Search

b. Saʿīd b. Ḥabīb al-Tanūk̲h̲ī, Abū ʿAbd Allāh, jurisconsulte mālikite kairouanais (202-56/817-70), fils de Saḥnūn b. Saʿīd (160-240/776-856 [ q.v.]), qui fut l’artisan de l’implantation définitive du Mālikisme au Mag̲h̲rib ainsi que le signataire de la Mudawwana, l’un des grands manuels de cette école, et auquel il doit naturellement beaucoup de sa notoriété. Muḥammad vécut d’ailleurs dans le sillage de son illustre père jusqu’à son ¶ départ pour l’Orient en 235/850. Parmi les maîtresqu’il rencontra alors, on cite des noms évocateurs au premier ou au second …

, Abū l-Walīd Aḥmad b. ʿAbd Allāh b. Aḥmad b. G̲h̲ālib al-Mak̲h̲zumī, célèbre poète andalou né à Cordoue, d’une famille aristocratique, en 394/1003. Sa jeunesse et son adolescence coïncident avec la période particulièrement troublée de la fin du califat umayyade. Il participa sans doute aux événements qui amènent l’installation de l’oligarchie d̲j̲ahwaride à Cordoue, puisque Ibn Ḵh̲āḳān l’appelle zaʿīm al-fitna al-ḳurṭubiyya. Le gouverneur Abū l-Ḥazm Ibn Ḏj̲ahwar ayant pris le pouvoir en fit bientôt son compagnon, puis son vizir, lui conférant même le titre de dhū l-wizāratayn. De…

(A), turc: falaḳa, falāḳa, falaḳ; persan: falaka, feleke, falak; grec byzantin: φαλαϒϒαΣ marocain: ḳarma, arma. L’une des sanctions favorites des maîtres d’école ḳurʾānique [v. Kuttāb] consiste à administrer à l’élève une bastonnade plus ou moins sévère sur la plante des pieds (des barèmes existent, voir Ibn Saḥnūn, op. cit. infra). Un ou plusieures aides ( ʿarīf) immobilisent alors les pieds du patient à l’aide d’un appareil appelé parfois miḳṭara, mais le plus souvent falaḳa. Il peut se présenter essentiellement sous trois formes différentes 1) planche percée de de…

, Abū Muḥammad ʿAbd Allāh b. Muslim al-Dīnawarī (certains ajoutent al-Kūfī qui réfère à son lieu de naissance, et al-Marwazī qui est vraisemblablement l’ethnique de son père), un des grands polygraphes sunnites du IIIe/IXe ¶ siècle, à la fois théologien et auteur d’ adab. Il semble bien descendre, à la seconde ou à la troisième génération, d’une famille iranienne arabisée du Ḵh̲urāsān, alliée par les femmes aux Bāhilites de Baṣra, et peut-être parvenue en ʿIrāḳ dans les fourgons ʿabbāsides pendant la seconde moitié du IIe/VIIIe siècle. Il naquit à Kūfa en 213/828, mais nous somme…

(a.), recueil de poèmes arabes d’époque préislamique, en général retenus au nombre de sept. La tradition des anthologies poétiques est ancienne et a laissé sa trace dans toutes la critique poétique ultérieure. Les muʿallaḳāt constituent la plus célèbre, et la place que leur confèrent les lettrés arabes n’a pas été sans obnubiler à son tour la critique occidentale. Réunie, comme beaucoup d’autres, semble-t-il, vers le milieu du IIe/VIIIe siècle par le transmetteur Ḥammād [ q.v.] dit «al-Rāwiya», cette anthologie paraît être déjà connue d’Ibn Ḳutayba (IIIe/IXe siècle [ q.v.]) non sou…

, Ibrāhīm b. Yazād, al-Kūfī, Abū ʿImrān, «Suivant» ( tābiʿī), traditionniste et jurisconsulte kūfien d’une notoriété certaine, né vers 50/670, m. vers 96/717. Ses informateurs sont avant tout ʿAbd Allāh b. Masʿūd [ q.v.], mais aussi Anas b. Mālik [ q.v.] et ʿĀʾis̲h̲a. Il paraît avoir fait partie du cercle de cette dernière, dont il transmet d’assez nombreux propos relatifs notamment au comportement de la femme et à l’intimité du couple, à commencer par celui qu’elle formait avec le Prophète. Il n’est pas indifférent que nombre de ces …

al-Barmakī, haut fonctionnaire du califat muʿtazilite, bel esprit et philosophe, d’origine persane, peut-être rattaché ¶ aux célèbres vizirs ʿabbāsides, au moins par des liens de clientèle. Il n’est guère connu qu’à travers les grands auteurs d’ adab, mais de plus, en dernière analyse, toute l’information ultérieure est visiblement tributaire d’al-Ḏj̲āḥiẓ (notamment Fragment; voir Bibl). On ignore les dates de sa naissance et de sa mort. On sait seulement qu’il était déjà un personnage important ( Bayān), donc adulte, sous al-Maʾmūn (premier tiers du IIIe/IXe siècle) et qu’il …

, collectif ḳaṣīd, est le nom donné en arabe à des poèmes d’une certaine amplitude. Il viendrait de la racine ḳaṣada «tendre à», car la ḳaṣīda primitive était destinée à faire l’éloge de la tribu du poète et à dénigrer les tribus adverses. Plus tard, il s’est agi de l’éloge d’une personnalité ou d’une famille dont le poète sollicitait l’appui ou les subsides. Encore que l’élégie funèbre ( mart̲h̲iya ou rit̲h̲āʾ) ne semble pas avoir été comprise primitivement sous la même désignation, la forme de la ḳaṣīda n’en sert pas moins également de cadre à ce genre poétique. En revanche, la…

, Saḳīfa Banī Sāʿida. Le mot saḳīfa (LA, s.v.), à peu près synonyme de ṣuffa (LA, s.v., bahw, mawḍiʿ muẓallal) désigne en arabe un endroit communautaire couvert propre à la palabre. Si le mot ṣuffa paraît s’appliquer plutôt à l’espace couvert en feuillage de palmier de la mosquée primitive [voir Masd̲j̲id. 2], la saḳīfa semble désigner toute espèce de forum ou de préau public couvert selon des procédés du même genre. Le mot n’a d’ailleurs guère d’autre emploi dans l’histoire qu’à l’occasion des négociations longues et acerbes qui précédèrent la désignation d’Abū Ba…