Search

Your search for 'dc_creator:( "Gardet, L." ) OR dc_contributor:( "Gardet, L." )' returned 53 results. Modify search

Sort Results by Relevance | Newest titles first | Oldest titles first

Kawn Wa-fasād

(1,003 words)

Author(s): Gardet, L.
, «génération et corruption». — L’expression revient fréquemment dans le lexique de la falsafa, où elle traduit les deux mots grecs γένεσιΣ et φθορά, et c’est ainsi que fut rendu en arabe le De generatione et corruptions d’Aristote. En donner les références reviendrait à dépouiller la cosmologie, une partie de la psychologie et quelques développements métaphysiques des Falāsifa. Les notions en jeu reçoivent des nuances d’acceptions diverses, au gré du système et de la problématique de chaque faylasūf; mais toujours en référence au sens aristotélicien. Il est parlé très s…

ʿIlm al-Kalām

(9,698 words)

Author(s): Gardet, L.
, l’une des « sciences religieuses» de l’Islam. L’expression est rendue habituellement, selon une équivalence approximative, par «théologie». I. — Définition. Il est difficile de savoir avec précision à quelle date ʿilm al-kalām désigna une science (ou connaissance) religieuse autonome. En tout cas, si le terme fiḳh signifia à l’origine — dans l’école ḥanafite surtout (cf. le Fiḳh akbar) — la réflexion spéculative, et fut alors distingué du ʿilm entendu comme connaissance traditionnelle, le terme kalām, parole, prit très vite le sens de discours, discussions et controv…

Ḥaḳīḳa

(1,607 words)

Author(s): Gardet, L.
, on peut donner de ce mot, nous le verrons, diverses traductions approchées. Les sens dominants en sont «réalité» pris comme nœud intelligible de la chose existante, ou «nature» de la chose, ou «vérité transcendantale» de ce qui existe. Le terme n’est pas ḳurʾānique, au contraire de ḥaḳḳ (le «réel», le «vrai»), Nom divin, et dont il faudra le distinguer (ci-après). Ainsi que l’indique al-Ḏj̲urd̲j̲ānī ( Taʿrifāt, Leipzig 1845, 94), ḥaḳīḳa dérive de ( ḥaḳḳ) ḥaḳīḳ, dont le ō ajouté fait un substantif abstrait. — Pour préciser les nuances connotées, il convient d’interrog…

al-Ḏj̲ubbāʾi

(1,282 words)

Author(s): Gardet, L.
, Abū ʿAlī Muḥammad b. ʿAbd al-Wahhāb, l’un des Muʿtazilites [ q.v.] les plus célèbres. Né à Ḏj̲ubbā dans le Ḵh̲ūzistān, il suivit à Baṣra l’enseignement d’Abū Yaʿḳūb Yūsuf al-S̲h̲aḥḥām, qui tenait lui-même à cette époque la chaire d’Abū l-Hud̲h̲ayl al-ʿAllāf. Il succéda à al-S̲h̲aḥḥām, et l’on peut dire qu’il sut donner un ultime éclat à la tradition de ses maîtres, non sans la rénover, et annoncer parfois des solutions nouvelles. Il mourut en 303/ 915-6. Il se situe donc dans la ligne des Muʿtazilites de Baṣra, qui se distinguent, sur la question des actes humains en …

Fikr

(717 words)

Author(s): Gardet, L.
, pl. afkār, pensée, réflexion. Le texte ḳurʾānique fait usage des 2e et 5e formes de √fkr, pour inciter l’homme «à réfléchir». Dans le vocabulaire de la falsafa et du ʿilm al-kalām, le maṣdar, fikr, désigne la faculté intellectuelle en acte de penser, réfléchissant sur un objet d’intellection. Il se distingue d’ idrāk, faculté intellectuelle de saisie, de perception. Le résultat de l’opération du fikr s’exprimera par le nom d’unité, fikra. En taṣawwuf, le fikr est mis habituellement en regard du d̲h̲ikr [ q.v.], remémoration. On peut alors traduire fikr par réflexion ou méditation.…

Allāh

(12,382 words)

Author(s): Gardet, L.
, Dieu Un, Créateur et Maître du Jugement, polarise la pensée de l’Islam; il en est la raison d’être. Allāh était connu des Arabes d’avant l’Islam; c’était l’une des divinités mekkoises, peut-être la divinité suprême, en tout cas un Dieu créateur (cf. Ḳurʾān, XIII, 16; XXIX, 61, 63; XXXI, 25; XXXIX, 38; XLIII, 87). Il était déjà par antonomase le Dieu, al-Ilāh) (étymologie la plus probable; autre origine proposée: l’araméen Alāhā). — Pour Allāh avant l’Islam selon les sources archéologiques et selon le Ḳurʾān, voir l’art. Ilāh. Mais la vague notion de divinité suprême (non unique) qu’ Allāh…

al-Burhān

(993 words)

Author(s): Gardet, L.
, preuve décisive, démonstration évidente. — Le terme est ḳurʾānique. Il désigne une fulguration d’évidence, une «lumière éclatante» venue de Dieu (IV, 174), une preuve manifeste (XII, 24), qui peut prendre l’aspect de ce suprême argument d’autorité qu’est le miracle (XXVIII, 32). En corrélation, burhān est aussi la ¶ preuve décisive que les infidèles sont sommés — en vain — de fournir pour justifier leurs fausses croyances (II, 111; XXI, 24; XXIII, 117; XXVII, 64; XXVIII, 75). L’idée première connotée par burhān n’est pas le raisonnement discursif juste; c’est plutôt l’évid…

Istiṭāʿa

(1,262 words)

Author(s): Gardet, L.
, capacité, pouvoir d’agir, maṣdar de la Xe forme de ṭāʿ, obéir. Si le terme lui-même n’est pas ḳurʾānique, le verbe istaṭāʿ est fréquemment utilisé dans le texte. Il deviendra, ainsi que son maṣdar, un terme technique des uṣul al-dīn et du ʿilm al-kalām. La traduction par «capacité» est courante (par ex. Tritton, Muslim Theology, Londres 1947, 68 et n. 2). Wensinck préfère «faculté», d’autres, «pouvoir». En ce dernier sens, le ʿilm al-kalām identifie volontiers ḳudra et istiṭāʿa (voir les remarques de ʿAbd al-Ḏj̲abbār, S̲h̲arḥ al-uṣūl al-k̲h̲amsa, éd. ʿAbd al-Karīm ʿUt̲h̲mān, Ca…

Ḏj̲amāʿa

(2,863 words)

Author(s): Gardet, L. | J. Berque
, réunion, assemblée; dans la langue religieuse de l’Islam, s’entend comme «l’ensemble des croyants», d̲j̲amāʿat al-muʾminīn, d’où l’acception la plus fréquente de «communauté musulmane», d̲j̲amāʿa islāmiyya.—En ce sens, d̲j̲amāʿa est presque synonyme de umma [ q.v.]. Il convient cependant de l’en distinguer. ¶ Le terme umma est ḳurʾānique. Il signifie «peuple», «nation»; il est employé au pluriel ( umam). Il prend son sens religieux à la période médinoise surtout et devient, au singulier, «la nation du Prophète», la Communauté (par ex. Ḳurʾān, III, no, etc.). Nous trouv…

Ḥisāb

(1,542 words)

Author(s): Gardet, L.
, compte à rendre à Dieu. S’il arrive parfois au Ḳurʾān de prendre ḥisāb au sens de «comput» (X, 5 et XVII, 12), c’est très fréquemment qu’il l’emploie par antonomase comme la «Reddition des comptes» que Dieu exigera de l’homme au Jour du Jugement. L’expression yawm al-ḥisāb (XL, 27; XXXVIII, 16, 26, 53; cf. XIV, 41), «Jour de la Reddition de comptes», est synonyme de yawm al-dīn, ¶ «Jour du Jugement». A Dieu seul incombe le ḥisāb eschatologique (XIII, 40; XXVI, 113); Il l’exigera de tous les hommes, mais spécialement des impies (LXXXVIII, 26; XIII, 18 et 21; XXIII, 117…

Ik̲h̲tiyār

(1,464 words)

Author(s): Gardet, L.
, choix. Pour l’emploi de ce mot comme terme juridique, voir Ḵh̲iyār et Naṣṣ; en critique littéraire, voir Naḳd; dans le sens d’aîné, voir S̲h̲ayk̲h̲. L’article suivant traite des sens philosophique et théologique. En philosophie, ik̲h̲tiyār a le sens de libre choix préférentiel, option, d’où: faculté de choisir, libre arbitre. Le mot lui-même n’est pas ḳurʾānique, mais sera fréquent dans le lexique du ʿilm al-kalām et du fiḳh. La VIIIe forme verbale est d’ailleurs utilisée par le Ḳurʾān, et toujours pour désigner une action divine. « Je t’ai choisi ( ik̲h̲tartuka) », dit Dieu s’adre…

Basmala

(1,104 words)

Author(s): Carra de Vaux, B. | Gardet, L.
, c’est la formule bi-smi llāhi l-raḥmāni l-raḥīmi, encore appelée tasmiya (prononcer le Nom [divin]). Traduction fréquente: «Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux»; de R. Blachère: «Au nom de Dieu, le Bienfaiteur Miséricordieux», etc. La formule se trouve à deux reprises dans le texte même du Ḳurʾān: en sa teneur complète, dans la sourate XXVII, 30, où elle ouvre la lettre de Salomon à la reine de Sabaʾ: «Elle est de Salomon et dit: Au nom de Dieu, le Bienfaiteur Miséricordieux»; une deuxième foi…

ʿIlla

(5,751 words)

Author(s): Fleisch, H. | Gardet, L.
(pl. ʿilal) cause. I. — Grammaire. La notion est importante et apparaît dès les débuts de la grammaire. En effet Ibn Sallām al-Ḏj̲umaḥī qui voit en ʿAbd Allāh b. Abī Isḥāḳ (m. 117/735) l’initiateur du naḥw, dit de lui: «il étendit le ḳiyās et expliquâtes ʿilal» (al-Ḳifṭī, Inbāʾ, II, 105). Peu de grammairiens cependant ont exposé la question des ʿilal pour elle-même: al-Zad̲j̲d̲j̲ād̲j̲ī, au ch. 5 (64-6) du K. al-Īḍāḥ fī ʿilal al-naḥw (Caire 1378/1959); Ibn Ḏj̲innī, dans plusieurs chapitres des Ḵh̲aṣāʾiṣ. I (Caire 1371/1952), 48-95, 144-63, 173-4, 174-80, 183-4; al-Suyūṭī au ch. 4 al-ʿilla…

ʿAmal

(1,968 words)

Author(s): Boer, Tj. de | Gardet, L. | Berque, J. | Réd.
(a.). 1. ʿ Amal, exécution, action, est employé par les théologiens spéculatifs et les philosophes la plupart du temps en relation seulement avec la foi [v. ʿIlm, Imān] ou avec ʿ ilm et naẓar. On connaissait par la tradition hellénistique la définition de la philosophie d’après laquelle elle est la «science de l’existence des choses et l’accomplissement du bien» (cf. Mafātīḥ, éd. v. Vloten, 131 sqq.). Beaucoup de penseurs islamiques ont insisté sur ce qu’il y a de nécessaire, ou en tout cas de désirable dans cette combinaison (v. à ce sujet Goldziher, Kitāb Maʿānī al-nafs, 54*-60*). Mais …

al-Ḥallād̲j̲

(4,770 words)

Author(s): Massignon, L. | Gardet, L.
(«le cardeur»), Abū l-Mug̲h̲īthal-Ḥusayn b. Manṣūr b. Maḥammā al-Bayḍāwī, théologien mystique de langue arabe (244-309/ 858-922). Sa vie, sa prédication et sa mort éclairent un moment crucial de l’histoire culturelle musulmane, ¶ et l’expérience intérieure qu’il décrit sera comme un plan de clivage dans l’histoire du taṣawwuf 1 I. — Données biographiques. Origine. Al-Ḥallād̲j̲ naquit vers 244/858-9 à Ṭūr, au N.-E. d’al-Bayḍā, en Fars. Ṭūr parlait un dialecte iranien; al-Bayḍā était un centre arabisé où naquit Sībawayh. On a dit al-Ḥallād̲j̲ petit-…

Kas̲h̲f

(2,218 words)

Author(s): Gardet, L.
, acte de lever ou de détruire le voile (qui s’interpose entre l’homme et le monde d’au delà des apparences). Les Taʿrīfāt d’al-Ḏj̲urd̲j̲ānī (éd. Flügel, Leipzig 1845, 193) précisent que, selon le lexique arabe, kas̲h̲f c’est «ôter le voile», mais qu’en langage technique ( iṣṭilāḥ), c’est faire apparaître dans une totale présentialité les sens mystérieux et les réalités qui sont derrière le voile. Il est à noter (cf. ci-après) que cette définition recopie mot à mot un texte de l’Imāmite Ḥaydar Āmulī, de vingt ans environ l’aîné d’al-Ḏj̲urd̲j̲ānī. L’expérience du kas̲h̲f s’opère dans …

Ḏh̲arra

(375 words)

Author(s): Gardet, L.
, terme désignant, dans le Ḳurʾān ou les ḥadīt̲h̲s, la quantité appréciable la plus petite possible. Le Ḳurʾān l’emploie 5 fois, dans l’expression mit̲h̲ḳāl al-d̲h̲arra «le poids d’une d̲h̲arra» — pour exalter soit l’Omniscience de Dieu (X, 61; XXXIV, 3), soit Son absolue Toute-Puissance (XXXIV, 20), soit Sa suprême Justice dans la rétribution: IV, 40 et le célèbre texte XCIX, 7-8 «Qui aura fait le poids d’une d̲h̲arra de bien le verra; qui aura fait le poids d’une d̲h̲arra de mal le verra». Les commentateurs du Ḳurʾān et les transmetteurs de ḥadīt̲h̲s ont expliqué d̲h̲arra par deux imag…

al-Asmāʾal-Ḥusnā

(3,910 words)

Author(s): Gardet, L.
«les plus Beaux Noms», qui sont les Noms divins. «Dieu possède les plus Beaux Noms. Priez-le en usant (de ces Noms)», Ḳurʾān, VII, 180, Cf. XVII, 110; XX, 8; LIX, 24, etc. La piété musulmane, de tout temps, révéra le mystère du Nom, qui, tout à la fois, désigne et voile le Nommé (cf. ḥid̲j̲āb al-ism). Question théologique. Un chapitre de «théologie musulmane» ( ʿilm al-tawḥīd) est consacré aux Noms divins. Problème posé: peut-on nommer Dieu, et que signifient, par rapport à Dieu, les Noms qui lui sont attribués ? Préliminaires: qu’est-ce que le nom ( ism) ? est-il identique au nommé ( musammā), e…

Kalima

(1,117 words)

Author(s): MacDonald, D.B. | Gardet, L.
(A.) « parole », au sens de vocable, verbe proféré; peut s’élargir au sens de «discours», et vo- lontiers de «poème». Rappel des problèmes grammaticaux et logiques, auxquels s’en tiennent de préférence les falāsifa: ainsi, dans les préambules de la Nad̲j̲āt (Caire2 1357/1938, 11), Ibn Sīnā explique kalima comme «un mot ( lafẓa) simple, indiquant une idée et le temps où cette idée s’appliquait à un sujet quel- conque non déterminé; par exemple quand nous disons "il marcha". Cf. également Manṭiḳ al-mas̲h̲ri- ḳiyyīn, Caire 1328/1910, 57-8; et 66 où kalima est présentée comme synonyme «…

Iʿtiḳād

(609 words)

Author(s): Gardet, L.
, acte d’adhérer fermement à qc, d’où: acte de foi fermement établi. En son sens technique, le terme désigne la ferme adhésion à la Parole de Dieu. On peut, en langues européennes, le traduire par «croyance», «belief», «Glauben», à la condition de marquer que cette «croyance» n’est pas un simple «avis», ou une «pensée» ( thinking), mais résulte d’une conviction profonde. Comme l’indique la racine ʿ. ḳ.d., l’idée de «nœud», de lien établi par contrat, demeure. La VIIIe forme verbale y joint une progression dans la fermeté et la cohérence. Iʿtiḳād revient à maintes reprises dans les ch…

Iḍṭirār

(876 words)

Author(s): Gardet, L.
, contrainte, coaction, opposé à ik̲h̲tiyār, liberté de choix. — Si le terme lui-même, sous sa forme maṣdar, n’appartient pas à la langue kurʾānique, l’emploi verbal de la VIIIe forme, iḍṭarra, y est relativement fréquent. L’idée est celle d’une nécessité ( ḍarūra) absolue, par contrainte physique (secondairement morale). I. C’est à propos de la théorie des actes humains qu’ iḍṭirār reçut son sens technique. Il appartient donc au vocabulaire de la « science du kalām » (« théologie » ou mieux « apologie défensive » de l’Islam). Il apparaît assez tôt: ainsi dans les rés…

Ḏj̲anna

(5,469 words)

Author(s): Gardet, L.
, «Jardin», est le terme qui, employé par antonomase, désigne le plus souvent, dans le Ḳurʾān et la littérature musulmane, le séjour de l’Audelà destiné aux Élus, les «Compagnons de la droite». Par ex.: «Ceux-là seront les Hôtes du Jardin où ils seront immortels, en récompense de ce qu’ils faisaient sur terre» (Ḳurʾān, XLVI, 14). D’autres termes coraniques seront considérés par la suite ou comme des synonymes, ou comme des particularisations du «Jardin»: ʿAdan et Ḏj̲annat ʿAdan (l’Eden, par ex. LXI, 12), Firdaws («paradis», sg. formé sur farādīs < παράδεισοΣ; XXIII, 11), Demeure d…

Dīn

(3,120 words)

Author(s): Gardet, L.
— I. — Définition et notion générale. — Il est habituel de souligner trois sens distincts de dīn: 1) jugement-rétribution; 2) coutume-usage; 3) religion; — le premier en référence à la racine hébraïcoaraméenne, le deuxième à la racine arabe dāna, dayn (dette, créance), le troisième au pehlevi dēn (révélation, religion). Cette troisième étymologie a été mise en valeur par Nöldeke et Vollers. Nous serions d’accord avec Gaudefroy-Demombynes ( Mahomet, 504) pour ne pas la trouver contraignante. Au surplus, la notion de «religion» en jeu n’est point identique en Mazd…

Kalām

(2,625 words)

Author(s): Gardet, L.
, au sens de kalām Allāh, Parole de Dieu, doit être distingué ici de kalām entendu comme ʿilm al-kalām [ q.v.] «apologie défensive», «science du discours» (sur Dieu), et de kalima [ q.v.] qui, dans l’expression kalimat Allāh signifie une Parole divine. Kalām Allāh se retrouve au moins trois fois dans le Ḳurʾān (II, 75, IX, 6, XLVIII, 15). Dieu a parlé aux prophètes (II, 253); Il a «clairement» parlé à Moïse (IV, 164, VII, 143), Il l’a choisi pour qu’il transmette Ses messages et Sa Parole (VII, 144); Dieu ne parle aux hommes « que par ré…

Fitna

(1,264 words)

Author(s): Gardet, L.
, le sens premier est: mise à l’épreuve, test discriminatoire: comme l’or, dit al-Ḏj̲urd̲j̲ānī dans ses Taʿrīfāt (éd. Flügel, Leipzig 1845, 171), est éprouvé par le feu. D’où l’idée d’une tentation permise ou envoyée par Dieu pour éprouver la foi du croyant, et qui fera figure, aux yeux de l’homme attaché à ses désirs, d’une sollicitation à abandonner la foi. «Vos biens et vos enfants sont fitna» (Ḳurʾān, VIII, 28, LXIV, 15). Le terme fitna revient à maintes reprises dans le Ḳurʾān au sens de tentation ou d’épreuve de la foi («tentation d’abjurer», traduit R. Blachère…

al-Ḳaḍāʾ wa-l-Ḳadar

(2,494 words)

Author(s): Gardet, L.
—Ces deux mots, joints en une seule expression, signifient in globo le décret de Dieu: aussi bien décret éternel (sens ¶ le plus fréquent de ḳaḍāʾ) que décret existentialisé dans le temps (sens le plus fréquent de ḳadar). D’autres traductions peuvent être proposées: par ex. ḳaḍāʾ «prédétermination» (le plus souvent éternelle, mais selon certaines écoles opérant dans le temps); ḳadar «décret» (le plus souvent dans le temps, mais selon certaines écoles, éternel), ou encore «destin, destinée», en tant que déterminés et fixés. On peut aussi réserver à ḳaḍāʾ le sens large de décret, et…

Ḳalb

(4,241 words)

Author(s): Gardet, L. | Vadet, J.-C.
, pl. ḳulūb (A.) «cœur». I. — Mystique. Le vocabulaire ṣūfī réserve une grande place au «cœur», entendu à la fois comme la source des aspirations bonnes ou mauvaises de l’homme, le lieu des sciences ou connaissances religieuses et des visitations divines. L’un des tout premiers auteurs de taṣawwuf, al-Ḥasan al-Baṣrī, devait inaugurer ce qu’il appellera ʿilm al-ḳulūb wa-l-k̲h̲awāṭir «science des cœurs et des mouvements de l’âme» (trad. L. Massignon, Passion d’al-Ḥallād̲j̲, Paris 1922, 468). Ce rôle attribué au «cœur» dans la personnalité et la connaissance humaines est …

Fiʿl

(957 words)

Author(s): Gardet, L.
, pl. afʿāl, actuation, acte, et parfois le résultat de l’acte, c’est-à-dire effectuation, effet. Ce mot, d’un usage courant en arabe, devint très vite un terme technique ( iṣṭilāh) non seulement en grammaire, mais en falsafa et en ʿilm al-kalām. Si ʿamal [ q.v.] désigne les domaines du «faire» et de l’«agir» (d’où « œuvre», agir humain, action morale), et donc connote en ce dernier cas un sens éthique, fiʿl réfère avant tout à des valeurs noétiques ou ontologiques: le fait d’actuer, de passer (ou faire passer) à l’acte. D’où la traduction de R. Blachère (Ḳurʾān,…

Īmān

(3,862 words)

Author(s): Gardet, L.
(A.), foi (en Dieu), maṣdar de la IVe forme de Vʾmn-La racine connote l’idée d’être en sécurité, se confier à, s’en remettre à. D’où: bonne foi, sincérité ( amana), puis fidélité, loyauté ( amāna), et donc l’idée de sauvegarde accordée ( amān). La IVe forme āmana a le double sens de croire, donner sa foi, et (avec bi) de protéger, mettre en sécurité. — La racine ʾ mn est l’une des plus fréquentes du lexique ḳurʾānique, et īmān y désigne tantôt l’acte, tantôt le contenu de la foi, tantôt les deux ensemble. On peut dire que le Ḳurʾān ne cesse d’enseigner la nécessité de la…

Iblīs

(1,743 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gardet, L.
, nom propre du diable, contraction probable de διάβολοΣ. Une étymologie différente a été proposée par D. Künstlinger, dans Rocznik Orjentalistyczny, VI, 76 sqq.; les philologues arabes font dériver Iblīs de la racine bis, «parce qu’Iblīs n’a rien à attendre ( ublisa) de la miséricorde de Dieu ». Il est nommé aussi ʿAdū Allāh (l’ennemi de Dieu) et al-ʿAdū (l’Ennemi). Il est désigné enfin par le nom commun d’ al-s̲h̲ayṭān [ q.v.]. Le Ḳurʾān le fait surtout apparaître à deux moments de l’histoire du commencement du monde. —1. Lorsque Dieu eut formé Adam [ q.v.] avec de l’argile et lui eut …

Ḥāl

(1,655 words)

Author(s): Gardet, L.
(pl. aḥwāl), terme technique ṣūfī ( iṣṭilāḥa) qui peut se traduire sommairement par ‘ «état spirituel». Dhū l-nūn al-Miṣrī (m. 245/859) esquisse la distinction qui deviendra classique entre aḥwāl («états») et maḳāmāt («stations»). Nous en trouvons une élaboration plus poussée chez son contemporain de Bag̲h̲dād, Ḥārit̲h̲ al-Muḥāsibī (165-243/781-857). Le terme ḥāl appartenait au lexique des grammairiens, des médecins, des juristes. Il semble bien (cf. L. Massignon, Passion d’al-Ḥallāj, Paris 1922, 554) que ce soit au lexique médical qu’al-Muḥāsibī l’ait emprunté…

K̲h̲aṭīʾa

(3,275 words)

Author(s): Wensinck, A.J. | Gardet, L.
(plur. k̲h̲atāyā et k̲h̲aṭīʾāt), faute morale, péché, synonyme de d̲h̲anb (plur. d̲h̲unūb). La racine k̲h̲ṭʾ signifie «faillir, buter» (en hébreu: Proverbes, XIX, 2), «commettre une erreur» (on dit par exemple ak̲h̲ṭaʾa de l’archer dont la flèche manque le but) [voir Ḵh̲aṭaʾ]. La forme k̲h̲aṭīʾa apparaît cinq fois dans le Ḳurʾān, et la racine k̲h̲ṭʾy est d’usage fréquent. Elle groupe les trois sens d’«erreur» ( k̲h̲aṭaʾ, p. ex. XVII, 33), de «faute coupable» ( k̲h̲iṭʾ, p. ex. XVII, 31; cf. k̲h̲āṭiʿa, XCVI, 16), de «péché» ( k̲h̲aṭīʾa, II, 81, IV, 112, VII, 161, XXVI, 82, LXXI, 2…

al-G̲h̲ayb

(1,008 words)

Author(s): MacDonald, D. B. | Gardet, L.
(a.). Les deux connotations de la racine sont g̲h̲āba ʿan = être absent, et g̲h̲āba fī = être caché. Dans le langage courant, g̲h̲ayb (et surtout g̲h̲ayba) pourra signifier «absence» (et g̲h̲ayba, mis en corrélation avec s̲h̲uhūd, «présence», sera un terme technique de Ṣūfisme); mais, plus fréquemment, g̲h̲ayb désignera ce qui est caché, inaccessible aux sens et à la raison — donc, à la fois, absent de la connaissance humaine et caché en la science divine. C’est à ce deuxième significat que réfère al-g̲h̲ayb pris comme terme technique du langage religieux. On peut le rendre al…

Birr

(39 words)

Author(s): Gardet, L.
(terme coranique), «bonté pieuse», traduit R. Blachère (p. ex. Ḳurʾān, II, 189). Dans l’analyse des états spirituels ( aḥwāl) et l’attitude de l’âme envers Dieu, doit être à la fois rapproché et distingué de taḳwā [ q.v.]. (L. Gardet)

Duʿāʾ

(1,892 words)

Author(s): Gardet, L.
, appel, invocation (adressée à Dieu) soit en faveur d’un tiers ou de soi-même ( li…), soit contre quelqu’un ( ʿalā…); donc: prière invocatoire soit de bénédiction, soit d’imprécation et malédiction, où se retrouve l’idée sémite de la valeur réalisatrice du verbe. Cf. Ḳurʾān, XVII, 11: «L’homme lance son invocation pour le mal comme pour le bien». — Duʿāʾ aura donc le sens général d’invocation personnelle adressée à Dieu, et se traduira fréquemment par «prière de demande». I. — Portée et pratique du duʿāʾ. 1. Dans le Ḳurʾān, duʿāʾ garde toujours son sens premier d’invocation, d’app…

ʿĀlam

(3,003 words)

Author(s): Boer, Tj. de | Gardet, L.
(a., plur. ʿā lamūn, ʿ awālim), monde. 1. Le terme figure déjà dans le Ḳurʾān. Avec des formules empruntées, il y est question de rabb al-ʿā lamīn et des sept samawāt. Allāh est leur maître et créateur, qui les a créés pour les hommes comme signe de Sa toute-puissance. D’ailleurs ce monde périssable ( dunyā) vaut peu de chose — «pas l’aile d’une mouche» est l’expression traditionnelle — par rapport à l’autre monde ( āk̲h̲ira). Sur l’édification du monde (v. Ḵh̲alḳ) nous apprenons peu de choses; l’objet de l’intérêt dans le Ḳurʾān, comme dans la tradition, c’est Dieu, le mon…

ʿInāya

(917 words)

Author(s): Gardet, L.
(A.), providence. Le mot, qui évoque étymologiquement l’idée de soin, de sollicitude, n’appartient pas au vocabulaire ḳurʾānique. Il n’appartient pas non plus directement au vocabulaire du ʿilm al-kalām. Il appartient par contre au langage de la falsafa (et de l’ is̲h̲rāḳ de Suhrawardi), — il sera repris dès lors par les ouvrages et manuels postérieurs de kalām, qui en résument et discutent les thèses (entre autres al-S̲h̲āhrastānī, al-Ḏj̲urd̲j̲ānī, etc.). Il convient de noter cependant qu’il n’a pas de place dans les Ta ʿrīfāt d’al-Ḏj̲urd̲j̲ānī. Si ʿināya enfin apparaît dans le…

G̲h̲ufrān

(108 words)

Author(s): Gardet, L.
, maṣdar de g̲h̲afara, pardonner; réfère au deux noms divins ḳurʾāniques, al-g̲h̲afūr et al-g̲h̲affār, le Pardonneur et Qui ne cesse de pardonner. Donc: acte de l’homme qui pardonne une offense, mais essentiellement: acte de Dieu qui pardonne les péchés. Le terme g̲h̲ufrān appartient au lexique du ʿilm al-kalām, par ex. traité des «Fins dernières» ( al-waʿd wa-l-waʿīd) et chapitre de la tawba; et au lexique du taṣawwuf, par ex. «demeure» ( maḳām) du repentir ( tawba). Synonyme fréquent: al-ʿafw, qui met l’accent sur le pardon conçu comme effacement (total) de l’acte pecca…

Karāma

(2,044 words)

Author(s): Gardet, L.
, peut être considéré comme la maṣdar de karuma, être généreux, bienfaisant, être karīm (l’un des 99 «plus beaux Noms» divins). La racine KRM est fréquente dans le vocabulaire ḳurʾānique, et Dieu y est appelé karīm, le Généreux; le terme karāma lui-même n’y figure pas. S’il fut adopté par la suite comme synonyme des maṣdars des IIeet IVe formes ( takrim et ikrām), ce fut, semble-t-il bien, par assimilation phonétique avec le grec χάοισμα. Dans le langage technique des sciences religieuses, karāma (pl. karāmāt) prendra dès lors le sens de «charisme», faveur accordée par Dieu en…

Islām

(6,913 words)

Author(s): Gardet, L. | J. Jomier
, soumission, remise totale (à Dieu), maṣdar de la IVe forme de la racine SLM. I. — Définition. 1. — Références ḳurʾāniques. Le «soumis à Dieu» est le muslim, dont le pluriel muslimūn revient très souvent au cours des sourates. Islām, par contre, n’y apparaît que huit fois; mais il faut y joindre l’emploi assez fréquent du verbe aslama aux deux sens confondus de «remise à Dieu» (acte intérieur) et de «profession d’ islām», c’est-à-dire d’adhésion au message du Prophète. Voici le rappel des huit mentions d’ islām: a) Trois versets en soulignent la valeur d’intériorité: «Dieu ouvre à l’ islām la…

In Shāʾ Allāh

(1,356 words)

Author(s): Gardet, L.
, «si Dieu veut», «s’il plaît à Dieu». L’expression est appelée habituellement istit̲h̲nāʾ, «formule d’exception» (ou «de conditionnement», trad. H. Laoust). Elle signifie que Dieu seul est maître de tout événement, ainsi que des pensées, des actes, des projets de l’homme. En pays d’Islam, le langage courant lui conditionne tout avenir, même proche. Cette formule, dit L. Massignon ( Passion, 585), «est restée le signe distinctif, la parabole type de la vie sociale, pour la Communauté islamique». L’ in s̲h̲aʾ Allāh — ou un équivalent — revient maintes fois dans le Ḳurʾān, su…

Fāsiḳ

(1,171 words)

Author(s): Gardet, L.
, prévaricateur, coupable de fisḳ, c’està-dire qui a commis une ou plusieurs «grandes fautes» ( kabāʾir). La plupart des auteurs de ʿilm al-kalām évitent d’étendre le «nom» de fāsiḳ au croyant qui ne se rend coupable que de «petites fautes» ( ṣag̲h̲ā ʾir). «Le nom et le statut» ( al-ism wa-l-ḥukm) du fāsiḳ est l’un des axes de la problématique du kalām. L’origine en remonte à la bataille de Ṣiffīn et à la question que se posèrent alors les Croyants: qu’en est-il de la destinée terrestre et de la destinée future du chef musulman, puis de tout Musulman pécheur. Deux courants initiaux:—a. Les Ḵ…

Hayūlā

(2,241 words)

Author(s): Gardet, L.
, terme technique venu du grec ὕλη: «matière» opposée à «forme», ṣūra (εἶδοΣ), et plus précisément «matière première» au sens philosophique. Le mot arabe correspondant est mādda; notons le sens parfois très voisin de ʿunṣur, élément. Au IIIe-IVe/IXe-Xe s., le terme hayūlā sera courant dans les traductions du grec et les recherches et systèmes qui s’en inspirent. Au gré des tendances d’écoles et des auteurs, tantôt hayūlā se substitue à mādda, tantôt s’en distingue comme «matière première» se distingue de «matièie seconde»; mais fréquemment, les deux termes sont co…

Ḥud̲j̲d̲j̲a

(1,812 words)

Author(s): Gardet, L. | Hodgson, M. G. S.
(a.; pl. ḥud̲j̲ad̲j̲), à la fois preuve et présentation de la preuve. Le terme est ḳurʾānique et s’applique à tout argument cherchant à prouver aussi bien le faux («argument sans valeur») que le vrai («argument péremptoire»). Les hommes ne doivent avoir nulle ḥud̲j̲d̲j̲a contre Dieu (IV, 165); et s’ils argumentent ( yuḥād̲j̲d̲j̲ūna) contre Lui, cet argument est sans valeur à Ses yeux (XLII, 16; cf. XLV, 25). Car c’est à Dieu qu’appartient «l’argument péremptoire» (VI, 149); et c’est Dieu qui donna à Abraham l’argument (péremptoire) contre son peuple (VI, 83). — Au sens de «preuve», ḥud̲j̲…

al-Ḏj̲uwaynī

(815 words)

Author(s): Brockelmann, C. | Gardet, L.
Abū l-Maʿālī ʿAbd al-Malik, fils du précédent, célèbre sous son nom honori- fique d’Imām al-Ḥaramayn, né le 18 muḥarram 419/17 février 1028 à Bus̲h̲tanikān, village des environs de Nīsābūr; il continua l’enseignement de son père à la mort de celui-ci, avant même d’avoir atteint sa vingtième année. Il se rattachait à l’école de ʿilm al-kalām inaugurée par Abū l-Ḥasan al-As̲h̲ʿarī au début du IVe/Xe siècle. Or, ʿAmīd al-niulk al-Kundurī, vizir du Sald̲j̲ūḳide Tog̲h̲rul Beg, se prononça contre cette «innovation», et fit maudire dans les chaires les As̲h̲ʿarite…

Ik̲h̲lāṣ

(1,257 words)

Author(s): Gardet, L.
A la double idée de la racine: pureté et salvation, la IVe forme joint celle de se vouer et se dévouer à, se consacrer à. Ik̲h̲lāṣ est par excellence une vertu intérieure du Musulman fidèle, qui évoque à la fois la pureté sans mélange (et donc la sincérité) de l’acte religieux, le culte pur (exclusif) voué à Dieu, et le dévouement pur (absolu) à l’égard de Dieu et de la Communauté des Croyants. La perfection de l’adhésion de foi et du témoignage de foi se mesure à l’ ik̲h̲lāṣ et à I’ iḥsān (la droiture dans le bien). Le Ḳurʾān use fréquemment du participe muk̲h̲liṣ, celui qui se voue à Dieu, qui L…

Ibdāʿ

(1,367 words)

Author(s): Gardet, L.
, création absolue, innovation primordiale. — Le terme lui-même n’est pas ḳurʾānique; mais le Ḳurʾān nomme Dieu Badīʿ, Créateur absolu, Innovateur. Les deux versets II, 117 et VI, 101 affirment que Dieu est « Créateur ( badīʿ) des cieux et de la terre»: entendons, au sens obvie, de toute chose. Les commentateurs souligneront que Dieu est dit badīʿ pour la création (absolue) des cieux et de la terre, et k̲h̲āliḳ pour la création ( k̲h̲alḳ) de l’homme («fait d’argile», LV, 14). Autre distinction à base ḳurʾānique: le texte oppose maintes fois «la première création» à la «deuxi…

Kawt̲h̲ar

(570 words)

Author(s): Horovitz, J. | Gardet, L.
, mot qui se trouve employé une seule fois dans le Ḳurʾān (CVIII, 1): «Oui, nous t’avons donné al-kawt̲h̲ar» (et la brève sourate CVIII reçut le nom de sūrat al-kawt̲h̲ar). Le mot vient de la racine KT̲H̲R «être abondant», selon la forme fawʿal qui n’est pas rare (p. ex. nawfal; autres exemples dans Brockelmann, Grundriss Aer vergleichenden Grammatik, I, 34). Kawt̲h̲ar, qui se retrouve dans la poésie ancienne (v. citations dans Ibn His̲h̲ām, éd. Wüstenfeld, 261, et Nöldeke-Schwally, Geschichte des Qorāns, I, 92), signifie «abondance». Quelques anciens auteurs de tafsīr interprètent ka…

Kasb

(3,948 words)

Author(s): Cahen, Cl. | Gardet, L. | L. Gardet
(A.), «gain», «acquisition», «appropriation», est employé tant dans le domaine spirituel et théologique que dans le domaine matériel. I. — Aspect matériel. Nul n’ignore que l’Islam, dans ses principales tendances de pensée, est une doctrine non pas de renonciation au monde, mais de respect des commandements de Dieu dans l’usage fait de ce monde, qu’il a donné à l’homme pour qu’il en profite. Il n’y a donc en particulier aucune objection à réaliser, pourvu que ce soit par des moyens ¶ licites, les gains nécessaires à l’amélioration de la vie de soi-même et des siens. Le Prop…

ʿAḳliyyāt

(436 words)

Author(s): Gardet, L.
, (ar.) terme technique du ʿ ilm al-kalām («théologie»), dont l’usage est fréquent, v.g. commentateurs de Taftazānī, Bād̲j̲ūrī, etc., au service d’une notion, et d’une répartition des traités, qui remontent au moins au VIe/XIIe s. avec Fak̲h̲r al-dīn al-Rāzī, et seront précisées au VIIIe/XIVe s. avec Id̲j̲ī, Taftazānī, Ḏj̲urd̲j̲ānī. — Ce terme réfère à l’expression plus ancienne de al-ʿ ulūm al-ʿ aḳliyya, venue de la falsafa, désignant le savoir rationnel (et naturel) que la raison (ʿ aḳl) peut acquérir ¶ par elle-même. G̲h̲azzālī l’utilisera volontiers (cf. Iḥyāʾ, III) et l’oppo…
▲   Back to top   ▲