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(a.), participe actif du verbe d̲j̲āhada, de IIIe forme, «s’efforcer», dont le nom d’action est d̲j̲ihād [ q.v.]; de là, il acquiert le sens technique religieux de «combattant de la foi, celui qui mène la guerre contre les infidèles». 1. — Dans la théorie juridique classique et dans l’Islam primitif [voir Ḏj̲ihād]. 2. — Dans l’usage islamo-indien. Dans le sous-continent, le terme mud̲j̲āhid a été associé avec des mouvements islamiques revivalistes, et spécialement au plus militant d’entre eux, qui naquit à partir de la fin du XVIIIe siècle, en réponse à la menace que faisaient pe…

, théologien égyptien contemporain originaire de la ville de Damanhūr. En 1930, il publia un commentaire du Ḳurʾān qui fit sensation en Égypte et poussa RaS̲h̲īd Riḍā [ q.v.] à l’accuser d’athéisme et, en même temps, d’avoir volé des idées à Muḥammad ʿAbduh [ q.v.]. Une commission d’enquête de savants d’al-Azhar condamna Muḥammad Abū Zayd et son commentaire. Cependant, ce dernier est conçu dans un esprit de rationalisme qui ne diffère guère des idées rationalistes de Muḥammad ʿAbduh, D’après son auteur, l’indignation qu’il a provoquée était due à des r…

(a.) «renouveau», nom verbal de la deuxième forme d̲j̲addada «renouveler», terme du vocabulaire islamique socio-politico-religieux, à la fois classique et moderne. Une tradition bien connue, conservée dans le recueil de ḥadīt̲h̲ d’Abū Dāwūd (Wensinck, Concordance, I, 364), rapporte comment le Prophète a prédit qu’au début ¶ de chaque siècle Dieu enverra quelqu’un qui renouvellera la religion de ce siècle: ʿalā raʾsi kulli miʾati sanatin man yud̲j̲addidu lahā dīnahā. Le titre de mud̲j̲addid [ q.v.] «celui qui renouvelle» a été attribué, entre autres, au calife umayyad…

(a.), lit. «ceux, qui retournent aux premiers principes» de uṣūl, sg. aṣl «racine, principe de base», ou considéré comme un néologisme désignant un concept abstrait moderne «doctrine du retour aux premiers principes». 1. Dans le langage juridique de l’Islam classique. Plus spécifiquement, le terme uṣūliyya s’applique, au sein de la tradition du S̲h̲īʿisme Duodécimain, [voir It̲h̲nā ʿAs̲h̲ariyya], à ceux de ses adeptes que l’on savait soutenir l’application des principes rationalistes ¶ de la jurisprudence — en particulier l’ id̲j̲tihād [ q.v.] — à la révélation acceptée par…

, Muḥammad b. ʿAlī b. Muḥammad, écrivain, enseignant et muftī à Ṣanʿāʾ (vers 1173-1265/1760-1839). Ses opinions et ses écrits sont considérés comme préfigurant le modernisme islamique de la première moitié du XXe siècle. Ras̲h̲īd Riḍa [ q.v.] le regardait comme le mud̲j̲addid «rénovateur» du XIIe siècle de l’hégire ( Tafsīr al-Manār, VII, 144). Un grand nombre de ses ouvrages existent dans des éditions modernes (parfois peu critiques). Dans son al-Ḳawl al-mufīd fī adillat al-id̲j̲tihād wa-l-taḳlid (Caire, Mustafā al-Ḥalabī), il prétend qu’il n’est pas nécessaire de su…

(a., pl. wuʿʿāẓ), prédicateur, principalement prédicateur qui admoneste, qu’il faut distinguer de ḳāṣṣ [ q.v.] et de mud̲h̲akkir. Cependant, cette distinction n’apparaît clairement qu’à partir du IVe/Xe siècle. C’est le devoir du prédicateur que de faire des sermons qui véhiculent des exhortations ( waʿẓ, mawʿiẓa), dont la présentation en public s’appelle mad̲j̲lis al-waʿẓ ou mad̲j̲lis al-d̲h̲ikr. A l’opposé de la k̲h̲uṭba [ q.v], elle peut se faire n’importe où et n’importe quand. Etymologiquement, la racine arabe w-ʿ-ẓ est liée à l’hébreu y-ʿ-ṣ. Un yoʿeṣ est un conseiller du…

(1875-1954), écrivain égyptien exceptionnellement prolifique, auteur entre autres d’une Dāʾirat maʿārif al-ḳarn al-rābiʿ ʿas̲h̲ar/al-ʿis̲h̲rīn, «Encyclopédie du XIVe/XXe siècle». Comme l’indique le titre de l’ouvrage, Farīd Wad̲j̲dī visait à intégrer les connaissances contemporaines au système de l’Islam classique. La même motivation est sous-jacente à son commentaire du Ḳurʾān, connu actuellement sous le titre al-Muṣḥaf al-mufassar «Le Ḳurʾān interprété». Ce commentaire, imprimé en marge du texte ḳurʾānique, est divisé en deux parties. La première, tafsīr al-alfāẓ, …

(a.), participe actif de la 4e forme de la racine ʾmn, signifie «Croyant», mais est aussi l’un des noms de Dieu (LIX, 23). On a exposé sous Īmān, ce qu’un Musulman doit croire et quel est le sens de «croire». L’hébreu et d’autres langues sémitiques apparentées à l’arabe possèdent des dérivés de la même racine pour exprimer les concepts de foi et de confiance. On a pu se demander si l’arabe a emprunté le sens de «croyance religieuse» à l’une de ces langues (et à laquelle) ou y est parvenu spontanément. Étant donné que, dans le Ḳurʾān (LIX, 23), Dieu Lui-même est appelé muʾmin, il serait logique d’…

, médecin arabe, désigné en conséquence sous le nom d’al-Ṭabīb, et considéré comme le premier commentateur du Ḳurʾān des temps modernes à avoir débattu des sciences occidentales non-arabes dans des commentaires ḳurʾāniques. En 1880, il publia le Kas̲h̲f al-asrār al-nūrāniyya al-ḳurʾāniyya au Caire, quelques années avant l’occupation britannique de l’Égypte. Selon son titre et son sous-titre, cet ouvrage résout les secrets ḳurʾāniques touchant les «corps célestes, la terre, les animaux, les plantes et les minéraux». En 1299/1881-2, il semble s’être rendu à Damas, où il …

, écrivain égyptien, membre éminent des Frères Musulmans, principal idéologue du fondamentalisme musulman sunnite moderne, né le 9 octobre 1906 à Mūs̲h̲a près d’Asyūṭ, exécuté le 29 août 1966 au Caire. Sa vie. En 1920, Sayyid ḳuṭb quitta son village natal pour aller à l’école secondaire au Caire. De 1929 à 1933, il étudia à Dār al-ʿUlūm. Il enseigna pendant environ six ans, devint fonctionnaire au Ministère de l’Education ( Wizārat al-Maʿārif), et fut envoyé en mission aux Etats Unis où il passa deux ans. Il regagna l’Egypte en août 1950. Sayyid Ḳuṭb rejoignit probablement les Frères …