Encyclopédie de l’Islam
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Subject: Middle East And Islamic Studies
Éditée par: P.J. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel, et W.P. Heinrichs
The Encyclopédie de l’Islam en Ligne is the French edition of the new (2nd) The Encyclopaedia of Islam Online. The Encyclopaedia of Islam Online (2nd) is generally acclaimed as one of the major scholarly enterprises of the twentieth century. Its more than ten thousand pages are a mine of valuable information for any student and researcher of the Islamic world. All entries in The Encyclopaedia of Islam French Online are linked to the Encyclopaedia of Islam Online so users can easily switch from one language to the other.
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Īḥdāt̲h̲
(1,600 words)
,
maṣḍar de
aḥdat̲h̲a, de la racine
h.d.t̲h̲. qui connote l’idée d’une nouveauté dans le temps.
Ḥadīth est le contraire de
ḳadīm, l’ancien, d’où l’éternel
a parte ante; ḥudūt̲h̲, le contraire de
ḳudma. Dans le Ḳurʾān, la quatrième forme (
yuḥdit̲h̲, muḥdat̲h̲) est employée avec le complément direct
d̲h̲ikr. Commentant XX, 113, Fak̲h̲r al-dīn al-Rāzī se demande pourquoi la Parole de Dieu produit un
d̲h̲ikr et non un
taḳwā; c’est, répond-il, que «le
taḳwā exprime le fait de ne pas commettre le mal, et qu’il consiste à persister dans une négativité fondamentale» (
wa-d̲h̲ālika stimrār ʿalā…
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Encyclopédie de l’Islam
Iḥrām
(899 words)
,
maṣdar du verbe
aḥrama, désigne le fait de déclarer (ou rendre) sacré ou interdit. Le contraire est
ihlāl «fait de déclarer permis». Le mot
iḥrām est devenu un terme technique pour désigner l’état de consécration temporaire de qui accomplit le
ḥad̲j̲d̲j̲ ou la
ʿumra; celui qui se trouve dans cet état se nomme
muḥrim. L’entrée dans cet état sacré (entrée que l’on nomme aussi
ihlāl) s’effectue, pour tous, par la formulation d’intention, accompagnée de certains rites et, en outre, ¶ pour les hommes, par la prise du vêtement rituel. Dans l’intention, le sujet précise le type j…
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Encyclopédie de l’Islam
Iḥyāʾ
(1,731 words)
signifie, dans la langue des
fuḳahāʾ, vivification, avec le sens précis de mise en valeur d’une terre. Le mot est, en effet, presque toujours associé aux terres
mawāt [
q.v.], c’est-à-dire aux terres incultes, ou simplement en friche, qui n’appartiennent à personne, et qui sont, en général, loin des agglomérations. L’appropriation de ces terres par des particuliers suppose que ceux-ci s’emploient d’abord à les mettre en valeur. Les auteurs fondent ce mode d’acquisition de la propriété par vivification sur une déclaration de ʿUmar et sur des
ḥadīt̲h̲s qu’ils font remonter jusqu’au…
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Encyclopédie de l’Islam
Īḳāʿ
(565 words)
(a.),
maṣdar de la IV forme de
waḳaʿa, signifie littéralement « fait de laisser tomber » [la baguette (
ḳaḍīb) pour marquer le rythme du chant] et désigne la mesure musicale ou le rythme, c’est-à dire la mesure de la quantité des notes. L’
īḳāʿ islamique primitif peut être considéré comme un précurseur de la
mensura de l’Europe médiévale; fondé sur des pratiques orientales héritées par les Arabes, il révèle des éléments du
rythmos grec et des similitudes avec le
tāla indien. D’après Ṣafī al-dīn al-Urmawī, les racines de l’
īḳāʿ remontent à l’Iran sāsānide où la présence de la musique…
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Encyclopédie de l’Islam
ʿIḳāb
(28 words)
(a.), punition, châtiment. Sur les sanctions légales, voir Ḏj̲azā, Ḥadd, Taʿzīr, ʿUḳŪba. Sur le châtiment divin, voir ʿAd̲h̲āb; sur le châtiment du tombeau, voir ʿAd̲h̲āb al-Ḳabr.
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Encyclopédie de l’Islam
al-ʿIḳāb
(1,798 words)
, nom arabe d’une des batailles décisives de la longue lutte entre l’Islam et la Chrétienté pour la possession de la péninsule Ibérique. Elle commença le mardi 15 ṣafar 609/17 juillet 1212 et se termina par la victoire totale d’une immense armée entièrement composée de Chrétiens ibériques aidés par d’importantes troupes de Croisés d’Europe occidentale et placées sous le commandement d’Alphonse VIII de Castille, sur une armée musulmane aussi considérable, à la tête de laquelle se trouvait Muḥamma…
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Iḳāla
(589 words)
, convention qui met fin, en totalité ou partiellement, à un précédent accord entre les mêmes parties. La question est étudiée par les
fuḳahāʾ au chapitre de la vente; les auteurs lui consacrent de longs développements, en raison de la faveur dans laquelle le
fiḳh tient tous les moyens d’atténuer le caractère obligatoire du contrat. Un
ḥadīt̲h̲ ne dit-il pas: «Celui qui annule (
aḳāla) la vente que l’autre regrette [d’avoir conclue]. Dieu annulera ses péchés au jour de la Résurrection». En raisonnant, comme le font tous les juristes musulmans, sur le cas de …
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Encyclopédie de l’Islam
Iḳāma
(370 words)
(a.), deuxième appel à la
ṣalāt, crié par le
muʾad̲h̲d̲h̲in dans la mosquée aussi bien avant les cinq prières quotidiennes canoniques qu’avant celle de l’office du vendredi. Ce deuxième appel indique le moment où la
ṣalāt commence. Les formules de 1’
iḳāma sont les mêmes que celles de 1’
ad̲h̲ān [
q.v.]. Elles sont, d’après les Ḥanafites, aussi souvent répétées que dans I’
adhān; toutefois, d’après les autres écoles de
fiḳh, elles ne sont prononcées qu’une seule fois, à l’exception des mots: «Allah est le plus grand!», qui sont répétés deux fois, aussi bien au commencement qu’à la fin de 1’
iḳā…
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Iḳbāl
(2,776 words)
, Muḥammad, né en 1873 (ou plus probablement en 1876) à Sialkot au Pand̲j̲āb. Au cours de ses études à Lahore, il se lia avec sir Thomas Arnold à qui il dut en partie de pouvoir se rendre en Angleterre en 1905. A Cambridge, Ikḅāl qui était déjà un poète romantique connu en ourdou et un nationaliste indien, étudia la philosophie sous la direction de l’hégélien J. M. E. McTaggart, ainsi que le droit. En 1907, il fit un voyage en Allemagne où il obtint son doctorat en philosophie à Munich sous la direction de F. Hommel. Sa thèse,
The development of metaphysics in Persia, dénote déjà son intérêt pour …
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Ik̲h̲lāṣ
(1,257 words)
A la double idée de la racine: pureté et salvation, la IVe forme joint celle de se vouer et se dévouer à, se consacrer à.
Ik̲h̲lāṣ est par excellence une vertu intérieure du Musulman fidèle, qui évoque à la fois la pureté sans mélange (et donc la sincérité) de l’acte religieux, le culte pur (exclusif) voué à Dieu, et le dévouement pur (absolu) à l’égard de Dieu et de la Communauté des Croyants. La perfection de l’adhésion de foi et du témoignage de foi se mesure à l’
ik̲h̲lāṣ et à I’
iḥsān (la droiture dans le bien). Le Ḳurʾān use fréquemment du participe
muk̲h̲liṣ, celui qui se voue à Dieu, qui L…
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Ik̲h̲s̲h̲īd
(331 words)
, titre donné aux souverains iraniens de Sogdiane et du Fergana dans la période préislamique et au début de l’Islam; Justi (
Iranisches Namenbuch, 141a), Unvala (
The translation of an extract from Mafâtîh al-ʿulûm of al-Ḵh̲wârazmî, dans
J. of the K. R. Cama Inst., XI (1928), 18-9) et Spuler (
Iran, 30-1, 356) font dériver ce nom de l’ancien persan k̲h̲s̲h̲aēta « luisant, brillant », mais l’ancien persan
k̲h̲s̲h̲āyat̲h̲iya « roi, souverain » (moyen persan et néo-persan:
s̲h̲āh) paraît plus plausible (Christensen, Bosworth et Clauson, voir
infra). Le mot
k̲h̲s̲h̲āyāt̲h̲iya pénétra à t…
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Ik̲h̲tilād̲j̲
(805 words)
pulsations spontanées, tressaillements ou convulsions qui se produisent dans toutes les parties du corps, en particulier dans les membres, les paupières, les sourcils et qui fournissent ¶ des omens dont l’interprétation divinatoire forme le
ʿilm al-ik̲h̲tilād̲j̲ ou palmomancie. La palmomancie appartient aux procédés physiognomoniques et, comme ces derniers, elle intervenait dans le diagnostic médical chez les médecins de l’antiquité classique dont Galien, lequel établit une distinction entre « palpitation » et « tremblement, frission, convulsion ». En tant que pratique …
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Ik̲h̲tilāf
(1,072 words)
(a.), différence, et aussi incompatibilité, désigne, en tant que terme technique, les divergences d’opinion entre les autorités du droit religieux, que ce soit entre les différentes écoles ou au sein de chacune d’elles (ant.
id̲j̲māʿ[
q.v.],
ittifāḳ). Les anciennes écoles juridiques acceptaient comme naturelles les différences géographiques de doctrine mais, en revanche, critiquaient avec fermeté les désaccords au sein d’une même école, tout en admettant cependant comme légitimes les différences d’opinion si elles étaient fondées sur 1’
id̲j̲tihād [
q.v.]. Le flot croissan…
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