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Rātib

(122 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a., plur. rawātib), terme signifiant ce qui est fixe et, de là, employé pour désigner certaines ṣalāts non-obligatoires, ou certaines litanies. Le terme ne se trouve pas dans le ḳurʾān, ni, comme terme technique, dans le ḥadīt̲h̲. Pour la première acception, voir Nāfila. Quant à la seconde, elle s’applique tant aux d̲h̲ikr [ q.v.] qu’on récite seul, qu’à ceux qui sont pratiqués en groupe. Nous devons à Snouck Hurgronje une description détaillée des rawātib pratiquées en Atjeh [ q.v.]. (A.J. Wensinck) Bibliography C. Snouck Hurgronje, De Atjèhers, Batavia-Leyde 1893-4, II, 220 sqq. tra…

Nāfila

(785 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), plur. nawāfil, part. act. fém. de n.f.l «donner quelque chose gratuitement», terme de droit et de théologie signifiant œuvre surérogatoire. — 1. Ce mot figure deux fois dans le Ḳurʾān. En XXI, 72, il est dit: «Nous lui [c’est-à-dire à Abraham] donnāmes Isaac et Jacob comme une faveur surérogatoire» ( nāfilatan ). En XVII, 81, il est employé à propos des veilles de la façon suivante: «Et occupe tes veilles, pendant une partie de la nuit, à réciter le Ḳurʾān, ce sera pour toi une nāfila». Dans le ḥadīt̲h̲, il est fréquemment employé dans ce sens. «Le pardon de ses péchés passés et à venir lui [à ¶…

Rasūl

(730 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a., plur. rusul), envoyé, apôtre. — 1. Sens religieux. D’après le ḳurʾān, il existe un rapport étroit entre l’apôtre et son peuple ( umma, [ q.v.]); à chaque umma, Dieu n’envoie qu’un seule apôtre (X, 48; XVI, 38; cf. XXIII, 46; XL, 5). Ces énoncés sont parallèles à ceux qui font mention du témoin que Dieu prendra dans chaque umma au Jugement Dernier (IV, 45; XXVIII, 75 et cf. les descriptions du rasūl qui passera le pont vers l’Au-delà à la tête de son umma: al-Buk̲h̲ārī, Ad̲h̲ān, bāb 129; Riḳāk, bāb 52). Muḥammad est envoyé vers un peuple auquel Allāh n’avait encore délégué aucun ap…

Mīḳāt

(5,819 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | King, D.A.
(a. forme mifʿāl, de w-ḳ-t, plur. mawāḳīt), moment fixé ou exact. Ce terme se rencontre plusieurs fois dans le Ḳurʾān avec cette signification (II, 185, VII, 138, 139, 154, XXVI, 37, XLIV, 40, LVI, 50, LXXVIII, 17). 1. — Aspects juridiques. Dans le ḥadīt̲h̲ et le fiḳh, il s’applique au moment des prières et aux endroits où les pèlerins qui entrent dans le ḥaram sont obligés de revêtir l’ iḥrām [ q.v.]. Bien qu’on rencontre dans le Ḳurʾān des indications générales sur les moments auxquels certaines ṣalāts doivent être accomplies (voir II, 239, XI, 116, XVII, 80, XXIV, 29), on peut…

K̲h̲amr

(4,321 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Sadan, J.
(a.), vin. Bien que très courant dans la poésie arabe ancienne, ce terme a probablement été emprunté à l’araméen. L’hébreu vayn a, en arabe ( wayn), le sens de raisin noir. Cette question a été traitée de façon détaillée par I. Guidi, Della sede primitiva dei popoli semitici dans Memorie délia R. Acad. dei Lincei, 3e série, III, 603 sqq. I. — Aspects juridiques. L’Arabie et le désert de Syrie ne sont pas, contrairement à la Palestine et à la Mésopotamie, propres à la culture de la vigne. Il y a cependant des exceptions parmi lesquelles on peut citer al-Ṭāʾif (voir H. Lamens, Ṭāʾif, 35 sqq. = M.F.O.B,…

Hūd

(732 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Pellat, Ch.
, nom du premier en date des cinq prophètes «arabes» dont parle le Ḳurʿān (Hūd, Ṣāliḥ, Ibrāhīm, S̲h̲uʿayb et Muḥammad). Dans son histoire, racontée trois fois (sur cette répétition, voir al-Ḏj̲āḥiẓ, Bayān, éd. Hārūn, I, 105) sous des formes légèrement différentes (dans l’ordre chronologique: XXVI, 123-40, XI [sourate de Hūd], 52-63/50-60, VII, 63-70/65-72; XLVI, 20/21, simple rappel), le Livre Saint le représente comme un ʿĀdite envoyé à ce peuple [voir ʿĀD] pour l’exhorter à adorer le Dieu unique; mais, ainsi que plus tard M…

Makka

(28,107 words)

Author(s): Watt, W. Montgomery | Wensinck, A. J. | Bosworth, C. E. | Winder, R. B. | King, D. A.
, La Mekke (dans l’usage courant: La Mecque; Mecca en anglais), ville sainte par excellence de l’Islam où le Prophète Muḥammad vécut près de 50 ans et où se trouve la Kaʿba [ q.v.]. I. — Période pré-islamique et premières années de l’Islam. Description géographique. La Mekke (21° 27′ N., 39° 49′ E) est située à l’intérieur du Ḥid̲j̲āz, à 72 km environ du port, sur la mer Rouge, de Djedda (Ḏj̲udda [ q.v.]); c’est aujourd’hui le cheflieu de la province ( manāṭiḳ idāriyya) de Makka, en Arabie saʿūdite. Sa population est, en temps normal, de 2 à 300 000 âmes, mais elle peut attein…

Had̲j̲d̲j̲

(8,288 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Jomier, J. | Lewis, B.
(A.), pèlerinage à la Mekke, ʿArafāt et Minā, la cinquième des cinq «colonnes» ( arhān) de l’Islam. On l’appelle également le grand pèlerinage par opposition à la ʿumra [ q.v.] ou petit pèlerinage. Cette observance annuelle a marqué et continue de marquer profondément le monde musulman. Ceux qui n’y participent pas suivent les pèlerins par la pensée; les prédicateurs et actuellement la presse, la radio et la télévision les y aident en fournissant doctrine et informations. Pour la communauté musulmane elle-même, cet événemen…

Ḳaynuḳāʿ

(867 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, Banū, une des trois tribus juives de Yat̲h̲rib les plus considérables. Ce nom s’écarte des formes habituelles des noms propres arabes, sans avoir un caractère hébraΪque. Sur sa venue à Yat̲h̲rib, on ne peut rien dire de certain; ses membres n’y avaient pas de propriétés foncières et ils pratiquaient le commerce. Les noms propres que nous connaissons d’eux sont pour la plupart arabes, mais ce fait nous fournit sur leur origine aussi peu de données que l’existence chez eux de noms bibliques. Il ne semble cependant pas qu’on puisse invoquer de raison plausible contre leur origine juive. A Yat…

Aṣḥāb al-Rass

(165 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, «les gens du fossé» ou «du puits» sont mentionnés deux fois dans le Ḳurʾān (XXV, 38; L, 12) en compagnie de ʿĀd, T̲h̲amūd et autres infidèles. Les commentateurs, ne sachant rien de précis sur ces gens, donnent des explications qui diffèrent considérablement entre elles et rapportent toutes sortes de récits fantastiques. Quelques-uns considèrent al-Rass comme un nom géographique (cf. Yāḳūt, s.v.); d’autres prétendent que ces gens, derniers survivants des T̲h̲amūd. furent exterminés pour avoir jeté ( rassa) leur prophète Ḥanẓala dans un puits ( rass). On raconte aussi que la mon…

Khid̲h̲lān

(432 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), nom d’action de la racine k̲h̲.d̲h̲.l. «laisser dans l’embarras», employé comme terme technique de la théologie islamique et appliqué exclusivement à Allah lorsqu’il retire Sa grâce ou Son assistance à un homme. Les discussions concernant le k̲h̲id̲h̲lān apparaissent d’abord en relation avec les conflits relatifs au ḳadar [ q.v.]. Le point de départ se trouve dans le verset 154/160 de la sourate III: «Mais s’il vous abandonne à vousmêmes ( yak̲h̲d̲h̲ul-kum), qui donc pourra vous secourir après Lui? Que sur Allah comptent les Croyants!», à propos duquel al-Rāz…

Ṣabr

(2,548 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), habituellement rendu par «patience, endurance». Le contenu de ce concept peut difficilement être rendu dans une langue de l’Europe occidentale par un mot unique, comme on va du reste le voir. D’après les lexicographes arabes la racine ṣ-b-r, dont ṣabr est le nom d’action, signifie retenir ou lier; de là ḳatalahu ṣabran «empoigner fortement quelqu’un et le tuer ensuite». Le meurtrier et le mort s’appellent dans ce cas là ṣabir et maṣbūr. L’expression est employée par ex. pour les martyrs et les prisonniers de guerre mis à mort, très souvent dans le ḥadīt̲h̲ pour les animaux qui — c…

S̲h̲aʿbān

(594 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom du huitième mois de l’année lunaire qui déjà dans le ḥadīt̲h̲ a sa place immédiatement après rad̲j̲ab Muḍar. En Inde, il porte le nom de S̲h̲ab-i barāt (voir ci-dessous), à Atjèh, on l’appelle Kandūri bu, les tribus Tigré le désignent sous le nom de Maddagen (c.-à.-d. celui qui vient après rad̲j̲ab). Dans l’Arabie préislamique le mois de s̲h̲aʿbān (le nom pourrait signifier «interstice») paraît avoir eu une importance correspondant à celle de ramaḍān. Selon le ḥadīt̲h̲ Muḥammad pratiquait le jeûne surérogatoire de préférence en s̲h̲aʿbān (Buk̲h̲ārī. Ṣawm, b. 52; Muslim, Ṣiyām, tr…

Munkar wa-Nakīr

(913 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(on trouve également les formes avec l’article), noms de deux anges qui examinent et punissent éventuellement les morts dans leurs tombes. Les infidèles et les croyants — les justes aussi bien que les pécheurs — sont soumis à cet examen. Ils sont redressés dans leurs tombes et doivent exprimer leur opinion au sujet de Muḥammad. Les bons croyants répondent d’ordinaire qu’il est l’Apôtre d’Allah; alors on les laisse tranquilles jusqu’au Jour de la Résurrection. Les pécheurs et les infidèles, en re…

Ḥūr

(1,320 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Pellat, Ch.
(a.), pi. de ḥawrāʾ et de son masc aḥwar, adjectif formé sur le radical ḥ.w.r. qui implique une idée de blancheur (la racine ḥ.y.r. connotant la perplexité ou l’étonnement, parfois proposée, doit être rejetée); ḥawrāʾ s’applique plus particulièrement à l’œil, très grand, de la gazelle ou de l’oryx où la nette blancheur de la cornée fait ressortir le noir de la pupille et de l’iris; par extension, ḥawrāʾ désigne une femme dont les grands yeux noirs forment un contraste avec le blanc qui les entoure ainsi qu’avec la blancheur de la peau. Le pl. ḥūr est, dans le Ḳurʾān, un adjectif substant…

Miṣr

(43,144 words)

Author(s): Bosworth, C. E. | Wensinck, A. J. | Becker*, C. H. | Cristides, V. | Kennedy, H. | Et al.
, Égypte. A. — Éponyme de l’Égypte. B. — Premiers établissements islamiques. C. — Miṣr, l’Égypte et sa capitale. 1. — Miṣr, capitale de l’Égypte. 2. — Développement historique de la capitale de l’Égypte. a. — Les trois premiers siècles [voir al-Fusṭāṭ] . b. — Les rives du Nil, l’île de Rawda et l’agglomération voisine de Ḏj̲īza. c. La ville fāṭimide, Miṣr al-Ḳāhira. d. — La citadelle et Le Caire après les Fāṭimides. e. — Monuments [voir al-Ḳāhira]. f. — La ville de 1798 à nos jours, [voir Supplément]. D. — Histoire de la province à l’époque islamique et de l’État égyptien moderne. 1. — L’arrière-…

Miswāk

(717 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), terme désignant à la fois une brosse à dents et un cure-dents. Un vocable plus courant est siwāk (pluriel suwuk) qui s’applique également à l’action de se nettoyer les dents. Aucun des deux termes ne figure dans le Ḳurʾān. Dans le ḥadīt̲h̲, alors que miswāk n’est pas employé, siwāk l’est fréquemment. Afin d’en comprendre l’emploi, il est nécessaire de savoir que cet instrument se compose d’un morceau de bois lisse, dont on taille l’extrémité afin de lui donner, jusqu’à un certain point, l’apparence d’une brosse. Le morceau de bois employ…

Mīlād

(62 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.). D’après certains lexicographes, ce terme désigne l’époque de la naissance par opposition à mawlid, qui peut désigner aussi le lieu de naissance. Ce dernier terme s’emploie couramment pour désigner la naissance du Prophète Muḥammad et des saints musulmans [voir Mawlid]; mīlād désigne aussi Noël. Pour les autres sens spéciaux, cf. Dozy, Supplément, s.v. (A.J. Wensinck) Bibliography Voir les dictionnaires arabes.

Ḳibla

(5,713 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | D. A. King
, direction de La Mekke (ou de la Kaʿba, ou du point situé entre le mīzāb et l’angle Ouest) dans laquelle il faut se placer pendaiit la prière. I. De toute antiquité, parmi les peuples sémitiques, l’orientation des fidèles pendant la prière et le service divin n’était pas arbitraire. Déjà dans Rois, VIII, 44, il y est fait une allusion, et de Daniel on rapporte (Dan., VI, 11) qu’il faisait trois fois par jour la prière dans la direction de Jérusalem (ce qui est resté jusqu’à aujourd’hui la kibla juive). Comme il ressort des noms des points cardinaux, toute la vie des peuples sémiti…

al-Nasafī

(1,098 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Heffening, W.
, nisba de plusieurs éminents personnages et savants religieux de Nasaf ou Nak̲h̲s̲h̲ab [ q.v.], dans les environs de Buk̲h̲ārā (voir al-Samʿānī, Ansāb, éd Ḥaydarābād, XIII, 92-4). — I. Abū l-Ḥasan Muḥammad b. Aḥmad al-Bazdawī [voir Suppl., s.v. al-Bazdawī]. — II. Abū l-Muʿīn Maymūn b. Muḥammad b. Muḥammad... b. Makḥūl... al-Ḥanafī al-Makḥūlī (m. 508/1114), l’un des mutakallimūn [voir Kalām] dont la position scolastique se place entre celle de la première période représentée par ʿAbd al-Ḳāhir al-Bag̲h̲dādī [ q. v. ], laquelle est encore une tentative pour trouver un arran…

Kunya

(1,086 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), pl. kun an, élément onomastique composé d’Abū «père» pour les hommes ou Umm «mère» pour les femmes, et d’un nom propre. Il s’agit à l’origine d’une désignation métonymique correspondant à la tendance générale, chez les peuples primitifs, à considérer le nom d’un individu comme ¶ tabou et à ne le laisser prononcer qu’exceptionnellement (voir J. G. Frazer, The golden Bough, chap. XXII); la kunya était donc l’appellatif prononçable, mais, à l’époque historique, le but réel en était oublié, et al-Ḏj̲āḥiẓ (voir JA, 1967, 70, 82), loin d’y voir un trait de magie sympathique, …

Baḥīra

(329 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
, charnelle ou brebis avec des oreilles fendues. Le Ḳurʾān et la vieille poésie (voir Ibn His̲h̲ām, 58) nous apprennent que les anciens Arabes pratiquaient en certains cas, relativement à leur bétail, des coutumes religieuses qui consistaient tout d’abord à laisser l’animal s’ébattre en liberté sans en tirer aucun profit, et, en second lieu, à restreindre la faculté pour les hommes de manger sa chair (lorsqu’il était mort). En ces différentes circonstances, les animaux portaient des noms particuliers ( baḥīra, sāʾiba, waṣīla, ḥāmī; voir sur ces noms Wellhausen, au passage men…

Mawḳif

(216 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), nom de lieu de w.ḳ.f. «s’arrêter, se tenir», d’où «lieu où l’on s’arrête, où l’on se tient». Parmi les sens techniques du terme, on peut en citer trois: 1. — Endroit où a lieu le wuḳūf [ q.v.] pendant le pèlerinage, c’est-à-dire ʿArafat et Muzdalifa [ q.vv.] ou Ḏj̲amʿ. Dans des traditions bien connues, Muḥammad déclare que tout ʿArafāt et tout Muzdalifa sont mawḳif (Muslim, Ḥad̲j̲d̲j̲. trad. 149; Abū Dāwūd, Manāsik, bāb 56 b, 64, etc.; cf. Wensinck, Handbook of early Muhammadan tradition, s.v. ʿArafa). Snouck Hurgronje ( Het mekkaansche feest, 150 = Verspreide Geschriften, I, 99) su…

Isrāfīl

(355 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom d’un archange qui remonte sans ¶ doute au Serāfīm hébreu, comme on le voit aussi par les variantes Sarāfil et Sarāfīn ( TA, VII, 375). Le changement des liquides dans des terminaisons semblables n’est pas rare. Il est d’une staturt énorme; tandis que ses pieds sont sous la septième terre, sa tête atteint les colonnes du trône divin. Il a quatre ailes, une à l’Ouest, une à l’Est, une dont il se couvre le corps, une pour se protéger de la majesté divine. Il est recouvert de poils, de bouches et de langues. Il passe…

Ṣafar

(191 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom du deuxième mois de l’année islamique, appelé aussi ṣafar al-k̲h̲ayr ou ṣafar al-muẓaffar, en raison de sa réputation maléfique (C. Snouck Hurgronje, The Atchehnese, I, 206; le même, Mekka, II, 56). Les tribus tigré musulmanes prononcent s̲h̲afar et les Atchinois t̲h̲apa. Selon Wellhausen, dans l’ancien calendrier arabe, safar englobait une période de deux mois incluant muharram (dont le nom, à en croire le même auteur, est une innovation islamique). De fait, la tradition rapporte que les anciens Arabes appelaient muḥarram safar, et considéraient la ʿumra accomplie pendant …

S̲h̲afāʿa

(2,543 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gimaret, D. | Schimmel, Annemarie
(a.), intercession; celui qui intercède s’appelle s̲h̲āfiʿ et s̲h̲afīʿ. Le mot s̲h̲afāʿa se rencontre aussi en dehors de l’emploi théologique, par exemple pour la présentation d’une requête à un roi ( Lisān, s.v.), pour l’intervention en faveur d’un débiteur (Buk̲h̲ārī, Istiḳrād, 18). Sur l’intercession dans une action judiciaire, nous ne savons que peu de chose. Dans le ḥadīt̲h̲ on trouve : «Celui qui, par son intercession, met obstacle à l’action d’un des ḥudūd Allāh s’oppose à Allāh» (Ibn Ḥanbal, Musnad, II, 70, 82; cf. Buk̲h̲ārī, Anbiyāʾ, 54/11, Ḥudūd, 12). 1. Dans l’Islam offic…

Tarāwīḥ

(420 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), (pluriel, singulier théorique tarwīḥa) est le nom qu’on donne à la ṣalāt faite durant les nuits de Ramaḍān. d’après la tradition, Muḥammad durant sa vie aurait apprécié ces prières, en veillant toutefois à ce que leur exécution ne devînt pas obligatoire (Buk̲h̲ārī, Tarāwīḥ, tr. 3). ʿUmar fut, dit-on, le premier qui à la mosquée de Médine, réunit ceux qui exécutaient leur prière soit isolément soit en groupe ( op. cit., tr. 2); il préférait pour ces exercices la première partie de la nuit. La loi recommande de faire les tarāwīḥ peu de temps après la ṣalāt al-ʿis̲h̲āʾ, c’est-à-dire le s…

Ḥawārī

(442 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
, apôtre. Le mot est emprunté à l’éthiopien, langue dans laquelle ḥawāryā a le même sens (voir Nöldeke, Beiträge z. sem. Sprachwissenschaft, 48). Les dérivations de l’arabe qui ont été proposées en lui attribuant le sens de «celui qui porte des vêtements blancs», etc., sont inexactes. La tradition aime à donner aux plus anciens pionniers de l’Islam des surnoms étrangers qui étaient familiers aux «gens du Livre». Abū Bakr est nommé al-Ṣiddīḳ, ʿUmar al-Fārūḳ, al-Zubayr b. al-ʿAwwām al-Ḥawārī. En outre, le terme collectif d’ al-Ḥawāriyyūn désigne douze personnes qui, lors de la «d…

Niyya

(827 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), intention. L’accomplissement des actes prévus par le rituel de la loi religieuse exige de la part de l’accomplissant l’énoncé préalable qu’il a l’intention d’accomplir l’un de ces actes. Cet énoncé, prononcé audiblement ou mentalement, s’appelle niyya. Sans lui, l’acte serait nul, bāṭil. La niyya est exigée avant l’accomplissement des ʿibādāt, telles que l’ablution, la prière, l’aumône, le ¶ jeûne, la retraite, le pèlerinage, le sacrifice. «Les actes cérémoniels sans niyya ne sont pas valides», dit al-G̲h̲azālī ( Iḥyāʾ Caire 1282, IV, 316). Cependant un examen des o…

Tahad̲j̲d̲j̲ud

(771 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), infinitif de la Ve forme de la racine h-d̲j̲-d, qui fait partie des racines à significations opposées ( aḍdād), puisqu’elle contient l’idée de «dormir» et, d’autre part, celle de «veiller, faire des veilles, accomplir la ṣalāt de la nuit ou la récitation nocturne du Ḳurʾān». Ces deux dernières significations sont ensuite devenues courantes dans l’Islam. Le mot ne se rencontre qu’une fois dans le Ḳurʾān, sūra XVII, 81: «Et durant une partie de la nuit, accomplis la ṣalāt comme œuvre volontaire» etc. Mais la chose elle-même est souvent mentionnée. Il est dit des fidèl…

Tasnīm

(316 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.). 1-Nom d’une fontaine du Paradis; mentionnée par le Ḳur’ān, LXXXIII, 27, dans lequel il est dit que son eau abreuvera les muḳarrabūn, «ceux qui sont admis dans la présence divine» et que cette eau sera mélangée à celle qui abreuvera la masse des habitants du Paradis. Les commentaires sont incertains, tasnīm étant considéré comme un nom ¶ propre, ce qui d’après le Lisān al-ʿArab serait incompatible avec sa qualité de diptote, ou comme un dérivé de la racine s-n-m signifiant être élevé (voir sanām, bosse du dromadaire). Dans ce cas, le verset signifierait: «et elle, (la bois…

ʿAd̲h̲āb al-Ḳabr

(1,341 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Tritton, A.S.
, le châtiment dans la tombe ou «châtiment dans le barzak̲h̲» [ q.v.]). L’idée est basée sur le conception que le mort a une sorte d’existence suivie et consciente dans sa tombe. Ainsi naquit la doctrine de deux jugements, l’un impliquant châtiment ou félicité dans la tombe, l’autre intervenant plus tard, le Jour de la Résurrection (voir al-Ḳiyāma), Sur ce qui se produit entre la mort et la résurrection, diverses opinions existent. 1. Le tombeau est un jardin du paradis ou une caverne de l’enfer; les anges de miséricorde viennent chercher les âmes des croyants, et l…

Nad̲j̲is

(653 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, (a.), impur, opposé à ṭāhir [voir Ṭahāra]. Selon la doctrine s̲h̲āfiʿīte, telle qu’elle est systématisée par al-Nawawī ( Minhād̲j̲, I,36 sqq.; cf. al-G̲h̲azālī. Wad̲j̲īz, I, 6-7), les objets suivants sont impurs en euxmêmes ( nad̲j̲āsāt): vin et autres spiritueux, chiens, porcs, mayta, sang et excréments, lait d’animaux dont on ne mange pas la chair. Au sujet de ces groupes, on peut faire les remarques suivantes. Sur le vin et les autres spiritueux, voir les art. Ḵh̲amr et Nabīd̲h̲. Les chiens ne sont pas déclarés impurs dans le Ḳurʾān, et l’un d’eux est au contraire me…

ʿArafa

(581 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gibb, H.A.R.
ou ʿArafāt, plaine à environ 21 km. à l’Est de la Mekke, sur la route d’al-Ṭāʾif, limitée au Nord par une crête portant le même nom. La plaine est le lieu où se déroulent les cérémonies centrales du pèlerinage annuel à la Mekke; celles-ci sont centrées sur une colline conique de granit située dans l’angle Nord-est, de moins de 60 m. de haut et détachée de la chaîne principale; cette colline est également appelée ʿArafa, mais plus communément Ḏj̲abal al-Raḥma (colline de la Miséricorde). Sur son f…

Baḳīʿ al-G̲h̲arḳad

(689 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Bazmee Ansari, A. S.
(aussi appelé Ḏj̲annat aI-Baḳīʿ ou simplement al-Baḳīʿ), le plus ancien et le premier cimetière islamique de Médine. Le nom désigne un champ qui était à l’origine couvert d’une sorte de roncier, nommé al-g̲h̲arḳad; il y avait plusieurs baḳīʿs de cette sorte à Médine. Il est situé à l’extrémité Sud-est de la ville, à peu de distance de la tombe du Prophète, à l’extérieur des murs de la ville, actuellement démolis; une des portes de la ville, le Bāb al-baḳīʿ, donnait accès au cimetière (voir le plan de Médine dans Caetani, Annali, II, 173). Le premier des muhād̲j̲irūn qui y fut enterré, fut …

al-ʿAs̲h̲ara al-Mubas̲h̲s̲h̲ara

(176 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, les dix à qui le Paradis fut promis. L’expression ne se trouve pas dans les ḥadīt̲h̲s canoniques auxquels remonte cependant a conception des ʿas̲h̲ara. Les ¶ traditions en question ont habituellement la forme: «Dix seront au Paradis», après quoi les noms sont énumérés. Il y a des différences dans les listes de noms; ceux qui apparaissent dans les diverses énumérations sont: Abū Bakr, ʿUmar, ʿUt̲h̲mān, ʿAlī, Ṭalḥa, al-Zubayr, ʿAbd al-Raḥmān b. ʿAwf, Saʿd b. Abī Waḳḳāṣ, Saʿid b. Zayd. Dans quelques traditions, Muḥammad lui-même est placé avant ces neuf (Abū Dāwūd, Sunan, bāb 8; Aḥmad b…

Mawlā

(10,840 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Crone, P.
(a.), pl. mawālī, terme de la langue théologique, historique et juridique qui possède différentes significations selon l’époque et le contexte social. Du point de vue linguistique, c’est le participe passif du verbe waliya, dont le sens fondamental est «être près de, en relation avec quelqu’un ou quelque chose» (voir LA, TA, s.v.), d’où celui d’«être proche du pouvoir, de l’autorité» > «détenir le pouvoir, gouverner, occuper une fonction» (voir Lane, s.v.), d’où aussi la formation de termes administratifs tels que wālī«gouverneur» et wilāya [ q.v.] fonction de gouverneur» ou da…

Ḳunūt

(1,065 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Pellat, Ch.
(a.), terme religieux employé en différents sens; les lexicographes ne sont pas d’accord sur sa signification fondamentale: «fait de s’abstenir de parler», «invocation pendant la ṣalāt», «humilité et reconnaissance du fait qu’on est la créature d’Allah», «fait de se tenir debout» — ce sont là les définitions ordinaires des lexiques, qu’on trouve aussi dans les commentaires des différents versets du Ḳurʾān où se trouvent le mot ḳunūt ou des dérivés de la racine ḳ-n-t. De tous ces passages, il n’en est presque pas un qui permette d’arriver, grâce au contexte, à une déf…

Rāhib

(247 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a., plur. ruhbān, rahābin, rahābina), moine. La figure du moine est connue de la poésie anté-islamique aussi bien que du Kurʾān et de la Tradition. Les poètes anté-islamiques font mention du moine dans la cellule, dont le voyageur nocturne aperçoit de loin la lampe allumée et qui lui représente l’idée de l’auberge. Dans le Ḳurʾān, le moine et le ḳissīs, quelquefois aussi les aḥbār, sont les chefs religieux des Chrétiens. D’une part, il est dit que les rabbins et les moines vivent aux dépens des autres hommes (IX, 34) et que les Chrétiens ont pris pour maîtres, en dehors de Dieu, leurs aḥbār et …

Takbīr

(420 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), nom d’action de la IIe forme de la racine k-b-r, au sens dénominatif: prononcer la formule Allāh akbar. On le trouve déjà avec ce sens dans le Ḳurʾān (par ex. sūra LXXIV, 3; XVII, III avec Allāh comme objet). Sur les différentes explications de l’élatif akbar dans cette formule, voir LA, s.v., ainsi que les élatifs ḳurʾāniques appliqués également à Allāh: akram (sūra XCVI, 3) et aʿlā (sūra XCII, 20; LXXXVII, I). Dans la vie musulmane cette formule est employée en diverses circonstances dans lesquelles l’idée de Dieu, de sa grandeur et de ses œuvres s’impose à l…

Muʿd̲j̲iza

(563 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), participe actif de la IVe forme de la racine ʿd̲j̲ z, litt. «ce par quoi [le Prophète] rend impuissants, confond, ses adversaires», est devenu le terme technique pour «miracle». Il ne figure pas dans le Ḳurʾān, qui n’accorde pas de miracles à Muḥammad, alors qu’il insiste sur ses «signes», āyāt, terme pris par la suite dans le sens de versets du Livre Saint, [cf. Ḳurʾān]. Même dans la littérature tardive, le principal miracle de Muḥammad est le Ḳurʾān (cf. Abū Nuʿaym, Dalāʾil al-nubuwwa, 74). Muʿd̲j̲iza et aya sont devenus synonymes; ils s’appliquent aux miracles accomplis p…

K̲h̲abar

(250 words)

Author(s): Wensinck, A.J
(a.), pluriel Ak̲h̲bār, Ak̲h̲ābīr «nouvelle, information». Dans le Ḳurʾān, ce mot n’est pas employé dans des tournures particulières; dans le ḥadīt̲h̲, on le trouve notamment dans la tradition qui décrit la façon dont les d̲j̲inns s’emparent en épiant des connaissances et nouvelles célestes ( k̲h̲abar min al-samāʾ), et comment, pour les en empêcher, ils sont bombardés de météores enflammés (al-Buk̲h̲ārī. Ad̲h̲ān, bāb 105; Muslim, Ṣalāt, trad. 149; al-Tirmid̲h̲ī. Tafsīr, sourate LXXII, trad. I). Al-Buk̲h̲ārī a incorporé à sa collection un chapitre Ak̲h̲bār al-āḥād qui traite d…

ʿUtba b. Rabīʿa

(304 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
b. ʿAbd S̲h̲ams b. ʿAbd Manāf, Abū l-Walīd, un des chefs de la tribu mecquoise Ḳurays̲h̲, qui refusa de suivre Muḥammad. Il mourut à la bataille de Badr. Sa fille Ḥind [ q.v.], épouse d’Abū Sufyān [ q.v.], tira vengeance à Uhud du meurtrier de son père, Ḥamza b. ʿAbd al-Muṭṭalib. Choqué par le grand nombre d’adhérents à la prédication de Muḥammad, ʿUtba après avoir consulté les autres chefs de Ḳurays̲h̲, alla voir le Prophète pour lui offrir n’importe quelle chose qu’il réclamerait, en contrepartie d’un engagement à abandonner sa propagande. Sel…

Nāfiʿ b. al-Azraḳ

(504 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
al-Ḥanafī al-Ḥanẓalī, Abū Rās̲h̲id (fils, dit-on, d’un affranchi d’origine grecque qui était forgeron; al-Balād̲h̲urī, Futūḥ, 56) a joué un rôle assez considérable dans l’histoire de l’Islam par l’action menée à la tête d’une fraction extrémiste ¶ des Ḵh̲ārid̲j̲ites [ q.v.] qui lui doit son nom d’Azāriḳa [ q.v.] ou Azraḳites et lui a largement survécu; il passe d’ailleurs pour en avoir esquissé la doctrine. La séquence des événements dans lesquels il est impliqué est difficile à établir, car une certaine confusion règne dans les récits qui le concernent. On …

Samūm

(584 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.; français «simoun»), vent chaud du désert accompagné de tourbillons de sable, provoqué par des dépressions mobiles se formant au sein de l’alizé ou des zones calmes des hautes dépressions subtropicales. Il règne au Sahara, en Egypte, en Arabie et en Mésopotamie. Ce mot se trouve trois fois dans le Ḳurʾān, mais les trois passages n’impliquent pas qu’il s’agisse spécialement du vent. Dans la surate XV, 27 on trouve que les d̲j̲ānns sont créés du feu du samūm. Dans la surate LII, 27 il est dit: «...et protège-nous du châtiment du samūm». Et d’après la sūrate LVI, 41 les «compagnons d…

Maryam

(3,790 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Johnstone, P.
, Marie, la mère de Jésus. La forme arabe de son nom est identique à et μαριάμ de la Bible en syriaque et en grec, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament; dans l’Ancien, cette forme correspond à l’hébreu Al-Bayḍāwī considère ce nom comme hébreu, mais sa vocalisation indiquerait plutôt une source chrétienne, d’après A. Jeffery ( Foreign vocabulary of the Qur’ān, Baroda 1938, s.v.). Comme d’autres noms pourvus du même suffixe (ʿAmram, Bilʿam, etc.), Maryam doit provenir de la région située entre la Palestine et le Nord-ouest de l’Arabic. D’après l’…

al-Nasāʾī

(347 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, Abū ʿAbd al-Raḥmān Aḥmad b. ʿAlī b. S̲h̲uʿayb b. Baḥr b. Sinān, auteur de l’un des six recueils canoniques de traditions [voir Ḥadīt̲h̲] (215-303/830-915). Les données biographiques le concernant sont très rares. Il fit, dit-on, de grands voyages pour recueillir des traditions, résida en Égypte, puis à Damas, et mourut des mauvais traitements dont il aurait été la victime à Damas — d’après une autre tradition à Ramla — à cause de ses sentiments favorables à ʿAlī et hostiles aux Umayyades. On a fait de lui un martyr par suite de sa mort violente. Sa tombe est à La Mekke. Le recueil de traditio…

Sad̲j̲d̲j̲āda

(5,566 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Hall, Margaret | Knysh, A.
(a., pl. sad̲j̲ād̲j̲id, sad̲j̲ād̲j̲id, sawāajid), tapis sur lequel on accomplit la ṣalāt [ q. v.]. Le mot ne se trouve ni dans le Ḳurʾān ni dans le Ḥadīt̲h̲ canonique; l’usage d’une couverture du sol de quelque manière était cependant connu à une période assez primitive. 1. La tradition primitive. Dans le Ḥadīt̲h̲ [ q.v.] il est souvent raconté comment Muḥammad et ses adeptes accomplissaient la ṣalāt sur le sol de la mosquée à Médine après une sévère averse de pluie, si bien que leurs nez et leurs têtes entraient en contact avec la boue (p. ex. al-Buk̲h̲ārī, Ad̲h̲ān, bābs 135, 151; Muslim, Ṣiyām…

Ḳawm

(463 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), pluriel aḳwām, aḳāwim, aḳāyīm, peuple, gens. Ce mot se rencontre déjà dans des inscriptions nabatéennes, palmyréennes et ṣafaitiques, dans le nom de la divinité S̲h̲ayʿ al-Ḳawm «soutien du peuple» (voir Lidzbarski, Ephemeris für semitische Epigraphik, I, index, s.v.). D’après quelques lexicographes, il s’appliquait tout d’abord aux hommes. Cette opinion est corroborée par l’emploi, dans certains passages littéraires, du mot ḳawm en opposition avec nisāʾ (femmes). Ce terme n’a pas avant tout le sens de nation: le ḳawm d’un homme est sa s̲h̲īʿa et sa ʿas̲h̲īra (LA). Avec ce s…

al-Masīḥ

(588 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Bosworth, C.E.
, le Messie. Ce mot est en arabe (où la racine m-s-ḥ a les significations de «mesurer» et de «frotter») un emprunt à l’araméen où mes̲h̲īḥā était employé comme titre du Sauveur. Horovitz ( Koranische Untersuchungen, 129) considère comme possible un emprunt à l’éthiopien ( masīḥ). Muḥammad a naturellement pris ce mot aux Chrétiens arabes chez qui le nom de ʿAbd al-Masīḥ était connu à l’époque préislamique, mais il est douteux qu’il ait connu le vrai sens du terme (voir K. Ahrens, Christliches im Qpran, eine Nachlese, dans ZDMG, LXXXIV (1930), 24-5; A. Jeffery, The foreign vocabulary of th…

K̲h̲uṭba

(2,032 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), sermon, harangue du k̲h̲aṭīb [ q.v.]. La k̲h̲uṭba tient une place fixe dans le rituel islamique, à savoir au service religieux du vendredi, à la célébration des deux fêtes, aux services ayant lieu à des occasions particulières, par exemple une éclipse ou une sécheresse excessive. Le vendredi, la k̲h̲uṭba précède la ṣalāt qui, dans tous les autres services, est célébrée la première. On peut donner une rapide description des règles qui la concernent, d’après al-S̲h̲īrāzī ( Tanbīh, éd. Juynboll, 40), un des anciens docteurs s̲h̲āfiʿites [ q.v.]. Une des conditions de validité d…

Āṣāf b. Barak̲h̲yā

(150 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(hébreu: Āsāf b. Bērek̲h̲yā), nom du prétendu wazīr du roi Salomon. Selon la légende, il était le confident de Salomon auprès de qui il avait toujours accès. Quand l’épouse royale Ḏj̲arāda s’adonna à l’idolâtrie, Āṣāf tint en public un discours dans lequel il louait les apôtres de Dieu, et parmi eux Salomon, mais seulement pour les excellentes qualités qu’il avait manifestées dans sa jeunesse. Salomon le réprimanda, mais Āṣāf lui reprocha d’avoir introduit à la cour le culte des idoles. Ce culte fut alors aboli, l’épouse châtiée, et le roi se repentit. (A.J. Wensinck) Bibliography Ṭabarī,…

ʿIzrāʾīl

(1,088 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(dans la littérature européenne, on trouve aussi ʿAzrāʾīl), nom de l’ange de la mort, un des quatre archanges (avec Ḏj̲ibrīl, Mīk̲h̲āʾīl, Isrāfīl). Ainsi qu’Isrāfīl, dont la fonction de joueur de trompette au Jugement Dernier lui est parfois attribuée, il est d’une grandeur cosmique; si l’eau de toutes les mers et de toutes les rivières lui était versée sur la tête, il n’en tomberait pas une goutte sur la terre. Au quatrième ou au septième ciel, il a un siège ( sarīr) de lumière, sur lequel repose un de ses pieds, tandis que l’autre est placé sur le pont entre le Paradis et…

Iblīs

(1,743 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gardet, L.
, nom propre du diable, contraction probable de διάβολοΣ. Une étymologie différente a été proposée par D. Künstlinger, dans Rocznik Orjentalistyczny, VI, 76 sqq.; les philologues arabes font dériver Iblīs de la racine bis, «parce qu’Iblīs n’a rien à attendre ( ublisa) de la miséricorde de Dieu ». Il est nommé aussi ʿAdū Allāh (l’ennemi de Dieu) et al-ʿAdū (l’Ennemi). Il est désigné enfin par le nom commun d’ al-s̲h̲ayṭān [ q.v.]. Le Ḳurʾān le fait surtout apparaître à deux moments de l’histoire du commencement du monde. —1. Lorsque Dieu eut formé Adam [ q.v.] avec de l’argile et lui eut …

K̲h̲itān

(3,189 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), circoncision. Ce terme s’emploie indifféremment pour les garçons et les filles, mais l’excision est plus spécialement appelée k̲h̲afḍ ou k̲h̲ifāḍ [ q.v.]. Au duel, al-k̲h̲itānāni sont (des deux parties circoncises», c’est-à-dire de l’homme et de la femme, qui, si elles ont été en contact, entraînent l’obligation du g̲h̲usl (al-Buk̲h̲ārī. G̲h̲usl, bāb 28; Muslim, Ḥayḍ, trad. 88; Abū Dāwūd, Ṭahāra, bābs 81, 83). Certains mots apparentés à la racine k̲h̲-t-n désignent le beau-père, le beau-fils, la belle-fille ( k̲h̲atan, k̲h̲atana), ou le fait de se marier ( k̲h̲utūna). Certai…

S̲h̲awwāl

(289 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom du dixième mois de l’année lunaire islamique. Dans le Ḳurʾān il est fait mention des quatre mois pendant lesquels les Arabes, en l’an 9/630-1, pouvaient parcourir leurs territoires sans s’exposer à des attaques (IX, 2; cf. verset 5 : «les mois sacrés»). Ces quatre mois étaient, selon les commentateurs, s̲h̲awwāl, d̲h̲ū l-Ḳaʿda, d̲h̲ū l-ḥid̲j̲d̲j̲ā, et muḥarram, c.-à-d. les mois entourant le pèlerinage de la Mekke. Aussi dans le ḥadīt̲h̲ (Buk̲h̲ārī, Ḥad̲j̲d̲j̲, b. 33, 37) s̲h̲awwāl est parmi «les mois de pèlerinage mentionnés dans le livre d’Allāh». Aux temps préislamiques les…

K̲h̲aṭīʾa

(3,275 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gardet, L.
(plur. k̲h̲atāyā et k̲h̲aṭīʾāt), faute morale, péché, synonyme de d̲h̲anb (plur. d̲h̲unūb). La racine k̲h̲ṭʾ signifie «faillir, buter» (en hébreu: Proverbes, XIX, 2), «commettre une erreur» (on dit par exemple ak̲h̲ṭaʾa de l’archer dont la flèche manque le but) [voir Ḵh̲aṭaʾ]. La forme k̲h̲aṭīʾa apparaît cinq fois dans le Ḳurʾān, et la racine k̲h̲ṭʾy est d’usage fréquent. Elle groupe les trois sens d’«erreur» ( k̲h̲aṭaʾ, p. ex. XVII, 33), de «faute coupable» ( k̲h̲iṭʾ, p. ex. XVII, 31; cf. k̲h̲āṭiʿa, XCVI, 16), de «péché» ( k̲h̲aṭīʾa, II, 81, IV, 112, VII, 161, XXVI, 82, LXXI, 2…

Subḥa

(1,016 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), dialectalement sebḥa, sibḥa; dans l’usage persan et indo-islamique, plus souvent tasbīḥ; en turc ottoman tesbīḥ, en turc moderne tespih, chapelet, rosaire. Il est en usage de nos jours dans presque toutes les classes de Musulmans, excepté les Wahhābites qui le réprouvent comme bidʿa, et qui comptent les litanies sur leurs doigts. Il est vraisemblable qu’il a été employé d’abord dans les cercles ṣūfīs et parmi les basses classes (Goldziher, Rosaire, 296); il fut mal accueilli sans doute jusqu’au IXe/XVe siècle, quand al-Suyūṭī en composa une apologie (Goldziher, Vorlesungen üb…

Nad̲h̲īr

(357 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a., pluriel nud̲h̲ur; Ḳurʾān, LIII, 57, du radical n.d̲h̲.r) admoniteur; employé quelquefois aussi comme infinitif, par exemple Ḳurʾān, LXVII, 17. On trouve aussi le pluriel nud̲h̲ur avec le sens d’un infinitif, comme en LXVII, 6. Ce mot figure souvent dans le Livre Saint où il est même considéré comme synonyme de rasūl; son contraire est bas̲h̲īr , mubas̲h̲s̲h̲ir. Nad̲h̲īr, aussi bien que bas̲h̲īr, s’applique aux prophètes, le premier quand ils sont donnés comme admoniteurs, le second quand ils annoncent de bonnes nouvelles (cf. XVII, 106, XXV, 58, XXXIII, 44, XLVIII, 8: mubas̲h̲s̲h…

Muslim

(227 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), participe actif de la IVe forme de la racine s.l.m, désigne l’homme qui professe l’Islam [ q.v.], islāmī s’appliquant exclusivement, aujourd’hui, à ce qui est relatif à l’Islam et ayant pour correspondant, dans les langues occidentales, islamique, islamic, etc. Toutefois, al-As̲h̲ʿari [ q.v.] a intitulé Maḳālāt ed-Islāmiyyīn son ouvrage hérésiographique afin de ne point préjuger le droit des diverses sectes à la qualification de muslim. Alors que mahommedan, mahométan, maomettano, etc., dont les Musulmans réprouvent à juste titre l’emploi, tend à disparaître, muslim a ét…

al-K̲h̲aḍir

(4,172 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
, al-Ḵh̲iḍr, nom d’une figure populaire qui occupe une place importante dans les contes et les légendes. Al-Ḵh̲aḍir est à proprement parler une épithète («le vert»); on l’a oublié par la suite, et c’est ce qui explique la forme accessoire al-Ḵh̲iḍr (à peu près «le vert» au neutre) qui, en beaucoup de contrées, a remplacé la forme principale. al-K̲h̲aḍir dans le Ḳurʾān. Les récits et légendes relatifs à al-Ḵh̲aḍir se rattachent au récit du Ḳurʾān (XVIII, 59-81), dont les traits essentiels sont les suivants: Mūsā entreprend avec son serviteur ( fatā) un voyage, dont le début est le mad̲j̲maʿ a…

Mīkāl

(956 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, l’archange Michel [voir Malāʾika], dont le nom figure une fois dans le Ḳurʾān, II, 92: «Quiconque est l’ennemi d’Allah, ou de Ses anges, ou de Ses apôtres, ou de Gabriel, ou de Michel, en vérité Allah est l’ennemi des infidèles». Pour expliquer ce verset, on s’appuie sur deux histoires. Selon la première, les Juifs, désirant éprouver la véracité de la mission de Muḥammad, lui posèrent plusieurs questions; à toutes, il donna la bonne réponse. A la fin, ils lui demandèrent qui lui transmettait les r…

Mutawātir

(721 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Heinrichs, W.P.
(a.), participe actif de la VIe forme de w.t.r., «ce qui vient successivement». Il est employé comme terme technique avec deux acceptions: — a. Dans la méthodologie du ḥadīt̲h̲ [ q.v.] et du droit, ce terme est l’opposé de k̲h̲abar al-wāḥid [ q.v.] et s’applique à une tradition prophétique (ou, en général, à toute tradition) pourvue de plusieurs chaînes de transmission [voir Isnād], Sur le nombre de chaînes concurrentes requises pour qu’une tradition soit mutawātir, il n’y a pas unanimité; on suppose que ce nombre doit être suffisant pour exclure toute possibilité d’a…

ʿAmr b. al-ʿĀṣ

(951 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(al-ʿĀṣī) al-Sahmī, Compagnon de Muḥammad et général conquérant de l’Égypte, de la tribu de Ḳurays̲h̲. Son rôle dans l’histoire de l’Islam commence avec sa con version en 8/629-30; il devait alors avoir déjà atteint l’âge d’homme car à sa mort, survenue vers 43/663, il avait, dit-on, plus de quatre-vingt dix ans. Il avait la réputation d’être un des plus habiles politiques de son temps, et c’est un jugement auquel nous ne pouvons que souscrire. Après le siège infructueux de Médine, les Mekkois le…

Ilyās

(489 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Vajda, G.
est le nom donné dans le Ḳurʾān (VI, 85 et XXXVII, 123, avec une variante Ilyāsīn, peut-être appelée par la rime, au verset 130) au prophète biblique Élie; la forme Ilyās procède de ’EλιαΣ, ajustement hellénisé, mais également attesté en syriaque et en éthiopien, du nom hébreu Eliyāh (ū): cf. Jos. Horovitz, Koranische Untersuchungen, 81, 99, 101. — Dans le Ḳurʾān, la figure d’Ilyās n’offre guère de traits saillants, sauf une allusion (en XXXVII, 125) au culte de Baal. Dans la légende musulmane relatée par les auteurs postérieurs, on note d’une par…

Rabb

(288 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Fahd, T.
(a.), seigneur, Dieu, maître d’un esclave. L’Arabie antéislamique désignait probablement par ce terme ses dieux ou quelques-uns d’entre eux. Le mot correspond, dans ce sens, à des termes comme Baʿal, Adon dans les langues sémitiques du Nord-ouest, où rabb signifie «beaucoup, grand» (voir A. Jeffrey, The foreign vocabulary of the Qurʾān, Baroda 1938, 136-7). Dans l’une des sourates les plus anciennes (CVI, 3), Allāh est appelé «le seigneur de ce temple». De même al-Lāt portait l’épithète d’al-Rabba, spécialement à Ṭāʾif où elle était vénérée sou…

Sutra

(841 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), ce qui vous garantit, vous protège, vous met à l’abri surtout lors de la ṣalāt, où sutra désigne l’objet que celui qui accomplit la ṣalāt met devant lui ou place dans la direction de la ḳibla ¶ pour délimiter un espace idéal à l’intérieur duquel il est à l’abri des influences des hommes ou des démons. «La délimitation fictive d’un lieu de prière en plein air, la sutra, semble entre autres objectifs, avoir aussi celui d’éloigner les démons» (Wellhausen, Reste 2, 158). De fait, dans une tradition, on donne le nom de s̲h̲ayṭān à celui qui par malice pénètre dans cet espace idéal (Buk̲h̲ārī, Ṣalā…

Muṭlaḳ

(435 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), participe passif de la IVe forme de ṭ-l.ḳ «défaire l’attache ( ḳayd) d’un animal, pour le rendre libre» (par ex. Muslim, Ḏj̲ihād, trad. 46; Abū Dāwūd, Ḏj̲ihād, bāb 100). Ce terme est également appliqué à l’action de défaire la corde de l’arc (al-Buk̲h̲ārī, Ḏj̲ihād, bāb 170), les vêtements, les cheveux, etc. De là, le sens commun d’absolu, opposé à restreint ( muḳayyad), et encore l’accusatif muṭlaḳan «absolument». L’usage de ce terme est tellement répandu qu’un petit nombre d’exemples en seront seulement donnés. En grammaire, mafʿūl muṭlaḳ s’applique au complément absolu, c…

Ḳurbān

(377 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), sacrifice, victime offerte en sacrifice. Ce mot vient de l’hébreu ḳorbān, peut-être par l’intermédiaire de l’araméeu (cf. Mingana, Syriac Influence on the style of the Ḳurbān dans le Bulletin of the John Rylands Library, XI/I, 85; S. Frānkel, De vocabulis in . . . corano peregrinis, 20). Comme on le sait, la langue du Ḳurʾān a une prédilection pour les termes religieux pourvus de la terminaison -ān, et certains d’entre eux ne sont pas toujours employés avec leur signification primitive. C’est le cas pour ḳurbān qui s’y rencontre trois fois. Dans les sourates III, 179 et V,…

Kaʿba

(6,812 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Jomier, J.
, le sanctuaire le plus fameux de l’Islam, appelé le temple ou la maison de Dieu ( Bayt Allāh). Il est situé à peu près au milieu de la cour de la grande-mosquée de La Mekke. C’est vers lui que s’orientent les Musulmans du monde entier lors de leurs prières rituelles; c’est vers lui que se dirigent chaque année des centaines de milliers de pèlerins pour le grand ( ḥad̲j̲d̲j̲) ou le petit ( ʿumra) pèlerinage; c’est autour de lui qu’ils se rassemblent et effectuent les circuits rituels; c’est autour de la Kaʿba que la toute jeune communauté musulmane des débuts passa se…

Firʿawn

(1,201 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Vajda, G.
(plur. Farāʿina), Pharaon. La forme arabe du nom peut venir du syriaque ou de l’éthiopien. Les commentateurs du Ḳurʾān (II, 46/49) expliquent le mot comme surnom constant ( laḳab) des rois amalécites [voir ʿAmālīk], à l’instar de Kisrā pour les souverains perses et de Ḳayçar pour les empereurs de Byzance. Désignation du prototype des tyrans orgueilleux et insolents, le nom Firʿawn donna naissance à un verbe tafarʿana «se comporter en tyran endurci ». — Si on laisse de côté quelques vers sans doute inauthentiques d’Umayya, c’est bien le Ḳurʾān qui a introduit, …

Binyāmīn

(165 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Vajda, G.
, le Benjamin de la Bible. Dans sa narration de l’histoire de Joseph (Yūsuf [ q.v.]), le Ḳurʾān fait place au frère utérin de celui-ci (XII, 8, 59-79) sans toutefois le désigner nommément. La tradition brode, sans grands écarts, sur les données bibliques le concernant (elle sait notamment que sa naissance avait coûté la vie à sa mère) et accueille également des amplifications aggadiques (résumées notamment dans Encyclopedia Judaica, IV, 112-114), comme la mise en relation étymologique des noms de ses fils avec le frère aîné perdu. Dans la mystique musulmane, le …

Ṣalīb

(1,716 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Thomas, D.
(a.) pl. ṣulub, ṣulbān, croix, et en particulier, l’objet de vénération des Chrétiens. Le terme est utilisé pour désigner les signes en forme de croix, c’est-à-dire les signes faits sur les chameaux et les dessins tissés dans les vêtements, et dans le contexte légal pour désigner l’instrument de l’exécution. Le Ḳurʾān fait référence à six reprises à la crucifixion comme punition. Quatre d’entre elles se situent dans l’Egypte ancienne: dans la sūra XII, 41, Yūsuf prédit que l’un des hommes qui sont emprisonnés avec lui sera crucifié et que les …

ʿĀs̲h̲ūrāʾ

(1,167 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Marçais, Ph.
, nom que porte la journée de jeûne facultatif observé le 10 muḥarram. I. Lorsque Muḥammad vint à Médine, il emprunta aux Juifs, entre autres jours, celui de ʿĀs̲h̲ūrāʾ. Ce nom est manifestement l’hébreu ʿasōr avec le suffixe déterminatif araméen; dans Lev., XVI, 29, il désigne le grand jour de l’expiation. Muḥammad garda la coutume juive de ce rite, qui est d’observer le jeûne d’un coucher de soleil à l’autre, et non pas seulement dans la journée comme d’habitude. Lorsqu’en l’an 2, les relations de Muḥammad avec les Juifs se tendirent, le mois de ramaḍān [ q.v.] fut choisi comme mois de j…

ʿAmr b. al-Ahtam

(185 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Pellat, Ch.
(Sinān) b. Sumayy al-Tamīmī al-Minḳarī, notable tarmῑmite célèbre pour son talent poétique et oratoire, et aussi pour sa beauté physique qui l’avait fait surnommer al-Mukaḥḥal («le fardé»). Né sans doute quelques années avant l’hégire, il se rendit en 9/630 à Médine, avec une délégation de sa tribu; en 11/632, on le trouve à la suite de la prophétesse Saḏj̲āḥi [ q.v.], mais il se convertit à l’Islam et prit part aux guerres ¶ de conquête; c’est en vers qu’il apprit à ʿUmar la prise de Ras̲h̲ahr; il serait mort en 57/676. Ses poèmes, dont quelques-uns nous sont parve…

Rahbāniyya

(468 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), monachisme. Ce terme, qui dérive de rāhib [ q.v.] «anachorète, moine», ne se trouve qu’une fois dans le Ḳurʾān (LVII, 27), dans un passage compliqué qui a donné lieu à diverses interprétations. En voici une traduction: «Nous avons déposé dans les cœurs de ceux qui ont suivi Jésus mansuétude, compassion et rahbāniyya. Ils l’ont institué sans que Nous l’ayons prescrit, uniquement pour obtenir l’agrément de Dieu. Mais ils ne l’ont pas observé comme il convenait. Alors Nous avons donné leur récompense à ceux d’entre eux qui ont cru; mais beaucoup parmi eux sont des pervers». D’après cert…

Anas b. Mālik

(388 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Robson, J.
, Abū Ḥamza, un des plus féconds traditionnistes. Après l’hégire, sa mère l’offrit au Prophète comme serviteur, alors que, selon son propre témoignage, il était âgé de dix ans. Il était présent à Badr, mais ne prit pas part à la bataille, et c’est pourquoi il n’est pas compté au nombre des combattants. Jusqu’à la mort de Muḥammad, il resta à son service, puis il participa aux guerres de conquête. En 65/684, il dirigea la ṣalāt à Baṣra en faveur de l’anti-calife ʿAbd Allāh b. al-Zubayr. Pendant la révolte de ʿAbd al-Raḥmān b. al-As̲h̲ʿat̲h̲, al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ lui repro…

Matn

(216 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), parmi les différentes significations de ce terme, on retiendra celle de texte, particulièrement de texte d’un ḥadīt̲h̲ [ q.v.]. Matn se présente déjà avec le sens de texte dans la poésie préislamique, et il a été employé avec cette acception dans la littérature arabe jusqu’à nos jours. Il désigne spécialement le texte d’un livre, pour le distinguer de son explication orale ou de son commentaire écrit ou imprimé. Quand ce mot se rapporte aux traditions, matn désigne le texte lui-même, distingué de la chaîne de traditionnistes qui l’ont transmis ( isnād [ q.v.]). Le choix de ce terme…

Witr

(895 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
(a.), ainsi que watr, terme que l’on trouve dans le ḥadīt̲h̲ et dans le fiḳh à propos de la pratique de la prière/ ṣalāt ou du culte et qui a un rapport avec le nombre impair de rakʿas qui sont accomplies de nuit. Witr n’apparaît pas avec cette signification dans le Ḳurʾān, mais [on le trouve] fréquemment dans le ḥadīt̲h̲, qui dans ce cas nous dévoile une partie de l’histoire en trois étapes de son instauration, elle-même le prolongement probable de l’histoire de l’établissement des ṣalāts quotidiennes, car les traditions à propos du witr présupposent les cinq ṣalāts quotidiennes. Certaines…

Iḥrām

(899 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Jomier, J.
, maṣdar du verbe aḥrama, désigne le fait de déclarer (ou rendre) sacré ou interdit. Le contraire est ihlāl «fait de déclarer permis». Le mot iḥrām est devenu un terme technique pour désigner l’état de consécration temporaire de qui accomplit le ḥad̲j̲d̲j̲ ou la ʿumra; celui qui se trouve dans cet état se nomme muḥrim. L’entrée dans cet état sacré (entrée que l’on nomme aussi ihlāl) s’effectue, pour tous, par la formulation d’intention, accompagnée de certains rites et, en outre, ¶ pour les hommes, par la prise du vêtement rituel. Dans l’intention, le sujet précise le type j…

Aʿs̲h̲ā Hamdān

(349 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Grunebaum, G.E. von
, poète arabe, du nom de ʿAbd al-Raḥmān b. ʿAbd Allāh, qui vivait à Kūfa dans la seconde moitié du Ier/VIIe siècle. Au cours de sa première carrière de traditionniste et lecteur du Ḳurʾān, il avait épousé une sœur du théologien al-S̲h̲aʿbī, qui, à son tour, avait pris pour ¶ femme une sœur d’al-Aʿs̲h̲ā. Par la suite, il se consacra à la poésie, se faisant à l’occasion le porteparole de la faction yéménite. Il ne resta pas inactif pendant les guerres qui marquèrent le gouvernorat d’al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲, et il semble que sa santé ait souffert dura…

Ḥawḍ

(460 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
, le bassin où, le jour de la résurrection, Muḥammad rencontrera sa communauté. La représentation ne s’en trouve pas dans le Ḳurʾān, mais bien dans la Tradition, qui fournit des détails assez variés, dont les plus importants sont les suivants: Muḥammad s’appelle le précurseur ( faraṭ) de sa communauté. Le jour de la résurrection, celle-ci, en premier lieu les pauvres qui n’ont pas connu les agréments de la vie, le rejoindra près du bassin. Selon toute apparence, il s’agit de la question d’admission: Muḥammad plaide auprès d’Allāh pour ses …

K̲h̲ādim

(854 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, de l’arabe k̲h̲adama «servir (un maître)», désigne à proprement parler un serviteur, un domestique, mais il a acquis par euphémisme, d’abord en arabe, puis dans les autres langues islamiques, le sens d’eunuque, de sorte qu’il demeure souvent ambigu. On ne traitera ici que des domestiques de condition libre et l’on groupera sous Ḵh̲aṣī tout ce qui concerne les eunuques. A côté des esclaves [voir ʿAbd], il y a toujours eu dans l’Islam des serviteurs libres (coll. k̲h̲adam, pl. k̲h̲udaām). Anas b. Mālik [ q.v.] entra dans sa jeunesse au service de Muḥammad (al-Buk̲h̲arī. Ḏj̲ihād. bāb 74, e…

al-Masd̲j̲id al-Ḥarām

(1,203 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom qui désigne la mosquée de La Mekke. L’expression se rencontre déjà à l’époque préislamique (Horovitz, Koranische Studien, 140-1) chez Ḳays b. al-Ḵh̲aṭīm, éd. Kowalski, 14: «Par Allāh, le Seigneur du Masd̲j̲id sacré, et par ce qui est couvert d’étoffes du Yémen brodées de fils de chanvre (?)». Ces deux allusions de la part d’un poète de Médine ne peuvent guère désigner autre chose que le sanctuaire de La Mekke. Ensuite, l’expression se trouve assez souvent dans le Ḳurʾān, après la seconde période mekkoise (Horovitz, ibid.), rattachée à différentes idées: c’est un grand péché…

Ḳayṣar

(1,528 words)

Author(s): Fischer, A. | Wensinck, A.J. | Schaade, A. | Paret, Rudi. | S̲h̲ahîd, Irfān
, désignation usuelle, en arabe, de l’empereur de Rome et de Byzance. Ce terme, qui représente le latin Caesar (al-Masʿūdī, Murūd̲j̲, II, 296 = § 717, en indique l’étymologie) et le grec καῖσαρ, est entré en arabe par l’intermédiaire de l’araméen (voir Fraenkel, Die aramäischen Fremdwörter im arabischen, Leyde 1886, 278 sq.); l’emprunt a dû se produire à une date très ancienne, car ce mot apparaît presque toujours, par la suite, sous la forme Ḳēṣar en syriaque (voir Payne Smith, Thesaurus syriacus, s.v.). I. — Avant l’Islam. Plusieurs siècles avant l’Islam, les Arabes entretenaien…

Lawḥ

(1,066 words)

Author(s): Wensinck, A. J. | Bosworth, C. E.
(a.), planche; tablette, table. Les deux séries de sens se trouvent dans d’autres langues sémitiques, araméen, hébreu, syriaque et éthiopien, et Jeffery pense que si le sens de «planche» peut être original en arabe, la seconde acception provient presque certainement du milieu culturel et religieux judéo-chrétien ( The foreign vocabulary of the Qurʾān, Baroda 1938, 253-4). Ce mot figure cinq fois dans le Ḳurʾān. Le premier sens apparaīt dans la sourate LIV, 3, où l’arche de Noé est appelée dhāt alwāfy. Le deuxième sens fait de lawḥ une matière sur laquelle on écrit, par ex. les ta…

Naṣṣ

(273 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Burton, J.
(a.), terme juridico-religieux, dont la racine paraît avoir le sens de «lever», surtout «élever un objet de façon qu’il soit visible par tous». Il ne figure avec ce sens ni dans le ḳurʾān, ni dans le ḥadīt̲h̲, mais il peut être étymologiquement rapproché de naṣaba. Dans le vocabulaire technique des uṣūl al-fiḳh̲, il désigne un texte dont la présence dans le Ḳurʾān ou le ḥadīth peut être alléguée pour justifier un précepte. Dans sa Risāla, al-s̲h̲āfīʿīl’emploie pour désigner les préceptes dont il est textuellement question dans le Ḳurʾān ou la Sunna(81, 83, 88, 138, 14…

Waḥy

(2,929 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Rippin, A.
(A.), terme du Ḳurʾān, désignant d’abord une révélation sous la forme d’une communication sans parole. La parenté avec d’autres langues sémitiques se retrouve dans l’araméen de Palmyrène twḥytʾ (tawḥītā) «décret (du gouvernement») et le mehri hewḥū «venir à l’aide de quelqu’un». Dans le Ḳurʾān, waḥy représente une façon exceptionnelle pour Dieu de s’adresser à Ses créatures, car il désigne un concept d’inspiration et de communication sans formulation linguistique, transmettant la volonté de Dieu comme dans VII, 117: «Et Nous révélāmes/mîmes l’idée dans la tête ( awḥaynā) à Mūsā:…

Saʿīd b. Zayd

(573 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Juynboll, G.H.A.
b. ʿAmr b. Nufayl…….. b. Kaʿb b. Luʾayy, un des plus anciens compagnons du Prophète, de la tribu de ḳurays̲h̲ [ q.v.], et l’un des premiers convertis. Sa mère était Fāṭima bint Baʿd̲j̲a b. Umayya de la tribu des Ḵh̲uzāʿa. Comme kunya on trouve Abū l-Aʿwar à côté d’Abū T̲h̲awr. Il était cousin germain de ʿUmar b. al-Ḵh̲aṭṭāb qui était en même temps son beau-frère d’une double manière; d’une part sa femme était sœur de ʿUmar, d’autre part sa soeur fut épousée par ʿUmar. Il embrassa l’Islam avant l’entrée de Muḥammad dans la maison de Zay…

ʿAmr b. Hind

(237 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, fils du prince lak̲h̲mide al-Mund̲h̲ir et de la Kindite Hind, devint, après la mort de son père, «roi» d’al-Ḥῑra (554-570 de J.-C). C’était un prince belliqueux et très cruel: on sait comment il envoya les poètes al-Mutalammis et Ṭarafa à son gouverneur de Baḥrayn avec des lettres contenant leur condamnation. Son dur caractère lui fit donner le surnom de Muḍarriṭ al-ḥid̲j̲āra («qui fait péter la pierre»). On l’appela également Muḥarriḳ («brûleur»); pour expliquer ce surnom, les Arabes raconten…

K̲h̲ubayb

(873 words)

Author(s): Wensinck, A. J.
b. ʿAdī al-Anṣārī, un des premiers martyrs de l’Islam. Les traits principaux de son histoire, communs à toutes les versions, sont les suivants : après la bataille de Uḥud [ q.v.] (au sujet de la chronologie, cf. infra) une troupe composée de dix Musulmans est découverte et cernée entre La Mekke et ʿUsfān par 100 ou 200 Liḥyānites faisant partie des Hud̲h̲ayl. Le chef de cette troupe, ʿĀṣim b. T̲h̲ābit al-Anṣārī (d’après certains, le chef est al-Mart̲h̲ad), refuse fièrement de se rendre. Il trouve la mort avec six de ses compagnons.…

Āsiya

(262 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, nom donné par les commentateurs à l’épouse de Pharaon qui est mentionnée deux fois dans le Ḳurʾān (XXVIII, 9 et LXVI, II.) Elley ¶ joue le même rôle que la fille de Pharaon dans la Bible, ce qui est évidemment dû à une confusion. Dans sour. LXVI, II, ces paroles lui sont attribuées: «Seigneur, construis-moi une demeure auprès de Toi au Paradis et délivre-moi de Pharaon et de ses œuvres, et délivre-moi des hommes injustes». A propos de ce passage, on raconte que Āsiya eut à subir de cruels traitements de la part de Ph…

Muṣallā

(1,918 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Hillenbrand, R.
(a.), nom de lieu formé sur le verbe ṣallā «prier, accomplir la ṣalāt [ q.v.]», d’où le sens de lieu où la ṣalāt est accomplie en certaines circonstances. — 1. Aspects historique et juridique. Quand Muḥammad eut fixé sa résidence à Médine, il accomplit les ṣalāts ordinaires dans son dār qui était aussi son masd̲j̲id (non dans le sens de temple). Les ṣalāts extraordinaires s’accomplissaient cependant en un endroit situé au Sud-ouest de la ville, sur le territoire des Banū Salima, à l’extérieur du rempart, au Nord-est du pont sur le wādī, là où aujourd’hui la rue qui vient du faubourg a…

ʿUt̲h̲mān b. Maẓʿūn

(384 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
b. Ḥabīb Abū l-Sāʾib, du clan ḳurays̲h̲ite de Ḏj̲umaḥ, un des premiers compagnons de Muḥammad, treizième homme à embrasser l’Islam et beau-frère du second calife ʿUmar b. al-Ḵh̲aṭtāb. Il participa à la hid̲j̲ra vers l’Abyssinie et revint sur la fausse nouvelle d’une réconciliation entre Muḥammad et ses ennemis païens; il devint pendant quelques temps client d’al-Walīd b. al-Mug̲h̲īra. Bientôt, il renonça à ce privilège, préférant recevoir sa part des insultes adressées à ses co-religionnaires à La Mecque. Voir Ibn His̲h̲ām, 31…

Iblīs

(1,881 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gardet, L.
, proper name of the devil, probably a contraction of διάβολος. A different etymology has been suggested by D. Künstlinger, in RO, vi, 76 ff.; ¶ the Arab philologists consider that Iblīs derives from the root bls , “because Iblīs has nothing to expect ( ublisa ) from the mercy of God”. He is also known as ʿAduww Allāh (the enemy of God) and al-ʿAduww (the Enemy). Finally he is given the common name of al-s̲h̲ayṭān [ q.v.]. In the Ḳurʾān he appears at two points in the story of the beginning of the world. (1) When God had created Adam [ q.v.] from clay and had breathed into him the spirit of life…

Muṣallā

(1,957 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Hillenbrand, R.
(a.), the noun of place from ṣallā “to perform the Muslim worship, ṣalāt [ q.v.]”, hence the place where the ṣalāt is performed on certain occasions. 1. Historical and legal aspects. ¶ When Muḥammad had fixed his abode in Medina, he performed the ordinary ṣalāts in his dār , which was also his masd̲j̲id (not in the sense of temple). The extraordinary ṣalāts, however, were performed on a place situated southwest of the city in the territory of the Banū Salima, outside the wall, northeast of the bridge on the wādī , where at present the street from the suburb of al…

Ḥawḍ

(477 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, the basin at which on the day of the resurrection Muḥammad will meet his community. This idea is not found in the Ḳurʾān, but in Tradition, which supplies a great variety of details of which the following are the more important. Muḥammad is called the precursor ( faraṭ ) of his community On the day of the resurrection the latter, in the first place the poor who have not known the pleasures of life, will join him near the basin. So far as one can judge, the question is one of admittance: Muḥammad pleads with Allāh for hi…

al-Nasāʾī

(356 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
, Abū ʿAbd al-Raḥmān Aḥmad b. ʿAlī b. S̲h̲uʿayb b. Baḥr b. Sinān , author of one of the six canonical collections of traditions [see Ḥadīt̲h̲ ], b. 215/830, d. 303/915. Very little is known about him. He is said to have made extensive travels in order to hear traditions, to have settled in Egypt, afterwards in Damascus, and to have died in consequence of ill-treatment to which he was exposed at Damascus or, according to others, at Ramla, in consequence of his feelings in favour of ʿAlī and against t…

Maryam

(3,993 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Johnstone, Penelope C.
, Mary, the mother of Jesus. The Arabic form of the name is identical with po and μαριάμ. which are used in the Syriac and the Greek Bible, in the New as well as in the Old Testament. In the latter it corresponds to the Hebrew . Al-Bayḍāwī considers the name to be Hebrew; but the vowelling would seem to indicate a Christian source, according to A. Jeffery, Foreign vocabulary of the Quʾān , Baroda 1938, s.v. The name Maryam, like others with the same suffix, such as ʿAmram, Bilʿam, points to the region between Palestine and Northwestern Arabia as…

K̲h̲abar

(270 words)

Author(s): Wensinck, A.J.
(a.), plural ak̲h̲bār , ak̲h̲ābir , report, piece of information. The word is not used in any special context in the Ḳurʾān. In the ḥadīt̲h̲ it occurs among other passages in the tradition which describes how the d̲j̲inn by eavesdropping obtain information from heaven ( k̲h̲abar min al-samaʾ ) and how they are pelted with fiery meteors to prevent them from doing so (al-Buk̲h̲ārī, Ad̲h̲ān , bāb 105; Muslim, Ṣalāt , tr. 149); al-Tirmid̲h̲ī, Tafsīr , Sūra Ixxii, trad. 1). In his collection al-Buk̲h̲āri has a chapter entitled Ak̲h̲bār al-āḥād , which, as the tard̲j̲ama
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