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Your search for 'dc_creator:( "Dietrich, A." ) OR dc_contributor:( "Dietrich, A." )' returned 132 results. Modify search

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ʿUnnāb

(519 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), jujube, fruit du jujubier ( zizyphus), de la famille des rhamnacées, cultivé dans les régions chaudes et dont il existe plusieurs variétés, notamment le Zizyphus vulgaris Lam. et le Zizyphus jujuba Mill. ( Zjzyphus sativa Gaertn.) Rhamnaceae. Son nom se rattache à ʿinab en raison de son inflorescence en grappe et de son goût aigre-doux. Le synonyme zafzūf, et son diminutif zufayzif, est probablement dérivé du grec ζίζφον. Il apparaît déjà chez Pline, Hist. Nat., XV, 14, comme zizypha, et se retrouva en espagnol sous la forme azofaifa (Dozy-Engelmann, Glossaire des mots espagnol…

S̲h̲aḳīḳat al-Nuʿmān

(529 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), l’anémone. Elle fleurit dans les régions méditerranéennes et en Asie Mineure. L ’Anemone coronaria L. ou l ’Anemone hortensis L., Renonculacées, sont à considérer comme plantes mère. S̲h̲aḳīḳat (s̲h̲aḳāʾiḳ) al-nuʿmān et les mots s̲h̲aḳāʾiḳ et nuʿmān employés séparément sont en général synonymes. D’autres synonymes sont s̲h̲aḳir, le persan lālah, le berbère ṭīḳūḳ, en arabe espagnol ḥababawar < castillan hamapola < papaver, grec arg̲h̲āmūna (= ἀργεμώνη), pavot/ coquelicot, au lieu de ἀνεμώνη). Jusqu’ici aucune explication satisfaisante du nom n’a été do…

S̲h̲īḥ

(758 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a., de l’araméen sīḥā) est le genre botanique Artemisia, Compositae

al-Masīḥī

(652 words)

Author(s): Dietrich, A.
al-Ḏj̲urd̲j̲ānī. Abū Sahl ʿĪsā b. Yaḥyā, médecin chrétien originaire de Ḏj̲urd̲j̲ān; il fut l’un des maîtres d’Ibn Sīnā qui lui dédia quelques-uns de ses ouvrages. Après avoir fait ses études à Bag̲h̲dād, il exerça sa profession au Ḵh̲urāsān puis au Ḵh̲wārazm. Il n’entretenait pas de relations sociales avec ses coreligionnaires, mais pratiquait sa religion seul à son domicile (al-Bayhaḳī, Taʾrīk̲h̲, 95). E…

Ṣamg̲h̲

(523 words)

Author(s): Dietrich, A.
( ṣamag̲h̲. pl. ṣumūg̲h̲, A.) désigne les gommes-résines, les latex desséchés de plusieurs plantes et les mixtures de résines naturelles ( rātīnad̲j̲) avec des substances qui ressemblent à la résine. Parmi les gommes-résines les mieux connues on trouve: l’ammoniac ( wus̲h̲s̲h̲aḳ). produit du gommier ammoniaque; la «crotte du.diable» ( ḥiltīt), latex de l’assafoetida ¶ ( and̲j̲uāhān) qui, exposé à l’air, se solidifie en une gomme-résine d’un jaune sale; l’euphorbe ( yattūʿ), en plusieurs variétés de l’espèce Euphorbia, avec nombre de sous-variétés; le galbanum ( ḳinna), latex desséché de Ferul…

ʿŪd

(6,830 words)

Author(s): Dietrich, A. | Bosworth, C.E | Farmer, H.G | Chabrier, J.-Cl | Chaberier, J.Cl-
(a.) signifie en général simplement «bois, morceau de bois, planche, poteau» (pis. aʿwād, ʿīdān). …

Afāwīh

(1,526 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), (pi. d’ afwāh dont le sg. est fūh), épices, aromates ajoutés aux aliments et aux boissons afin d’en rehausser le goût et d’en faciliter la digestion. Ce sont en général des produits végétaux qui agissent grâce aux huiles volatiles et aux substances piquantes qu’ils contiennent. Il semble que l’on ne soit jamais parvenu à la classification, usuelle aujourd’hui, d’après les éléments constitutifs des plantes (fruits et graines, fleurs et boutons, écorce, racines, etc.). Il est possible qu’Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī (fin du III…

Ibn Abī l-As̲h̲ʿat̲h̲

(495 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Ḏj̲aʿfar Aḥmad b. Muḥammad b. Muḥammad, médecin arabe. D’après un propos du médecin syro-arabe ʿUbayd Allāh b. Ḏj̲ibrīl b. Bak̲h̲tīs̲h̲ūʿ rapporté par Ibn Abī Uṣaybiʿa, Ibn Abī l-As̲h̲ʿat̲h̲ était originaire du Fārs, où il fut au début fonctionnaire de l’administration; mais ses revenus ayant été frappés de muṣādara, il quitta précipitamment le pays et parvint dans un état misérable à Mossoul, où il soigna avec succès un fils du Ḥamdānide Nāṣir al-dawla qui était malade. Ayant ainsi acquis une haute réputation, il demeura à Mossoul, où il eut de nombreux élèves et mourut à un âge très avancé, après 360/970. Il était considéré comme un éminent spécialiste de Galien [voir …

Dār Ṣīnī

(775 words)

Author(s): Dietrich, A.
ou Dārṣīnī (persan dār čīnī «bois chinois») cannelle chinoise ( Cinnamomum cassid) qui, à côté de la cannelle de Ceylan ( Cinn. zeylanicum), est l’épice tirée de l’espèce Cinnamomum de la famille des Lauracées la plus précieuse, et peutêtre l’épice la plus ancienne de toutes. L’écorce du cannelier était employée en Chine comme drogue, ¶ substance aromatique et épice dès le IIIe millénaire avant J.-C. et elle parvint au Proche-Orient et dans les pays méditerranéens au IIe millénaire. On ne peut savoir avec certitude dans quelle famille classer le dārṣīnī car, dans les textes pharmacologi…

S̲h̲ibit̲h̲t̲h̲

(432 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a., en langage populaire s̲h̲ibitt, s̲h̲abat̲h̲) est l’aneth ( Anethum graveolens L. Umbelliferae). Comme l’accadien šibittu, le nom remonte à l’araméen šəb̲ittā (W. von Soden, Akkadisches Handwörterbuch, III, 1227b). Le nom grec ἄνηθον, ( anīt̲h̲ūn), qui survit en mozarabe

Ḏj̲awz

(964 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.) désigne les noix en général et en particulier l’espèce appelé Fuglans regia L. qui comporte de nombreuses variétés. Le mot et la chose sont d’origine persane ( gawz), comme l’ont correctement reconnu les premiers botanistes arabes (Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī, The Book of Plants, éd. B. Lewin, Uppsala-Wiesbaden 1953, 86,

al-Suwaydī

(514 words)

Author(s): Dietrich, A.
(à côté d’Ibn al-Suwaydī), ʿIzz al-din Abū Isḥāḳ Ibrāhīm b. Muḥammad b. Ṭark̲h̲ān, médecin arabe né à Damas en 600/1204, m. dans la même ville en 690/1292. C’était un disciple d’Ibn al-Bayṭār et un ami d’Ibn Abī Uṣaybiʿa [ q.vv.]. Ce dernier rapporte ( ʿUyūn al-anbāʾ, voir Bibl.) qu’al-Suwaydī aurait été un excellent prosateur et poète (quelques vers dans op. cit., 267), ainsi qu’un remarquable calligraphe qui copiait ses ouvrages de sa propre main dans une «graphie appropriée» ( k̲h̲aṭṭ mansūb) selon la méthode d’Ibn al-Bawwāb [ q.v.], ou dans un kūfique très clair. Trois des écrits d’al-Suwaydī ont été conservés en manuscrit : 1) Le Kūāb al-Tad̲h̲kira (al-hādiyd). Il s’agit d’un recueil d’extraits de quelque 400 auteurs islamiques, grecs ou autres, dont les noms sont cités à la fin de l’ouvrage. Al-Suwaydī n’accepte de noter que des ordonnances éprouvées — à l’en croire — par l’expérimentation …

Ḏj̲ullanār

(478 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), fleur de grenadier (< P. gul-i anār); en grec βαλαύστιον, d’où, bālawusṭiyūn (et var.) dans la traduction Stephanos-Ḥunayn. C’est la fleur du grenadier sauvage ( rummān barrī) que les botanistes arabes appellent aussi al-maẓẓ; elle est citée brièvement par al-Aṣmaʿī ( K. al-Nabāt, éd. ʿAbd Allāh al-G̲h̲unaym, Caire 1392/1972, 36) et décrite en détail par Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī ( Dictionnaire botanique, éd. M. Hamidullah, Caire 1973, n° 1028). D’après cette source, l’arbre pousse dans les montagnes du Yémen, produit des fleurs ( d̲j̲ullanār), mais ne porte pas de fruits, …

Halīlad̲j̲

(867 words)

Author(s): Dietrich, A.
, myrobolan, fruit du Terminalia chebula (Combratacée) semblable à une prune, du Sud-asiatique et de l’archipel malais. Substitut ( badal) utile et bon marché de la noix de galle ( ʿafṣ), le myrobolan fut employé dès l’antiquité pour l’extraction de l’acide tannique et comme médicament. Ce terme se présente aussi sous la forme ahlīlad̲j̲) ou ihlīlad̲j̲ et remonte, par le persan halīla, au sanskrit harītakī. Il a pour synonymes hārsar (qualifié d’« indien » et probablement dérivé du mot sanskrit cité ci-dessus) et mufarfaḥ (et var.). Ce fruit était visiblement inconnu des ancie…

al-Dahnad̲j̲

(449 words)

Author(s): Dietrich, A.
(persan dahna, dahāna, marmar-i sabz «marbre vert», turc dehne-i frengī), nom de la malachite, minerai vert de cuivre bien connu. La description du minerai dans les Rasāʾil Ik̲h̲wān al-Ṣafāʾ, remonte au Lapidaire pseudo-aristotélicien. Selon ce livre, la malachite naît dans les mines de cuivre des vapeurs sulfureuses, qui s’unissent au cuivre et forment des couches stratifiées. On compare sa couleur à celle du chrysolithe ( zabard̲j̲ad), mais il existe en de multiples couleurs: vert foncé, veiné, comme une plume de paon et vert pâle, avec toutes les nuances p…

al-G̲h̲āfiḳī

(628 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abu Ḏj̲aʿfar Aḥmad b. Muḥammad b. Aḥmad Ibn al-Sayyid, pharmaco-botaniste hispano-arabe, natif de la forteresse de G̲h̲āfiḳ. près de Cordoue. On ne sait pas exactement à quelle époque il vécut, mais il doit être mort vers le milieu de VIe/XIIe siècle. Considéré comme le meilleur connaisseur de son temps en matière de drogues, il élabora à fond les matériaux transmis de Dioscoride et de Galien pour les présenter sous une forme concise mais complète dans son Kϊtāb al-Adwiya al-mufrada. D’après Ibn Abī Uṣaybiʿa ( ʿUyūn al-anbāʾ, II, 133, l. 14), Ibn al-Bayṭār avait l’habitude d’em…

Māsard̲j̲awayh

(667 words)

Author(s): Dietrich, A.
(en persan Māsargōya), que l’on appelle parfois Māsard̲j̲īs, est l’un des rares médecins de la période umayyade dont on connaisse le nom, et probablement le premier à traduire en arabe un livre de médecine. Jusqu’ici, on n’a réussi ni à établir son identité, ni à déterminer les dates de sa vie. Il aurait été d’origine judéo-persane et aurait vécu à Baṣra. Il est parfois indiqué comme syrien ( suryānī), ce qui s’explique peut-être par la tradition selon laquelle il aurait traduit le Kunnās̲h̲ (παυδέκτηΣ) d’Ahrun [ q.v. au Suppl.] en arabe sur la version syriaque d’un certain Gōsiō…

al-Būnī

(849 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū l-ʿabbās Aḥmad b. ʿAlī b. Yūsuf al-Ḳuras̲h̲ī al-Ṣūfī Muḥyī l-dīn (ou Taḳī l-dīn, S̲h̲ihāb al-dīn) écrivain arabe qui est l’auteur de plus de 40 ouvrages de magie. Sur sa vie, on ne sait à peu près rien; la date de sa mort (622/1225) ne figure, semble-t-il, que chez Ḥād̲j̲d̲j̲ī Ḵh̲alīfa ( Kas̲h̲f al-ẓunūn, passim; cf. Kaḥḥāla, Muʿd̲j̲am, II, 26; Bağdath Ismail Paşa, Hadiyyat al-ʿārnfīn, I, 90 sq.). Il était originaire de Bône (ʿAnnāba [ q.v.]). Il est douteux qu’il ait fourni des renseignements sur la construction, en 425/1033, de la mosquée Sīdī Bū Marwān de sa vi…

Fūd̲h̲andj

(909 words)

Author(s): Dietrich, A.
( fawdand̲j̲, fawtand̲j̲, etc.), menthe, Mentha L. (Labiées). Ce mot, emprunté au persan, est d’origine indienne ( pūdana), ce qui explique les différentes façons dont il est transcrit en arabe. Les botanistes arabes connaissaient la menthe sous le nom de ḥabaḳ (al-Asmaʿī, K. al-Nabāt, éd. ʿAbd Allāh al-G̲h̲unaym, Caire 1392/1972, 17). Ils la décrivent comme une plante parfumée d’un goût piquant, avec une tige carrée et des feuilles semblables à celles du saule; elle pousse souvent près de l’eau et ressemble à la menthe aquatique ( nammām). Les Bédouins la considèrent comme un mo…

Ibn Abī l-Dunyā

(483 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Bakr ʿAbd Allāh b. Muḥammad b. ʿUbayd b. Sufyān al-Ḳuras̲h̲ī al-Bag̲h̲dādī, né à Bag̲h̲dād en 208/823, mort en 281/894 dans la même ville. Malgré sa qualité d’affranchi des UmayyadeS; il devint le précepteur de plusieurs princes ʿabbāsides et en particulier de ceux qui, plus tard, devaient devenir les califes al-Muʿtaḍid et al-Muḳtafī. Ibn Abī l-Dunyā fut un maître plein d’érudition, hautement respecté pour la vie exemplaire qu’il mena; seuls les S̲h̲īʿites le considèrent comme un traditionaliste «faible» (al-Māmaḳānī, Tanḳīḥ al-maḳāl, 7028). Il mena une vie pieuse et …

Hindibāʾ

(646 words)

Author(s): Dietrich, A.
, endive, Ciehorium endivia, forme cultivée d’une espèce de chicorée. Les deux termes hindibāʾ et «endive» remontent par le syriaque anṭūbiyā au grec ἴντυβοΣ qui n’est attesté que sporadiquement; normalement, la plante est appelée σέριΣ, sāris ou sarīs dans les traductions arabes. La nomenclature, riche et confuse, peut être résumée comme suit: l’endive sauvage ( hindibāʾ barri) était déjà connue des anciens botanistes arabes sous diverses appellations: ʿalat̲h̲ ou g̲h̲alat̲h̲ (Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī, Le Dictionnaire botanique, éd. M. Hamidullah, Caire 1973, nos 735, 804), a…

Ahrun

(600 words)

Author(s): Dietrich, A.
(Ahrūn) b. Aʿyan al-Ḳass, «le prêtre» ecclésiastique et médecin, qui vécut à Alexandrie, probablement au VIIe siècle de J.-C. et fut avec Paul d’Algine, l’un des derniers grands médecins produits par l’école d’Alexandrie. Un vers satirique d’al-Ḥakam b. ʿAbdal [ q.v.] qui conseille à un collecteur d’impôts de ʿAbd al-Malik b. Bis̲h̲r b. Marwān, gouverneur de Baṣra, de faire soigner par Ahrun la mauvaise odeur de sa bouche (al-Ḏj̲āḥiẓ, Ḥayawān I, 50, 247 l. 14 = 249 l. 8 = 250, l. 2; Ibn Ḳutayba, ʿUyūn, Caire 1930, IV, 62; Ag̲h̲ānī, Caire 1928, II, 424), constitue probablement un terminus pos…

K̲h̲ārṣīnī

(291 words)

Author(s): Dietrich, A.
(A; persan k̲h̲ār čīnī «substance dure de Chine») et aussi ḥadīd ṣīnī «fer chinois» (J. Ruska, Tabula smaragdina, Heidelberg 1926, 70, trad., 75), à quoi correspond le persan āhan čīnī (Ā yīn-i Akbarī, trad. H. Blockmann, I, 40), n’est pas le zinc, comme on le suppose souvent, mais un alliage dur et hautement estimé dont les éléments n’ont pas été établis avec certitude. D’après les qualités physiques qu’on lui attribue, le k̲h̲ārṣīnī correspondrait le mieux au plomb dur, c’est-à-dire à un alliage consistant en un mélange de plomb, d’antimoine et de petites quantit…

Ibn Biklāris̲h̲

(381 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Yūsuf (Yūnus?) b. Isḥāḳ al-Isrāʾīlī, médecin et pharmacien judéo-arabe qui vivait à Alméria vers 1100 de J.-C. C’est là qu’il écrivit pour al-Mustaʿīn bi-llāh Abū Ḏj̲aʿfar Aḥmad b. Yūsuf al-Muʾtamin bi-llāh, prince hûdide de Saragosse [voir Hūdides] qui régna de 478 à 503/10851109, al-Kitāb al-Mustaʿīnī qui lui doit son titre. Le livre doit avoir fait immédiatement sensation, car l’auteur est souvent cité par un contemporain plus jeune, al-G̲h̲āfiḳī [ q.v., au Suppl.], dans son K. al-Adwiya al-mufrada (sous la forme Buclaris ou Boclaris [c’est-à-dire de Biclaro?] dans …

Milḥ

(3,441 words)

Author(s): Sadan, J. | Dietrich, A. | Murphey, R.
(a.), «sel»;. 1. — Dans le monde islamique médiéval. Les anciens Arabes, à l’époque préislamique, connaissaient dėjà le sel et l’utilisaient, non seulement pour assaisonner leurs mets, mais aussi dans certains rites, comme par exemple l’alliance sous serment, autour du feu (al-Ḏj̲āḥiẓ. Ḥayawān, IV, 472-3; Ibn Kutayba, ʿUyūn, III, 39; al-Nad̲j̲īrmī, Aymān, 1924, 30-1; al-Rāg̲h̲ib al-Iṣbahānī, Muḥāḍarāt, II, 623; al-Marzūḳī, Amkina, II, 155; cf. T. Fahd, Le feu chez lesanciens Arabes, dans Le feu dans le Proche-Orient antique, Leyde 1973, 43-61). Mais il semble que certai…

Ibn Ḏj̲uld̲j̲ul

(298 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Dāwūd Sulaymān b. Ḥasān al-Andalusī, médecin arabe, peut-être d’origine espagnole, né à Cordoue en 332/944, mort après 384/994. Il entreprit l’étude de la grammaire et de la tradition à Cordoue en 343/954 mais, dès l’âge de 15 ans, il se consacra à la médecine et devint, dix ans après, une autorité reconnue dans ce domaine. Il fut le médecin personnel d’al-Muʾayyad bi-llāh His̲h̲ām (366-99/977-1009), et c’est au cours de cette période qu’il écrivit la majeure partie de ses ouvrages, notamment le Tafsīr anwāʿ al-adwiya al-mufrada min kitāb Diyusḳūrīdūs, composé en 372/982 (dont…

Tuffāḥ

(665 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), la pomme, Pyrus malus, Rosaceae. Elle descend de l’espèce asiatique Pyrus et s’est répandue en beaucoup de variétés et de formes cultivées, qui sont le plus souvent représentées au Caucase et au Turkestan. d’après la plupart des auteurs les pommes syriennes sont les meilleures, p. ex. T̲h̲aʿālibī Laṭāʾif éd. de Jong, 95: «Une des particularités de la Syrie sont ses pommes. Elles sont proverbiales par leur beauté et leur parfum. Chaque année 3 000 caisses de ces pommes sont livrées aux califes. On dit que celles du ʿIrāḳ sentent plus fort que celles de la Syrie». Ibid., 132: Abū Dulaf,…

al-ʿAṭṭār

(873 words)

Author(s): Dietrich, A.
, de même que al-ṣaydalānī, désigne avant tout le parfumeur ou le droguiste. Mais, comme on prêtait quelque propriété thérapeutique à la plupart des parfums ( ʿiṭr, pl. ʿuṭūr) et des drogues (généralement ʿaḳḳār, pl. ʿaḳāḳīr), le ʿaṭṭār est en même temps pharmacien et homéopathe ( mutaṭabbib); science et commerce, économie et médecine se trouvent unis dans ses activités. Il faut «qu’il reconnaisse toutes les sortes de remèdes, drogues, breuvages et parfums, leurs bonnes ou mauvaises espèces, ainsi que les contrefaçons; il faut qu’il sache q…

Yūḥannā b. Sarābiyūn

(513 words)

Author(s): Dietrich, A.
, médecin chrétien (nestorien) du IIIe/IXe s. Il écrivit en syriaque un compendium de médecine ( kunnās̲h̲), sous deux formes différentes, composé de sept maḳālāt pour l’un, et de douze pour l’autre. ¶ Le second, appelé grand compendium ( al-kunnas̲h̲ al-kabīr), fut corrigé par le Ṣābéen Abū l-Ḥasan T̲h̲ābit b. Ibrāhīm b. Zahrūn (m. en 369/980). Yaḥyā b. Ḏj̲amāl al-dīn al-Ḥīrī al-Mutaṭabbib al-Ḥalabī (qui vivait encore en 1198/1783) en composa un abrégé. L’ouvrage est conservé intégralement dans le ms. Ayasofya 3716 d’Istanbul. Selon Ibn Abī Uṣaybiʿa, le premier, appelé petit…

Buḳrāṭ

(1,507 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Hippocrate, le plus célèbre médecin de l’antiquité. Né vers 460 avant J.-C. dans l’île de Chio, il mourut vers 375 à Larissa, en Thessalie. Il était issu des Asclépiades, une vieille famille locale dans laquelle le nom d’Hippocrate apparaît souvent. Dans l’antiquité déjà, il était considéré comme un médecin modèle d’un niveau supérieur. Il doit au premier chef ce prestige à Galien [voir Ḏj̲ālĩnūs] qui porta à son point culminant la « renaissance hippocratique » commencée au IIe siècle de J.-C. et fixa définitivement l’image d’Hippocrate: dans l’Islam comme en Europe, Hi…

Ṣaydana

(757 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Ṣaydala, (a.), est la pharmacologie, dans le sens de pharmacognosie. Le pharmacien est appelé al-ṣaydalānī ou al-ṣaydanānī. Bīrūnī le définit ainsi : «C’est quelqu’un qui s’occupe de rassembler des médicaments d’après leurs espèces les plus recommandables et de sélectionner leurs variétés les meilleures, aussi bien les simples que ceux qui ont été préparés d’après les compositions les plus excellentes, qui ont été déterminées définitivement dans ce but par des auteurs médicaux». Ailleurs il dit: « al-ṣaydana est donc la connaissance de médicaments simples d’après leur…

Ṭabās̲h̲īr

(451 words)

Author(s): Dietrich, A.
, concrétion cristalline existant dans les espaces internodaux de la tige de bambou de l’espèce Bambusa arundinacea Willd., Gramineae. Cette concrétion, appelée aussi «sucre de bambou», est constituée d’acide silicique, de silicates et de carbonate de chaux. Elle est obtenue par incinération de la tige de bambou, parfois aussi par sa combustion spontanée en raison de la chaleur développée par le frottement des tiges dû à un vent violent: yaḥtariḳ min d̲h̲ātih li-ḥtikāk baʿḍihā bi-baʿḍ bi-rīḥ s̲h̲adīdā. On prenait souvent ces concrétions pour des os d’éléphant calcinés; …

al-Kōhēn al-ʿAṭṭār

(767 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū l-Munā (Dāwūd) b. Abī Nasr B. ḥaffāẓ al-Isrāʾīlī al-Hārūnī, pharmacien juif qui, en 658/1260, écrivit au Caire, «pour lui-même et pour son fils», une pharmacopée dont le titre, variable selon les divers mss, était Minhād̲j̲, al-dukkān wa-dustūr al-aʿyān fi tarkib al-adwiya al-nāfiʿa li-l-abdān, et qui eut une large diffusion. L’on ne sait presque rien de sa vie, et sa parenté avec Abū Manṣūr Sulaymān b. Ḥaffāẓ al-Kōhēn, auteur d’un Muntak̲h̲ab dont il cite des extraits, demeure incertaine (voir Steinschneider, Die arabische Literatur der Juden, 233 sq.; M. Plessner, dans Oriens,…

Iklīl al-Malik

(606 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), mélilot, Melilotus officinalis (Légumineuse), appelé en allemand Honigklee (trad. du grec μελίλωτοΣ), plante de la famille des Papillonacées dont 16 espèces environ sont ou étaient employées comme médicament. Le nom arabe (« couronne du roi ») rend le syriaque kelil malkā; des synonymes moins usités sont nafal, ḥantam, s̲h̲ad̲j̲arat al-ḥubb (« arbre d’amour »), etc. En général, une distinction est faite entre les plantes à fleurs jaunes qui atteignent un mètre de hauteur, et à fleurs blanches, plus hautes encore. Les deux sont des herbacé…

Ḏj̲āwars

(590 words)

Author(s): Dietrich, A.
(< persan gāwars), millet ( Panicum miliaceum L), graminée qui est l’une des plantes cultivées les plus anciennes. Alors qu’en Europe il ne sert aujourd’hui presque exclusivement qu’à l’alimentation du bétail, le millet joua un rôle prépondérant dans la nourriture de nombreuses régions de l’Asie et de l’Afrique. Bien que les anciens Spartiates fussent des mangeurs de millet, Dioscoride le considère comme la moins nourrissante de toutes les céréales ( De materia medica, éd. Wellmann, I, 1907, 173 sq. = lib. II, 97). Le traducteur arabe, qui rend le grec κένγχροΣ par kank̲h̲arūs (et var.…

Mag̲h̲nāṭīs

(3,607 words)

Author(s): Dietrich, A. | Wiedemann, E.
, Mag̲h̲naṭīs, Mag̲h̲nīṭīs, forme arabe de MαγνῆτιΣ (λίθοΣ) désignant d’une part la magnétite et, d’autre part, la boussole. I. — Pierre d’aimant et magnétisme La magnétite (pierre d’aimant, minerai de fer magnétique Fe3o4) est un minéral très répandu et bien connu depuis l’antiquité que l’on trouve en énormes quantités dans des gisements particuliers ainsi que dans la composition de presque toutes les sortes de roches volcaniques. Les spécialistes des sciences naturelles, les géographes, les cosmographes et les encyclopédiste…

al-Ḍaḥḥāk b. Ḳays al-Fihrī

(1,048 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Unays (ou Abū ʿAbd al-Raḥmān), fils d’un phlébotomiste ( ḥad̲j̲d̲j̲ām, Ibn Rusta, 215), chef de la famille des Ḳays. On l’a décrit comme ayant un caractère instable ( d̲j̲aʿala yuḳaddim rid̲j̲lan wa-yuʾak̲h̲k̲h̲iru uk̲h̲rā, Ag̲h̲ānī, XVII, 111). Son attitude changeante et son comportement facilement influençable à l’égard de la dynastie des Umayyades le confirment. Il fut un zélé partisan de Muʿāwiya, d’abord comme chef de la police ( ṣāḥib al-s̲h̲urṭa), puis comme commandant du d̲j̲und de Damas. En 36/656, al-Ḍaḥḥāk vainquit à al-Mard̲j̲ (entre Ḥarrān et al-Raḳḳ…

Ṣandal

(458 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a., p. čandal du sanscrit čandana) est le bois de santal, provenant de plusieurs arbres nonapparentés, principalement d’origine indienne et sudasiatique. Le santal blanc et le santal jaune n’étaient sûrement que des espèces différentes de Santalum album L., Santalaceae. Il donne un aubier vif et blanc, ainsi qu’un duramen rougeâtre. A cause de son odeur particulière, probablement jugée très agréable, il a été apprécié depuis des temps immémoriaux et employé pour la parfumerie, et ses huiles éthérées contre les inflammations des voi…

Misk

(925 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), musc, sécrétion glandulaire du mâle du chevrotain porte-musc (Moschus moschiferus L., Cervidae), extraite de la poche à musc (Moschus in vesicis), sac préputial de petits cervidés semblables au chevreuil ou à la gazelle, situé près du nombril. Selon la tradition, «le musc est le meilleur et le plus odorant des parfums» (Wensinck, Concordance, VI, 224a, 10-1; le même, Handbook, 184b). Le musc était inconnu de l’Antiquité. A Byzance, il fait son apparition au VIe siècle (Cosmas Indicopleustes). Al-Masʿūdī ( Murūd̲j̲, éd. et trad. Pellat, §§ 391, 392, 393, 407, 434, 902)…

Mard̲j̲ān

(1,228 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.) «corail». Comme bijou, on emploie en général le corail rouge ( corallium rubrum); le corail noir et le corail blanc sont aussi mentionnés. Le mot persan bussad̲h̲, souvent employé comme synonyme, désigne à proprement parler la racine du corail «qui pousse dans la mer sous forme de pierre, exactement comme un arbre sur la terre» (al-Ḳazwīnī, Cosmographie, I, 212, /. 7); ce terme indique aussi le fond sur lequel le corail est fixé. Avec la perle [voir Luʾluʾ] et l’ambre [voir Kahrubā], le corail fait partie des produits organiques, qui étaient pourtant — comme de nos jours…

Bābūnad̲j

(614 words)

Author(s): Dietrich, A.
( bābūnak, A., du persan bābūna), camomille ordinaire, avant tout l’Anthemis nobilis L. (Compositae), dite aussi camomille romaine, mais encore la Matricaria chamomilla L. (Comp.) et d’autres variétés. La nomenclature est plutôt confuse, et l’on ne peut guère s’attendre à voir les diverses espèces de camomille distinguées avec précision. Ce terme vient du grec χαμαίμηλον «pomme de terre» que l’on rencontre chez les Arabes soit transcrit ( k̲h̲amāmālun et var.) soit traduit ( tuffāḥ al-arḍ). La définition relativement la plus claire est peut-être fournie en ces termes …

Ibn al-Rūmiyya

(967 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū l-ʿAbbās/Abū Ḏj̲aʿfar Aḥmad b. Abī ʿAbd Allāh Muḥammad b. Mufarrid̲j̲ b. Abī l-Ḵh̲alīl ʿAbd Allāh al-Umawī al-Ḥazmī al-Ẓāhirī al-Nabātī al-ʿAs̲h̲s̲h̲āb, pharmaco-botaniste andalou né à Séville en 561/1166 (ou 567/ 1172), mort dans la même ville en 637/1240. Sa prétendue ascendance byzantine du côté de sa mère doit lui avoir valu le surnom sous lequel il est connu, mais qu’il n’aimait point; en tout cas, c’était un affranchi des Umayyades. Il reçut une formation de traditionniste et de juriste mālik…

Basbās

(631 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), fenouil ( Foeniculum vulgare) de la famille des ombellifères. La forme bisbās désigne dans les pays orientaux l’arille rouge de la noix muscade ( Myristica fragrans) appelé macis, tandis que basbāsa, qu’il ne faut pas confondre avec les deux autres, ne s’applique, dans toute l’aire de l’arabophonie, qu’à la noix muscade. Le synonyme de basbās le plus fréquemment usité est l’emprunt au persan rāziyānad̲j̲. La nomenclature complète, également tirée d’autres langues orientales, a été réunie par I. Löw, Die Flora der Juden, III, 460-5. Le grec μάραθ(ρ)ον se trouve sous la forme mārat̲…

Ḳaṭrān

(496 words)

Author(s): Dietrich, A.
(Ḳiṭrān, Ḳatirān), goudron: — 1. obtenu par la distillation à sec ( taṣʿīd, vaporisation) de substances organiques; — 2. résidu laissé après la distillation du goudron et constituant la poix liquide; — 3. cédréléon ou cédrie (κεδρία dans Dioscoride, ḳadriyā en arabe) extraits du bois de cèdre. La substance est tirée de différentes espèces de conifères, notamment du cèdre du Liban ( s̲h̲ad̲j̲ar al-s̲h̲arbīn) mais également de l’oxycedrus lib. et de diverses sortes de cyprès; elle était déjà largement utilisée dans l’antiquité à de nombreuses fins thérapeutiq…

al-Ḏj̲ār

(501 words)

Author(s): Dietrich, A.
, ancien port arabe ( furḍa) sur la mer Rouge, situé à vingt jours de voyage au Sud d’Ayla, à trois jours d’al-Ḏj̲uḥfa. Jusque vers la fin du moyen âge (quand Yanbuʿ, plus au Nord, la supplanta), la ville était le port d’approvisionnement de Médine distante d’un jour de voyage (ainsi Yāḳūt, II, 5; selon BGA, VI, 191, la distance était de deux jours de voyage; selon BGA, I, 19 et II2, 31, de trois jours). Al-Ḏj̲ār était situé moitié sur le continent, moitié sur une île au large de la côte. Son eau potable devait être apportée du Wādī Yalyal éloigné de deux parasange…

Ās

(558 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), myrte, Myrtus communis L. (Myrtacées), l’arbuste odorant et toujours vert bien connu qui arrive à dépasser la taille d’un homme. Ce mot, de l’accadien āsu, est entré en arabe par l’intermédiaire de l’araméen āsā; et l’on trouve aussi le grec μυρσἰνη (μύρτοΣ) sous la forme marsīnī (et variantes). I. Löw a rassemblé de riches matériaux ( Die Flora der Juden, II, 257-74) parmi lesquels figurent de nombreux synonymes plus ou moins bien définis localement. Le myrte est mentionné isolément dans le ḥadīt̲h̲ (chez al-Dārimī; voir Wensinck, Concordance, I, 132 b), par les botanistes …

Naṭrūn

(401 words)

Author(s): Dietrich, A.
, en minéralogie et pharmacologie arabes, est considéré comme une des espèces de bawraḳ [ q.v. au Suppl.], qui en connaît au moins six. C’est le νíτρον /nitrum des Anciens, mais naṭrūn ne désigne pas notre salpêtre, mais une combinaison de carbonate de sodium (NaCO3) et de bicarbonate de soude (NaHCO3), avec une certaine quantité d’impuretés. Inversement le bawraḳ, par suite de l’imprécision du terme (voir Dietlinde Goltz, Studien zur Geschichte der Mineralnamen in Pharmazie, Chemie und Medizin von den Anfängen bis Paracelsus, Wiesbaden 1972, 248-50), est considéré comme une …

Bawraḳ

(809 words)

Author(s): Dietrich, A.
( būraḳ, A.), natron, mélange de divers sels contenant principalement du carbonate de soude. Dérivé du persan būra, ce terme ne désigne pas le borax dans son sens actuel ( Natrium bibo racicum), mais lui a donné son nom. Les lexicographes arabes connaissent le bawraḳ māʾī, le b. d̲j̲abalī, le b. armanī, le b. miṣrī (= naṭrūn), le b. al-ṣāg̲h̲a (« des orfèvres », Chrysocolla), le b. al-k̲h̲abbāzīn (ou al-k̲h̲ubz) et le b. ifrīḳī. Comme des explications objectives de ces termes font presque totalement défaut, cette énumération est plutôt sans valeur. Al-Ḵh̲wārazmī ( Mafātīḥ, éd. G. van Vl…

Ṣābūn

(662 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), le savon. Prodest et sapo, Gallorum hoc inventum rutilandis capillis; fit ex sebo et cinereduobus modis, spissus ac liquidus, uterque apud Germanos maiore in usu viris quam feminis (Pline, Hist. nat., 28, 191). Le savon serait donc une invention des Gaulois, mais le mot lui-même d’origine germanique. Les Romains le reprirent sous le nom de sapo, puis les Grecs sous la forme σάπων qui donna finalement en arabe ṣābūn. Le terme désigne un produit à base de graisse ou de suif et de cendre végétale, destiné à la teinture des cheveux en roux, et commercialisé so…

S̲h̲ukāʿā

(437 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a., ou S̲h̲ukāʿ), le chardon. Le mot est un terme collectif pour indiquer plusieurs plantes plus ou moins épineuses, qui comprennent essentiellement des genres et des espèces de Compositae, mais aussi d’autres familles. Sont à mentionner en premier lieu Carduus et Cirsium, chacun avec plusieurs espèces, ensuite Sonchus, Onopordon, Centaurea, Cnicus, Carthamus et autres. L’aubépine de Dioscoride ἄκανθα λευκή, ( al-s̲h̲awka al-bayḍāʾ) est identifiée par Ibn Ḏj̲uld̲j̲ul [ q.v.] avec s̲h̲ukāʿā (Dioscurides triumphans, III, 13, voir Bibl), mais cette définition est à peine …

Lubān

(1,434 words)

Author(s): Dietrich, A.
( lūbān, lawbān) encens, sève desséchée recueillie après incision de certaines sortes de Boswellia que l’on se procure en Somalie et dans l’Arabie du Sud sous la forme de grains résineux jaunes. Comme on le sait, ce terme appartient au sémitique ancien: assyrien lubānu, vieux sud-arabique l.b.n., hébreu lb̲ōna, araméen leb̲ontā (leb̲ottā), éthiopien läbän,d’ où proviennent le grec λίβανοΣ, λɩβανωτóΣ, le latin olibanum et les dérivés dans les langues romanes. On peut remonter au sens original du terme, «blanc» (hébreu lāb̲ān), d’après la couleur d’un ¶ blanc de lait de la gomme-r…

Nuḥās

(1,187 words)

Author(s): Dietrich, A.
est le terme le plus souvent usité en arabe pour désigner le cuivre (Cu). A côté de l’or et de l’argent, c’est le plus ancien des métaux connus. Le mot semble commun à toutes les langues sémitiques: hébreu n ə ḥōšet̲, araméen n ə ḥāšā, éthiopien nāḥes; le mot grec χαλκόΣ apparaît en translitération sous la forme k̲h̲alḳūs. Comme les alchimistes voulaient garder le secret sur les matériaux qu’ils utilisaient, il existe pour le cuivre nombre de pseudonymes, qui en plus ont ¶ souvent changé et sont en grande partie incompréhensibles. Les alchimistes le rattachent à la planète al…

Ṣadaf

(626 words)

Author(s): Dietrich, A.
(sing. ṣadafa), désigne deux ordres de mollusques: 1. les bivalves (Lamellibranches), 2. les hélicidés (Gastéropodes); le mot s’applique aussi à 3. la nacre. Les perles ont une grande importance économique. Ce sont des concrétions qui se forment à l’intérieur des Méléagrines ( ṣadaf al-durr, al-ṣadaf al-luʾuʾī, ou huîtres perlières); voir les art. al-Durr et Luʾluʾ. Au nombre des bivalves comestibles figure l’Huître ( aṣṭūrū < ὄστρειον); la Moule commune, Mytilus edulis L., grec μύαχεΣ, est l’objet d’une consommation populaire; elle existe sous le nom de miyāḳis dans la pharmaco…

Kāfūr

(927 words)

Author(s): Dietrich, A.
(également ḳāfūr, ḳaf(f)ūr; du hindī karpūra, kappūra, malais kapur), le camphre, substance blanche et translucide provenant, de même que l’huile de camphre, de la distillation de la-résine du camphrier ( Cinnamomum camphora), arbre qui croît en Asie orientale (Chine, Formose, Japon); il ne faut pas le confondre avec le camphre de Bornéo qui provient de la Dryobalanops aromatica d’Indonésie (Sumatra et Bornéo). Les deux variétés étaient employées comme parfums et comme médicaments, mais la seconde, dont la production doit avoir été plus importante au …

Ṣabr

(347 words)

Author(s): Dietrich, A.
( ṣabir, ṣabur), l’aloès, famille des Liliacées, très répandu dans les régions chaudes de l’ancien monde, notamment à Chypre et dans les montagnes d’Afrique. La feuille de beaucoup de variétés fournit une fibre servant à fabriquer des tissus grossiers. Du bois brun foncé, on tire une résine odorante fort appréciée. Très important également était le suc médicinal extrait de la feuille d’aloès, qui portait le nom grec d’àάλόη, repris sous la forme āluwī dans la pharmacopée arabe. En Occident musulman, le mot était apparemment vocalisé ṣibar, qui a donné l’espagnol acibar. Les descripti…

al-Had̲j̲d̲j̲ad̲j̲ b. Yūsuf

(3,912 words)

Author(s): Dietrich, A.
b. al-Hakam b. ʿAkīl al-T̲h̲akafi. Abū Muḥammad, le plus célèbre et le plus capable des gouverneurs umayyades; il appartenait au clan Aḥlāf des Banū T̲h̲aḳīf. et naquit à al-Ṭāʾif vers 41/661. Ses ancêtres, pauvres et d’humble origine, auraient, dit-on, gagné leur vie comme transporteurs de pierres et maçons (Ibn ʿAbd Rabbih, ʿIḳd, V, 38; Ibn al-At̲h̲īr, IV, 313); sa mère, al-Fāriʿa, également de la tribu des Banū T̲h̲aḳīf, était la femme divorcée d’al-Mug̲h̲īra b. S̲h̲ūʿba [ q.v.]. Tout enfant, al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ avait reçu le sobriquet de kulayb («petit chien»), sous lequel il…

al-Uthāl

(224 words)

Author(s): Dietrich, A.
, al-Athāl (a.), récipient utilisé dans le procédé de sublimation, en chimie, pour faire passer les corps d’un état solide à un agrégat gazeux par le moyen d’une montée en pression par la vapeur. Le mot rend le grec αἰθάλη (vapeur, fumée légère) qui, à travers le syriaque ītalī (Brockelmann, Lexicon Syriacum 2, 55), donna en arabe al-ut̲h̲āl et fut repris en latin par aludel (alutel). Des représentations du procédé figurent dans M. Bertholet, La chimie au Moyen Âge, I, 149, 150, 156. L’appareil sert à sublimer le mercure ( ẓaybaḳ), le soufre, l’arsenic ( zarnīk̲h̲) et d’autres produits se…

Ḥubays̲h̲ b. al-Ḥasan al-Dimas̲h̲ḳī

(678 words)

Author(s): Dietrich, A.
, surnommé al-Aʿsam « l’homme aux membres desséchés », traducteur en arabe d’ouvrages grecs de médecine. De confession chrétienne, il était le neveu du grand traducteur Ḥunayn b. Isḥāḳ [ q.v.] qui appréciait hautement sa collaboration et le jugeait très doué, mais pas particulièrement appliqué. La qualité de ses traductions était telle qu’elles ont souvent été prises, par la suite, pour l’œuvre de Ḥunayn, et des usagers dénués d’esprit critique auraient même, à cause de la similitude du ductus des deux noms, considéré que ce…

Luʾluʾ

(952 words)

Author(s): Dietrich, A.
(pl. laʾāliʾ, laʾālī), perle. Ce mot est souvent employé comme synonyme de durr [ q.v.], et il est difficile de préciser la différence entre les deux. Avec le corail et l’ambre, la perle est un produit organique, associée, il est vrai — comme encore aujourd’hui — aux pierres précieuses ( d̲j̲awāhir), et donc aux minéraux ( maʿādin). La différence entre la perle et les vrais minéraux était pourtant bien connue: étant d’origine animale, la perle change vite (al-Akfānī, apud Wiedemann, Aufsätze, I, 845). De la même façon, les Juifs, dans l’antiquité, avaient considéré la perle…

Ḥawāla

(485 words)

Author(s): Dietrich, A.
, littéralement «traite» ou «effet», est la cession, c’est-à-dire le paiement d’une dette au moyen du transfert d’un droit de créance. Si A est débiteur envers B et qu’il a un droit de créance contre C, il peut éteindre sa dette en transférant au profit de B sa créance contre C. Dans ce cas, A est le cédant ( al-muḥīl), B est le cessionnaire ou créancier acceptant la cession ( al-muḥtāl), et C est le débiteur cédé ( al-muḥtāl ʿalayhi). Il ne serait cependant pas exact de considérer la ḥawāla uniquement sous l’angle de la cession: elle est principalement un mode de paiement destiné à libérer le muḥīl

Anzarūt

(645 words)

Author(s): Dietrich, A.
, gomme résine connue depuis l’antiquité et employée à des usages médicaux; elle est tirée d’un arbuste épineux qui ne peut être identifié avec certitude (grec σαρκοκóλλα). Synonymes: anzarūṭ, ʿanzarūṭ, kuḥl fārisī, kuḥl kirmānī; persan: anzarūt ou and̲j̲arūt, tas̲h̲m (< čas̲h̲m), kand̲j̲ubā, kand̲j̲ud̲h̲a, kand̲j̲udak, bazahr-i čas̲h̲m (à lire ainsi au lieu de zahr d̲j̲as̲h̲m dans al-Anṭākī, Tad̲h̲kira, voir Bibl). On a beaucoup écrit sur cette drogue. Autrefois l’espèce Penaea, appartenant aux Thymé-léacées, était généralement considérée comme la plante d’orig…

Sād̲j̲

(470 words)

Author(s): Dietrich, A.
(araméen s̲h̲āg̲h̲ā, du sanscrit saka-), le teck, Tectona grandis L., de la famille des verbénacées. Cet arbre, originaire du sous-continent indien et du Sud-est asiatique, est d’un intérêt considérable notamment en raison de la solidité et de la pérennité de son bois, et particulièrement recherché pour la construction navale et l’ébénisterie. L’arbre et ses propriétés sont décrits sous tous leurs aspects par les auteurs arabes. Le sād̲j̲ est le plus grand arbre au monde, il s’élève très haut dans l’air ( yaʿlū-fī-hawāʾ [var. fi-samāʾ]), et possède une ramure assez large pour …

Simsim

(558 words)

Author(s): Dietrich, A.
, le sésame, famille de plantes avec quelques 16 variétés dont le sesamum indicum ou sesamum orientale, Pedaliaceae, sont surtout à considérer. Le sésame est une ancienne plante cultivée, dont l’habitat est probablement l’Asie Centrale et qui se répandit sous les tropiques et dans les pays subtropicaux. Le nom peut être dérivé de l’accadien s̲h̲amas̲h̲s̲h̲ammu, qui donnait d’un côté le grec σήσαµον, de l’autre, par l’hébreu s̲h̲ums̲h̲ōn et l’araméen s̲h̲us̲h̲mā (et variantes), les mots arabes sumsum et simsim (plus courant). Un synonyme souvent employé est d̲j̲uld̲j̲ulān, interp…

Ibn al-Ḳifṭī

(535 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Ḏj̲amāl al-dīn Abū l-Ḥasan ʿAlī b. Yūsuf b. Ibrāhīm b. ʿAbd al-Wāḥid al-S̲h̲aybānī, écrivain arabe en divers genres, né en 568/1172 à Ḳifṭ, en Haute-Égypte. Il fit ses premières études au Caire et, en 583/1187, alla à Jérusalem, où son père avait été nommé substitut du ḳāḍī al-Fāḍil, le célèbre chancelier et conseiller de Salāh al-dīn (Saladin). Durant les nombreuses années qu’il y passa comme étudiant, il recueillait déjà les éléments de son œuvre future. En 598/1201, les désordres qui suivirent la mort de Ṣalāḥ al-dīn l’obligèrent à part…

Mūmiyāʾ

(721 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.; en persan mūmiyāʾī, de mūm «cire», mais peut-être d’origine grecque), correspond à Mumia naturalis persica, bitume, asphalte, liquide minéral dur, noir et brillant, qui sourd de cavernes rocheuses. Dans la médecine ancienne, il était employé surtout contre les lésions et les fractures. Il est à distinguer de la Mumia factitia var. humana, la substance bitumineuse des momies égyptiennes. La Mumia naturalis, appelée en grec πισσάσφαλτοΣ (πιττάσφαλτοΣ), est entrée dans les traductions arabes de Dioscoride et leurs commentaires sous le nom de biṣṣasfalṭuṣ (et var.). La mūmiyāʾ s…

Nīl

(434 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), nīlad̲j̲ (p. du sanscrit nīla «bleu») est l’ Indigo tinctoria L., Indigoferae, la matière tinctoriale organique la plus ancienne qui soit connue. Elle constitue le composant principal de l’indigo naturel et peut être tirée des espèces différentes d’Indigofera ( Isatis tinctoria, Cruciferae) et de la renouée ( Polygonum tinctorium, Polygonaceae). L’indigo a été utilisé depuis des milliers d’années en Inde, en Chine, en Égypte aussi, pour peindre et teindre différentes étoffes. L’antiquité classique le connaissait comme médicament, les Arab…

Ibn Abi ’l-As̲h̲ʿat̲h̲

(517 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū D̲j̲aʿfar Aḥmad b. Muḥammad b. Muḥammad , Arab physician. According to a statement of the Syro-Arab physician ʿUbayd Allāh b. D̲j̲ibrīl b. Bak̲h̲tīs̲h̲ūʿ, given by Ibn Abī Uṣaybiʿa, Ibn Abi ’l-As̲h̲ʿat̲h̲ originated from Fārs. Having been originally an administrative official, he hurriedly left the country after his income had incurred muṣādara , and reached Mosul in a wretched condition. There he treated with success a son of the Ḥamdānid Nāṣir al-Dawla, who had been taken ill. Having thus risen to distinction, he stay…

al-D̲j̲ār

(540 words)

Author(s): Dietrich, A.
, once an Arabie port ( furḍa ) on the Red Sea, 20 days’ journey south of Ayla, 3 from al-D̲j̲uḥfa. Until almost the end of the Middle Ages (when Yanbuʿ, which is situated further north, took over this function), al-D̲j̲ār was the supply port of Medina, one day’s journey away (This according to Yāḳūt, ii, 5; according to BGA, vi, 191 it was two days’ journey; according to BGA, i, 19, and ii2, 31 it was three). Al-D̲j̲ār was half on the mainland, and half on an island just offshore. Drinking water had to be brought from the Wādī Yalyal, two parasangs distant. It was a…

al-Ḍaḥḥāḳ b. Ḳays al-Fihrī

(1,050 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Unays (or Abū ʿAbd al-Raḥmān ), son of a blood-letter ( ḥad̲j̲d̲j̲ām , Ibn Rusta, BGA vii, 215), head of the house of Ḳays. He is reported to have been of a vacillating character ( d̲j̲aʿala yuḳadd̲j̲mu rid̲j̲l an wa-yuʾak̲h̲k̲h̲iru uk̲h̲rā , Ag̲h̲ānī xvii, 111) and this is ¶ borne out by his changing attitude towards the ruling Umayyad house, in which he proved easy to influence. He was a keen follower of Muʿāwiya, first as head of the police ( ṣāḥib al-s̲h̲urṭa ), and then as governor of the d̲j̲und of Damascus. In the year 36/656, al-Ḍaḥḥāk defeated the ʿ…

Sād̲j̲

(475 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.) (Aramaic s̲h̲āg̲h̲ā , from Skr. saka-) is the teak tree, Tectona grandis L., of the family of the Verbenaceae . This tree, indigenous to the Indian subcontinent and to South-East Asia, is above all coveted for its hard and extraordinarily durable wood and is of particular importance for ship-building and furniture industry. The tree and its qualities are described in detail by the Arabic authors. Sād̲j̲ . is the highest tree in the world; it towers high into the air ( yaʿlū fi ’l-hawāʾ [var. ’l-samāʾ ]) and has such a width that a multitude of people fin…

S̲h̲īḥ

(777 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a., from Aramaic sīḥā ) is the plant species Artemisia, Compositae . The word was probably used by the Arabs as a collective noun for the some 200 types of this species, spread in the Mediterranean area and the temperate latitudes. These types occur as herbs and shrubs, many of them being aromatic. In medicine, the herb and its ethereal oil as well as the blossoming buds and their ethereal oil are used mainly as aromaticum amarurn, as a stomachic, digestive, carminative, choleretic drug, and the blossoming…

Ḳaṭrān

(473 words)

Author(s): Dietrich, A.
( ḳiṭrān , ḳaṭirān ) is 1. tar obtained by dry distillation ( taṣʿīd “vaporisation”) of organic substances; 2. the residuum left after the distillation of tar, i.e., liquid pitch; 3. cedar-oil (in Dioscorides κεδία, Ar. ḳadriya ) extracted from cedarwood. The substance is obtained from several kinds of coniferous trees, especially the Cedrus Libani (Ar. s̲h̲ad̲j̲ar al-s̲h̲arbīn ), but also from the Oxycedrus L. and various kinds of cypresses. The substance was already widely used in antiquity for many technical and therapeutic pur…

Ibn D̲j̲uld̲j̲ul

(291 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Dāwūd Sulaymān b. Ḥassān al-Andalusī , Arab physician, perhaps of Spanish extraction, born in Cordova 332/944, died after 384/994. He began the study of grammar and tradition in Cordova in 343/954, but already at the age of 15 turned to medicine, in which field ten years later he was an acknowledged authority. He was the personal physician of al-Muʾayyad bi’llāh His̲h̲ām (336-99/977-1009). It was during this period that he wrote most of his works, such as the Tafsīr anwāʿ al-adwiya al-mufrada min kitāb Diyusḳūrīdūs , composed in 372/982 (of which only …

Afāwīh

(1,517 words)

Author(s): Dietrich, A.
(pl. of afwāh , sing, fūh ) are spices, aromatic substances, which are added to food and beverages in order to increase pleasant flavor ¶ and promote digestion. In general they are vegetable products which are active through their contents of volatile oils or pungent substances. The classification according to the individual constituents of plants (fruits and seeds, blossoms and buds, peel, roots, etc.), in use at present, does not seem to have been in practice realised anywhere. It is possible that Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī (end 3rd/9th century) has this in mind when he says that al-afwāh

Naṭrūn

(391 words)

Author(s): Dietrich, A.
, in Arabic mineralogy and pharmacology considered to be one of the at least six kinds of bawraḳ [ q.v.]. It is the νίτρον/ nitrum of the ancients, but indicates not our saltpetre but a compound of sodium carbonate (NaCO 3) and sodium bicarbonate (NaHCO 3) with several impurities. In reverse bawraḳ, because of the vagueness of the term (see Dietlinde Goltz, Studien zur Geschichte der Mineralnamen in Pharmazie , Chemie und Medizin von den Anfängen bis Paracelsus , Wiesbaden 1972, 248-50), is considered as a kind of naṭrūn (Maimonides, S̲h̲arḥ asmāʾ al-ʿuḳḳār , ed. M…

al-G̲h̲āfiḳī

(682 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abū Ḏj̲aʿfar Amad b. Muḥammad b. Aḥmad Ibn al-Sayyid , Spanish-Arabic pharmaco-botanist, native of the fortress G̲h̲āfiḳ near Cordova. His dates are not known, but he may have died around the middle of the 6th/12th century. He was considered to be the best expert on drugs of his time; he elaborated thoroughly the material transmitted from Dioscurides and Galen and presented it in a concise, but appropriately complete form in his Kïtāb al-Adwiya al-mufrada . According to Ibn Abī Uṣaybiʿa ( ʿUyūn al-anbāʾ ii, 133, 14), Ibn al-Bayṭār was accustomed to take…

Fūd̲h̲and̲j̲

(884 words)

Author(s): Dietrich, A.
( fawdand̲j̲ , fawtand̲j̲ , etc.) is mint Mentha L. (Labiatae). The term is of Persian, and ultimately of Indian origin ( pūdana ), which explains the various ways of transcription in the Arabic rendering. Under the name ḥabaḳ mint was well-known to the Arab botanists (Aṣmaʿī, K. al-Nabāt , ed. ʿAbd Allāh al-G̲h̲unaym, Cairo 1392/1972, 17). They describe it as a fragrant plant with an acrid taste, square-sectioned stalk and leaves similar to those of the willow. It often grows near water and resembles the water-mint, called nammām . The Beduins considered it as…

Ās

(532 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Arabic for the myrtus, Myrtus communis L. (Myrtaceae), the well-known fragrant, evergreen shrub, growing to over a man’s height. The term, derived from Akkadian āsu came into Arabic through Aramaic āsā the Greek term μυρσίνη (μύρτος) exists also as marsīnī (and variants). Much material has been collected by I. Low ( Die Flora der Juden , ii, 257-74), among which are many, more or less locally-defined synonyms. Occasionally, myrtle is mentioned in the ḥadīt̲h̲ (Dārimī, see Wensinck, Concordance , i, 132b), by the Arab botanists and in the verses quoted by them (Dīnawarī, K. al-Nabāt

Bawraḳ

(798 words)

Author(s): Dietrich, A.
( būraḳ ) is natron, sesqui-carbonate of soda, a compound of various salts containing mainly sodium carbonate (soda). Derived from the Persian būra , the term does not indicate borax in the modern sense (Natrium biboracicum), but has given its name to it. The Arabic lexicographers know the bawraḳ māʾī , b. d̲j̲abalī , b. armanī , b. miṣrī (= naṭrūn ), b. al-ṣāg̲h̲a (“borax of the goldsmiths”, Chrysocolla), b. al-Ḵh̲abbāzīn (or: al-Ḵh̲ubz ) and b. ifrīḳī . Since unbiased elucidations of these terms are almost completely lacking, this enumeration is almost valueless. Al-Ḵh̲wārazmī ( Mafatīḥ…

Mard̲j̲ān

(1,214 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), coral. As a rule, red coral ( Corallium rubrum) is used as a piece of jewelry; the black and white coral are also mentioned. The Persian term bussad̲h̲ , often employed as a synonym, strictly speaking is the root of the coral “which grows as a stone in the sea in the same way as a tree on land” (al-¶ Ḳazwīnī, Cosmography , i, 212,7), as well as the subsoil to which it is stuck. With the pearl ( luʾluʾ [ q.v.]) and amber ( kahrubā [ q.v.]), the coral belongs to the organic products which were however, as in our time, mostly associated with the precious stones ( d̲j̲awāhir ), i.e. the minerals ( maʿādin

Nīl

(419 words)

Author(s): Dietrich, A.
, also nīlad̲j̲ (Persian, from Skr. nīla “blue”) is Indigo tinctoria L., Indigoferae , the oldest known organic dye. It is the main component of natural indigo, which can be obtained from various kinds of indigofera ( Isatis tinctoria, Cruciferae ) and from the knotweed ( Polygonum tinctorium, Polygonaceae ). For thousands of years indigo has been used in India, China, as well as in Egypt, to paint and dye various fabrics. Classical antiquity knew indigo as a medicine; the Arabs cultivated the plant and produced the dye themselves. The Arab translators of Dioscurides did not find an…

Dār Ṣīnī

(772 words)

Author(s): Dietrich, A.
, or Dārṣīnī (Persian dār čīnī “Chinese wood”) is the Chinese cinnamon ( Cinnamomum cassia ), next to the Ceylonese cinnamon ( Cinn. zeylanicum ) the most valuable spice from plants of the cinnamon species, of the family of the Lauraceae, perhaps the oldest spice altogether. The rind of the branch of the cinnamon-tree was used in China as medicine, aromatic substance and spice already in the 3rd millennium B.C., and reached the Near East and the ¶ Mediterranean countries in the 2nd millennium. It cannot be established with certainty with what original plant dārṣīnī

Ibn al-Ḳifṭī

(575 words)

Author(s): Dietrich, A.
, D̲j̲amāl al-Dīn Abu ’l-Ḥasan ʿAlī b. Yūsuf b. Ibrāhīm b. ʿAbd al-Wāḥid al-S̲h̲aybānī , versatile Arab writer, born in 568/1172 at Ḳifṭ in Upper Egypt. He received his early education in Cairo and in 583/1187 went to Jerusalem, where his father had been appointed as deputy to the Ḳāḍī al-Fāḍil, the famous chancellor and adviser of Ṣalāḥ al-Dīn (Saladin). During the many years which he spent as a student there he was already collecting the material for his later works. He was forced by t…

al-ʿAṭṭār

(771 words)

Author(s): Dietrich, A.
, like al-ṣaydalānī , primarily meant a perfume merchant or druggist; but as most scents ( ʿiṭr , pl. ʿuṭūr ) and drugs (usually ʿaḳḳār , pl. ʿaḳāḳīr ) were credited with some healing properties, ʿaṭṭār also came to mean chemist and homoeopath ( mutaṭabbib ). His activities combine commerce with science and medicine. He has to know the diverse drugs, curatives, drafts and scents, their good and bad varieties, as well as what is fraudulent; he must know which things change quickly or go bad, and which do not, and what means there are for their preservation or reconstitution. Finally, he must ¶ kno…

K̲h̲ārṣīnī

(303 words)

Author(s): Dietrich, A.
(Persian k̲h̲ār čīnī “hard substance from China”), also ḥadīd ṣīnī .”Chinese iron” (J. Ruska, Tabula Smaragdina , Heidelberg 1926, 70, tr. 75), to which corresponds the Persian āhan čīnī ( Āyīn-i Akbarī , tr. H. Blochmann, i, 40) is not zinc, as often assumed, but a hard, highly-esteemed alloy, the constituents of which have not been established with certainty. According to the physical qualities attributed to it, k̲h̲ārṣīnī would best correspond with hard lead, i.e. an alloy consisting of a mixture of lead, antimony and small quantities o…

Ibn Abi ’l-Dunyā

(484 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Abu Bakr ʿAbd Allāh b. Muḥammad b. ʿUbayd b. Sufyān al-Kuras̲h̲ī al-Bag̲h̲dādī , Arabic writer, born in 208/823 in Bag̲h̲dād and died there in 281/894. Although he was a freedman of the Umayyads, he became the tutor of several ʿAbbāsid princes and in particular of those who were later to become caliphs as al-Muʿtaḍid and al-Muḳtafī. Ibn Abi ’l-Dunyā was a learned teacher, highly respected for his exemplary way of life; he is counted as a “weak” traditionist only by the S̲h̲īʿīs (Māmaḳānī, Tanḳīḥ al-maḳāl , 7028). He led a pious and ascetic life ( zuhd ), combined wit…

D̲j̲ullanār

(491 words)

Author(s): Dietrich, A.
is the blossom of the pomegranate (< Persian gul-i anār ), in Greek βαλαὐστιον, accordingly bālawusṭiyūn (with variants) in the Stephanos-Ḥunayn translation. It is the blossom of the wild pomegranate tree ( rummān barrī ), also called al-maẓẓ by the Arab botanists. It is mentioned in passing by Asmaʿī ( K. al-Nabāt , ed. ʿAbd Allāh al-G̲h̲unaym, Cairo 1392/1972, 36) and described in detail by Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī ( Le dictionnaire botanique, ed. M. Hamidullah, Cairo 1973, no. 1028). According to this source, the tree grows in the Yemen highlands, puts forth blossoms ( d̲j̲ullanār

ʿŪd

(7,132 words)

Author(s): Dietrich, A. | Bosworth C.E. | Farmer H.G. | Chabrier J.-Cl.
(a.) means basically "wood, piece of wood, plank, spar" (pls. aʿwād , ʿīdān ). I. In daily life 1. ʿŪd as perfume and incense and as a medicament In the Arabic materia medica it indicates the so-called "aloe wood". This designation, used in trade, is conventional but incorrect because aloe wood is called ṣabr [ q.v.]. ʿŪd has to do with certain kinds of resinous, dark-coloured woods with a high specific weight and a strong aromatic scent, which were used in medicine as perfume and incense ( ʿūd al-bak̲h̲ūr ) and were highly coveted because of their rarity and v…

Ṭabās̲h̲īr

(434 words)

Author(s): Dietrich, A.
, a medicament used in mediaeval Islam. It is a crystalline concretion in the internodes of the bamboo ( Bambusa arundinacea Willd ., Gramineae ). The concretions, also known as “bamboo sugar”, consist of silicic acid, silicates, and carbonate of calcium. They are extracted by burning the bamboo stems, often also through auto-combustion due to the heat by mutual friction of the stems when moved by strong winds ( yaḥtariḳ min d̲h̲ātihī li ʾḥtikāk baʿḍihā bi-baʿḍ bi-rīḥ s̲h̲adīda ). Some believed the concretions to be burnt elephant bones; most likely …

S̲h̲ibit̲h̲t̲h̲

(429 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a., in popular parlance s̲h̲ibitt , s̲h̲abat̲h̲ ) is dill ( Anethum graveolens L., Umbelliferae ). Like Akkadian šibittu , the name goes back to Aramaic šəb̲ittā (W. von Soden, Akkadisches Hand-wörterbuch , iii, 1227b). The Greek name ἄνηθον ( anīt̲h̲ūn ), which lives on in Mozarabic anīṭū , was taken from the Materia medica of Dioscurides; the Berber synonym aslīlī circulated also. When blossoming, dill resembles the ¶ fennel ( basbās [ q.v. in Suppl.], Foeniculum vulgare , L.); like the latter, dill is an ancient plant and is used in kitchen and medicine in the same way…

D̲j̲awz

(950 words)

Author(s): Dietrich, A.
is the nut in general, and in particular the class of the walnut ( Juglans regia L.), rich in varieties. Term and object are of Persian origin ( gawz ), as correctly recognised by the early Arab botanists (Abū Ḥanīfa al-Dīnawarī, The book of plants, ed. B. Lewin, Uppsala-Wiesbaden 1953, 86, l. 14). They also relate that the walnut-tree is widespread in the Arab peninsula, especially in the Yemen, and that its wood is appreciated because of its firmness; shields made from wood of the walnut-tree are mentioned also in poetry because of their hardness: ṣaḥīfatu tursin d̲j̲awzuhā lam yut̲h̲aḳ…

Ḥubays̲h̲ b. al-Ḥasan al-Dimas̲h̲ḳī

(671 words)

Author(s): Dietrich, A.
, surnamed al-Aʿsam “the one with the withered limbs”, translator of Greek medicinal writings into Arabic. He was a Christian and a nephew of the master-translator Ḥunayn b. Isḥāḳ [ q.v.], who esteemed him highly as a collaborator and considered him very talented but not particularly assiduous. The quality of his translations was so high that later they were held often for Ḥunayn’s work; because of the similarity of the consonant ductus, uncritical users are even said to have been of the opinion that the name Ḥubays̲h̲— the …

Ahrun

(627 words)

Author(s): Dietrich, A.
( ahrūn ) b. aʿyan al-ḳass , “the priest”, presbyter and physician, who lived in Alexandria probably in the 7th century and belonged, with Paulus of Aigina, to the last great medical scholars produced by the Alexandrian School. A satirical verse of al-Ḥakam b. ʿAbdal [ q.v.], in which a tax official of ʿAbd al-Malik b. Bis̲h̲r b. Marwān, governor of Baṣra, is advised to have the offensive smell of his breath and nose cured by Ahrun before presenting himself to the amīr (D̲j̲āḥiẓ, Ḥayawān , i, Cairo 1949-50, 247, 14 = 249, 8 = 250, 2; Ibn Ḳutayba, ʿUyūn , Cairo 1930, iv, 62; Ag̲h̲ānī

Anzarūt

(690 words)

Author(s): Dietrich, A.
, greek σαρκοκολλα, is a gum-resin from a thorn-bush which cannot be identified with certainty; known from antiquity, it is used for medical purposes. Synonyms are: anzarūṭ , ʿanzarūt , kuḥl fārisī , kuḥl kirmānī in Persian: anzarūt or and̲j̲arūt , tas̲h̲m (< čas̲h̲m ), kand̲j̲ubā , kand̲j̲ud̲h̲a , kand̲j̲udak , bāzahr-i čas̲h̲m (so instead of zahr d̲j̲as̲h̲m , Anṭākī, Tad̲h̲kira , see Bibl . below). Much has been written on this drug. Formerly, the species Penaea, belonging to the Thymelaeaceae, was generally considered to be the original plant, namely either Penaea mucronata L., or P. S…

al-Ḥad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ b. Yūsuf

(4,043 words)

Author(s): Dietrich, A.
b. al-Ḥakam b. ʿAḳīl al-T̲h̲aḳafī , Abū Muḥammad , the most famous and most able governor of the Umayyads, of the Aḥlāf clan of the Banū T̲h̲aḳīf, born ¶ in Ṭāʾif about 41/661. His forebears, poor and of lowly origin, are said to have earned their living as stone carriers and builders (Ibn ʿAbd Rabbin, ʿIḳd , v, 38; Ibn al-At̲h̲īr, Chronicon , iv, 313); his mother, al-Fāriʿa, also from the tribe of the Banū T̲h̲aḳīf, was the divorced wife of al-Mug̲h̲īra b. S̲h̲uʿba. a man as capable as he was unscrupulous, who was appointed by Muʿāwi…

al-Dahnad̲j̲

(443 words)

Author(s): Dietrich, A.
, Persian dahna , dahāna , marmar-i sabz (‘green marble’), Turkish dehne-i frengi, malachite, the well known green copper-ore. The description of the mineral in the Rasāʾil Ik̲h̲wān al-Ṣafā goes back to the pseudo-Aristotelian lapidary. According to that, the malachite is formed in copper mines from the sulphur fumes which combine with ¶ copper to form layers. Its colour is compared to that of the chrysolith ( zabard̲j̲ad ), although it does appear in different shades: dark green, veined, the shade of peacock’s feathers, and pale green, wit…

Tuffaḥ

(645 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.) is the apple, Pyrus malus , Rosaceae . It descends from the asiatic Pyrus species and has spread in numerous varieties and cultivated forms, which have their centre of frequency in the Caucasus ¶ and in Turkestan. Most authors name the Syrian apples as the best ones, e.g. al-T̲h̲aʿālibī, Laṭāʾif ed. de Jong, 95: “To Syria’s particularities belong the apples. They are proverbial because of their beauty and scent. Every year 3,000 crates of these apples are delivered to the caliphs. It is said that those of ʿIrāḳ have a stronger scent than those of Syria”; and ibid., 132: “The widely-trav…

Mūmiyāʾ

(707 words)

Author(s): Dietrich, A.
(thus in Arabic, in Persian mūmiyāʾī , from mūm , “wax”, but perhaps of Greek origin), Mumia naturalis persica, bitumen, mineraltar, is a solid, black, shining mineral liquid, which trickles from rock-caves. In ancient medicine, it was mainly used against lesions and fractures. It is to be distinguished from the Mumia factitia var. humana , the bituminous substance of the Egyptian mummies. The Mumia naturalis, called in Greek πισσάσφαλτος (πιττάσφαλτος), has entered the Arabic translations of Dioscurides and their commentaries as biṣṣasfalṭus (and vars.). Mūmiyāʾ

Misk

(943 words)

Author(s): Dietrich, A.
(a.), musk, the gland secretion of the male musk deer ( Moschus moschiferus L., Cervidae ), discharged from the musk pouch ( Moschus in vesicis), ¶ the prepucial bag-like formation near the navel of small deer resembling roes or gazelles. According to a tradition, “musk is the best and strongest smelling perfume” (Wensinck, Concordance , vi, 224a, 10-1; idem, Handbook , 184b). In antiquity, musk was not known. In Byzantium, it turns up in the 6th century (Cosmas Indicopleustes). Al-Masʿūdī ( Murūd̲j̲ , ed. and tr. Pellat, §§ 391, 392, 393, 407, 434, 902), also quoted by Ibn al-Bayṭār (see Bibl…

Kāfūr

(959 words)

Author(s): Dietrich, A.
(also ḳāfūr , ḳaf ( f) ūr , see the dictionaries; from Hindu karpūra , kappūra , Malayan kapur ), camphor, the white, translucent substance which is distilled together with camphor oil from the wood of the camphor tree ( Cinnamomum camphora ) indigenous to east Asia (China, Formosa, Japan); it is to be distinguished from the Borneo camphor derived from Dryobalanops aromatica coming from Indonesia (Sumatra, Borneo). Both kinds were used as perfumes and medicines, but the latter, according to the Muslim sources native to Fanṣūr (Ḳanṣūr…
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