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, Ḍiyāʾ al-dīn Fak̲h̲rī (turc moderne Ziyaeddin Fahri Fmdikoiğlu), sociologue et écrivain turc (1901-74) qui se servait parfois de son nom d’origine, Ahmed Ḵh̲alīl. Né à Tortum, près d’Erzurum, en Anatolie orientale, il sortit de l’Ecole des Postes et Télégraphes ( Posta-Telgraf mekteb-i ʿālīsi) en 1922 et fut également diplômé du Département de Philosophie de l’Université d’Istanbul en 1925. Il enseigna la Philosophie et la sociologie dans divers établissements à Erzurum, Sivas et Ankara jusqu’en 1930, se rendit alors en France avec une…

(en turc moderne Refik Halit Karay), essayiste, humoriste et romancier turc, né en 1888 à Beylerbeyi sur le Bosphore, mort en 1965; son père, Meḥmed Ḵh̲ālid des Karakayi̊s̲h̲ Og̲h̲ullari̊ (raccourci par la suite en Karay par Refīḳ Ḵh̲ālid), était directeur de la Trésorerie au ministère des Finances. Il fit ses études de igoo à 1906 au lycée de Galatasaray et, avant d’avoir obtenu son baccalauréat, il fut engagé comme fonctionnaire au ministère des Finances, en même temps qu’il s’inscrivit à l’École de droit ( Mekteb-i Ḥuḳūḳ), jusqu’en 1908, date de la remise en vigueur de la Con…

(turc: instituts de village), institution turque d’enseignement (1940-54) ¶ fondée pour combattre l’analphabétisme dans les zones rurales en formant et équipant de jeunes villageois et villageoises de façon à répondre aux nécessités de chaque région et en les employant comme instituteurs et institutrices dans des régions éloignées ou sous-développées où les maîtres originaires des villes répugnaient à aller travailler. Il s’agissait d’une invention d’un éminent pédagogue, İsmail Hakki Tonguç, qui fut mi…

, pseudonyme de Zübeyde (m. 1194/1780), poétesse turque. On ne sait pas grand’chose sur les débuts de sa vie. Elle était la fille du s̲h̲ayk̲h̲ al-Islām Meḥmed Esʿad Efendi (m. 1166/1753), savant ¶ bien connu sous le règne de Meḥemmed IV et dont le père, Abū Isḥāḳ Ismāʿīl, avait été aussi s̲h̲ayk̲h̲ al-Islām. Elle était l’épouse de Derwīs̲h̲ Meḥmed Efendi qui devint ḳāḍī ʿasker de Roumélie sous Selīm II. Son court dīwān contient tous les poèmes de circonstance habituels, ainsi que des g̲h̲azals, qui ne diffèrent guère par le style et le contenu de ceux que composaient ses con…

, s̲h̲ayk̲h̲ ṣūfī turc de l’Asie centrale. L’histoire de sa vie s’auréole de légende, comme celle de tant de saints populaires. Fils d’un certain S̲h̲ayk̲h̲ Ibrāhīm, il naquit à Sayrām (Isfīd̲j̲āb) au Turkestan, au cours de la deuxième moitié du Ve/XIe siècle. A l’âge de sept ans, il perdit son père, et sa famille s’établit à Yasī où il commença à étudier (sous la direction, dit-on, d’Arslān Baba), puis à Buk̲h̲ārā, où il devint le disciple du grand s̲h̲ayk̲h̲ Yūsuf Hamad̲h̲ānī, à qui il succéda définitivement en 555/1160. Il retourna ensuite à Yasī et y demeura jusqu’à sa mort en 562/1166. La …

, Muṣṭafā, auteur turc du VIIe/XIVe siècle. Sa vie est très mal connue. Il naquit aveugle (ḍ arīr) à Erzurum où il fit ses études, puis il voyagea en Egypte, en Syrie et à Karaman. Ses ouvrages qui nous sont parvenus sont les suivants: — 1. Tard̲j̲umat al-Ḍarīr, traduction libre, élargie et entremêlée de nombreux passages en vers originaux, de la version de la sīra d’Ibn Isḥāḳ effectuée par Abū l-Ḥasan al-Bakrī al-Baṣrī (VIe/XIIIe s.) et remplie d’histoires et de légendes empruntées à diverses sources; elle comprend cinq volumes. Ecrite sur l’ordre du sultan mamlûk d…

, Red̲j̲āʾīzāde Maḥmūd (1847-1914), écrivain, poète et critique turc, l’une des principales personnalités qui contribuèrent à la victoire de l’école poétique moderne sur la poésie de dīwān traditionnelle. Né à Vaniköy, banlieue d’Istanbul sur le Bosphore, il était le fils de Red̲j̲āʾī Efendi, directeur de l’imprimerie officielle, poète et savant assez distingué. Il fréquenta diverses écoles jusqu’à l’âge de 15 ans et, comme la plupart de ses contemporains, poursuivit sa formation en qualité d’apprenti secrétaire à la cha…

(turc moderne: Çaylak Tevfi̇k), écrivain et journaliste turc (1843-92). Il naquit à Istanbul et, autodidacte, entra dans la fonction publique; sa carrière débuta à Bursa et se poursuivit à Istanbul, où il publia le journal ʿAṣi̊r « Siècle », rebaptisé par la suite Leṭāʾif-i āt̲h̲ār et Teraḳḳi̊ « Progrès ». En février 1876, il publia son célèbre journal, l’humoristique Čaylaḳ « le Vautour », qui devait devenir son surnom et qui cessa de paraître en juin 1877, après 162 numéros. En 1877, il passa un mois en Hongrie avec une délégation et, à son retour, publia ses impressions sous le titre Yādi̊ga…

Bayburtlu, poète populaire turc, né vers la fin du XIIe/XVIIIe s. à Bayburt. Après avoir fait ses études à Erzurum et Trébizonde, il passa dix ans à Istanbul et voyagea par la suite dans les provinces, occupant des emplois publics subalternes; il fut pendant quelque temps au service de Muṣṭafā Res̲h̲īd Pas̲h̲a. Il passa les quatre dernières années de sa vie à Trébizonde et mourut dans un village proche alors qu’il se rendait dans sa ville natale (1275/1859). Sa formation, quelque peu différente de celle des poètes populaires habituels, l’amena à imiter les poètes classiqu…

poète anatolien du VIIe/XIIIe siècle, l’un des premiers représentants de la poésie de dīwān. On ne sait presque rien de sa vie, excepté qu’il vint du Ḵh̲urāsān et qu’il passa un certain temps à la cour du sultan sald̲j̲ūḳide ʿAlāʾ al-dīn Ḳayḳūbād III pour qui il écrivit un S̲h̲āhnāma sald̲j̲ūḳide de 20 000 couplets qui ne nous est pas. parvenu (M. F. Köprülü, Anadolu Selçuklu Tarihinin Yerli Kaynaklan, dans Belleten, VII/27, 396-397). Seuls, dix de ses poèmes ont survécu; ils ont été rassemblés dans diverses collections de naziras, et publiés à partir de 1926 (voir Bibliographie). Dehhnān…

, Bedrī Raḥmī (turc moderne: Bedri Rahmi Eyuboğlu) poète, écrivain et peintre turc (1913-75), frère cadet du suivant. Il naquit à Görele, près de Trébizonde sur la mer Noire, fit ses études au Lycée de Trébizonde et à l’Académie des Beaux-Arts d’Istanbul et passa deux ans à Paris pour se perfectionner en peinture. A son retour (1933), il fut nommé à l’Académie des Beaux-Arts d’Istanbul, où il enseigna tout le reste de sa vie. Il mourut d’un cancer le 21 septembre 1975. Ses écrits et ses esquisses commencèrent à paraître dans Yeni Adam en 1933. En tant que peintre, il s’intéressa aux ar…

, Ṣabāḥ al-dīn Raḥmī (turc moderne, jusqu’en 1934: Sabahettin Rahmi, puis Sabahettin Eyuboǧlu), essayiste, écrivain et traducteur turc (1908-73). Fils d’un fonctionnaire, Raḥmī Eyyūbog̲h̲lu, il naquit à Akçaabat (Polathane) près de Trébizonde, fit ses études dans cette dernière ville et se rendit en France avec une bourse du gouvernement; ¶ il étudia la littérature française et l’esthétique aux Universités de Dijon, de Lyon et de Paris (1928-32) et, à son retour, fut nommé maître de conférences ( doçent) de littérature française à l’Université d’Istanbul (1933-9). Avec q…

, ʿAbd al-Ḥaḳḳ ʿAdnān (turc mod. Abdülhak Adnan Adivar), écrivain, savant et homme politique turc (1882-1955). Né à Gelibolu (Gallipoli) où son père, Aḥmad Bahāʾī, qui appartenait à une grande famille de ʿulamāʾ d’Istanbul, était ḳāḍī, il étudia la médecine à l’Université d’Istanbul et collabora en même temps à divers journaux, ce qui lui valut quelques démêlés avec la police ḥamīdienne. Une fois diplômé, il s’enfuit en Europe, passa un an à Paris et à Zurich, puis se fixa à Berlin, où il devint assistant à la Faculté de Médecine…

ou Aḥmed Faḳīh, ancien poète turc d’Anatolie dont l’identité et l’époque sont sujettes à discussion. Il est admis qu’il est l’auteur du Čark̲h̲-nāme, un poème d’environ 80 couplets en forme de ḳaṣīda qui se trouve dans le Mad̲j̲maʿ al-naẓāʾir compilé au début du XVIe siècle par Ḥād̲j̲d̲j̲ī Kemāl d’Egridir. Ce poème a été publié pour la première fois par M. Fuʾād Köprülü comme spécimen de la poésie turque du début du VIIe/XIIIe siècle ( Anatolische Dichter in der Seldschükenzeit, II, Aḥmed Faḳīh, dans KCsA, II (1926), 20-38). Mecdut Mansuroğlu, qui a édité l’ouvrage en transcri…

(turc moderne: Leyla Saz) poétesse et compositrice turque (1850-1936). Elle était la fille du Dr. Ismāʿīl Pas̲h̲a (1812-71), un Grec originaire de Chio qui servit en qualité de chirurgien de l’empereur sous Maḥmūd II, de gouverneur et de médecin du Palais sous ʿAbd al-Med̲j̲īd et ʿAbd al-ʿAzīz. Elle naquit à Istanbul et, dès sa prime jeunesse, vécut fréquemment au harem impérial ou en relation avec lui. Des précepteurs se chargèrent de son éducation, puis elle épousa un fonctionnaire de Crète, Si̊r…

, poète populaire turc du XIe/XVIIe siècle, dont la vie est à peu près inconnue. Il semble avoir appartenu au corps des Janissaires, vécu sous le règne de ʿOt̲h̲mān II, de Muṣṭafā Ier, de Murād IV et d’Ibrāhīm et joui d’une faveur particulière à la cour de Murād IV. Contemporain de Ḳul ¶ Muṣṭafā et de Kātibī, il réussit surtout des poèmes lyriques et épiques dont le plus connu est une élégie de Murād IV. Ses œuvres, dispersées dans la plupart des anthologies de poètes populaires ( d̲j̲ōnks) des XVIIe et XVIIIe siècles, ont été rassemblées et publiées par Sadettin Nüzhet Ergun, Kuloğlu, Istanbul …

(1203-62/1789-1846), poète ottoman mineur qui écrivait dans la première moitié du XIXe s., à l’époque du déclin de l’école classique. D’abord fonctionnaire du gouvernement à Istanbul et dans les Balkans, il ne tarda pas à se retirer et à se consacrer à l’étude et à la littérature, non sans enseigner le persan à l’occasion. Son petit Dīwān (Istanbul 1262) contient des poèmes qui s’inspirent du «style indien» de la poésie persane. Il est également l’auteur de la Sefīnet al-s̲h̲uʿarāʾ (Istanbul 1259), traduction élargie de la Tad̲h̲kirat al-s̲h̲uʿarāʾ de Dawlat-s̲h̲āh [ q.v.]. (Fahi̇r İz…

(Demir), romancier turc contemporain, né le 13 mars 1910 à Istanbul, mort dans la même ville le 21 avril 1973. La famille de son père était originaire du village alisar de Sebinkarahisan (Nord-est de l’Anatolie) où la plupart de ses membres demeurent encore; elle portait le nom de Demird̲j̲iog̲h̲ullari̊, d’où le patronyme de Demir, que Kemal Tahir n’employa cependant jamais dans ses écrits. Son père, Ṭāhir Efendi (m. 1957), était un officier de marine sorti du rang qui occupa les fonctions d’aide-de-camp du sultan ( khünkār yāveri) et travailla aussi à l’atelier de menuiserie du …

, poète turc mineur (1862-1902) de la période de la T̲h̲erwet-i Fünūn [ q.v.]. Né à Adana dans une famille notable, il était le fils de Hās̲h̲im Ḥabīb, directeur du département télégraphique du grand-vizirat. Il fit ses études à Istanbul et sortit diplômé de l’École des Sciences Politiques en 1883. Après avoir occupé les fonctions de directeur de l’Education à Adana, Izmir et Salonique, où il enseigna aussi la littérature turque dans les Lycées de ces villes, il devint, à Istanbul, chef du secrétariat du min…

, Teodor (en turc moderne Teodor Kasap), écrivain, journaliste et dramaturge turc ottoman (1835-97); fils de Sarafim Ḳaṣābog̲h̲lu, qui était un drapier grec, il naquit à Kayseri et, après avoir perdu son père à l’âge de n ans, il s’établit à İzmir où il fit ses études dans une école grecque tout en travaillant comme apprenti dans la boutique d’un parent. Un officier français, neveu d’Alexandre Dumas père, qui rentrait en France à la fin de la guerre de Crimée, l’y rencontra en 1856 et, frappé par son …