | Fahd, T.
, G̲h̲ars al-dīn Ḵh̲alīl, né au Caire (ou à Jérusalem) en 813/1410, fils d’un mamlūk du sultan burd̲j̲ite Sayf al-dīn Tatar, étudia au Caire et fit une carrière administrative brillante sous Barsbay et Čaḳmak (cf. al-Ziriklī, Aʿlām 2, III, 367). Vers 857/1453, il composa un grand ouvrage, Kas̲h̲f al-mamālik wa-bayān al-ṭuruḳ wa-l-masālik, dont seul l’abrégé, Zubdat kas̲h̲f al-mamālik , est parvenu jusqu’à nous. Ce tableau vivant et précis de l’Égypte sous les Mamlūks, dont Volney le premier a souligné l’intérêt dans l’appendice du Voyage en Égypte et en Syrie 3, éd. Dugour et Durand…

Katif

(661 words)

Author(s): Fahd, T.
(A.), «épaule»; ʿilm al-katif ou al-aktāf désigne l’omoplatoscopie ou scapulomancie. Cet art fait partie des procédés physiognomoniques et il a une portée universelle, en ce sens qu’il permet de prévoir ce qui va se produire dans les diverses régions de la terre vers lesquelles sont dirigés les quatre côtés de l’omoplate, d’après les signes révélés par celle-ci. De ce point de vue, le ʿilm al-aktāf est à rapprocher des procédés cléromantiques du d̲j̲afr [ q.v.] et des malāḥim (cf. T. Fahd, La divination arabe, 219 sqq.). En quoi cet art consiste-t-il? Trois méthodes nous sont con…

Rad̲j̲m

(2,594 words)

Author(s): Gaudefroy-Demombynes, M. | Fahd, T.
(a.), lapidation. R-d̲j̲-m est une racine sémitique dont on trouve des dérivés dans l’Ancien Testament avec le sens de «lapider, chasser ou tuer à coups de pierres» un être abominable; rad̲j̲ma est «tas de pierres, réunion d’hommes, cris, tumulte». En arabe, la racine signifie «lapider, maudire»; rad̲j̲amun «tas de pierres» désigne aussi simplement les pierres posées sur le tombeau en dalles ou en monceaux, que le ḥadīt̲h̲ réprouve, pour conseiller la tombe au ras du sol. Sur le ḥadīt̲h̲ de ʿAbd Allāh b. Mug̲h̲fal, on discute si lā turad̲j̲d̲j̲imū ḳabrī signifie «ne construisez pas …

Ṣūra

(3,324 words)

Author(s): Wensinck, J. | Fahd, T.
(a.), image, forme, silhouette, ainsi ṣūrat al-arḍ «l’image du globe», ṣūrat ḥimār «la forme d’un âne» (Muslim, Ṣalāt, trad., 115) ou visage, figure [cf. plus bas]. Taṣāwir signifie plutôt reproductions. Les mots ṣūra et taṣāwir sont entre eux comme les mots hébreux demūt et şelem. L’idée biblique d’après laquelle l’homme aurait été créé au ṣelem de Dieu ( Gin., I, 27) est très vraisemblablement passée dans le ḥadīt̲h̲. Elle apparaît dans trois passages du ḥadīt̲h̲ classique; l’exégèse est hésitante, et d’une façon générale très peu favorable à des conceptions analogu…

al-Dīnawarī

(234 words)

Author(s): Fahd, T.
, Abū Saʿīd (Saʿd) Naṣr b. Yaʿḳūb, écrivain surtout connu comme auteur d’ al-Ḳādirī fī l-taʿbīr (composé en 397/1006 et dédié à al-Ḳādir bi-llāh [381-422/991-1020]), qui est le plus ancien traité onirocritique arabe authentique et une excellente synthèse de tout ce qui était connu, sur ce sujet, à l’époque de l’auteur. Ses sources sont, pour les Arabes, Ibn Sīrīn [ q.v.], au nom duquel d’innombrables interprétations sont attachées; pour les Grecs, Artémidore d’Ephèse, dont l’ Oneirocritica, traduite en arabe par Ḥunayn b. Isḥāḳ (m. 260/873; cf. Fihrist. 255, ms. A 4726 de la Bibl…

Kihāna

(1,917 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.) divination en général. Lā kihānata baʿd al-nubuwwa «plus de divination après le prophétat»: s’il fallait s’en tenir strictement à ce dicton fréquemment répété dans la tradition, un tel ¶ article serait mal à propos dans une Encyclopédie de l’Islam. Mais une fois établi le sens précis de ce terme et délimité le concept qu’il recouvre, le lecteur constatera qu’il est, au contraire, loin d’être superflu. Le terme en lui-même, qu’il s’agisse de l’aspect conceptuel ( kihāna) ou de l’aspect pragmatique ( kahāna), est un héritage, du moins par sa racine, de l’antiquité sémitiqu…

Hātif

(531 words)

Author(s): Fahd, T.
, être invisible dont le cri déchirant la nuit transmet le message, voix prophétique qui annonce, dans un style oraculaire, un événement futur. Déjà dans la Bible, cette voix se confond avec celle du prophète (Ez. XXI, 2, 7; Amos, VII, 16). A la veille de la vocation du fondateur de l’Islam, des voix mystérieuses annonçaient son avènement. C’étaient les voix de «quelqu’un qui appelait» ( munādī) ou «qui criait» ( ṣāʾiḥ; Ag̲h̲ānī 1, XV, 76; dans la légende de Mad̲j̲nūn, ḥātif est l’équivalent de munādī et de ṣāʾiḥ, ibid., I, 169, II, 4, I, 174; un troisième équivalent, tālī, se trouve chez al-…

Saṭīḥ b. Rabīʿa

(1,242 words)

Author(s): Levi Della Vida, G. | Fahd, T.
, devin ( kāhin) légendaire de l’Arabie antéislamique, que la tradition met en rapport avec l’avènement de l’Islam; en réalité il s’agit d’un personnage exclusivement mythique, tel que l’autre kāhin en compagnie duquel il paraît dans la plupart des récits, S̲h̲iḳḳ al-Ṣaʿbī, qui n’est autre chose que l’humanisation d’un monstre démoniaque à l’aspect d’un homme coupé par moitié ( s̲h̲iḳḳ al-insān voir Van Vloten, WZKM, VII (1893), 180-1). Saṭīḥ, dont le nom signifie «aplati par terre et incapable de se lever à cause de la faiblesse de ses membres» ( Lisān, III, 312), est décrit comme u…

S̲h̲ayʿ al-Ḳawm

(458 words)

Author(s): Fahd, T.
, divinité safaϊtique, connue également dans les inscriptions nabaṭéennes et palmyréniennes (G. Ryckmans, Les religions arabes préislamiques, 2e éd., Louvain 1953/ Bibliothèque du Muséon, 26 = Quillet, Histoire Générale des Religions, 2e éd., Paris 1960, II, 199-228), inconnue dans le panthéon de l’Arabie Centrale. Mais le théophore arabe de S̲h̲ayʿ-Allāh, probablement une dépaganisation de ce nom divin, qu’on trouve dans les lexiques (cf. TA, V, 398, 1. 29) pourrait l’expliquer. En effet, s̲h̲ayʿ désigne le lionceau ou même le lion; d’où S̲h̲ayʿ-Allāh est comparabl…

al-Lāt

(1,200 words)

Author(s): Fahd, T.
, nom de l’une des trois divinités les plus vénérées du panthéon arabe pré-islamique, les deux autres étant Manāt [ q.v.] et al-ʿUzzā [ q.v.]. L’attachement profond qu’avaient les T̲h̲aḳīf pour al-Lāt, les Aws et Ḵh̲azrad̲j̲ pour Manāt et les Ḳurays̲h̲ pour al-ʿUzzā constitua l’obstacle majeur à l’implantation pacifique de l’Islam dans les régions du Ḥid̲j̲āz. Cet obstacle était si difficile à vaincre que le Prophète semble avoir, pour un bref moment, consenti à laisser subsister le culte de ces trois divinités appelées al-g̲h̲arānīḳ al-ʿulā (voir T. Fahd, Panthéon, 88-90, mais cf. al-…

Taʿbīr al-Ruʾya

(1,839 words)

Author(s): Fahd, T.
, (a.), interprétation des songes, également nommée tafsīr al-aḥlām. Taʿbīr, maṣdar de ʿabbara, «exprimer, éclaircir», dérive de la racine ʿ- b-r commune à l’akkadien, l’araméen, l’hébreu et l’arabe. Elle exprime le passage d’un endroit à l’autre, d’un sens à l’autre, alors que tafsīr, maṣdar de fassara, équivalent de awwala (restituer son sens premier à un mot, une phrase ou un rêve), et qui signifie «commenter, expliciter», dérive de l’akkadien pašāru, de l’araméen pašar et du syriaque fšar «expliquer, interpréter, résoudre». Les deux racines se retrouvent dans le Ḳur…

Faʾl

(2,531 words)

Author(s): Fahd, T.
, ṭīra et zad̲j̲r se confondent pour se compléter et exprimer adéquatement la notion de l’ omen et de l’οìωνóΣ. Le faʾl, terme propre à l’arabe et équivalent de l’hébreu neḥas̲h̲īm et du syriaque neḥs̲h̲ē, désignait, à l’origine, l’ omen naturel, le clédonisme. Il revêt des formes très variées, allant du simple éternûment (al-Ibs̲h̲īhī, Mustaṭraf, trad. Rat, II, 182), de certaines particularités des personnes et des choses que l’on rencontre (al-Nuwayrī, Nihāya, 133 sqq., trad. dans Arabica, VIII/1 (1961), 34-7) jusqu’à l’interprétation des noms des personnes et des cho…

Saʿy

(567 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), de la racine s-ʿ-y utilisée 30 fois dans le Ḳurʾān dans diverses acceptions, notamment : travailler, s’appliquer, dénoncer, chercher à gagner sa subsistance, courir après quelque chose, etc. Ce qui nous intéresse ici c’est la course que fait le pèlerin entre al-Ṣafā et al-Marwa, deux collines situées au Sud et au Nord-ouest de la Kaʿba, reliées par un masʿā (parcours) qu’emprunte le pèlerin, après avoir accompli la septuple déambulation autour de la Kaʿba, à l’arrivée et au départ. Cette course, appelée saʿy, est aussi septuple : on part vers Marwa qui se trouve à une d…

Ik̲h̲tilād̲j̲

(805 words)

Author(s): Fahd, T.
pulsations spontanées, tressaillements ou convulsions qui se produisent dans toutes les parties du corps, en particulier dans les membres, les paupières, les sourcils et qui fournissent ¶ des omens dont l’interprétation divinatoire forme le ʿilm al-ik̲h̲tilād̲j̲ ou palmomancie. La palmomancie appartient aux procédés physiognomoniques et, comme ces derniers, elle intervenait dans le diagnostic médical chez les médecins de l’antiquité classique dont Galien, lequel établit une distinction entre « palpitation » et « tremblement, frission, convulsion ». En tant que pratique …

al-Ṭāliʿ

(1,336 words)

Author(s): King, D.A. | Fahd, T.
(a.), lit. «l’ascendant». 1. En astronomie. Al-ṭāliʿ est le point de l’écliptique qui s’élève au-dessus de l’horizon à un moment donné, appelé l’ascendant (et. quelquefois, par erreur, horoscope); ¶ voir le diagramme dans Maṭāliʿ. La détermination de l’ascendant est nécessaire en astrologie mathématique [voir Nud̲j̲um, Ahkam al-] afin de pouvoir calculer les positions instantanées des 12 maisons astrologiques ( al-buyūt); une fois celles-ci déterminées, on peut chercher dans quelles maisons sont situés le soleil, la lune et les cinq planètes visibles à …

S̲h̲iḳḳ

(321 words)

Author(s): Carra de Vaux, B. | Fahd, T.
1. S̲h̲iḳḳ est le nom de deux devins ayant vécu un peu avant les origines de l’Islām. D’après l’Abrégé des Merveilles S̲h̲iḳḳ l’ancien est le premier devin chez les Arabes ʿĀriba. C’est un personnage très fabuleux. Comme le Cyclope, il n’avait qu’un œil au milieu du front, ou un feu qui lui fendait le front en deux ( s̲h̲aḳḳa, fendre). Il est confondu aussi avec le Dad̲j̲d̲j̲āl, l’Antéchrist, ou tout au moins le Dad̲j̲d̲j̲āl est de sa famille. Il aurait vécu enchaîné sur un roc, dans une île où se produisaient des phénomènes volcaniques. — Le second S̲…

Ḳaws Ḳuzaḥ

(2,018 words)

Author(s): Fahd, T. | E. Wiedemann
, nom arabe de l’arc-en-ciel, formé sur Ḳaws ( Ḳws dans les inscriptions de Jordanie; Ḳaws̲h̲ dans les inscriptions de Tiglath-Pilesser, d’Esarhaddon et d’Assurpanipal; Ḳûsu, dans les inscriptions babyloniennes de l’époque de Darius et d’Artaxerxès Ier; Ḳûsu, Ḳûs̲h̲u, Ḳîs̲h̲i, Ḳūs̲h̲i, dans l’Ancien Testament; Kos/Kōs/ Kοξε, chez les Nabatéens; Ḳaws, Ḳays, en Arabie), divinité édomite largement connue au cours du Ier millénaire avant notre ère et vénérée ensuite par les Nabaṭéens (cf. Vriezen, The Edomitic deity Qaus, 330 sqq.). C’est un dieu de la guerre, symbolisé pa…

al-Maysir

(1,128 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.) nom dérivé de y s r «être facile, aisé», racine dont dérive, par antiphrase, un qualificatif de la main gauche, al-yusrā, avec laquelle le ḥurḍa (comp. l’héb. ḥ r ṣ et l’accadien ḫarāšu «décider, fixer, déterminer»), l’équivalent du sādin dans l’ istiḳsām [ q.v.], tirait les flèches une à une. D’où l’on pourrait rendre le terme maysir par «le jeu du gaucher», sans qu’il soit possible d’en expliquer le présent état morphologique. Le jeu consistait à partager une bête égorgée en dix parts sur lesquelles on jouait: ce sont les deux gigots, les deux cuisses, les deu…

Hubal

(569 words)

Author(s): Fahd, T.
, divinité arabe dont le culte fut développé à la Mekke par le Ḵh̲uzāʿite ʿAmr b. Luḥayy [ q.v.], dans la première moitié du IIIe siècle. Représentée d’abord par un béyle comme la plupart des autres divinités arabes, elle fut ensuite personnifiée, sous des traits humains, par une statue de cornaline, amputée du bras droit (comp. Juges III, 15, XX, 16) que les Ḳurays̲h̲ites auraient remplacé par un bras en or (al-Azraḳī, Ak̲h̲bār Mak̲ka, éd. Wüstenfeld, Leipzig 1858, 74). C’est d’une ville d’eaux thermales ( ḥamma) qu’elle aurait été apportée au Ḥid̲j̲āz. Guéri d’une maladie grav…

S̲h̲ams

(3,994 words)

Author(s): Fahd, T. | Dalen, B. van | Milstein, Rachel
, le soleil. 1. Chez les Arabes préislamiques. Divinité adorée dans le monde sémitique, particulièrement en Assyro-Babylonie (cf. ses attributs dans Knut Tallqvist, Akkadische Götterepitheta, Helsinki 1938, 453 sqq.) et en Arabie du Sud, où les pluriels syncopés s̲h̲ums (pour s̲h̲umūs, donné par Yāqūt éd. Dār Ṣādir, III, 362), ʾshms et le duel shmsy (G. Ryckmans, Les noms propres sud-sémitiques, I-III, Louvain 1934-5, ¶ I, 33; A. Jamme, Le panthéon sud-arabe préislamique d’après les sources épigraphiques, dans Le Muséon 60/1947, 101 sqq.) désignent les divinités titulaire…

Ṣābiʾa

(4,206 words)

Author(s): Fahd, T.
, nom de deux groupes assez mystérieux des premiers temps de l’Islam. I — Ṣābiʾat al-Baṭāʾiḥ. Prononciation dialectale mésopotamienne de ṣābiʿa, où le ʿayn se transforma en y ou ī, comme cela s’est produit en mandéen (cf. Lidzbarski, Ginzā; Nöldeke, Mandäische Grammatik; R. Macuch, Handbook, 94, 1.16: ṣabuia). Ce substantif, ainsi reçu à la Mekke à l’époque de la prédication ḳurʾānique, sans que l’on s’interroge sur son étymologie, dérive de la racine sémitique ṣ b ʿ (araméen, hébreu, syriaque, éthiopien ṣabk̲h̲a), correspondant à ṣ b g̲h̲ en arabe. Le verbe signifie, au premier…

Manāt

(913 words)

Author(s): Fahd, T.
, nom de l’une des plus anciennes divinités du panthéon sémitique, qui apparaît à l’époque présargonique sous la forme Menūtum et constitue l’un des noms d’Ishtar (J. Bottéro, Les divinités sémitiques anciennes en Mésopotamie, dans S. Moscati (éd.), Le antiche divinité semitiche, 30; Tallqvist, Götterepitheta, 373-4); la scriptio ḳurʾānique de son nom conserve le w primitif, lequel apparaît aussi dans le nabatéen mnwtw (Lidzbarski, Handbuch, 313; Wellhausen, Reste 2, 28). Le w se change en i dans la Bible ( Isaϊe, LXV, 11), comme dans le papyrus Sallier IV, verso I, 5-6 (dans J. B. …

Istinzāl

(387 words)

Author(s): Fahd, T.
(A.), terme désignant l’hydromancie, d’après Doutté, Magie et religion dans l’Afrique du Nord (Alger 1909), 389; mais chez Ibn Ḵh̲aldūn, Muḳaddima, III, 137 sqq., istinzāl rūḥāniyyāt al-aflāk est une technique appartenant à la sīmyā [ q.v.], magie naturelle ou phantasmagorique (cf. T. Fahd, Divination, 49, n. 1.). Le Ps.-Mad̲j̲rīṭī emploie plutôt istid̲j̲lāb (cf. Sources orientales, VII (1966), 170 sqq.). Ailleurs, chez al-Būnī et Ibn al-Muwaḳḳiʿ, istinzāl al-arwāḥ wa-stiḥdāruhā fī ḳawālib al-as̲h̲bāḥ indique les techniques du spiritisme, bien que ces dernières so…

Ik̲h̲tiyārāt

(505 words)

Author(s): Fahd, T.
ou hémérologies et m éno logies (gr. καταρχαí., lat. electiones) indique un procédé astrologique ayant pour but de déterminer le caractère faste ( saʿd) ou néfaste ( naḥs) du temps à venir. Il porte sur les années, les mois, les jours et les heures. Ce rôle, dévolu à l’astrologue officiel de la cour déjà à l’époque umayyade, prit une importance grandissante sous les ʿAbbāsides, par suite de l’adoption des mœurs iraniennes et des calendriers sāsānides où était établi avec précision l’emploi du temps du prince pour tous les jours de la semaine (cf., par ex., le Ps.-Ḏj̲āḥiẓ, Bāb al-ʿirāfa wa-l…

Saʿd Wa-naḥs

(310 words)

Author(s): Fahd, T.
, «le faste et le néfaste». Ces notions se fondent sur l’influence qu’exercent les planètes et les signes du zodiaque sur les événements terrestres. Les astrologues ont qualifié les astres de saʿd ou de naḥs. C’est ainsi que Jupiter, Vénus et la Lune sont dits saʿd, Saturne est dit naḥs et le Soleil et Mercure sont dits tantôt saʿd tantôt naḥs. Mais cela peut varier en fonction de leurs positions dans l’écliptique et de leurs conjonctions (cf. Abū Maslama Muḥammad al-Mad̲j̲rīṭī, G̲h̲āyat al-ḥakīm, éd. H. Ritter, Leipzig 1933, 198 sqq. = M. Plessner, Picatrix, Londres 1962, 209 sqq.; L’Agricu…

Firāsa

(1,258 words)

Author(s): Fahd, T.
, technique de divination inductive qui, des signes extérieurs et des états physiques, permet de présager de l’état moral et du comportement psychologique: al-istidlāl bi-l-k̲h̲alḳ al-ẓāhir ʿalā l-k̲h̲ulḳ al-bâṭin (cf. al-Rāzī, Firāsa, éd. Mourad, 4; Ḥād̲j̲d̲j̲ī Ḵh̲alīfa, II, p. VIII, IV, 388 sq.; al-Ḳazwīnī, I, 318; comp. Ps.-Ḏj̲āḥiẓ, ʿIrāfa, éd. Inostrantsev, 17 sq.). Ces signes sont fournis par les couleurs, les formes et les membres; ils révèlent aux connaisseurs les secrets des tempéraments et des consciences. «Les particularités caracté…

Ḏh̲ū l-K̲h̲alaṣa

(453 words)

Author(s): Fahd, T.
(ou Ḵh̲ulaṣa), pierre sacrée (et lieu saint qui la renferme), qui était une idole des tribus de Daws, de Ḵh̲at̲h̲ʿam, de Bad̲j̲īla, des Azd des monts Sarāt et des Arabes de Tabāla. «C’était une roche quartzifère blanche; on y voyait sculpté quelque chose comme une couronne. Elle se trouvait dans Tabāla, à l’endroit nommé al-ʿAblāʾ [= Rocher blanc ( TA, VIII, 3)], entre la Mekke et le Yémen, à sept nuits de marche de la première (= 192 km. environ). Les gardiens du sanctuaire étaient les Banū Umāma des Bāhila b. Aʿṣur» (Ibn al-Kalbī, Aṣnām, 22 sq.). Comme centre de ralliement d’un grand n…

Sakīna

(1,599 words)

Author(s): Fahd, T.
, hébr. s̲h̲ek̲h̲īnā, aram. et syr. s̲h̲khīntā, de la racine s̲h̲/s k̲h̲/k n, signifiant au premier degré, «descendre, reposer, habiter», avec de multiples composés et dérivés, dont maskan, «tente, tabernacle», (voir l’hébr. ham-mis̲h̲kan, mis̲h̲kan Yahwé: Ges.-Buhl, s.vv., le syr. mas̲h̲kan zabnō = l’ar. qubbat al-zamān: Kardāḥī, Lubāb, Beyrouth 1887, II, 546-7), maskūn, «possédé par un esprit, le démon, Iblis» (cf. le syr. ¶ s̲h̲eknō, plur. s̲h̲eknē, «démon présent dans l’homme»), miskīn, «pauvre» (comp. l’ace, mes̲h̲kenū, désignant la classe pauvre, non-possédante,…

Ibn Sīrīn

(850 words)

Author(s): Fahd, T.
, Abū Bakr Muḥammad, ancêtre de l’onirocritique musulmane, fut aussi, selon Ibn Saʿd (VII/1, 140), un traditionniste «de bonne foi, inspirant confiance, grand et digne, versé en jurisprudence. C’était un imām d’une grande science et d’une grande piété». Né deux ans avant la fin du califat de ʿUt̲h̲mān, c’est-à-dire en 34/654, il fut le contemporain et l’ami d’al-Ḥasan al-Baṣrī [ q.v.], décédé la même année que lui, en 110/728. Son père, un chaudronnier de Ḏj̲ard̲j̲arāyā, avait été fait captif au ʿIrāḳ (à Maysān ou à ʿAyn al-Tamr) par Ḵh̲ālid b. al-Walīd;…

Kāhin

(2,099 words)

Author(s): Fahd, T.
, terme dont l’origine est controversée (cf. T. Fahd, Divination arabe, 91 sqq.), et qui appartient à la fois aux fonds canaanéen, araméen et arabe. Au plus ancien stade qui nous soit connu, il paraît avoir désigné, chez les «Sémites occidentaux», le détenteur d’une même fonction et de prérogatives identiques, à savoir l’offrande des sacrifices au nom d’une collectivité, la représentation de cette collectivité auprès de la divinité, l’interprétation des volontés de cette dernière, ainsi que la prévision e…

ʿIyāfa

(833 words)

Author(s): Fahd, T.
(A.), par opposition au faʾl [ q.v.] qui désigne les omens humains (clédonisme), s’applique, au sens large, aux omens animaux (zoomancie) et, au sens strict, à l’ornithomancie, c’est-à-dire l’art de tirer présage des noms des oiseaux, de leurs cris, de leur vol et de leur siège ( TA, VI, 207, l. 24 sqq.). A certains noms d’oiseaux est attaché un caractère funeste, sans que l’on sache toujours pourquoi; en général, le plumage et le pelage noirs et verdâtres en constituent la seule justification. C’est le cas du corbeau, du rollier, du geai et de tout animal de pelage ou de plumage sombre, ¶ mêlé …

Suwāʿ

(605 words)

Author(s): Fahd, T.
, C’est l’une des cinq divinités noachiques mentionnées dans le Ḳurʾān (LXXI, 23). Ce sont: Wadd, Suwāʿ, Yag̲h̲ūt̲h̲, Yaʿūḳ et Nasr [ q.vv.]. Suwāʿ était adorée par les Hud̲h̲aylites à Ruhāṭ, sur le territoire de Yanbuʿ (Ibn al-Kalbī, 6), dans l’une des vallées donnant accès de Médine à la mer (Yāḳūt, Muʿd̲j̲am, IV, 1038). Ils fréquentaient assidûment son sanctuaire, s’y rendaient en pèlerinage et lui offraient constamment des sacrifices des meilleurs de leur petit bétail (Ibn al-Kalbī, 6 et 35, citant deux vers attribués à un Yéménite, repris p…

Ruḳya

(928 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), de la racine r ḳ w/y signifiant «monter», «escalader» (cf. Ḳur., XVII, 93; XXXVIII, 10); Ḳur., LXXV, 27 y ajoute la notion d’«enchanteur», «guérisseur», «magicien» ( rāḳin , terme fréquemment utilisé dans la Sīra, le Ḥadīth et la Sunna. L’enchantement se faisant généralement par une formule magique prononcée ou écrite sur une amulette en parchemin ou en cuir, rāḳin est à mettre en rapport avec ḳāriʾ et riḳḳ [ q.v.]. Le terme tarāḳī du verset précédent (v. 26), issu d’une racine r-ḳ-w/y, diversement compris par les commentateurs, signifie «clavicules» (cf. TʿA et Lane, Ar.-Engl. Lex.…

Nār

(3,238 words)

Author(s): Fahd, T.
(a.), plur. nīrān, désigne le feu, alors que nūr, plur. anwār, désigne la lumière. En accadien, araméen, hébreu, syriaque, arabe, la racine n.w.r désigne simplement l’«éclat», l’«éblouissement», la «floraison», le «tatouage», bref tout ce qui luit et tout ce qui tranche. L’autre terme arabe qui désigne la lumière ḍawʾ, est à mettre en rapport avec le sanscrit dev/w qui se trouve dans Zeus, Dieu, dies, et qui rend l’idée de la personnification des phénomènes lumineux et calorifiques de la nature. Nār figure 129 fois dans le Ḳurʾān, dont 111 concernent le feu éternel de la géhenne;…
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