Encyclopédie de l’Islam

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Taḥrīf

(1,653 words)

Author(s): Lazarus-Yafeh, Hava
(a.), transformation, modification, falsification, utilisé dans le domaine des mots et concerne plus spécifiquement ce que les Juifs et les Chrétiens sont supposés avoir fait subir à leurs Écritures ( yuḥarrifūna l-kalima ʿan mawāḍiʿhi, sūra IV, 46, V, 13; voir aussi II, 75), à savoir la dénaturation de la langue en donnant aux mots un sens différent de celui qu’ils avaient à l’origine, en changeant leur forme ou en substituant des mots ou des lettres à d’autres. De telles substitutions sont également appelées tabdīl, terme plus large utilisé également dans d’autres contextes;…

Taṣḥīf

(982 words)

Author(s): Rosenthal, F.
(a.), faute d’orthographe, synonyme de taḥrīf (moins l’usage spécifique de ce dernier, [ q.v.]), malgré de sporadiques tentatives pour établir artificiellement une distinction entre eux. Alors que sa signification est sans ambiguïté, la dérivation du mot l’est moins. Son rapport avec ṣ-ḥ-f dans le sens (sud-sémitique à l’origine) d’«écrire» [voir Muṣḥaf] peut être admis pour certain; la connotation négative pourrait refléter une position négative envers tout écrit comme envers l’oralité, plutôt qu’un sens privatif de la deuxième forme du verbe. Il n’est pas exclu que taḥrīf ait …

al-Ṭihrānī

(1,232 words)

Author(s): Badry, Roswitha
, Āg̲h̲ā Buzurg, savant s̲h̲īʿite duodécimain et bibliographe, né à Téhéran le 11 Rabīʿ I 1293/6 avril 1876, mort à Nad̲j̲af le 13 dhū l-ḥid̲j̲d̲j̲a 1389/20 février 1970, appartenait à une famille de marchands, qui avait vécu à Téhéran depuis 1250/1834. Après une première formation à Téhéran, Āg̲h̲ā Buzurg continuait, à partir de 1315/1898, ses études islamiques à Nad̲j̲af. Après la mort de son maître, S̲h̲ayk̲h̲ Muḥammad Kāzim Ḵh̲urāsānī [ q.v.] en 1329/1911, Āg̲h̲ā Buzurg se rendit à Kāẓimayn et bientôt après à Sāmarrāʾ pour étudier sous Muḥammad Takī al-S̲h̲īrāzī [ q.v.]. Ce n’étai…

al-Balaṭī

(460 words)

Author(s): Pellat, Ch.
, Abū l-Fatḥ ʿUt̲h̲mān b. ʿIsā b. Manṣūr b. Muḥammad, Tād̲j̲ al-dīn, grammairien, poète et lettré originaire de la ville de Balad, sur le Tigre; cette dernière portait également le nom de Balaṭ (voir Yāḳūt, I, 721), d’où la nisba d’al-Balaṭī, parfois présentée sous la forme diminutive, al-Bulayṭī. Abū l-Fatḥ alla d’abord enseigner en Syrie, puis, lorsque Saladin prit le pouvoir en Égypte (567/1171), il émigra au Caire où le nouveau sultan lui alloua un traitement fixe et le chargea de l’enseignement de la grammaire et du Ḳurʾān dans …

ʿUzayr

(702 words)

Author(s): Lazarus-Yafeh, Hava
, personnage mentionné de façon énigmatique dans le Ḳurʾān, IX, 30, comme étant celui que les Juifs appellent «le fils d’Allah» et qui est généralement identifié par les commentateurs musulmans avec Ezra ou parfois avec l’homme qui dormit cent ans (II, 259). Des savants modernes ont proposé des identifications avec l’Enoch de la Bible (Newby), avec Azazel (Casanova) et, bizarrement, avec Osiris (Mad̲j̲di Bey). Plus tard, des auteurs musulmans qui apprirent de Juifs ou de Chrétiens (voir par ex. al-Ḏj̲āḥiẓ, al-Radd ʿalā l-Naṣārā, édit. J. Finkel, 27, 33) que cette accusation d…

Tawrāt

(2,064 words)

Author(s): Lazarus-Yafeh, Hava
(a.), orthographe coranique. Twryh. Il y a des problèmes linguistiques avec ce terme, mais il n’est certainement pas de l’hébr. Torah. Il est possible ¶ qu’il représente un hybride entre l’hébr. Torah et l’araméen Ōriyyah. Le terme Twryh apparaît 18 fois dans le Ḳurʾān, toujours dans des sūrates de la période de Médine (et en particulier 13 fois dans les surates III et V). Dans la moitié de ces versets, le mot apparaît en même temps qu’Ind̲j̲īl [ q.v.] les deux mots désignant deux des Écritures Saintes révélées, avant l’Islam, respectivement aux Juifs et aux Chrétiens. La Tawrāt fut révélée…

Laḥn al-ʿĀmma

(5,062 words)

Author(s): Pellat, Ch.
, «fautes de langage commises par le commun», est une expression qui caractérise une branche de la lexicographie destinée à corriger les déviations par rapport à la norme linguistique que des puristes constatent chez leurs contemporains. Les traités qui peuvent être classés dans cette catégorie correspondent en gros à nos «ne dites pas . . ., mais dites ... », la forme incorrecte étant généralement introduite par «tu dis» ou «ils disent = on dit » ( taḳūl, yaḳūlūn), et la forme correcte, par wa-l-ṣawāb ... «alors que la norme est . . .»; ils sont le plus souvent intitulés Kitāb Laḥn al-ʿāmma ou Ki…

Ind̲j̲īl

(3,499 words)

Author(s): Carra de Vaux, B. | Anawati, G.C.
, transcription arabe du mot εὐαγγέλιον Évangile, par l’intermédiaire de l’éthiopien wāngel (Nöldeke, Neue Beiträge, 47; Grimme, dans Festsch. Goldziher, 164; Jeffery, Foreign Vocabulary of the Qurʾān, 71-2); la variante anjīl provient peut-être d’une influence persane mésopotamienne. Le mot Ind̲j̲il est mentionné douze fois dans le Ḳurʾān (III, 2, 43, 58, V, 50, 51, 70, 72, 110, VII, 156, IX, 112, XLVIII, 29, LVII, 27) et désigne la Révélation transmise par Jésus. Le mot désigne également l’Écriture possédée et lue par les Chrétiens…

al-Sāmira

(2,258 words)

Author(s): Noja Noseda, S.
Le mot Sāmira, mais aussi sa forme plus moderne, Sāmariyyūn, pl. de Sāmirī (ne pas confondre avec al-Sāmirī du Ḳurʾān) = Samaritain, désigne cette partie du peuple d’Israël qui ne s’identifie pas avec le Judaïsme (on associe le «Judaïsme» à la partie du peuple d’Israël ayant survécu à l’exil de Babylone et donc à la destruction du règne d’Israël au Nord). 1. Histoire. Elle cohabite historiquement avec le Judaïsme depuis plusieurs siècles avant la venue de Jésus. Elle est donc différente, aussi bien dans la datation du schisme que pour les Ecritures considérées comme saintes, des Karaïtes [ q…

al-Ṣafadī

(2,032 words)

Author(s): Rosenthal, F.
, Ṣalāḥ al-dīN K̲h̲alīl b. Aybak, Abū l-Ṣafāʾ al-Albakī (696-764/1297-1363), philologue, critique littéraire et homme de lettres; biographe et humaniste universel. Ṣafad était sa ville natale. Son père, al-Amīr ʿIzz al-dīn Aybak (b. ʿAbd Allāh) était d’origine turque; la nisba al-Albakī, du nom d’un mamlūk appelé Albakī, semble lui avoir appartenu. Nous pouvons déduire de l’absence apparente de toute mention à son sujet par son fils qu’al-Ṣafadī le considérait comme étant un personnage quelconque. Les relations avec son père semblent avoi…

Ḥanīf

(1,760 words)

Author(s): Watt, W. Montgomery
, pl. ḥunafāʾ (a.) désigne dans la littérature islamique un adepte de la religion originelle et vraie (monothéiste). 1. Dans le Ḳurʾān, le mot ḥanīf est employé spécialement pour qualifier Abraham comme le type de ce pur culte de Dieu (II, 135/129, III, 67/60, 95/89, IV, 125/124, VI, 79, 161/162, XVI, 120/121, 123/124, XXII, 3, L/32). Dans la plupart de ces versets, le ḥanīf est opposé aux idolâtres ( mus̲h̲rikūn). Le Ḳurʾān affirme également qu’Abraham n’était ni juif ni chrétien (III, 67/60; cf. II, 135/129) et que les Gens du Livre avaient à l’origine reçu l’ordre d’adorer Dieu en ḥunafāʾ

Ibn Maymūn

(1,883 words)

Author(s): Vajda, G.
, Abū ʿImrān Mūsā b. ʿUbayd Allāh [Maymūn] al-Ḳurṭubī, habituellement nommé Moïse Maïmonide en français, Moses Maimonides en anglais et en allemand, théologien et médecin juif, né à Cordoue en 1135, mort à Fusṭāṭ en 1204. Originaire d’une famille de lettrés juifs établie de longue date en Espagne musulmane, Moïse Maïmonide reçut sa première formation dans sa ville natale qu’il dut cependant quitter avec les siens vers 1149, a cause de l’invasion almohade et de la politique pratiquée par la nouvelle dynastie [voir al-Muwaḥḥidūn] à rencontre des minorités religieuses. Après un s…

Tat̲h̲līt̲h̲

(2,433 words)

Author(s): Thomas, D.
(a.), infinitif de t̲h̲allat̲h̲a, signifie littéralement «faire ou appeler trois». C’est la désignation musulmane courante de la doctrine de la Trinité divine de la même façon que l’infinitif tawḥīd [ q.v.] est utilisé pour désigner l’Unité divine. Cette forme exprime la compréhension musulmane selon laquelle la doctrine chrétienne comporte la pluralité dans la divinité et le fait que celleci n’a jamais été acceptée dans la pensée religieuse musulmane. Les condamnations des croyances chrétiennes à propos de Dieu commencèrent avec le Ḳurʾān. Outre le fait qu’il n…

Nasṭūriyyūn

(3,601 words)

Author(s): Holmberg, B.
, Nasāṭira (a.), sing. Nasṭūrī, les Chrétiens nestoriens. Ce nom vient de Nestorius, dont la doctrine christologique fut condamnée par le concile d’Éphèse en 431 de J.-C. Mais la raison qui a poussé la Chrétienté syrienne orientale (le «Néstorianisme») à se séparer de l’Église byzantine et du patriarche syrien occidental d’Antioche était politique (conflit entre les empires romain et perse) plutôt que doctrinale. Le terme de «Nestoriens» est également rejeté en général (surtout à l’époque moderne)…

Yaʿḳūbiyyūn

(4,112 words)

Author(s): Teule, H.G.B.
, Yaʿāḳiba, Yaʿḳūbiyya, pis. de Yaʿḳūbī, terme arabe désignant les Chrétiens jacobites. ¶ «Jacobites» est le nom qu’on donne aux membres de l’église orthodoxe syrienne, dont la position dogmatique (la divinité et l’humanité du Christ se présentant ensemble dans une seule nature), connue sous le nom de miaphysisme/monophysisme, ne concordait pas, pensait-on, avec la christologie dyophysite modérée formulée par le quatrième concile oecuménique de Chalcédoine (en 451; une nature divine et une nature humaine uni…

Zindīḳ

(3,851 words)

Author(s): Blois, F.C. de
1. Le mot. Zindīḳ, plur. zanādiḳa, nom collectif/abstrait zandaḳa, est un mot arabe emprunté (du moins en première instance) au perse dans le sens précis et limité de «manichéen» (syn. mānawī ou le quasi-araméen manānī), utilisé également d’une façon plus large pour désigner un «hérétique», un «renégat» ou un «incroyant», reprenant le sens de mulḥid, murtadd et kāfir. La première attestation de ce mot, quelle qu’en soit la langue, se trouve dans l’inscription en moyen-perse du grand prêtre zoroastrien Kirdīr sur ce qu’on ¶ nomme Kaʿba-yi Zardhus̲h̲t, à la fin du IIIe s. après J.-C. (p…

Iṣlāḥ

(35,278 words)

Author(s): Merad, A. | Algar, Hamid | Berkes, N. | Ahmad, Aziz
(a.), réforme, réformisme. I. — Monde arabe. En arabe moderne, le terme iṣlāḥ recouvre l’idée générale de réforme (cf. RALA, XXI (1386/1966), 351, n° 15); dans la littérature islamique contemporaine, il désigne plus particulièrement le réformisme orthodoxe tel qu’il apparaît à travers l’enseignement doctrinal de Muḥammad ʿAbduh, dans les écrits de Ras̲h̲īd Riḍā, et chez les nombreux auteurs musulmans qui s’inspirent de ces deux maîtres et, comme eux, se réclament de la Salafiyya (voir ci-dessous). On examinera la question de l’ iṣlāḥ suivant ces grandes lignes: — A. Historiq…

Muḥammad

(26,983 words)

Author(s): Buhl, F. | Welch, A. T. | Schimmel, Annemarie | Noth, A. | Ehlert, Trude
, le Prophète de l’Islam. I. — Sa vie et sa carrière. La croyance au fait que Muḥammad est le Messager de Dieu ( rasūlu llāh) vient seulement après celle qui concerne l’unicité de Dieu ( lā ilāh illā llāh) d’après la s̲h̲ahāda [ q.v.], qui est la quintessence de la foi islamique, au cœur de laquelle Muḥammad a un rôle glorieux. En même temps, le Ḳurʾān et l’orthodoxie islamique insistent sur son caractère pleinement humain, sans pouvoirs surnaturels. Que Muḥammad soit une des plus grandes figures dans l’histoire du monde, étant donné l’impact mondial du mouvement qu’il a f…